1 Cité dans Robert Lenoble, Mersenne ou la naissance du mécanisme, Paris, Vrin, 1971, p. 3.
2 Parmi l’abondante bibliographie sur la question, voir Peter Dear, Mersenne and the Learning of the Schools, New-York, Londres et Ithaca, Cornell University Press, 1988 ; Jean-Pierre Maury, À l’origine de la recherche scientifique : Mersenne, Paris, Vuibert, 2003.
3 Marin Mersenne, Correspondance du P. Marin Mersenne, religieux minime, Cornelis De Waard, Bernard Rochot et Armand Beaulieu (dir.), René Pintard (coll.) et Robert Lenoble (coll.), Paris, Beauchesne-PUF-CNRS, 1932-1988, 17 vol. Par la suite, nous abrégeons par CM.
4 Robert Mandrou, Des humanistes aux hommes de science, xvie et xviie siècles, Paris, Seuil, 1973, p. 248-249.
5 Voir Colin Fletcher, « Mersenne, sa correspondance et l’academia parisiensis », dans L’Europe Mathématique, Histoires, Mythes, Identités, Catherine Goldstein, Jeremy Gray, Jim Ritter (dir.), Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 1996, p. 145-157 et Hans Bots, « Marin Mersenne “secrétaire général” de la République des Lettres, 1620-1648 », dans Les Grands Intermédiaires culturels de la République des lettres. Études de réseaux de correspondances du xvie au xviiie siècles, Christiane Berkvens-Stevelinck, Hans Bots et Jens Häseler, Paris, Honoré Champion, 2006, p. 165-181.
6 Sur les vicissitudes de la conservation des lettres, voir Armand Beaulieu, « Voies ardues pour l’édition d’une correspondance », Nouvelles de la République des Lettres, t. 1, 1981, p. 41-64.
7 Hilarion de Coste, dans la biographie qu’il a dressée du minime nous apprend qu’« Après la mort [de Mersenne] l’on a trouvé dans sa cellule plusieurs lettres qui luy ont esté escrites [...] ». Hilarion de Coste, La Vie du R. P. Marin Mersenne, Paris, chez Sébastien et Gabriel Cramoisy, 1649, p. 89-90. Mersenne, dans une lettre adressée à Rivet, datée de décembre 1645, affirme également qu’il a conservé de Pierre Leloyer un « gros pacquet de longues lettres » reçues avant la mort de ce dernier, survenue en 1634. Mersenne à Rivet, CM, vol. XIII, p. 560.
8 Jean-Robert Armogathe, « Le groupe de Mersenne et la vie académique parisienne », xviie siècle, t. 44, 1992, p. 138.
9 À la différence des deux études de Robert Mandrou et de Hans Bots déjà citées, nous nous fondons non pas sur le lieu de départ des lettres (ce qui revient à reconduire les erreurs dues à la mauvaise conservation du corpus), mais sur un lieu de résidence que nous assignons à chaque épistolier (ce qui est parfois arbitraire).
10 Pierre Gassendi, théologal du chapitre de Digne ; Boniface Borilly.
11 Mathurin Neuré.
12 Tous sont liés à l’exil royaliste.
13 Citons entre autres Pierre Carcavy, Claude Sarrau, Claude Mydorge, etc.
14 Voir le témoignage de Michaelangelo Ricci, in CM, vol. XIII, p. 280 : « Ce soir, je suis reste a la Trinité jusqu’à la demie, et plus, après minuit, car je voulais lui [Mersenne] présenter la lettre de V. S. [Torricelli] ».
15 Sur cette question, voir Antonella Romano, « Entre collèges et académies, esquisse de la place des Jésuites dans les réseaux européens de la production scientifique (xviie-xviiie siècle) », dans Académies et sociétés savantes en Europe,1650-2900, Daniel-Odon Hurel et Gérard Laudin (dir.), Paris, Honoré Champion, 2000, p. 398.
16 CM, vol. XIII, p. 496.
17 CM, vol. XIII, p. 135.
18 Dans le groupe que l’historiographie a baptisé « l’académie Mersenne » où trouve Claude Mydorge, Hardy, Frénicle de Bessy, Desargues, Pierre Petit.
19 CM, vol. XIII, p. 527.
20 Ravius est élève de Jacob Golius à l’université de Leyde, au moment où Rivet y professe.
21 CM, vol. II, p. 225.
22 CM, vol. XII, p. 151 et 359.
23 On a considéré qu’un individu est en correspondance avec Mersenne entre les dates de la première lettre attestée entre les deux hommes et de la dernière.
