• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15381 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15381 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Newsletter
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Lyon
  • ›
  • Faits de religion
  • ›
  • Le Temple national
  • ›
  • L’entre-deux-guerres (1919-1940) : la vo...
  • Presses universitaires de Lyon
  • Presses universitaires de Lyon
    Presses universitaires de Lyon
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Des curés pour représenter l’Alsace-Moselle Les curés anciens combattants L’action des trois députés dans et hors les murs du Parlement Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Le Temple national

    Ce livre est recensé par

    • Samuel Gicquel, Chrétiens et sociétés, mis en ligne le 13 mai 2022. URL : https://journals.openedition.org/chretienssocietes/8593 ; DOI : https://doi.org/10.4000/chretienssocietes.8593
    • Guillaume Cuchet, Revue d’histoire du XIXe siècle, mis en ligne le 13 juillet 2022. URL : https://journals.openedition.org/rh19/8424 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rh19.8424
    Précédent Suivant
    Table des matières

    L’entre-deux-guerres (1919-1940) : la voix des Alsaciens et des anciens combattants

    Corinne Bonafoux

    p. 227-244

    Texte intégral Des curés pour représenter l’Alsace-Moselle Les curés anciens combattants L’action des trois députés dans et hors les murs du Parlement Bibliographie Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1La période qui s’ouvre en 1919 et court jusqu’à la défaite de 1940 n’est plus marquée par des affrontements sur la question du régime. L’union sacrée a réintégré de plein droit les catholiques à la République et permet, en partie, la réussite du second ralliement prôné par Pie XI.

    2Cinq élections législatives rythment ce que l’on a coutume d’appeler l’entre-deux-guerres et font alterner des majorités de droite (1919 et 1928) et des majorités de gauche (1924, 1932 et 1936), même si, en ces temps de crise, les majorités ne restent pas stables et connaissent des glissements de la gauche vers la droite (1934 et 1938). Durant cette période, 13 clercs dont 4 pasteurs siègent à la Chambre ou au Sénat ; sur ces 13 clercs, 8 représentent l’Alsace-Moselle. Si l’on regarde seulement du côté du clergé catholique, tous représentent l’Alsace-Moselle, à l’exception de 4 députés : le vieil abbé Jules Lemire du département du Nord et les abbés Jean-Marie Desgranges, Daniel Bergey et Lucien Polimann élus respectivement du Morbihan, de la Gironde et de la Meuse. L’importance des clercs représentant l’Alsace-Moselle est le fait majeur des années 1920 et souligne, d’une certaine façon, l’importance du fait religieux dans les provinces recouvrées.

    Des curés pour représenter l’Alsace-Moselle

    3Le retour des trois départements a lieu dans la liesse générale, mais n’en pose pas moins de subtiles questions d’adaptation et d’aménagement. L’Alsace-Moselle élit à la Chambre des ecclésiastiques à la forte personnalité : Louis Hackspill, Eugène Muller et Émile Wetterlé en 1919, puis Gaston Louis en 1924, tandis qu’Henri Collin et Nicolas Delsor entrent au Sénat en 1920.

    4Cette présence est évidemment exceptionnelle, comparée au reste des départements français, puisqu’en 1919, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin élisent 2 prêtres sur 9 députés : Muller en 3e position sur la liste d’Union populaire républicaine dont il était président et Wetterlé, sur la liste d’Union nationale, dépassant allégrement la majorité absolue avec 59 391 voix sur 98 322 votants. La Moselle élit Hackspill, au 7e rang sur la liste de l’Union républicaine lorraine. Ces 3 clercs jouissaient alors d’une large popularité liée à leurs antécédents journalistiques et politiques. Cette configuration est encore renforcée par la présence à la Chambre de 2 pasteurs, Charles Altorffer pour le Bas-Rhin et Charles Scheer pour le Haut-Rhin, tous deux sur les deux premières législatures de l’après-guerre. Il faut remarquer aussi que cette présence est éphémère : il ne reste plus un seul ecclésiastique député dans ces trois départements après 1928. Subsiste seulement un sénateur, Muller, dans le Bas-Rhin, de 1927 à 1940. À la Chambre, seule la Lorraine de l’intérieur continue à être représentée par le chanoine Polimann de 1933 à 1940. La présence importante de ces ecclésiastiques alsaciens-lorrains ne peut se comprendre sans la replacer dans un temps plus long et rappeler la situation administrative et politique de ces territoires sous le Reich. De 1871 à 1918, les trois départements avaient été réunis dans une entité administrative nouvelle, le Reichsland Elsass-Lothringen, dirigée par un gouverneur, statthalter, face auquel un petit parlement local représentait les habitants selon un mode d’élection indirect puis au suffrage universel à partir de 1911, prenant alors le nom de landtag. La plupart des ecclésiastiques élus en 1919 et 1924 l’ont d’abord été sous le Reich. C’est le cas des 2 sénateurs et des 3 députés Hackspill, Muller et Wetterlé qui avaient été élus au landtag en 1911.

    5Cependant, il convient de distinguer la Lorraine et l’Alsace. François Roth, qui étudie le personnel politique de la Lorraine de 1871 à 1918, note la présence de 6 prêtres sur 29 députés qui « furent tardivement élus, en 1890 seulement et dont aucun ne s’imposa ; d’ailleurs ils parlaient mal l’allemand, exerçaient à peine leur mandat, ils n’avaient ni les capacités ni le niveau intellectuel des abbés alsaciens1. » La Moselle fut représentée à la Chambre par Hackspill (1919-1924) puis par Louis (1924-1928) et par Collin au Sénat. Ce dernier décède brutalement en 1921, n’ayant siégé qu’une courte année. Il est vrai qu’ils eurent moins de relief au Parlement que leurs homologues d’Alsace et que le fait d’exercer un seul mandat ne leur permit pas d’y jouir d’une aussi grande influence.

    6De 1919 à 1928, il y a donc une conjoncture particulière. Tous les ecclésiastiques alsaciens-lorrains élus sont solidement enracinés dans ces terres, peu ou prou ils y sont nés, ils y ont fait leurs études et exercé leur apostolat.

    7Les plus âgés sont passés par les écoles françaises, mais ceux qui sont nés en 1861, comme Muller et Wetterlé, ou en 1890 comme le chanoine Polimann, ont connu pour l’essentiel des écoles allemandes. Muller a suivi ses études à l’université de Munster puis de Würtzbourg. Certains ont fait une grande partie de leurs études supérieures hors du département : Louis est entré au séminaire Saint-Sulpice à Paris puis a fait des études de théologie à Rome où il a obtenu son doctorat ; Wetterlé, après des études de philosophie à Paris et à Strasbourg, a suivi ses années de théologie à Salamanque puis à Innsbruck. La question du patriotisme était particulièrement sensible et tous les nouveaux députés ne s’étaient pas positionnés de façon identique face au pouvoir allemand. Il y avait eu les protestataires, voire même les résistants, tel Wetterlé qui dénonça abondamment dans les années 1910 l’influence des pangermanistes. La fonction d’élu dans le Reichsland Elsass-Lothringen supposait forcément une certaine collaboration aux institutions. Certains, comme l’abbé Wetterlé, ont cru pouvoir obtenir la fin des lois d’exception et un statut d’autonomie.

