1 Youenn Michel, « Mai 68 et l’enseignement : mise en place historique », Les Sciences de l’éducation : pour l’ère nouvelle, no 41, 2008, p. 13-25.
2 Jean-François Condette, « “Mai 1968 en perspective” : ruptures et continuités, accélérations et résistances à la réforme dans le champ éducatif (1968-1975) », Histoire@Politique, no 37, janvier-avril 2019, en ligne : http://journals.openedition.org/histoirepolitique/4150 (février 2023).
3 Yves Verneuil, « Des gardiens de l’ordre établi dans l’enseignement secondaire ? Le SNALC, la CNGA et la Société des agrégés face aux conséquences de mai 1968 », Histoire@Politique, no 37, janvier-avril 2019, en ligne : http://journals.openedition.org/histoirepolitique/4490 (février 2023).
4 Antoine Prost, Du changement dans l’école : les réformes de l’éducation de 1936 à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 2013 ; Jean-Michel Chapoulie, L’École d’État conquiert la France : deux siècles de politique scolaire, Paris, Presses universitaires de France, 2010 ; Vincent Troger, « Modernisation économique et réforme pédagogique : la rencontre des partisans de l’éducation nouvelle et des économistes au début de la Ve République », dans Renaud d’Enfert & Pierre Kahn (dir.), Le Temps des réformes : disciplines scolaires et politiques éducatives sous la Ve République. Les années 1960, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2011, p. 21-33.
5 Antoine Prost, L’Enseignement s’est-il démocratisé ? Les élèves des lycées et collèges de l’agglomération d’Orléans de 1945 à 1980, Paris, Presses universitaires de France, 1992, p. 131-171.
6 André D. Robert, L’École en France : de 1945 à nos jours, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2015, p. 49-71 ; Yann Forestier, « Le malentendu réformateur des années 1960 », Histoire de l’éducation, no 139, 2013, p. 73-92.
7 Yann Forestier, « Mai 68 et les paradoxes de la modernisation de l’école », Carrefours de l’éducation, no 29, 2010, p. 181-196.
8 Interventions de Janine Chapard et de Jean-Marie Pousseur dans « Le congrès national : compte rendu des débats », L’Université syndicaliste, no 21, 8 juillet 1968, p. 15-30.
9 Alexis Bonnet, Mai 68 à Lyon et la CFDT : histoire et mémoires de militants, entre espoirs et réalités, mémoire de maîtrise en histoire contemporaine, Lyon, Université Lumière Lyon 2, 1995, p. 208.
10 Le niveau S2 correspond à l’échelon départemental dans l’organisation de ce syndicat (le S1 renvoyant au niveau de l’établissement, le S3 de l’académie).
11 Aimé Revel, « Chronique des CES : quelques effets de la réforme en province », La Quinzaine universitaire, no 660, 1er février 1968, p. 294-298.
12 Aimé Chemizard, « Noblesse, ambiguïtés et risques d’une entreprise nécessaire », La Quinzaine universitaire, no 574, 1er mars 1962, p. 208-211.
13 André Aunis, « Indices hiérarchiques et traitements », La Quinzaine universitaire, no 772, 1975, p. 906.
14 Robert Cheramy, « Les fonctionnaires s’adressent au Parlement et à l’opinion publique », L’Université syndicaliste, no 10, 31 octobre 1966, p. 4-5 ; André Drubay, « Le pouvoir nous impose l’action », L’Université syndicaliste, no 25, 20 juin 1967, p. 2-3.
15 Adjoints d’enseignement : nom donné, après 1945, aux professeurs adjoints et aux répétiteurs licenciés. Ils ont été progressivement intégrés depuis 1989 dans le corps des professeurs certifiés. Maîtres auxiliaires : enseignants non titulaires dans un établissement du second degré. Voir Yves Verneuil & Philippe Savoie, « Encadrement éducatif et vie scolaire dans les établissements d’enseignement secondaire depuis le xviie siècle », Carrefour de l’éducation, no 35, 2013, p. 9-15.
