Évolution

1Le cinéma est un médium visuel darwinien. Il n’est pas question de simplement dire – ou redire – qu’il y a eu, dans le cinéma, dans des films, imprégnation et adaptation d’un certain nombre d’idées et de schèmes graphiques empruntés à ou inspirés par la théorie de l’évolution des espèces1. C’est une évidence tant le darwinisme a rapidement eu un impact considérable sur les arts et la pensée en général, assurément dans la culture victorienne, mais également dans toute l’Europe et aux États-Unis, aussi bien sous sa forme scientifique scrupuleuse que dans ses diverses vulgarisations (et parfois trahisons : comme les thèses spencériennes et le déplacement de l’évolution vers un discours raciste) ou ses infiltrations dans la culture populaire. On ne compte plus les adaptations de Verne, Wells ou Stevenson ni les films fantastiques ou de science-fiction présentant des affinités avec les thèses évolutionnistes (stricto ou lato sensu). Ce que je veux dire ici est autre chose et concer