    8L’attachement à la France, la résistance pour garder une culture française sont aussi des caractéristiques fortes. Les attaques de Wetterlé contre certains traits de la culture allemande lui valent deux mois d’emprisonnement du 15 décembre 1909 au 15 février 1910. L’abbé Wetterlé anime le « mouvement de la double culture » qui revendique de plus en plus la composante française de la culture alsacienne. Il reprend avec plus de force encore ses revendications pour l’autonomie et, ne comptant plus sur les initiatives du gouvernement du Reich, il appelle à l’union de tous les partis politiques d’Alsace, car selon lui « l’heure a sonné où il n’est plus raisonnablement possible de nous refuser l’autonomie2 ». Il juge le projet de loi constitutionnelle insuffisant car il n’accorde pas une autonomie réelle à l’Alsace-Moselle. Dans les faits, l’Alsace-Moselle a obtenu un statut de demi-autonomie avec un Parlement régional à deux chambres, dont une élue au suffrage universel et un gouvernement régional responsable devant le Parlement. Les années qui suivent marquent un durcissement des positions de part et d’autre, reflet des tensions internationales et de celles existant notamment entre la France et l’Allemagne. Toutefois, la stratégie de Wetterlé ne fait pas consensus, les abbés Haegy et Delsor se désolidarisent lors de l’incident de 1913 à la suite de conférences données en France. Delsor stigmatise son manichéisme opposant les cultures française et allemande, « l’une fine et l’autre grossière3 ».

    9Les plus engagés dans les combats pour l’autonomie et les critiques contre le pangermanisme quittent l’Alsace-Moselle dès 1914, ne serait-ce que pour éviter une possible arrestation. C’est le cas de Collin, connu pour être l’âme du bloc lorrain, ce qui lui vaut plusieurs arrestations par les Allemands puis finalement son départ pour la France en 1914. Wetterlé, pensant la guerre imminente, quitte Colmar dès le 25 juillet 1914 pour la Suisse, d’où il passe en France le 19 août. Il multiplie les conférences durant les années de guerre pour convaincre les Français de l’intérieur que les Alsaciens-Lorrains ne sont pas responsables de la guerre. Il développe aussi ses idées sur les conditions d’une réintégration de l’Alsace-Moselle à la France après la victoire, notamment sur la nécessité d’une période transitoire.

    10Ces ecclésiastiques, avant même de s’être présentés à des élections, sont engagés en politique, le plus souvent par le biais de la presse. Ce sont des hommes de combat, qui ont cherché à promouvoir leurs idées par la création et la direction de journaux. L’abbé Delsor crée la Revue catholique d’Alsace à laquelle collabore Wetterlé. Collin dirige le Lorrain à partir de 1887 et Hackspill La Libre Lorraine. Sans doute ont-ils tous compris que selon les propres termes de l’abbé Wetterlé, « le journal est là pour remplir le rôle d’instituteur politique4 ». C’est ainsi que l’abbé Wetterlé, de 1893 à 1894, assure la direction du Journal de Colmar, devenu le Nouvelliste d’Alsace-Lorraine en 1908, puis après la guerre, le Rhin français. Ses talents de polémiste et des facilités de plume lui assurent un certain succès puisqu’il fait passer le tirage du Journal de Colmar, petit bihebdomadaire confidentiel, de 400 à 3 000 exemplaires5. Investir la presse est d’autant plus important que les adversaires sont nombreux : le libéralisme, le communisme, le germanisme... Plus globalement, de nombreux ecclésiastiques considèrent que « nous ne devons pas, nous ne pouvons pas rester étrangers à la vie publique6 ».

    11L’arrivée des trois curés députés d’Alsace-Moselle ne passe pas inaperçue à la chambre bleu horizon et Léon Daudet, élu lui aussi en 1919, a croqué les trois personnages :

    Au milieu du brouhaha, des exclamations, des estrambords, je vis venir à moi un petit homme en soutane, replet à la mine alerte, aux yeux rieurs, aux lèvres minces [...] l’abbé Wetterlé. Il s’était détaché du groupe de ses copains, où il y avait deux autres prêtres : l’abbé Muller, rond et glabre comme une pomme de terre, que l’on sentait farci de méfiance, et l’abbé Hackspill jeune, brun, aux yeux pleins de feu. L’abbé Wetterlé me dit confidentiellement, avec un fort accent alsacien « Glemenceau va, paraît-il, nous vaire une atmonestation... enfin oui un petit laïus. Ce sera le GIou de la zeance. » Par la suite, je devais converser souvent avec ce chic bonhomme qui connaissait les boches à merveille et comparait les parlementaires de Paris à ceux de Berlin : « Briand mais c’est Pülow, c’est exactement Pülow7. »

    12Léon Daudet souligne deux éléments très évidents : la soutane et l’accent, mais aussi l’expérience de l’Allemagne. Les trois députés deviennent en quelque sorte experts de la question d’Alsace-Moselle.

    13Une conférence d’Alsace-Moselle avait été réunie dès 1915 pour « étudier des solutions en vue du régime administratif futur de l’Alsace-Lorraine ». Deux points de vue s’y expriment, que l’on retrouve à la Chambre en 1919 : l’assimilation progressive ou l’assimilation immédiate, dite souvent brutale. En 1919 est créé un Conseil supérieur d’Alsace et de Lorraine8 composé de hauts fonctionnaires et de 12 personnalités d’Alsace-Moselle, dont l’abbé Muller. Ce conseil est remplacé par le Conseil consultatif d’Alsace-Lorraine qui cède la place, en juillet 1925, à une direction générale des services. La réintégration de l’Alsace-Moselle soulève plusieurs difficultés, dont trois principales : la nature de son statut administratif, le statut religieux et scolaire et la question linguistique.

    14Sur toutes ces questions, une ligne incarnée par l’abbé Wetterlé choisit toujours ce qui rapproche le plus l’Alsace-Moselle du reste de la France. Il définit clairement ce qu’il entend par assimilation progressive dans un article du Nouveau Rhin français : « Je considère comme également dangereux les efforts de tous ceux qui veulent nous créer une situation exceptionnelle durable dans la grande famille française, et les tentatives des autres qui, sans ménager les transitions, voudraient nous doter, d’un jour à l’autre, de toute la législation française9. » Hackspill, directeur politique du journal Volkszeitung, défend une ligne plus régionaliste. Les représentants de l’Alsace-Moselle continuent tout au long de l’entre-deux-guerres à s’occuper de ces questions, rejoints d’ailleurs par leurs autres collègues ecclésiastiques qui voient aussi dans l’Alsace-Moselle un cas emblématique. Le chanoine Muller œuvre sans relâche à la Chambre comme au Sénat à l’adaptation de la législation aux conditions particulières des trois départements et rédige aussi bien un rapport sur le statut des fonctionnaires en Alsace-Moselle que sur l’indemnisation des Alsaciens-Lorrains internés pendant la guerre sur ordre des autorités militaires françaises.

