1 Botta Henri, Simon André, « Les acteurs, les relations contractuelles et les légitimités », dans Toussaint Jean-Yves, Zimmermann Monique (dir.), Projet urbain : ménager les gens, aménager la ville, Sprimont, Pierre Mardaga, 1998, p. 131-140.

2 Lussault Michel, « Temps et récit des politiques urbaines », dans Paquot Thierry (dir.), Le quotidien urbain : essais sur les temps des villes. Paris, La Découverte, Institut des villes, 2001, p. 145-166, p. 146.

3 Boutinet Jean-Pierre, Psychologie des conduites à projet, Paris, Presses universitaires de France, 2004.

4 Roncayolo Marcel, Lectures de villes : formes et temps, Marseille, Parenthèses, 2002, p. 83.

5 Guez Alain, « Réaménagement du quartier des Halles : une interprétation chronotopique », Urbanisme, n^o 340, 2005, p. 23-25.

6 Roggero Pascal, La complexité territoriale : entre processus et projets, Paris, L’Harmattan, 2006.

7 Cette rationalité économique ne peut non plus être séparée des rapports sociaux : des comportements qualifiés parfois d’irrationnels sur le strict plan économique peuvent être ainsi justifiables par rapport à une rationalité plus large d’ordre social, cette fois-ci (Boudon Raymond, Raison, bonnes raisons, Paris, Presses universitaires de France, 2003).

8 Dreyfus Jacques, L’urbanisme comme idéologie de la rationalité. Le refus de l’ordre de la différence, Paris, Copédith, 1973.

9 Ibid.

10 Lussault Michel, L’homme spatial : la construction sociale de l’espace humain, Paris, Seuil, 2007.

11 Ibid., p. 250.

12 Zanetti Thomas, « La cité du design à Saint-Étienne : valorisation et rejet d’héritages culturels dans un projet architectural et urbain », dans Boulanger Philippe, Hullo-Pouyat Céline (dir.), Espaces urbains à l’aube du xxi^e siècle : patrimoine et héritages culturels, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2010, p. 161-171, p. 169.

13 L’opération est fondée sur une démarche consistant à se projeter dans l’avenir (comme pour tout projet) pour définir clairement a priori l’objet futur, puis à procéder ensuite à un découpage séquentiel des étapes, dont les contenus sont déterminés par rapport à cet état à atteindre. La définition de l’opération ne se fait pas de façon progressive, au fur et à mesure de sa réalisation (Janvier Yves, « Crise de l’aménagement et transformations des temporalités de l’action publique », dans Spector Thérèse, Veltz Pierre, May Nicole, Landrieu Josée (dir.), La ville éclatée, La Tour-d’Aigues, Éd. de l’Aube, 1998, p. 304-313. Ce temps statique met en avant des bornes temporelles clairement posées pour l’opération, avec l’identification d’un début et d’une fin.

14 Le contenu du projet, sa définition, se fait progressivement, dans le déroulement du temps, partant d’un raisonnement plaçant au centre de sa problématique la question du court terme (ibid.).

15 Ibid.

16 L’ensemble des remarques qui suivent se basent sur l’exploration documentaire des plans d’occupation des sols et des schémas directeurs de l’agglomération tourangelle, exploration complétée par celle des directives territoriales d’aménagement. Pour plus de détails : Jolivet Delphine, Maturité du projet d’urbanisme et temporalités : détermination de la maturité du projet selon son épaisseur et sa transversalité temporelle, thèse de doctorat, Tours, université François-Rabelais, 2012.

17 Guez Alain, « Pour une poétique de l’entre-temps en architecture », dans Berque Augustin, Biase Alessia de, Bonnin Philippe (dir.), L’habiter dans sa poétique première, Paris, Donner lieu, 2008, p. 344-359, p. 350.

18 Il s’agit du site destiné à accueillir un ou plusieurs projets de reconversion.

19 Nous reprenons ici les termes utilisés dans les documents relatifs au projet de la Cité de la mode et du design de Paris pour nommer les bâtiments à reconvertir du site à projet : les Magasins généraux d’Austerlitz.

20 Foucault Michel, L'archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969.

21 La pensée complexe se focalise sur une facette de la réalité sans chercher à la réduire : elle montre les multiples liens que cette réalité entretient avec d’autres. Elle se veut incompatible avec une pensée qui se voudrait complète et achevée, cherchant à tout connaître et donc niant la part d’incertitude de la réalité complexe. La complexité n’est pas la complétude (Morin Edgar, Introduction à la pensée complexe, Paris, ESF, 1990.

