1 Frédéric Meyer, Pauvreté et assistance spirituelle. Les franciscains récollets de la Province de Lyon aux xviie et xviiie siècles, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 1997, p. 330-346 ; Caroline Galland, « Architecture conventuelle et identité religieuse. Le couvent des récollets de Versailles, 1684-1792 », in Études franciscaines, n. s., t. 4, 2011, p.357-397.
2 Largement étudié pour les jésuites, ce phénomène de méditation par les images reste encore à étudier pour les récollets et, plus généralement, la famille franciscaine. Pour une approche générale : Frédéric Cousinié, Images et méditation au xviie siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2007.
3 Le cas de Versailles est atypique car le couvent possédait de nombreuses œuvres et qui ont disparu en quasi-totalité. Seuls demeurent deux tableaux de Jouvenet, Jésus ressuscitant le fils de la veuve de Naïm en la cathédrale de Versailles et le Centenier aux pieds du Christ conservé au musée des Beaux-arts de Tours. Dans les années 1920, Émile Houth relevait encore la présence d’un Saint Louis de Michel II Corneille, en cette même cathédrale, mais il a aujourd’hui disparu. Ses recherches dans les comptes des bâtiments du roi furent peu fructueuses. Il note que la crucifixion du maître-autel était due à René-Antoine Houasse et qu’une chapelle latérale comportait un Saint François agonisant de Sorlet et une Nativité de Bedeau. Voir Émile Houth, « Le couvent des Récollets de Versailles 1671-1792 », in Études franciscaines, t. 38,1926, p. 374-406. Enfin, on connaît encore une œuvre de Simon de Vos, Jésus-Christ guérissant les malades, conservée jusqu’à une date très récente en l’église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie, à Paris, mais elle aussi aujourd’hui disparue.
4 Gérard Morisset, La vie et l’œuvre du Frère Luc, Québec, Éditions Medium, 1944.
5 Frédéric Meyer, Pauvreté et assistance spirituelle, op. cit., p. 76.
6 Voir dans le présent volume la contribution de Grégory Goudot.
7 Gérard Morisset, « Quelques peintures du Frère Luc à l'Hôtel-Dieu de Québec », in Le Canada, (12 octobre 1936), p. 2.
8 Archives départementales des Yvelines (désormais AD 78), 57 H 1-2.
9 L’acte confond à plusieurs reprises Cordeliers et récollets, ce qui s’explique par la naissance extrêmement récente des récollets. Mais le couvent de la Chaussée a bien appartenu aux récollets, dès sa fondation.
10 Gaston Leloup, « Les Récollets de Montargis », in Bulletin trimestriel de la Société d’émulation de l'arrondissement de Montargis, 37, 1976, p. 9.
11 Stefano Simiz, Confréries urbaines et dévotion en Champagne en 1450-1830, Villeneuve-d’Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, 2002, p. 160-163.
12 Frédéric Meyer, Pauvreté et assistance spirituelle, op. cit., p. 290.
13 Hyacinthe Le Febvre, Histoire chronologique de la province des Récollets de Paris, Paris, Denys Thierry, 1677, p. 53.
14 Pierre Péano, Histoire du Tiers-Ordre, Paris, Editions Franciscaines, 1943, p. 69.
15 Ibid., p. 67.
16 Hyacinthe Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 161.
17 Sur l’iconographie de François comme alter Christus : Henk W. van Os, « St. Francis of Assisi as a Second Christ in Early Italian Painting », Simiolus, 7,1974, p. 115-132.
18 Hilarion de Nolay, La Gloire du Tiers-Ordre de saint François ou l’histoire de son établissement et de son progrès, Lyon, J.-B. et N. de Ville, 1694, p. 166.
19 R de Laugardière, « Le peintre Paul Liébault », in Bulletin de la Société nivernaise des Sciences, Lettres et Arts, II/3, 1869, p. 24-26. L’article précise que le peintre réside à Nevers, qu’il est originaire de la ville de Charmes, en Lorraine, et qu’il est mort en 1652 à Nevers. L’auteur indique qu’il fut peintre officiel des ducs de Nevers, mais sans donner la source de son affirmation. Une recherche dans les registres paroissiaux de la ville de Charmes (Vosges), nous a permis d’apprendre qu’il a été baptisé le 4 avril 1604 et que son père était le prévôt de la ville.
20 Hyacinthe Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 81
21 Archives départementales de la Nièvre (désormais AD 58), 1 Q 882.
22 Respectivement : « on prétend qu’il est du frère Luc » et « on le croit du frère Luc. »
23 Actuellement conservés dans la collégiale Notre-Dame-en-Vaux, de la même ville.
24 « Dans le genre delahir [sic]. »
25 « Quinze pieds de haut sur dix de large. »
26 « Neuf pieds de haut sur six de large. »
27 Jacques de Voragine, La Légende Dorée, trad. J.-B. M. Roze, Paris, Garnier-Flammarion, 1967, t. II, p. 342.
28 Adrian S. Hoch, « St. Martin of Tours : His Transformation into a Chivalric Hero and Franciscan Ideal », Zeitschrift für Kunstgeschichte, t. 50,1987, p. 471-482.