    15Un certain nombre de catholiques croyait échapper au clivage droite-gauche et prônait la création d’un parti catholique. En 1919, la situation est différente entre les trois départements et surtout l’Alsace et le reste de la France. En effet, les Alsaciens ont pu se référer à l’exemple du Zentrum, et donc à un parti catholique, alors qu’aucun parti confessionnel n’a jamais réussi dans la France de l’intérieur. Mais même en Alsace, il y a des oppositions à la création d’un parti catholique, l’abbé Wetterlé souligne que « la foi catholique, comme telle, n’est pas et ne sera jamais un programme politique. Il y a des catholiques très rétrogrades. Il y en a de très avancés10. » Il est passé de l’idée d’un parti catholique à celle d’un parti non confessionnel qui permet de rallier les libéraux, ce qui est d’ailleurs l’idée de Delsor. En Moselle, l’Union républicaine lorraine a le monopole des sièges en 1919 et 1924, Louis, Hackspill et le sénateur Collin sont donc élus sur ces listes11.

    16Hormis les représentants des trois départements recouvrés, ne siègent entre 1919 et 1940 que 4 députés dont Lemire, député du Nord depuis 1893 et qui est encore réélu en 1919 et 1924, battant à la Chambre des députés un véritable record de longévité avec trente-cinq ans de présence12. Les 3 autres, plus jeunes, appartiennent à la génération du feu.

    Les curés anciens combattants

    17L’entrée des clercs anciens combattants en 1924 ou 1928 se fait donc de façon un peu décalée par rapport au flot de 1919 qui avait valu à la chambre le surnom de « bleu horizon ». Sur les personnalités et itinéraires de Jean-Marie Desgranges et Daniel Bergey, on dispose de plusieurs textes autobiographiques. L’abbé Desgranges a une longue pratique des carnets intimes13, mais c’est surtout son Journal d’un prêtre député qui nous intéresse ici14. Il a par ailleurs publié de nombreuses conférences et un guide pratique sur l’organisation des conférences contradictoires15. L’abbé Bergey a nettement moins écrit, même si un certain nombre de ses discours ont été publiés16. Par contre, il a été l’objet de plusieurs biographies qui témoignent de l’intérêt que ce personnage haut en couleur a suscité17.

    18Jean-Marie Desgranges18, né en 1874 à Limoges, après des études au séminaire de sa ville qu’il complète par un an passé à l’Institut catholique de Paris, est ordonné prêtre en 1896 puis vicaire à Limoges19. Daniel Bergey, né en 1880 près de Lesparre dans une famille de paysans modestes, a suivi très tôt sa vocation de prêtre et l’exemple d’un oncle auprès duquel il officie, d’abord à Sadirac puis à Saint-Émilion. Enfin Lucien Polimann, le plus jeune des trois, né en 1890 à Dainville-Berthéléville dans la Meuse, suit toutes ses années de séminaire à Verdun. Ordonné prêtre, il devient vicaire de l’église Saint-Étienne de Bar-le-Duc puis directeur de l’école privée catholique d’Étain.

    19L’élection de l’abbé Bergey (1924) et des chanoines Desgranges (1928) et Polimann (1933) donne donc la parole aux anciens aumôniers de la guerre de 1914-191820. Au-delà de leur personnalité, ils incarnent à la Chambre un groupe d’hommes beaucoup plus important, celui des prêtres anciens combattants marqués par l’expérience des tranchées. Bergey, Desgranges, Polimann sont trois personnalités de premier plan ayant mené une guerre exemplaire.

    20Bergey, à la 36e division d’infanterie, est blessé au chemin des Dames en 1915 puis se retrouve à Verdun en 1917. Il a, par ailleurs, fondé et animé trois gazettes Le Poilu Saint-Émilionnais, Le Rayon et Nos Filleuls. Polimann, engagé volontaire, combat à Verdun, notamment à la bataille de la Tranchée des baïonnettes en 1916, puis termine la guerre comme prisonnier. Desgranges est aumônier dans la 36e division puis à l’armée d’Orient. Tous trois sont amplement décorés, ils ont obtenu la Légion d’honneur à titre militaire, à laquelle Bergey et Polimann ajoutent la croix de guerre, ainsi que la Médaille militaire pour Bergey. Il ne s’agit donc pas tout à fait d’anciens combattants ordinaires, et cette expérience du feu a marqué durablement ces trois clercs, Bergey et Polimann restent très impliqués dans les associations d’anciens combattants. Bergey crée ainsi la Ligue des prêtres anciens combattants (PAC) et occupe la vice-présidence de la Ligue des droits des religieux anciens combattants (DRAC). Polimann exerce des responsabilités à l’échelle départementale, étant à la fois le vice-président de l’Union des prêtres anciens combattants et de la Fédération meusienne, principale association d’anciens combattants. Mais l’influence de l’expérience combattante ne s’arrête pas là, elle a aussi donné à ces hommes, une fois revenus dans leur paroisse, une attitude plus combative pour mener un certain nombre de combats politiques. Les associations PAC et DRAC sont créées dans un contexte d’opposition au cartel des gauches et à la déclaration ministérielle d’Édouard Herriot, selon laquelle il convient d’appliquer strictement les lois de laïcité à la fois sur les congrégations et en Alsace-Moselle21. « PAC et DRAC sont les deux ligues sœurs, dont la provocation de M. Herriot a déterminé la création. À la suite de la déclaration du 17 juin, il menaçait ; prêtres, religieux et leurs amis, tous anciens combattants se sont mis au « “garde-à-vous”22. »

    21L’abbé Bergey étend son engagement en devenant en 1925 membre du comité directeur de la FNC et en créant une organisation électorale spécifique, l’UPR, dont les statuts interdisent tout engagement dans une formation politique nationale.

    22Ces trois hommes ne se présentent pas contre l’avis de leur hiérarchie, mais à son instigation. Ils affirment même n’avoir accepté la candidature qu’avec une grande répugnance.

    23L’abbé Bergey qui a déjà refusé de se porter candidat en 1919 répond en janvier 1924 à ceux qui le sollicitent à nouveau : « Je connais les parlementaires, il est difficile dit-on, d’être député et de rester honnête homme23. » Finalement, il explique son choix dans une petite brochure de 32 pages, Comment je suis entré en politique, et expose ses réticences « je n’avais aucune confiance dans les troupes catholiques ». En réalité, l’action de son archevêque a été déterminante : « Monseigneur, très affectueusement mais très catégoriquement me dit de marcher malgré mes objections et mes supplications. Les larmes me gagnent [...] Je n’ai plus qu’à m’incliner24. »

    24L’abbé Bergey a le souci de rester indépendant et lance une souscription et une campagne d’abonnement à l’Action catholique du Sud-Ouest pour financer sa campagne électorale. La campagne est âpre, car l’extrême droite attaque cette collusion entre le juif Mandel et le curé de Saint-Émilion, ce à quoi Bergey répond : « Je n’éprouve aucune répulsion car ce sont mes égaux que j’ai vus aux tranchées faire leur devoir comme tous les Français25. » Il se présente donc en 1924 en prenant la tête de la liste de l’Union républicaine, où Georges Mandel figure en deuxième position. Il est le seul élu. Il est réélu dans la quatrième circonscription de Bordeaux en 1928 au scrutin uninominal dès le premier tour. Aux élections suivantes, il décide de se retirer laissant la place à son ami Philippe Henriot, orateur catholique qu’il a souvent côtoyé et qui est devenu le numéro deux du parti girondin, l’UPR. Mais finalement, l’abbé Bergey, pressé de toutes parts, se présente en 1932 dans la deuxième circonscription de Bordeaux sur le siège d’Henri Lorin, décédé au lendemain du premier tour et qui était en position défavorable. L’abbé Bergey ne peut inverser la tendance et est battu par le candidat SFIO. Philippe Henriot fait ensuite entrer l’UPR girondine dans le mouvement national dirigé par Louis Marin, ce qui était contraire aux vues de l’abbé Bergey.

