1 Le groupement H & R (architectes, urbanistes et paysagistes) et B & R (ingénierie, urbanisme et économie), titulaire d’un marché à bons de commandes pour des études générales en infrastructures dont le maître d’ouvrage était la communauté Marseille-Provence-Métropole, a été formé en 2001.

2 Hanrot Stéphane et alii, L’architecture de la mobilité comme fabrique de la ville, du paysage et du territoire : une stratégie intégrative de projet, rapport de recherche, Marseille, ENSA-Marseille, 2010.

3 Ibid., p. 80.

4 L’équipe de recherche, formée en 2008 sous la direction de Stéphane Hanrot, comprenait des membres du groupement H & R/B & R (S. Hanrot, I. Rault) et des membres du laboratoire Insartis – aujourd’hui intégré au laboratoire Project[s] – (S. Hanrot, A. Cristini, A. Chapuis, P. Urbain), un membre du laboratoire Inama (R. Borruey) et un sociologue d’Adel (B. Barilero). Une expertise a été apportée par P.-G. Mazzolini (B & R) et par B. Dineur (MPM-Difra). Cette équipe, intégrant acteurs et observateurs, a pratiqué une « recherche réflexive » au sens de Donald Schön (Le praticien réflexif. À la recherche du savoir caché dans l’agir professionnel, Montréal, Éditions Logiques, 1993).

5 Hanrot S. et alii, L’architecture de la mobilité…, op. cit.

6 Le Boulevard urbain sud (BUS), la vallée de l’Huveaune et le Boulevard urbain de l’Étoile (BUE). Les trois projets ont en commun une grande échelle, s’adressant à des territoires vastes à partir d’une infrastructure de voirie, des territoires similaires dans leur composition, périurbains mixtes entre commerce, résidences et activités, ainsi que la présence d’un paysage fragmenté d’agriculture, une topographie et une orographie importantes. En revanche, ils se distinguent par l’histoire de leur développement, la durée d’intervention du groupement dans les projets et la dynamique politique autour du portage initial des projets.

7 Ibid., p. 189.

8 Ibid., p. 190.

9 Aurélie Cristini est architecte et urbaniste. Elle était en parcours recherche au sein du laboratoire lors du projet de recherche AGE et a donc contribué aux travaux du laboratoire sur la vallée de l’Huveaune.

10 Afin de relater le récit de l’émergence du projet territorial dans la vallée de l’Huveaune, nous avons puisé nos sources dans les archives collectées par H & R sur les études antérieures à son intervention. Nous nous sommes également appuyés sur les études menées par H & R et René Borruey sur l’histoire de la constitution de la vallée et sur l’interview de certains des acteurs du projet.

11 « Le hachoir à projet, c’est le débit des projets d’ensemble – avancés par l’agence d’urbanisme ou d’autres concepteurs – en autant de projets techniques (circulation, voirie, transport en commun, espaces verts, éclairage…) disjoints qui sont portés, chacun, par un service particulier. Ce hachoir est constitué des différents services de la ville et de la communauté urbaine. Ces services n’étant en rien redevables d’une cohérence urbaine, il en résulte des réalisations spatialement désarticulées et souvent déphasées. Leur concurrence envers le pouvoir politique et les plans de carrière personnels des dirigeants ne facilite pas la circulation de l’information. Le hachoir est aussi constitué d’autres collectivités – région et département – des grands opérateurs que sont les SEM d’aménagement, la SNCF ou RFF. Ces différentes entités, propriétaires de portions du territoire, gestionnaires de certains objets (réseaux, voirie, plantation…) n’ont pas vocation à travailler ensemble dans une logique de projet cohérente. Quand un projet d’ensemble leur est présenté par l’agence d’urbanisme, ces entités s’empressent de s’approprier une partie ou d’en refuser une autre : “je suis responsable de la voirie, la question du bâti sort de ma compétence !” ; de faire valoir son point de vue : “mes bus ne passeront pas par là” même si la cohérence du projet d’ensemble est mise en péril. Le hachoir à projets est donc cette machine bien huilée qui s’autonomise et se survit à elle-même. » (Ibid., p. 31.)

12 In « La vallée de l’Huveaune, Diagnostic », introduction au dossier du 05/08/2006 pour la Difra, Groupement H & R/B & R

13 Hanrot S. et alii, L’architecture de la mobilité…, op. cit., p. 75.

14 Ibid., p. 82-84.

15 Ibid., p. 76-77.

16 Ibid., p. 82-87.

17 Rapports d’expertise : Qu’est-ce qu’un quartier ? de Pascal Urbain ; Expertise sur le peuplement et sur le fonctionnement social de la vallée de l’Huveaune de Bernard Barrilero ; Vallée de l’Huveaune, histoire du territoire, esquisse d’un profil de René Borruey.

18 Hanrot S. et alii, L’architecture de la mobilité…, op. cit., p. 84-87.

19 Concernant la dimension évolutive d’un territoire, nous avons révélé dans nos précédentes recherches (Pecqueux Clément, « Le tiers-territoire de projet comme réponse aux dynamiques métropolitaines ? », dans Moriconi Ebrard François, Chatel Catherine, Bordagi Julien (dir.), Aux frontières de l’urbain, Avignon, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, p. 740-757) qu’il existe, au-delà des dynamiques territoriales métropolitaines, des territoires hors de limites opérationnelles des grands projets urbains et territoriaux, hors des visions prospectives des politiques et concepteurs : les tiers-territoires. Nous avons alors circonscrit le champ sémantique qui entoure cette notion au travers des travaux de Gilles Clément sur le tiers-paysage (Clément Gilles, Manifeste du tiers-paysage, 2004, en ligne [consulté le 20/11/2013] : http://www.gillesclement.com/cat-tierspaypublications-tit-Publications) et ceux de Martin Vanier sur le tiers-espace (Vanier Martin, « Qu’est-ce que le tiers-espace ? Territorialités complexes et construction politique », Revue de géographie alpine, vol. 88, n^o 1, 2000, p. 105-113).

20 Hanrot S. et alii, L’architecture de la mobilité…, op. cit., p. 85.

21 Ibid., p. 90-91.

22 Ibid., p. 90-91.

23 Pecqueux C., « Le tiers-territoire de projet… », op. cit.

24 Clément G., Manifeste du tiers-paysage, op. cit.

25 Vanier M., « Qu’est-ce que le tiers-espace ?… », op. cit.

26 Vanier Martin, « La périurbanisation comme projet », Métropolitiques, 23 février 2011, en ligne [consulté le 02/08/2017] : http://www.metropolitiques.eu/La-periurbanisationcomme-projet.html.