Table des matières
Première partie. Scolarisation et encadrement des filles : deux modèles concurrents à la fin du xixe siècle
Chapitre I. Les congrégations, un modèle ségrégationniste
- 1 - Le poids de l'enseignement congréganiste pour les filles
- Un long monopole au XIXe siècle.
- Les « écoles sauvages » des Béates
- Catéchisme et lecture, finalités de l’éducation des filles
- Le retard de l’alphabétisation des filles
- La première communion, terme de l’enseignement catholique
- 2 - Encadrement et mise au travail précoce : Le role des religieuses
- Le couvent-ouvroir, substitut de la puissance paternelle
- Une survivance tardive : les ouvroirs des Mines
Chapitre II. L’école républicaine, un modèle séparatiste
- 1 - L’éducation des filles, enjeu politique
- Une politique municipale offensive de sécularisation (1865-1880)
- L’adaptation des écoles religieuses stéphanoises aux lois scolaires
- Une égalité croissante entre filles et garçons ?
- 2 - Naissance et succès d’un enseignement féminin post-primaire
- Se cultiver ou acquérir un métier : les filles de la bourgeoisie
- Une formation professionnelle pour les filles du peuple
- Pour toutes, la nécessité d’une éducation ménagère
- Une demande sociale grandissante : continuer des études
- 3 - L’école primaire, lieu de séparation et non de ségrégation entre les sexes
- Apprentissage des rôles et activités scolaires
Deuxième partie. Le fil du métier. Hommes et femmes dans la rubanerie
Chapitre III. Travaux de femmes, travaux d'hommes
- 1 - Une prédominance féminine
- Le métier obligé pour beaucoup de Stéphanoises
- 2 - La séparation des tâches et des espaces
- En amont du tissage
- - Aux femmes, la préparation des soies
- - L’ourdissage : un vrai métier ?
- - Aux hommes, la conception du ruban : dessin, mise en carte, lisage
- En aval du tissage : aux hommes l’apprêt, aux femmes le pliage
- - Le magasin : un lieu symbolique de la séparation des sexes
Chapitre IV. La famille-atelier
- 1 - La place des femmes dans les stratégies familiales passementières
- « Une femme pour ouvrière, une ouvrière pour femme »
- Les filles « à la barre »
- Filles aînées ou filles uniques, célibataires par nécessité ?
- Le mariage tardif des filles comme substitut au célibat
- Le recours aux femmes de la parentèle
- 2 - Le partage des tâches dans la fabrique familiale
- La fabrique, un lieu qui s’inscrit dans l’espace quotidien
- Le père, chef d’atelier, chef de famille
- La mère providence
- - « Faire les courses »
- La fille, ouvrière du père
- 3 - La fabrique comme lieu de vie idéal
- « Vivre entre soi »
- L’importance matérielle et symbolique de la maison
Chapitre V. Lois et légitimité du travail féminin, débats et réalités
- 1 - L'état réglemente
- La loi de 1874 : protéger les enfants et les filles mineures
- La loi de 1892 : protéger les femmes
- 2 - L'attitude du patronat rubanier : le refus de la loi
- Une constante : les protestations patronales
- La lutte pour les dérogations, au nom du particularisme rubanier
- 3 - Les ambiguités du syndicalisme tisseur
- Le syndicalisme, une affaire d’hommes
- Les femmes dans la grève de 1900
- La dénonciation du travail féminin
- Se résigner à l’évidence
- 4 - Patronnes et ouvrières passementières des années 1900-1950
- « L’Aiguille » et « La Soie stéphanoise », ou la timide émergence d’un syndicalisme féminin
- Des femmes chefs d’ateliers, patronnes par défaut
- Les ouvrières des ateliers familiaux : solitudes féminines
- Les indépendantes : tordeuses et enfileuses
Chapitre VI. Les frontières indécises du masculin/féminin
- 1 - Les effets d'une révolution technologique : l'électrification des ateliers stéphanois
- Avec l’électricité, la mise en valeur des « qualités féminines »
- La féminisation, ou les glissements de la mémoire
- 2 - Usages et représentations de la technique
- « Ce qui revenait aux hommes »
- La réalité mouvante des compétences de chaque sexe
- 3 - Un métier du féminin.
- Tissus, rubans et tissages, univers de femmes
- Un mode de vie qui renvoie au féminin
- En contrepoint, le monde masculin de la mine
Troisième partie. Maternités
Chapitre VIII. Maternités sous surveillance
- 1 - L'angoisse démographique à Saint-Etienne aussi
- La mortalité infantile, cris d’alarme et réalités statistiques
- 2 - La progression de l'accouchement en maternité dans l'entre-deux-guerres
- La maternité de l’Hôpital, une image négative
- Une institution originale : la Maison maternelle de la Loire
- - Un succès croissant, une clientèle populaire, une image ambivalente
- - Du côté des « filles-mères ».
- 3 - La politique de protection maternelle et infantile (1900-1940)
- L’assistance aux femmes en couches
- La Mutualité maternelle de Saint-Etienne
- L’Exposition de l’enfance, 13-21 mai 1933
- Une petite révolution : la crèche municipale du quartier du Soleil
Chapitre IX. L'accouchement à domicile : réalités et mémoire
- 1 - La grossesse, un temps ordinaire
- Le silence des mères, l’ignorance des filles
- La surveillance prénatale, rare jusqu’en 1930
- 3 - La mise au monde
- Le lit, l’eau et le linge
- « Le jeudi, j’ai pris les douleurs »
- « On criait beaucoup dans les chambres d’accouchées »
- Autour de l’accouchée
- Premiers gestes à la naissance
- 3 - Lendemains d’accouchement
Quatrième partie. Métiers de femmes, emplois, carrières
Chapitre X. Sage-femme : un métier du féminin
- 1 - L’ancrage social des sages-femmes
- Un recrutement régional, des origines populaires
- Les raisons d’un choix
- 2 - Les études à la Charité de Lyon dans les années 1920-1930
- 3 - « J’ai pendu ma plaque et ma sonnette »
- « Deux vies entre les mains »
- « Travailler en clientèle »
- 4 - Un métier du féminin
- La sage-femme éducatrice et confidente
- Des relations parfois difficiles avec les médecins
Chapitre XI. Emplois et carrières dans l'entreprise Casino
- 1 - Hommes et femmes dans l'entreprise
- Bref historique de la Maison Casino
- L’enracinement du personnel à partir des années 1930
- - La politique de l’entreprise : construire la Famille-Casino
- Les spécificités de l’emploi féminin
- Une topographie sexuée du travail
- - Des hommes en mouvement
- 2 - Itinéraires féminins au Casino
- La non-promotion des ouvrières
- - De longues carrières de travail ouvrier
- - Mobilité professionnelle et discontinuités
- - Textile et services domestiques : initiation au travail, introduction à la ville, apprentissage de qualifications non reconnues
- - Une autre filière : des usineuses improvisées
- - Les discontinuités liées à la famille et à l’entreprise
- Le bureau, seul lieu de promotion pour les femmes
- - Le monde des employées : blouses noires ou cols roses
- - L’univers du bureau
- - Travail répétitif ou saccadé, contrôle tatillon
- - Un nombre restreint de femmes promues
- - Trois figures de femmes cadres