    25Même présentation des choses chez l’abbé Desgranges, sollicité tout à la fois par le sénateur Guillois, par l’évêque de Vannes et celui de Limoges. L’abbé, qui avait plusieurs fois décliné cette offre, écrit dans son journal : « Je n’ai pas encore cédé, mais j’ai faibli. Je suis comme une jeune folle qui s’est laissée embrasser26. »

    26Le chanoine Polimann se présente à des élections législatives partielles après le décès du député de Bar-Le-Duc, Henry Ferrette, dont il veut être le continuateur. Candidat de l’union nationale, il prône la rigueur budgétaire et une politique de fermeté à l’égard de l’Allemagne.

    27Il serait peu sérieux de tenter une géographie électorale avec seulement trois députés, on peut seulement noter que Jean-Marie Desgranges est élu dans une circonscription du Morbihan qui avait déjà élu un prêtre en 1871, l’abbé Jaffré. Mais nos trois députés ne sont pas tous issus de terres de chrétienté. Le spectre politique représenté par les trois députés est assez large, Desgranges est proche de la démocratie chrétienne, tandis que Bergey et Polimann représentent une droite catholique traditionaliste.

    28Desgranges adhère au Sillon en 1903 et fonde Le Petit démocrate qui porte en sous-titre, « organe du Sillon limousin », Desgranges est donc un sillonniste convaincu jusqu’à sa rupture avec Marc Sangnier en 1907 auquel il semble avoir reproché une personnalisation excessive du mouvement27. Élu député du Morbihan de 1928 jusqu’à la guerre, il n’est inscrit à aucun groupe parlementaire, pas même à celui des démocrates populaires, dont pourtant il était idéologiquement très proche. Il assiste à certaines réunions du groupe démocrate populaire, « j’y suis généralement convoqué comme apparenté et ami. Je n’y vais que pour des raisons personnelles28. »

    29L’abbé Bergey est un catholique conservateur et son expérience des tranchées le pousse vers le pacifisme. Dès les années 1920, il organise des pèlerinages d’anciens combattants pour la paix. Les nombreux discours qu’il a produits traduisent une volonté d’action et de changement, mais il n’apparaît pas comme un ennemi de la République. Il écrit en 1926 dans le Bulletin de la DRAC : « J’ai été élevé dans les écoles officielles jadis, et l’on m’a appris à lire la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen... Eh bien ! J’y ai trouvé une formule que je n’aurais garde d’oublier dans mon existence d’homme, c’est que, contre l’injustice et l’oppression, l’insurrection est le plus sacré des devoirs29. » L’abbé Bergey compte, parmi ses collègues à la Chambre des députés, des personnalités proches de la Fédération nationale catholique ou même des cadres importants, comme le député du Nord Henri Groussau, élu sans interruption de 1902 à 1936, avec lequel il dépose des propositions de loi. Enfin, il faut évoquer, bien qu’à cette date-là, l’abbé Bergey ne soit plus député depuis plus de huit ans, que sous l’Occupation, ses éditoriaux dans Soutanes de France lui valent un procès à la Libération30.

    30Lucien Polimann est tout aussi à droite lorsqu’il se présente aux élections législatives en 1933 à la suite du décès de Henry Ferrette. Il arrive largement en tête au premier tour. Il reprend le programme de son prédécesseur : équilibre budgétaire en réalisant de solides économies dans les dépenses de l’État, politique de fermeté à l’égard de l’Allemagne. Il s’inscrit au groupe des Républicains indépendants et d’action sociale. Il est facilement réélu en 1936 dès le premier tour. Proche des Croix-de-Feu, il assiste aux meetings du colonel de La Rocque dans la Meuse. En 1939, il fait un voyage en Espagne et en revient avec un jugement sans nuances qu’il expose dans La Croix meusienne. En 1940, il vote les pleins pouvoirs à Pétain, ses éditoriaux manifestent un soutien sans faille à Vichy et à la « Révolution nationale », appuyant la politique de relève, le STO ou encore la croisade anti bolchévique31.

    L’action des trois députés dans et hors les murs du Parlement

    31L’action parlementaire des trois députés peut être lue en fonction de deux axes principaux. Premièrement, dans l’enceinte du Parlement ils soutiennent un certain nombre de propositions de loi pour défendre, accroître ou reconquérir des libertés religieuses, l’école restant le thème central de leurs préoccupations ou, au contraire, cherchent à bloquer lois et amendements qui leur semblent antinomiques à l’identité catholique. Deuxièmement, ils se mobilisent tout au long des années 1924-1925 pour faire reculer le cartel des gauches à propos des trois mesures annoncées par Édouard Herriot lors de son discours d’investiture : application stricte de la loi de 1901, suppression de l’ambassade près le Saint-Siège et application de la laïcité à l’Alsace-Moselle.

    32L’abbé Bergey, jeune député, se fait remarquer par sa défense vigoureuse du maintien de l’ambassade au Vatican qu’il disjoint de la question de la laïcité32. Il a l’habilité de ne pas parler en tant que prêtre, ni même que catholique, mais en tant que patriote qui soutient les bienfaits en politique internationale de la présence de la France au Vatican. Il rappelle que sa position est conforme à celle d’Aristide Briand. Bergey a donc essuyé le baptême du feu de la prise de parole dans l’hémicycle et y a transposé ses qualités d’orateur. Il faut aussi lire l’action de ces prêtres au Parlement comme une volonté de dialogue avec le plus grand nombre possible d’interlocuteurs et le désir d’œuvrer à la pacification religieuse, ce qui est l’obsession de l’abbé Desgranges. Ils participent aussi à un certain nombre de travaux ou de lois en lien avec des compétences propres, l’Alsace-Moselle étant vue comme une question spécifique sur le plan religieux et intéressant tous les députés catholiques. L’abbé Bergey déploie une activité soutenue à la Chambre et dépose plusieurs propositions de loi sur le statut des associations, sur la révision de la loi de 1901 ou de 1904. La plupart de ces propositions sont conformes au programme de la FNC, dont le président entretient une correspondance avec les députés catholiques, notamment avec Bergey et Polimann33.