22 Toussaint Jean-Yves, Zimmermann Monique, « Un enseignement de la complexité », dans Toussaint Jean-Yves, Zimmermann Monique (dir.), Projet urbain : ménager les gens, aménager la ville, Sprimont : Pierre Mardaga, 1998, p. 163-173, p. 169.

23 Boutinet Jean-Pierre, Anthropologie du projet, Paris, Presses universitaires de France, 2005.

24 Ibid., p. 284.

25 Jolivet D., Maturité du projet d’urbanisme…, op. cit.

26 Les articulations conforme à désignent l’ensemble des liens s’établissant entre le projet et les documents de planification, entre le projet et les procédures dont il est censé tenir compte. Les articulations modèle sont les liens opérés entre le projet à réaliser et des exemples, d’autres projets extérieurs réalisés et présentés comme des modèles à suivre, des références, dans l’intention de guider la réalisation du projet ou de faire valider un choix engagé pour ce même projet. Enfin, les articulations projet-volant sont des liens qui renvoient eux aussi à des projets extérieurs au projet à réaliser, mais dont la particularité réside dans la fusion opérée à un moment donné entre le projet réceptacle et ce ou ces projets extérieurs, réalisés ou non. Dans le cas d’un projet de reconversion urbaine non déterminé, le projet à réaliser, que nous dénommons projet élémentaire, attire d’autres projets extérieurs plus ou moins aboutis, au point que projet élémentaire et projet(s) extérieur(s) n’en font plus qu’un à un moment donné.

27 Dans le cadre de deux scénarios de projet de Cité de la mode et du design (projet découlant de la réunion du projet de Cité de la mode et du projet de Cité du design), plusieurs composantes du projet sont évoquées dans un rapport technique de 2002, intitulé La cité de la mode et du design, la création comme facteur de développement de l’industrie française et de valorisation de l’image France. Il y est notamment fait mention d’un centre de ressources pédagogiques, de formation (avec installation de l’Institut français de la mode), d’un centre de recherche et de prospective. D’autres idées sont aussi évoquées comme l’installation d’une Cité des métiers d’arts, des boutiques de gestion (pépinières d’entreprises), l’implantation ou non, dans la Cité de la mode et du design, d’un musée du Design, de divers lieux de vies (librairie, cafés, restaurants, par exemple). Ce projet de Cité de la mode et du design ne possédait pas encore, à ce stade, un lieu d’implantation précisément défini.

28 Garel Gilles, Le management de projet, Paris, La Découverte, 2003, p. 12.

29 Midler Christophe, L’auto qui n’existait pas : management des projets et transformation de l’entreprise, Paris, Interéditions, 1993.

30 Söderström Ola, Des images pour agir : le visuel en urbanisme, Lausanne, Payot, 2000.

31 Ces documents prescriptifs sont à distinguer du caractère prescriptif que certains documents préexistants comportent : c’est notamment le cas des plans zonaux des documents de planification (plans d’occupation des sols ou plans locaux d’urbanisme, par exemple).

32 Nous utilisons des termes comme « maturité », « jeunesse » ou « âge » par analogie et non au sens propre.

33 Ces acteurs sont ceux pour qui le projet est destiné : ils sont concernés par lui en tant qu’utilisateurs potentiels.

34 Ces acteurs que nous renommons acteurs centraux du projet sont principalement les agents de l’équipe de pilotage ou encore des acteurs impliqués directement dans la conception et la mise en œuvre du projet (Boutinet J.-P., Anthropologie du projet, op. cit.). Il peut exister plusieurs générations d’acteurs impliqués dans cette mise en œuvre du projet (pères fondateurs, concepteurs, héritiers).

35 Ces acteurs centraux constituent le groupe de projet. Ce groupe de projet peut lui aussi évoluer dans le temps avec la présence de plusieurs générations d’acteurs sur un même projet (la première génération constituant en quelque sorte ceux qui sont à l’origine du projet, ses fondateurs).

36 Les activités contenues dans le projet sont bien sûr prévues dans le temps. Cette projection temporelle se fait principalement sous deux formes : des scénarios d’évolution ou de différents montages de projet, un calendrier prévisionnel (planning du projet). Enfin, des récapitulatifs précis ou non du projet vont servir à retracer les actions déjà entreprises.

37 Cette articulation évoque toute action éphémère (séminaire, exposition, par exemple) servant à révéler le projet ou à susciter la réflexion à son sujet.