24 Le dominicain est alors emprisonné à Naples.
25 Les catégories utilisées pour décrire les vues religieuses sont nécessairement imparfaites. Certaines trajectoires individuelles résistent à l’acte de classement. Le philosophe libre penseur Samuel Sorbière, par exemple, naît dans une famille calviniste, est séduit par le socinianisme avant de se convertir au catholicisme. De manière générale, les stratégies de dissimulation des libertins brouillent les appartenances.
26 Voir R. Lenoble, op. cit.
27 Armand Beaulieu, Mersenne, le grand minime, Bruxelles, Fondation Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, 1995.
28 Voir R. Lenoble, op. cit., p. 566-575.
29 Lettre perdue mais attestée. Cf. CM, vol. II, p. 27.
30 Voir l’argument de la lettre 116, CM, vol. I, p. 103.
31 CM, vol. II, p. 103.
32 Le tout dans la seule lettre du 30 octobre 1628. Voir CM, vol. II, p. 104.
33 CM, vol. II, p.152. Le texte dont il s’agit est une réfutation de Sixten Amama par François de La Noue restée à l’état manuscrit.
34 Sur cette question, voir Patrice Bailhache, « Cordes vibrantes et consonances chez Beeckman, Mersenne et Galilée », Sciences et techniques en perspective, no 23, p. 73-91.
35 Mersenne à Rivet, CM, vol. II, p. 111-112.
36 Mersenne à Lucas Holstenius, CM, vol. I, p. 603.
37 Armand Beaulieu tenait pour acquis que « Galilée, rebuté par une écriture qu’il ne pouvait lire, refusa de répondre » aux lettres du minime. Voir Armand Beaulieu, « La correspondance de Mersenne », 1588-1988 : Quatrième Centenaire de la naissance de Marin Mersenne, Anne Fillon, Jean-Marie Constant (dir.), Le Mans, Université du Maine, 1994, p. 60. H. Bots, art. cit., reprend la même idée. Il n’y en effet pas de lettres connues de Galilée à Mersenne. Mais la seconde édition de la biographie de Mersenne par Hilarion de Coste, La Vie du R. P. Marin Mersenne, Paris, Sébastien Cramoisy, 1651, nous donne sur ce fait des précisions importantes. Cette édition complète la première, datant de 1649, qui contient une liste des visiteurs et des correspondants de Mersenne. Dans celle de 1651, Hilarion de Coste écrit que Mersenne a reçu une lettre de Galilée, « la lettre de ce grand homme est datée d’Arcetri près de Florence » (ibid., p. 111).
38 Mersenne à Rivet, CM, vol. II, p. 205.
39 P. Dear, op. cit.
40 Mersenne à Rivet, CM, vol. II, p. 152.
41 Ibid., p. 104.
42 Par exemple l’Aristarque de Roberval.
43 Mersenne faisait parfois la tournée des libraries-imprimeurs pour voir leurs nouveautés. Voir Mersenne à Peiresc (15 janvier 1635), CM, vol. V, p. 30.
44 Patrick J. S. Whitmore, The Order of Minims in Seventeenth Century France, La Haye, Martinus Nijhoff, 1967, p. 122.
45 On pourrait compléter cette liste par les noms de divers bibliophiles : La Mothe Le Vayer, Jacques Hallé, René Moreau, Pierre Trichet, etc.
46 Voir Stéphane Van Damme, Descartes. Essai d’histoire culturelle d’une grandeur philosophique, Paris, Presses de Sciences Po, 2002, p. 245-247.
47 CM, vol. XI, p. 93.
48 Deschamps à Mersenne (5 mai 1642), CM, vol. XII, p. 13.
49 Lettre de Villiers à Mersenne (3 janvier 1641), CM, vol. X, p. 376. Cornu, d’ailleurs, ne s’acquitte pas convenablement de sa tâche, et semble mettre Mersenne dans l’embarras. Villiers, une connaissance commune de Cornu et de Mersenne écrit en effet : « Je vous diray que j’ay fait sçavoir au plus tost à Mr. Cornu le déplésir que vous aviez de ce qu’il n’avoit effectué ses promesses envers Mr. De Refuge, qui ne pouvoit juger le proces qu’il avoit entre ses mains sans les papiers de l’arpentage dont il s’était chargé ».
* Cette communication reprend les conclusions d’un mémoire de Master 1 d’hsitoire moderne réalisé sous la direction de M. Pascal Brioist au CESR en 2005 et portant sur « Le réseau des correspondants de Marin Mersenne ».