    33Le statut des congrégations est un domaine dans lequel la FNC encourage aussi des modifications législatives. La FNC soutient au Parlement une proposition de loi sur la liberté d’association à l’initiative de Bergey, Champetier de Ribes, Groussau, Kervenoael, Oberkirch et Pernot. Cette proposition vise à donner aux associations « le droit d’ester en justice, de recevoir tous apports et d’acquérir sans autorisation à titre gratuit ou onéreux des biens meubles et immeubles ». Ces termes sont ceux du congrès sur la liberté d’association présidé par le doyen de la faculté de droit de Paris en janvier 1927. Le général de Castelnau consacre à cette proposition un article, dans lequel il condamne « la liberté dans la misère34 ». Les mêmes Bergey et Groussau déposent en 1931 une proposition de loi visant à modifier les dispositions restrictives de la loi de 1901 et à redonner le droit d’enseigner aux membres des congrégations35.

    34L’école reste bien un enjeu central qui explique aussi bien les propositions de loi pour abolir la loi de 1904 que le vote contre la gratuité de l’enseignement secondaire, et cela même de la part de députés progressistes comme le chanoine Desgranges, qui vote contre un article de la loi de finances de 193036 instaurant la gratuité des frais d’externat pour la classe de sixième.

    35Jean-Marie Desgranges siège à plusieurs commissions, dont celle de l’enseignement et des beaux-arts dont il fut vice-président. Il siège aussi à la commission d’Alsace-Moselle, car le sort des trois départements est devenu un enjeu pour l’ensemble des catholiques français. Il intervient sur des sujets spécifiques comme le projet de loi tendant à autoriser la congrégation dite des franciscains français à l’étranger, mais intervient aussi dans des débats beaucoup plus larges, comme le projet de loi tendant à la ratification du pacte général de renonciation à la guerre ou encore les interpellations relatives à l’activité des ligues.

    36La personnalité de l’abbé, son passé de sillonniste, ses convictions démocrates-chrétiennes, en même temps que sa fidélité aux grands combats catholiques pour l’école libre, la défense des familles nombreuses ou encore son anti-maçonnisme modéré en font un homme avec lequel tous les partis politiques peuvent entrer en contact. Ses carnets témoignent de la multiplicité de ses interlocuteurs. Avec le chanoine Polimann, il assiste à la séance où un éloge funèbre est rendu à Roger Salengro, alors que seulement une quarantaine de députés de droite sont présents37. Ce positionnement de dialogue et d’ouverture à l’égard de tous les gouvernements, y compris celui du Front populaire, ce « rôle de médiateur politique » n’est pas toujours accepté par les électeurs de l’abbé ni par son évêque38. L’abbé Desgranges explicite un peu plus en quoi consiste son action :

    Depuis un an, je passe le plus clair de mon temps dans les Cabinets des ministres pour solliciter leur bienveillance, et empêcher que s’éloigne tout à fait la petite lampe de la tolérance religieuse. Il saute aux yeux que ce rôle m’oblige à une attitude conciliante. Je ne puis invalider M. Moch, voter un ordre du jour de flétrissure à M. Salengro (au moment où il vient à ma prière de tirer une dure épine du pied de Mgr Chollet), je ne puis me livrer aux éloquentes protestations qui font si bien ; je dois même voter la confiance au gouvernement... [...] Dire que je ne veux rien avoir de commun avec les communistes ? Mais ils ont appuyé avant-hier ma proposition sur l’enseignement du breton [...] les soixante-douze communistes viennent d’adhérer à notre groupe de défense de la famille39... ».

    37La personnalité consensuelle, la qualité d’ecclésiastique et des ouvertures à Rome amènent le gouvernement à confier certaines missions aux prêtres députés. L’abbé Desgranges en est sans doute l’exemple le plus flagrant. Le ministre des Affaires étrangères, Pierre-Étienne Flandin, lui demande par l’entremise d’Alexis Léger de solliciter une audience auprès de Mussolini, auquel il faut expliquer que la France ne peut pas faire moins que des sanctions réduites dans l’affaire d’Éthiopie. Lors de son arrivée à Rome, le 7 mai 1936, Desgranges voit d’abord Pacelli, puis Pie XI qui lui accorde une audience d’une demi-heure40. On peut s’interroger sur les intentions du gouvernement en envoyant un ecclésiastique à Rome. S’agit-il aussi de faire passer certains messages au Saint-Siège ? Cela est d’autant plus probable que dans ses carnets, finalement, Desgranges n’évoque aucune entrevue avec Mussolini.

    38Mais l’action des clercs parlementaires ne s’arrête pas aux murs de la Chambre. À la tête d’associations ou orateurs populaires, éditorialistes, ils contribuent à former l’opinion catholique. L’abbé Bergey est un des grands orateurs de la FNC et anime de très nombreuses assemblées des unions diocésaines qui réunissent en 1925 et 1926 plusieurs dizaines de milliers de catholiques dans un grand nombre de diocèses.

    39Le chanoine Desgranges non seulement donne des conférences, lors des grandes manifestations de la FNC, mais il sillonne aussi la France pour tenir des conférences contradictoires dont il s’est fait une spécialité. Il est sans doute le conférencier catholique le plus prolixe du premier xxe siècle. En 1929, lors d’une conférence présidée par deux membres éminents de la FNC, François-Saint-Maur et Jean Le Cour Grandmaison, il confie à son auditoire avoir déjà tenu 2 300 conférences contradictoires41. Il publie d’ailleurs un Guide pratique expliquant la préparation d’une conférence contradictoire depuis le « recrutement des auditoires, le choix du conférencier et celui de la salle jusqu’à l’exploitation du succès42 ».

    *

    40Que retenir de l’engagement politique de ces clercs ? En quoi diffère-t-il éventuellement de celui des laïcs ? Ils connaissent un problème spécifique qui est celui du rapport à leur hiérarchie. Mais de 1919 à 1940, il n’y a aucun cas de dissension et les candidatures de l’abbé Lemire, qui avaient causé tant de remous et lui avaient même valu une décision de suspense a sacris et de privation de la communion de son évêque en 1914, se font désormais dans le calme. Desgranges et Bergey se présentent même sous l’impulsion de leur évêque43 ; il est vrai qu’ils sont à ce moment-là des personnalités très connues.