16 Aimé Revel, « Chronique des CES », art. cité, p. 294 -298.
17 Aimé Revel et al., « Communiqué des sections du S2 de Grenoble », La Quinzaine universitaire, no 660, 1er février 1968, p. 305.
18 Jean-Jacques Kirkyacharian, « Karl Marx et la fin de la philosophie », La Nouvelle critique, octobre 1965, no 169, p. 58-72. Voir aussi Frédérique Matonti, Intellectuels communistes : essai sur l’obéissance politique. La Nouvelle Critique (1967-1980), Paris, La Découverte, 2005, p. 76-81.
19 Voir Pierre Bourdieu & Jean-Claude Passeron, Les Héritiers : les étudiants et la culture, Paris, Éditions de Minuit, 1969.
20 André Rouède, Le Lycée impossible, Paris, Éditions du Seuil, 1967, p. 312.
21 Gérard Kissel, Le Lycée du possible : Yes we can. L’autodiscipline à l’école, ça marche, Saint-Denis, Edilivre, 2013, p. 28-29 et p. 45-64.
22 Pierre Jourdan, Délégué flash, Grenoble, CRDP de l’académie de Grenoble, 1982. L’hommage est rendu au révolutionnaire, membre de l’Assemblée constituante en 1789. L’homonymie est semble-t-il fortuite, en l’absence de liens de parenté avérés. Mais il n’est pas exclu que Pierre Jourdan ait peut-être partagé la même admiration pour le personnaliste que pour le révolutionnaire, quoiqu’il n’en fasse pas mention dans l’ouvrage qu’il a rédigé.
23 Lettres du proviseur du lycée du Parc M. Grammont au recteur de l’académie de Lyon Pierre Louis, 8-14 mai 1968, Archives départementales du Rhône (ADR) 2690W1.
24 Gérard Viallet, « Mai 68 au lycée Champollion », dans Centenaire du lycée Champollion, 1887-1987, Grenoble, ONIPD, 1987, p. 137-144.
25 Mouvement d’extrême droite actif entre 1964 et 1968.
26 Alexis Bonnet, Mai 68 à Lyon et la CFDT, op. cit., p. 33.
27 Archives de l’Institut de recherche sur l’histoire du syndicalisme dans les enseignements du second degré, motion votée par le CA du S3 de Lyon, 9 mai 1968.
28 Rapport de l’inspecteur d’académie Robert Faessel au recteur de l’académie de Lyon Pierre Louis, 16 mai 1968, ADR 2690W1.
29 Interview d’Hélios Lopez et Jean Sintes, élèves en 3e au CET du bâtiment à Bron en Mai 68 par Jean-François Cullafroz, juillet 2015 : « Jean Sintes : “Et d’ailleurs, il y a eu des pions qui étaient avec nous, Guy Fischer, le sénateur était pion ici... Y’en a d’autres qui étaient plus ou moins trotskisants [...]” Hélios Lopez : “Moi j’en ai vu d’autres dans les manifestations ensuite dans les années qui ont suivi, y’en a un qui était à la Ligue communiste.” » Voir aussi le tract distribué dans le CET de Bron, datant du 14 mai 1968, ADR 2690W1.
30 Madeleine Singer, Histoire du SGEN, 1937-1970 : le Syndicat général de l’Éducation nationale, Lille, Presses universitaires de Lille, 1987, p. 510-511. Voir aussi Madeleine Singer, « Pierre Chopelin », dans Le Maitron : dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, en ligne : https://maitron.fr/spip.php?article19951 (février 2023).
31 La critique des « lycées casernes » est surtout présente dans Syndicalisme universitaire (SGEN), en particulier sous la plume de Laure Cartier. Elle est reprise ou relayée par des enseignants proches de la Seconde gauche à l’époque.
32 Syndicat national des lycées et des collèges, « Contre les manifestations », Le Dauphiné libéré, 11 mai 1968. Voir aussi Gérard Viallet, « Mai 68 au lycée Champollion », art. cité.
