1 Le nom SUD, acronyme de « solidaires, unitaires, démocratiques », désigne des syndicats et des fédérations qui sont membres de l’Union syndicale Solidaires, comme c’est le cas pour SUD Santé-Sociaux.

2 Préfecture du département de la Vienne, Poitiers est une ville de province de taille moyenne (l’agglomération compte environ 100 000 habitants, dont 20 000 étudiants).

3 Pour une chronologie de la mobilisation dans la Vienne, voir Benoit & Girard (2019).

4 Il est à noter d’ailleurs que peu de militants de Solidaires de Poitiers sont officiellement adhérents à une organisation politique : malgré la sympathie de nombreux syndicalistes pour la gauche radicale, seuls trois d’entre eux (qui militent tous à SUD Éducation) sont membres de l’Union communiste libertaire et un autre est membre d’Ensemble ! Pour le reste, ceux qui interviennent le plus activement auprès du mouvement des GJ n’ont pas la « double casquette » de militants syndicaux et politiques. Sur le multipositionnement et les engagements extrasyndicaux des syndicalistes de Solidaires, voir Béroud & Thibault (2021, p. 85-86).

5 À Solidaires, la participation aux mobilisations interprofessionnelles est précisément présentée comme l’un des moyens permettant d’impulser un effort de syndicalisation auprès de populations peu familières de l’action syndicale.

6 Les prénoms sont systématiquement modifiés afin de garantir l’anonymat des militants.

7 Si Solidaires est traditionnellement engagée dans différentes actions collectives antirépression, l’organisation s’est montrée particulièrement investie localement sur cette question ces dernières années, notamment à la suite des poursuites judiciaires qui se sont abattues sur différents membres du syndicat et sur des militants libertaires locaux après une action d’occupation des voies de chemin de fer au cours du mouvement contre la loi Travail en 2016. De ce fait, les militants de Solidaires qui sont les plus impliqués dans l’espace local des mobilisations sont sensibles à l’argument d’un « continuum répressif » dont la violence aurait augmenté graduellement depuis les mobilisations de 2016 et jusqu’au mouvement des GJ.

8 Gaël, syndicaliste SUD Santé-Sociaux, en marge d’une réunion préparatoire à la mobilisation du 5 décembre.

9 Barnabé, syndicaliste SUD Santé-Sociaux.