    41Ces parlementaires présentent-ils de fortes similitudes avec leurs collègues du palais Bourbon ou bien leur appartenance au clergé leur imprime-t-elle un certain nombre de caractéristiques originales44 ? Comme leurs collègues du Palais-Bourbon, il y a ceux qui sont réélus et ceux qui n’exercent qu’un mandat. Sur les 9 députés de l’entre-deux-guerres, 3 n’exercèrent qu’un mandat : Hackspill et Wetterlé (1919-1924) et Louis (1924-1928). Ce dernier n’est pas désigné comme candidat par son parti. Bergey et Polimann exercèrent deux mandats. Desgranges est élu à trois législatives successives et il note en 1936, « Il y a huit ans, l’effort était autrement pénible. Aujourd’hui je suis connu [...] Je suis admirablement secondé, accueilli avec confiance partout, ménagé par beaucoup d’adversaires45. » Il faut s’intéresser aux raisons de l’arrêt de leur carrière de parlementaires : 3 décèdent en cours de mandat (Collin et Delsor du côté des sénateurs et Lemire à la Chambre), 3 ne se représentent pas ou ne sont pas représentés par leur parti, enfin, la carrière de Desgranges, Polimann et Muller est interrompue par la guerre, même si Desgranges avait manifesté à plusieurs reprises son intention de ne plus se représenter. On retrouve là des trajectoires classiques de parlementaires de l’entre-deux-guerres, à ceci près peut-être que certains de nos clercs sortent totalement de l’orbite politique, tel Wetterlé qui devient conseiller canoniste à l’ambassade près le Saint-Siège, ou d’autres qui retrouvent leur paroisse, comme l’abbé Bergey à Saint-Émilion, et ne veulent surtout plus en bouger. Sans doute, pour la plupart, les clercs députés s’adaptèrent assez rapidement, ils partageaient avec les professeurs et les avocats, professions grandes pourvoyeuses de parlementaires, la maîtrise de l’éloquence. Ceci n’empêche pas que des différences de tempérament ou de cursus ne conduisent certains à respecter la règle tacite qui voulait que les nouveaux venus au palais Bourbon observent un laps d’attente et d’observation avant de prendre la parole. « Comme tous les nouveaux, je regarde les joueurs, je m’initie aux règles du jeu46 », écrit le chanoine Desgranges dans ses Carnets. Il semble que plusieurs aient réussi, dans une certaine mesure, à transcender les clivages politiques et à être applaudis par les rangs de droite, du centre et de gauche. Mais cela a pu être vrai aussi de parlementaires catholiques laïcs, tel Le Cour Grandmaison qui appartenait à une famille politique de droite, mais dont la sensibilité au sort des plus démunis et sa critique du libéralisme le firent aussi souvent applaudir par ses collègues de gauche. Enfin faut-il noter que les ecclésiastiques issus ou non de l’Alsace-Moselle se sont fait une sorte de spécialité sur cette question qui, au-delà d’un particularisme, pouvait symboliser le débat, voire la critique de la laïcité.

    42Sur la forme, nos députés ecclésiastiques se différencient donc assez peu de leurs homologues, si ce n’est qu’ils portent la soutane. Ils partagent d’ailleurs les mêmes lieux de sociabilité, Desgranges rapporte dans ses carnets toutes les entrevues informelles qui ont lieu chez le coiffeur de la Chambre. Sur le fond, malgré des différences de positionnement politique, les prêtres députés se retrouvent unis sur les questions de défense de la famille ou des écoles libres.

    Bibliographie

    Baechler Christian, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », Archives de l’Église d’Alsace, 1986.

    Bonafoux Corinne, « Bergey, Henriot, Ybarnégaray : trois figures catholiques dans la Révolution nationale », dans Jean-Pierre Koscielniak & Philippe Souleau (dir.), Vichy en Aquitaine, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier, 2011, p. 40-46.

    Bonafoux-Verrax Corinne, À la droite de Dieu : la Fédération nationale catholique, 1924-1944, Paris, Fayard, 2004.

    Boniface Xavier, L’Aumônerie militaire française (1914-1962), Paris, Éditions du Cerf, 2001.

    Bordachar Benjamin, Un grand orateur : l’abbé Bergey, député de la Gironde (1881-1950), Paris, Grasset, 1963.

    Delbreil Jean-Claude, « Les parlementaires et les forces politiques en Moselle dans l’entre-deux-guerres », dans Jean El Gammal (dir.), Dictionnaire des parlementaires lorrains de la IIIe République, Metz, Éd. Serpenoise, 2006, p. 87-129.

    Goineau Jean-Jacques, L’Abbé Bergey, député de la Gironde, Le Puy, Montagne, 1998.

    Mayeur Jean-Marie, L’Abbé Lemire, 1853-1928 : un prêtre démocrate, Tournai, Casterman, 1968.

    Mayeur Jean-Marie, Chaline Jean-Pierre & Corbin Alain (dir.), Les Parlementaires de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, « Histoire de la France aux xixe et xxe siècles », 2003.

    Roth François, « Le personnel politique de la Lorraine pendant l’annexion à l’Empire allemand, 1871-1914. De la France vers l’Allemagne. De l’Allemagne vers la France », Themenportal Europäische Geschichte, 2007.

    Notes de bas de page

    1 François Roth, « Le personnel politique de la Lorraine pendant l’annexion à l’Empire allemand, 1871-1914. De la France vers l’Allemagne. De l’Allemagne vers la France », Themenportal Europäische Geschichte, 2007, p. 54.

    2 Nouvelliste d’Alsace-Lorraine, 24 décembre 1909, p. 1, « Notre programme ».

    3 Revue catholique d’Alsace, janvier 1913, cité par Christian Baechler, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », Archives de l’Église d’Alsace, 1986, p. 266.

    4 Émile Wetterlé, La Presse catholique en Alsace, Colmar, L. Lorber, 1892, cité par Christian Baechler, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », art. cité, p. 245.

    5 Christian Baechler, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », art. cité, p. 247.

    6 Ibid., p. 245.

    7 Léon Daudet, Souvenirs et polémiques, Bernard Oudin (éd.), Paris, Robert Laffont, 1992, p. 776.

    8 Il siège 6 fois entre juin 1919 et mars 1920.

    9 Nouveau Rhin français, 2 juin 1920.

    10 Journal de Colmar, 11 octobre 1900.

    11 Jean-Claude Delbreil, « Les parlementaires et les forces politiques en Moselle dans l’entre-deux-guerres », dans Jean El Gammal (dir.), Dictionnaire des parlementaires lorrains de la IIIe République, Metz, Éd. Serpenoise, 2006, p. 87-129.

    12 Jean-Marie Mayeur, L’Abbé Lemire, 1853-1928 : un prêtre démocrate, Tournai, Casterman, 1968.

    13 Jean-Marie Desgranges, Carnets intimes : journal d’un conférencier populaire, Paris / Genève, La Palatine, 1960, couvre les années 1908 à 1914.

    14 Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, 1936-1940, Robert Schuman (avant-propos), chanoine Dutroncy (introd.), Denise Aimé-Azam (notes), Paris / Genève, La Palatine, 1960, couvre les années 1936-1940. Ses carnets précédents n’ont pas été publiés.

    15 Jean-Marie Desgranges, L’Organisation des conférences : guide pratique, Paris, M. de Gigord, 1928.

    16 Daniel Bergey, Paroles de prêtre et de soldat, Paris, Éditions Jacques R. Bauer, s. d., (vers 1935-1936).

    17 Benjamin Bordachar, Un grand orateur : l’abbé Bergey, député de la Gironde (1881-1950), Paris, Grasset, 1963. Jean-Jacques Goineau, L’Abbé Bergey, député de la Gironde, Le Puy, Montagne, 1998. Version remaniée d’un mémoire de maîtrise.

    18 L’abbé Desgranges tenait à cette appellation (plutôt qu’à celle de chanoine), il rédigea des carnets de mai 1908 jusqu’à sa mort (52 calepins de sa main de 1908 à juin 1936, puis encore 50 dictés à une secrétaire de 1936 jusqu’à sa mort). Ceux allant de 1936 à 1940 ont été publiés sous le titre Journal d’un prêtre député, op. cit.

