Apprendre à peindre
| ,4e partie. Mission et subversion. Les ateliers privés comme Foyers d’une pensée alternative
Dans l’atelier de Gustave Courbet1
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Extrait du texte
« Ne fais pas ce que je fais.
COCHON
À première vue, il semble s’agir d’une de ces pittoresques scènes d’atelier comme il y en a tant dans la peinture du xixe siècle (fig. 48 du cahier couleurs). Dans une pièce claire et nue, un jeune artiste est assis et dessine d’après un modèle installé devant lui sur un tabouret d’atelier à trois pieds. Mais bien vite survient un sentiment de trouble, le modèle se trouvant être une tête de cochon. Et pourquoi le dessinateur n’est-il pas, lui, assis sur un tabouret, mais pose ses fesses sur le plâtre d’un buste antique ? En y regardant de plus près, d’autres objets dans la pièce ne se révèlent pas être les accessoires habituels d’un atelier : un parasol, un chandelier, une vieille chaussure et une lampe à huile montrent bien que le garçon ne s’exerce pas au beau idéal du passé, mais plutôt aux objets banals du quotidien. Est-ce le monde de l’artiste à l’envers ? Apparemment Thomas Couture, le peintre de ce tableau de tout juste 46 x 38 cm, a mis ic...
© Presses universitaires François-Rabelais, 2013