29 Voir dans le présent volume la contribution de Fabien Guilloux.
30 Claude-Étienne Gobaut nous indique qu’il tient une « cassolette. »
31 Émile Mâle, L’art religieux de la fin du xvie siècle, du xviie siècle et du xviiie siècle. Étude sur l’iconographie après le Concile de Trente, Italie, France, Espagne, Flandres, Paris, Armand Colin, 1972, p. 42-44.
32 Vers 1645, le frère Luc a traité le thème de saint Michel terrassant Lucifer pour l’église Saint-Michel d’Amiens. Ce tableau, signalé par Morisset, est aujourd’hui perdu.
33 Le culte du Sacré-Cœur, même s’il ne prend toute son ampleur qu’au cours du xviiie siècle, est déjà présent chez bon nombre d’écrivains et d'érudits catholiques dès la première moitié du xviie siècle, en particulier chez les auteurs de traités de dévotion et les fondateurs d'institutions religieuses, de l’École française de spiritualité telle qu’elle est aujourd’hui désignée par les historiens.
34 Voir dans ce volume la contribution de Bernard Forthomme.
35 L’œuvre se trouve aujourd’hui dans l’église paroissiale de La-Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne).
36 En effet, lors de son décès en avril 1691, au couvent des récollets de Saint-Germain-en-Laye, il est âgé de quatre-vingt-six ans. Peut-être est-il le fils du bourgeois de Paris, Jacques Cottart, et de son épouse, Anne Gasselin, dont Le Febvre nous dit qu’ils offrirent une maison et un jardin au faubourg Saint-Laurent pour la première installation des récollets à Paris en 1603. Voir Hyacinthe Le Febvre, Histoire chronologique, op. cit., p. 70.
37 C’est ce qui explique, notamment, que Jean Aumont insiste sur le fait que le premier lieu de dévotion est l’église et que le fidèle doit s’astreindre à assister régulièrement à la célébration de la sainte Messe.
38 Ildephonse Cottart, La Vie régulière menée avec esprit, par l'exercice en abrégé des Sainctes pratiques journalières, soist Claustralles, soit Séculières des Autheurs les Spirituels et fameux, tant Anciens que Modernes, Paris, Pierre Rocolet, 1640, p. 17.
39 Ibid., p. 73.
40 Ibid., p. 77.
41 Ibid., p. 79.
42 Ibid., p. 754.
43 Le texte de la légende est le suivant : « Vous voyéz cy Chrestien un Oratoire fourny, pour avantager vos pieuses retraittes de tout ce que bonement vous y pouvéz souhaitter : Premierement la representation des quatre fins de l'homme sur lesquelles le sage vous asseure que faisant reflexion vous ne pecherez Jamais, scauoir est de la mort [un emblème de la vanité, un crâne d’où sortent des serpents couronné d’un sablier, accompagné de faux et des mots : Hodie tibi cras mihi, sépare les deux parties de la légende], du Jugement final [dans une vignette sur la base du pilier gauche], de l’Enfer [sur la base du pilier droit] et de la gloire Céleste [sous la voûte du chœur] ; en bas sur son pavé, en hault dans sa voute et dans les deux pilastres de son frontispîce lequel de plus vous represente les Images des plus renomméz fondateurs des Ordres Reguliers [en haut, à gauche : saint François d’Assise, saint Augustin, saint Ignace, et à droite : saint François-Xavier, saint Norbert et saint François de Paule ; en bas, à gauche : saint Benoît, saint Bruno, et à droite : saint Bernard et saint Dominique], et dans l’autel vous avez pour ornement la representation du S. Suaire de N. S. J. Ch. tenu par deux Anges comme dans une grotte au dessus de la figure de son sepulchre et autour d’iceluy six autres Anges tenans les armes de sa passion a ce que leur objet vous facilite vne pensée continuelle de tout ce qu’il a fait et souffert pour vostre salut Jusques au tombeau, et sus ledit Autel sa Majesté paroist en forme d’Enfant descendant entre la S. Vierge et S. Joseph dans une gloire Céleste Couronné despines dont il en a une [une couronne d’épines] en la main droitte et une de laurier en la senestre vous offrant l’une et l’autre soit pour cette vie soit pour l’Éternelle a ce que vous en faisiez le choix selon ses maximes et l’Exemple quil vous en a donné en cette vie pendant qu’vne autre couronne reste en lair au dessus de leurs testes qui en vous envisageant de tous costéz au moyen d’un Œil [situé juste au-dessous de la grande couronne] et de ceux qui y sont attachéz pour vous maintenir en attention ; sert de pied destail au très S. Sacrement de l’Autel, révéré et adoré, selon que les paroles que vous y voyéz a costé vous y convient pareillement, par quelques Anges et vne multitude de S. ts et S.tes de toutes sortes d’ordres estats et conditions, tandis que dautres au dessus de ceux cy, environnent comme tous extasiéz, la sacro S.te Trinité : la seconde personne de laquelle tient comme en triomphe le sacré signe, par lequel elle nous a racheptéz : a ce que vous en ayéz tousjours lydée, et luy rendiez les hommages que vous luy devez. »