    19 Remarqué lors d’une réunion publique en 1899 « depuis cette époque on ne cessa plus de m’inviter à soutenir la cause catholique dans les débats publics », abbé Desgranges, Carnets intimes, op. cit., p. 14.

    20 Xavier Boniface, L’Aumônerie militaire française (1914-1962), Paris, Éditions du Cerf, 2001.

    21 Corinne Bonafoux-Verrax, À la droite de Dieu : la Fédération nationale catholique, 1924-1944, Paris, Fayard, 2004.

    22 Extrait d’un article de Jacques Péricard dans le premier numéro du Bulletin mensuel DRAC.

    23 Cité par Benjamin Bordachar, Un grand orateur : l’abbé Bergey, op. cit., p. 10.

    24 Notes personnelles de l’abbé Bergey, archives départementales de la Gironde, cité par Jean-Jacques Goineau, L’Abbé Bergey, député de la Gironde, op. cit.

    25 Liberté du Sud-Ouest, 6 mai 1924.

    26 « Introduction par le chanoine Dutroncy », dans Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, op. cit., p. 11.

    27 Voir ses explications dans Journal d’un prêtre député, op. cit., 1960.

    28 Ibid., p. 71.

    29 Bulletin mensuel de la DRAC, janvier-février 1926.

    30 Corinne Bonafoux, « Bergey, Henriot, Ybarnégaray : trois figures catholiques dans la Révolution nationale », dans Jean-Pierre Koscielniak & Philippe Souleau (dir.), Vichy en Aquitaine, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier, 2011, p. 40-46.

    31 « Serons-nous bolchevisés ? », L’Écho de Nancy, 11-12 décembre 1943.

    32 JO, 23 janvier 1924.

    33 Lettre du chanoine Polimann du 1er décembre 1933. Papiers privés de Castelnau.

    34 « La liberté d’association », L’Écho de Paris, 10 juin 1927.

    35 Article non signé, dans « copies 1931-1932 ». Papiers privés de Castelnau.

    36 JO du 13 mars 1930.

    37 Séance du 24 novembre 1936, dans Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, op. cit., p. 75.

    38 Ibid., p. 191.

    39 Ibid., p. 144-146.

    40 Ibid., p. 22.

    41 Conférence du 29 octobre 1929 à Nantes, Archives nationales, F7/13227.

    42 Jean-Marie Desgranges, L’Organisation des conférences : guide pratique, op. cit., p. 126.

    43 Desgranges le souligne encore pour les élections de 1936 et évoque devant une assemblée de responsables catholiques et de clercs du département la lettre de Mgr Gouraud qui le décida à représenter sa candidature (Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, op. cit., p. 18).

    44 À comparer aux résultats globaux dans Jean-Marie Mayeur, Jean-Pierre Chaline & Alain Corbin (dir.), Les Parlementaires de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, « Histoire de la France aux xixe et xxe siècles », 2003.

    45 Ibid., p. 21.

    46 Ibid., p. 12.

    Auteur

    Corinne Bonafoux

    Corinne Bonafoux, agrégée d’histoire, travaille depuis plus de vingt ans sur l’histoire politique et culturelle du catholicisme sous la IIIe République. Elle enseigne l’histoire contemporaine à l’Université de Savoie Mont-Blanc. Elle a soutenu une thèse en 1999 à l’Institut d’études politiques de Paris, sous la présidence de René Rémond, publiée sous le titre À la droite de Dieu : la Fédération nationale catholique, 1924-1944 (Fayard, 2004). Son dernier livre, cosigné avec Olivier Vallade et le réseau Memorha, s’intitule Survie des juifs en Europe : persécutés, sauveteurs, Justes (Libel, 2019).

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    773 vies

    773 vies

    Itinéraires de convertis au xviie siècle

    Monica Martinat

    2018

    L’islam e(s)t ma culture

    L’islam e(s)t ma culture

    Leçons d’histoire littéraire pour les jours de tourmente

    Tristan Vigliano

    2017

    De sectes en hérésies

    De sectes en hérésies

    Étapes d’une réflexion sur la dissidence religieuse à travers les âges

    Jean-Pierre Chantin

    2018

    Le Temple national

    Le Temple national

    Prêtres et pasteurs au Parlement français depuis 1789

    Vincent Petit (dir.)

    2021

    Produire et vendre des livres religieux

    Produire et vendre des livres religieux

    Europe occidentale, fin XVe-fin XVIIe siècle

    Philippe Martin (dir.)

    2022

    Esclavage, religions et politique en Haïti

    Esclavage, religions et politique en Haïti

    Laënnec Hurbon

    2023

    Laïcité scolaire

    Laïcité scolaire

    La loi de 2004 vingt ans après

    Anne-Claire Husser, Philippe Martin et Yves Verneuil (dir.)

    2024

    Vivre ensemble : le parcours du « curé des Minguettes »

    Vivre ensemble : le parcours du « curé des Minguettes »

    Christian Delorme et Philippe Martin

    2025

    Voir plus de livres
    1 / 8
    773 vies

    773 vies

    Itinéraires de convertis au xviie siècle

    Monica Martinat

    2018

    L’islam e(s)t ma culture

    L’islam e(s)t ma culture

    Leçons d’histoire littéraire pour les jours de tourmente

    Tristan Vigliano

    2017

    De sectes en hérésies

    De sectes en hérésies

    Étapes d’une réflexion sur la dissidence religieuse à travers les âges

    Jean-Pierre Chantin

    2018

    Le Temple national

    Le Temple national

    Prêtres et pasteurs au Parlement français depuis 1789

    Vincent Petit (dir.)

    2021

    Produire et vendre des livres religieux

    Produire et vendre des livres religieux

    Europe occidentale, fin XVe-fin XVIIe siècle

    Philippe Martin (dir.)

    2022

    Esclavage, religions et politique en Haïti

    Esclavage, religions et politique en Haïti

    Laënnec Hurbon

    2023

    Laïcité scolaire

    Laïcité scolaire

    La loi de 2004 vingt ans après

    Anne-Claire Husser, Philippe Martin et Yves Verneuil (dir.)

    2024

    Vivre ensemble : le parcours du « curé des Minguettes »

    Vivre ensemble : le parcours du « curé des Minguettes »

    Christian Delorme et Philippe Martin

    2025

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Lyon
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    ePub / PDF

    1 François Roth, « Le personnel politique de la Lorraine pendant l’annexion à l’Empire allemand, 1871-1914. De la France vers l’Allemagne. De l’Allemagne vers la France », Themenportal Europäische Geschichte, 2007, p. 54.

    2 Nouvelliste d’Alsace-Lorraine, 24 décembre 1909, p. 1, « Notre programme ».

    3 Revue catholique d’Alsace, janvier 1913, cité par Christian Baechler, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », Archives de l’Église d’Alsace, 1986, p. 266.

    4 Émile Wetterlé, La Presse catholique en Alsace, Colmar, L. Lorber, 1892, cité par Christian Baechler, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », art. cité, p. 245.