33 Lettre de la directrice du lycée de Saint-Just à l’inspecteur d’académie R. Faessel, 24 mai 1968, ADR 2690W1.
34 Voir Syndicalisme universitaire, no 463, 16 mai 1968, p. 12.
35 Le Livre noir est un numéro spécial de La Quinzaine universitaire (no 694, 1er avril 1970), sorti quelques mois après Mai 68 grâce au travail de trois professeurs d’histoire-géographie (Christian Delpérier, Gaston Bastard et Alain Langlais), rapportant les avanies subies par les enseignants durant la crise de Mai, notamment de la part des membres des comités d’action lycéens (CAL).
36 Aimé Revel, « Rapport sur les conditions de travail », La Quinzaine universitaire, n° 676, 1er mars 1969, p. 359-363. Même au SGEN des élus évoquent les désordres survenus dans les établissements secondaires depuis la crise de Mai, comme le secrétaire départemental du Rhône, Pierre Chopelin, au Comité national en novembre 1968 : « Des groupes extrémistes sabotent littéralement les cours et certains collègues sont au bord de la dépression nerveuse » (cité par Madeleine Singer, « Pierre Chopelin », art. cité).
37 Bernard Demotz, « Loi d’orientation de l’Enseignement supérieur », La Quinzaine universitaire, no 670, 15 novembre 1968, p. 169-172.
38 Jacques Scheibling, « La poussée du SNALC ou Faut-il tuer les vieux professeurs ? », L’Université syndicaliste, no 8, 8 janvier 1969, p. 46.
39 Mick Polikar, « Le SNES : “Quelle que soit l’issue politique, l’éducation de la jeunesse est devenue un fait d’intérêt général” », Le Dauphiné libéré, 19 juin 1968, p. 14.
40 Gilles Morin, « Huguette Bourchardeau », dans Le Maitron : dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, en ligne : https://maitron.fr/spip.php?article17385 (février 2023).
41 Madeleine Singer, « Pierre Chopelin », art. cité.
42 « Picquier dénonce la politique de capitulation de la direction. L’action avait été lancée contre les ordonnances et la réforme Fouchet. Dès le début, les objectifs ont été décapités par la volonté de dévoyer la lutte vers les perspectives électoralistes. C’est là l’erreur du SNES et aussi de la FEN. Drubay n’a pas parlé des arrestations des militants. S’il en parlait, il faudrait qu’il se batte, or, il ne veut pas se battre. Il faut renforcer le SNES, c’est pour cela que l’EE demande un congrès extraordinaire. » (« Conseil national des 26 et 27 juin », L’Université syndicaliste, no 21, 8 juillet 1968, p. 35)
43 Georges Menant, « Grenoble : le campus de la peur », Paris Match, no 1153, 26 juin 1971.
44 Claire Brière-Blanchet cite son ami Volodia Shashahani mais ne précise pas l’établissement où il a brièvement enseigné avant de se faire suspendre.
45 Volodia Shahshahani, interviewé par le site internet Les Renseignements généreux en 2009, rappelle qu’élève au lycée expérimental de Briançon en 1963, il a été renvoyé par un conseil de discipline avant de devenir membre du Mouvement communiste français marxiste-léniniste (MCFml) puis de la Gauche prolétarienne à Grenoble.
46 Volodia Shahshahani, interview pour Les Renseignements généreux, 2009 : « À l’automne 69, il est décidé de ne plus se cantonner dans les comités d’action et nous lançons une première initiative pour la liberté d’expression. [...] Nous passerons trois semaines en prison et serons libérés à l’audience avec deux mois de sursis. Je serais ensuite exclu de l’Éducation nationale alors que l’affaire n’avait rien à voir avec mon travail. »
47 Claire Brière-Blanchet, Voyage au bout de la révolution : de Pékin à Sochaux, Paris, Fayard, 2009, p. 104. Une vidéo de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) montre Claire Brière-Blanchet et ses camarades sur le campus de Grenoble.
48 André Drubay et al., « Témoignages apportés au colloque “Acteurs et terrains du mouvement social de mai-juin 1968. Occupations-négociations : les syndicats en Mai 68” », Matériaux pour l’histoire de notre temps, no 20, 1990, p. 49-72.
