Georges Perec artisan de la langue
Dans la remarquable fortune posthume que connaît l'œuvre de Georges Perec, aujourd'hui salué comme un « classique », il est frappant que l'approche linguistique de ses textes ait presque toujours été négligée par la critique malgré son orientation d'abord formaliste. De fait, une telle perspective semble interdite par le discours explicite de l'écrivain. Georges Perec, « homme de lettres » au sens où il a affaire « aux lettres de l'alphabet », notait en 1965 : « je n'ai jamais fait vraiment at...
Note de l’éditeur
Cet ouvrage rassemble les textes de communications présentées à l’occasion du colloque « Georges Perec artisan de la langue », organisé les 19 et 20 mai 2011 à Nancy avec le soutien de l’Institut universitaire de France.
Éditeur : Presses universitaires de Lyon
Lieu d’édition : Lyon
Publication sur OpenEdition Books : 5 novembre 2019
ISBN numérique : 978-2-7297-1123-8
DOI : 10.4000/books.pul.2657
Collection : Textes & Langue
Année d’édition : 2012
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7297-0860-3
Nombre de pages : 198
Véronique Montémont et Christelle Reggiani
Présentation : Perec et la languePaulette Perec
Prologue. RemarquesLa langue/les langues
Véronique Montémont
Du lexique perecquienJacques Dürrenmatt
Que dit la ponctuation de Perec ?Marc Parayre
Grammaire du lipogramme : La DisparitionHermes Salceda
Transposer la variation du Petit vélo en espagnolPeut-on parler d'un style perecquien ?
Maryline Heck
L’« écriture blanche » de Georges PerecJulien Longhi
Un « autre versant du langage » : la relation fond/forme et figure/fond dans deux œuvres de PerecDominique Moncond’huy
Écrire l’ordinaire : le jeu de l’intime et du collectif dans Espèces d’espacesL'art de la liste
Florence de Chalonge
Stylistique de l’indifférence : Un homme qui dortCatherine Rannoux
Les effets de liste dans Espèces d’espaces et Les ChosesDans la remarquable fortune posthume que connaît l'œuvre de Georges Perec, aujourd'hui salué comme un « classique », il est frappant que l'approche linguistique de ses textes ait presque toujours été négligée par la critique malgré son orientation d'abord formaliste. De fait, une telle perspective semble interdite par le discours explicite de l'écrivain. Georges Perec, « homme de lettres » au sens où il a affaire « aux lettres de l'alphabet », notait en 1965 : « je n'ai jamais fait vraiment attention aux formes : je ne me suis jamais demandé pourquoi j'écrivais comme ça et pas autrement. »
Ce volume prend le contrepied d'un tel discours en se donnant pour objet, au contraire, la langue de l'écrivain Perec. Il réunit donc des approches proprement linguistiques (lexique, ponctuation, énonciation, conséquences de contraintes « dures » comme le lipogramme...) et des réflexions stylistiques, à partir d'une interrogation fondamentale sur l'écriture « blanche ». Si le propos de ce livre n'est pas absolument sans précédents, il est cependant nouveau par beaucoup d'aspects – notamment par la présence, à la fin de l'article inaugural de Paulette Perec, d'une lettre inédite de Georges Perec, adressée en août 1959 à l'un de ses amis.
Véronique Montémont (dir.)
Maître de conférences à l'Université de Lorraine et membre de l'ATILF-CNRS. Spécialiste des récits autobiographiques et de l'œuvre de Jacques Roubaud, elle ne dissimule plus ses sympathies perecquiennes. Elle dirige la base de données Frantext.
Christelle Reggiani (dir.)
Professeur de langue et littérature françaises à l'Université Charles de Gaulle-Lille III. Elle a notamment publié, outre de nombreux articles sur l'œuvre de Georges Perec, Rhétoriques de la contrainte. Georges Perec, l'Oulipo (Éditions InterUniversitaires, 1999), Éloquence du roman. Rhétorique, littérature et politique aux xixe et xxe siècles (Droz, 2008), L'Éternel et l'Éphémère. Temporalités dans l'œuvre de Georges Perec (Rodopi, 2010).
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