    5 Christian Baechler, « L’abbé Wetterlé, un prêtre patriote et libéral (1861-1931) », art. cité, p. 247.

    6 Ibid., p. 245.

    7 Léon Daudet, Souvenirs et polémiques, Bernard Oudin (éd.), Paris, Robert Laffont, 1992, p. 776.

    8 Il siège 6 fois entre juin 1919 et mars 1920.

    9 Nouveau Rhin français, 2 juin 1920.

    10 Journal de Colmar, 11 octobre 1900.

    11 Jean-Claude Delbreil, « Les parlementaires et les forces politiques en Moselle dans l’entre-deux-guerres », dans Jean El Gammal (dir.), Dictionnaire des parlementaires lorrains de la IIIe République, Metz, Éd. Serpenoise, 2006, p. 87-129.

    12 Jean-Marie Mayeur, L’Abbé Lemire, 1853-1928 : un prêtre démocrate, Tournai, Casterman, 1968.

    13 Jean-Marie Desgranges, Carnets intimes : journal d’un conférencier populaire, Paris / Genève, La Palatine, 1960, couvre les années 1908 à 1914.

    14 Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, 1936-1940, Robert Schuman (avant-propos), chanoine Dutroncy (introd.), Denise Aimé-Azam (notes), Paris / Genève, La Palatine, 1960, couvre les années 1936-1940. Ses carnets précédents n’ont pas été publiés.

    15 Jean-Marie Desgranges, L’Organisation des conférences : guide pratique, Paris, M. de Gigord, 1928.

    16 Daniel Bergey, Paroles de prêtre et de soldat, Paris, Éditions Jacques R. Bauer, s. d., (vers 1935-1936).

    17 Benjamin Bordachar, Un grand orateur : l’abbé Bergey, député de la Gironde (1881-1950), Paris, Grasset, 1963. Jean-Jacques Goineau, L’Abbé Bergey, député de la Gironde, Le Puy, Montagne, 1998. Version remaniée d’un mémoire de maîtrise.

    18 L’abbé Desgranges tenait à cette appellation (plutôt qu’à celle de chanoine), il rédigea des carnets de mai 1908 jusqu’à sa mort (52 calepins de sa main de 1908 à juin 1936, puis encore 50 dictés à une secrétaire de 1936 jusqu’à sa mort). Ceux allant de 1936 à 1940 ont été publiés sous le titre Journal d’un prêtre député, op. cit.

    19 Remarqué lors d’une réunion publique en 1899 « depuis cette époque on ne cessa plus de m’inviter à soutenir la cause catholique dans les débats publics », abbé Desgranges, Carnets intimes, op. cit., p. 14.

    20 Xavier Boniface, L’Aumônerie militaire française (1914-1962), Paris, Éditions du Cerf, 2001.

    21 Corinne Bonafoux-Verrax, À la droite de Dieu : la Fédération nationale catholique, 1924-1944, Paris, Fayard, 2004.

    22 Extrait d’un article de Jacques Péricard dans le premier numéro du Bulletin mensuel DRAC.

    23 Cité par Benjamin Bordachar, Un grand orateur : l’abbé Bergey, op. cit., p. 10.

    24 Notes personnelles de l’abbé Bergey, archives départementales de la Gironde, cité par Jean-Jacques Goineau, L’Abbé Bergey, député de la Gironde, op. cit.

    25 Liberté du Sud-Ouest, 6 mai 1924.

    26 « Introduction par le chanoine Dutroncy », dans Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, op. cit., p. 11.

    27 Voir ses explications dans Journal d’un prêtre député, op. cit., 1960.

    28 Ibid., p. 71.

    29 Bulletin mensuel de la DRAC, janvier-février 1926.

    30 Corinne Bonafoux, « Bergey, Henriot, Ybarnégaray : trois figures catholiques dans la Révolution nationale », dans Jean-Pierre Koscielniak & Philippe Souleau (dir.), Vichy en Aquitaine, Ivry-sur-Seine, Éditions de l’Atelier, 2011, p. 40-46.

    31 « Serons-nous bolchevisés ? », L’Écho de Nancy, 11-12 décembre 1943.

    32 JO, 23 janvier 1924.

    33 Lettre du chanoine Polimann du 1er décembre 1933. Papiers privés de Castelnau.

    34 « La liberté d’association », L’Écho de Paris, 10 juin 1927.

    35 Article non signé, dans « copies 1931-1932 ». Papiers privés de Castelnau.

    36 JO du 13 mars 1930.

    37 Séance du 24 novembre 1936, dans Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, op. cit., p. 75.

    38 Ibid., p. 191.

    39 Ibid., p. 144-146.

    40 Ibid., p. 22.

    41 Conférence du 29 octobre 1929 à Nantes, Archives nationales, F7/13227.

    42 Jean-Marie Desgranges, L’Organisation des conférences : guide pratique, op. cit., p. 126.

    43 Desgranges le souligne encore pour les élections de 1936 et évoque devant une assemblée de responsables catholiques et de clercs du département la lettre de Mgr Gouraud qui le décida à représenter sa candidature (Jean-Marie Desgranges, Journal d’un prêtre député, op. cit., p. 18).

    44 À comparer aux résultats globaux dans Jean-Marie Mayeur, Jean-Pierre Chaline & Alain Corbin (dir.), Les Parlementaires de la Troisième République, Paris, Publications de la Sorbonne, « Histoire de la France aux xixe et xxe siècles », 2003.

    45 Ibid., p. 21.

    46 Ibid., p. 12.

    Le Temple national

    X Facebook Email

    Le Temple national

    Ce livre est cité par

    • Sussman, Sarah. (2022) Recent Books and Dissertations on French History. French Historical Studies, 45. DOI: 10.1215/00161071-9933035

    Le Temple national

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Le Temple national

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Bonafoux, C. (2021). L’entre-deux-guerres (1919-1940) : la voix des Alsaciens et des anciens combattants. In V. Petit (éd.), Le Temple national (1‑). Presses universitaires de Lyon. https://doi.org/10.4000/books.pul.36824
    Bonafoux, Corinne. « L’entre-deux-guerres (1919-1940) : la voix des Alsaciens et des anciens combattants ». In Le Temple national, édité par Vincent Petit. Lyon: Presses universitaires de Lyon, 2021. https://doi.org/10.4000/books.pul.36824.
    Bonafoux, Corinne. « L’entre-deux-guerres (1919-1940) : la voix des Alsaciens et des anciens combattants ». Le Temple national, édité par Vincent Petit, Presses universitaires de Lyon, 2021, https://doi.org/10.4000/books.pul.36824.

    Référence numérique du livre

    Format

    Petit, V. (éd.). (2021). Le Temple national (1‑). Presses universitaires de Lyon. https://doi.org/10.4000/books.pul.36654
    Petit, Vincent, éd. Le Temple national. Lyon: Presses universitaires de Lyon, 2021. https://doi.org/10.4000/books.pul.36654.
    Petit, Vincent, éditeur. Le Temple national. Presses universitaires de Lyon, 2021, https://doi.org/10.4000/books.pul.36654.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Lyon

    Presses universitaires de Lyon

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • X
    • Flux RSS

    URL : http://presses.univ-lyon2.fr

    Email : pul@univ-lyon2.fr

    Adresse :

    86 rue Pasteur

    69365

    Lyon

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement