1 La première de 1719 à 1721 au moment où les tabacs rentraient dans les projets financiers de John Law, la seconde sous la Révolution et l’Empire.
2 Cf. Alexandre Giandou, Paroles de buralistes, anthologie commentée de récits autobiographiques, Paris, Éditions Jacques Marseille, 2005.
3 Cf., notamment, Paul Sanders, Histoire du marché noir, 1940-1946, Paris, Perrin, 2001, p. 320.
4 Eric Godeau, Le Tabac en France de 1940 à nos jours. Histoire d’un marché, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2008.
5 Le SEITA est plus particulièrement suivi par le comité technique. Il est composé de dix membres et présidé par le secrétaire perpétuel de l’Académie d’agriculture, et l’on trouve le directeur général du SEITA, Albert Daudier (École polytechnique, promotion 1906, ingénieur des manufactures de l’État, directeur général entre 1936 et 1953), ainsi que des représentants du ministère des Finances (3), de l’Industrie (1), des chambres de commerce (2), des planteurs de tabacs (1) et des débitants (1). La loi a également institué un comité consultatif de trente-et-un membres.
6 Kentucky, Maryland, Virginie, Burley.
7 Sumatra, Java.
8 Bulgarie, Grèce, Turquie, Syrie, Yougoslavie.
9 Sources : idem (1938-1945).
10 Les graines sont semées au printemps ; les plants sont repiqués entre les stades quatre et sept feuilles. La culture du tabac demande beaucoup d’attention et est très réglementée : élimination des feuilles les plus basses (épamprement), pincement de la tige au-dessus du nombre réglementaire de feuilles (écimage), suppression des rameaux secondaires (ébourgeonnage). Les plantes sont récoltées vers la fin de l’été et mises dans des séchoirs. Les feuilles, une fois sèches, sont triées en fonction de leur finesse, de leur couleur et de l’intégrité du limbe.
11 Sources : rapports annuels (1941-1944) de la Caisse autonome de gestion des bons..., doc. cit.
12 Commission du coût de l’occupation, rapport au Gouvernement, Monographies sur les prélèvements allemands de denrées agricoles, xix, Tabacs et allumettes, Paris, Institut de conjoncture, 1944, disponible aux archives Altadis sous la cote 79J36.
13 Sources : rapport annuel de la Caisse autonome de gestion des bons de la défense nationale... (1943), doc. cit., p. 93.
14 Sources : idem (1940), p. 93. Le personnel s’occupant de la production de nicotine à destination de l’agriculture et de la pharmacie travaille toutefois près de 60 heures par semaine à cette date.
15 Source : idem (1942), p. 93.
16 SEITA, Le Monopole des tabacs en France, Paris, décembre 1947, p. 84.
17 Sources : rapport annuel de la Caisse autonome de gestion des bons de la défense nationale... (1941), doc. cit., p. 93.
18 Voir Aimée Moutet, Les Logiques de l’entreprise : la rationalisation dans l’industrie française de l’entre-deux-guerres, 1997, p. 211-215.
19 M. Blancherie lui succéda à la présidence de la commission ; il était épaulé par un vice-président, M. Lesquer, contrôleur d’Etat. Entraient également dans la composition du comité d’études du SEITA M. Billy, contrôleur financier du SEITA, représentant du ministère de l’Économie et des Finances, M. Chanet, inspecteur des Finances, ainsi que des représentants de l’administration et du personnel.
20 Rapport présenté par M. André Citroën au nom de la commission chargée d’étudier les questions concernant l’organisation et le fonctionnement des monopoles des tabacs et des allumettes, Paris, Imprimerie nationale, 1925.
21 Service des archives économiques et financières. Ministère de l’Économie et des Finances (SAEF), 20D58, Commission d’études sur le fonctionnement du SEITA, commissions méthodes, 1945-1946.
22 Rapport annuel de la Caisse autonome de gestion des bons de la défense nationale... (1942), doc. cit.
23 SEITA, École d’application des manufactures de l’Etat, Vente et Publicité, cours professé en 1942 par Monsieur Ferrières, directeur des ventes de la Région parisienne, mis à jour en février 1944 par Monsieur Gastaut, inspecteur des ventes de la Région parisienne, p. 75-100 (disponible à la documentation d’Altadis).
24 Le Monopole des tabacs en France, op. cit., p. 97-105.
25 Jean Dutour, Au bon beurre, scènes de la vie sous l’Occupation, Paris, Imprimerie du Club du livre du mois, 1956 (éd. originale Gallimard, 1952), p. 151 (italique dans le texte).
26 L’Illustration, 19 juillet 1941, cité dans Gérard Walter, La Vie à Paris sous l’Occupation, Paris, A. Colin, 1960, p. 124-125.
27 Rapport au Gouvernement, Monographies sur les prélèvements allemands de denrées agricoles, xix, tabacs et allumettes, doc. cit.
28 P. Sanders, Histoire du marché noir..., op. cit., p. 320.
29 Archives d’Altadis, 20J47, 48, 49 et 56.
30 Les archives de la manufacture de Morlaix sont conservées par Altadis aux Aubrais. La cote 115J3299 concerne la fourniture de tabac à l’occupant et une affaire de vol par des militaires allemands. Le dossier d’une ouvrière renvoyée de la manufacture en novembre 1941 pour le vol de tabac alimentant le marché noir est conservé en 115J910.
31 Les archives de la manufacture d’Issy-les-Moulineaux sont déposées aux archives départementales des Hauts-de-Seine (AD 92). Voir en particulier sous les cotes 23J418 et 117J142 les dossiers disciplinaires centrés sur les vols de tabac.
32 Archives de la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO), dossiers Commissions d’épuration.
33 Ces commissions, composées de représentants de la direction et du personnel du SEITA, étaient placées sous la présidence d’un conseiller d’État. Elles donnaient un avis concernant la réintégration ou non de l’agent incriminé, la décision finale étant prise par le ministre des Finances.
34 AD 92, 117J142.
35 Archives de la CGT-FO, dossier Commissions d’épuration. Le fonds contient de nombreux exemples de ce type.
36 Paul Léautaud, Journal littéraire, Paris, Mercure de France, tome xv, 1942-1944, p. 221.
37 Voir les rapports de quinzaine ainsi que les cartons BA1808 à BA1810.
38 Nous ne savons rien sur la consommation de tabac des militaires, aucun fonds d’archives ne permettant d’étudier le sujet. Signalons l’étonnante lacune des archives du Service historique de l’armée de terre.
39 SAEF, 20D131, rapport au comité technique, séance du 25 septembre 1945.
40 Voir, par exemple, l’article d’André Breneau dans Libres du 4 novembre 1944.
41 Le Monde, Ier-2 septembre 1946, article de Francis Cabour. Yves Farge fut directeur du Ravitaillement entre juillet et novembre 1946 ; la lutte contre le marché noir fut sa priorité.
42 L’Estuaire girondin, Ier mars 1947.
43 Nous empruntons les expressions à Michel-Pierre Chelini, Inflation, État et opinion en France de 1944 à 1952, Paris, Imprimerie nationale, 1998.
44 Archives Altadis, 60J194, Hausse des prix, décrets, 1944-1949, note de l’ingénieur en chef chargé de la direction des tabacs du Mans au directeur général du SEITA, 4 février 1946.
45 Archives Altadis, 60J194, Hausse des prix, décrets, 1944-1949, extrait du procès-verbal de la séance du conseil d’administration du 12 février 1949, exposé de M. Daudier.