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Ville noire, pays blanc

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Clémence Léobal

Conclusion

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Extrait du texte

La formation de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni résulte de l’application de dispositifs propres aux politiques françaises de l’urbanisme, mais aussi de dynamiques sociales amazoniennes. Ce sont les mêmes lois, et les mêmes logiques sous-jacentes, qui ont été appliquées dans cette ville guyanaise et dans des villes de France hexagonale : la démolition des constructions non planifiées, la relégation en périphérie des classes populaires minorisées en matière de race et de nationalité, la construction de logements collectifs sociaux standardisés et les injonctions pesant sur les manières d’habiter ou de faire famille. Cette ville est donc formée en partie par l’extension d’un modèle fonctionnaliste de constructions en béton armé. Mais la situation postcoloniale de Saint-Laurent-du-Maroni a ceci de spécifique que les personnes minorisées y sont très nombreuses et disposent de réseaux et d’ancrages puissants sur un territoire qui est le leur depuis des générations. Les modes d’habiter...

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