1 Nouveau Littré, 2004.
2 Terme construit, à notre connaissance, par Simon Laflamme. Le terme « émoraison » apparaît dans Laflamme Simon, Communication et émotion. Essai de microsociologie relationnelle, Paris, L’Harmattan, 1995, p. 32 et le terme « émorationnel » apparaît dans le même ouvrage, p. 43.
3 La question de l’intentionnalité est traitée par Mélanie Girard, notamment dans Contribution à la critique des théories de l’action. Intention et émoraison, Sarrebruck, Presse académiques francophones, 2015.
4 Le concept d’« événement » demande un important travail de définition mis en œuvre par ailleurs dans un texte à paraître. Dans le cadre de ce texte-ci, nous en resterons à l’idée que l’événement peut être défini de la façon suivante : « la notion d’événement a été utilisée […] pour désigner ce qui est improbable, accidentel, aléatoire, singulier, concret, historique […] » (Morin Edgar, « Le retour de l’événement », Communications, no 18, 1972, p. 6-20, p. 17). Pour préciser un peu l’intérêt du concept, ajoutons encore ceci : « Or, ce sont des événements perturbateurs ou accidentels, désorganisateurs ou destructeurs qui, dans certains cas, dans certaines conditions et entre certains seuils ont au contraire un effet réorganisateur-morphogénétique » (Morin Edgar, « Avant-propos. L’Événement », Communications, no 18, 1972, p. 3-5, p. 4).
5 Par les « effets de composition » ou en convoquant la structure des positions sociales disponibles dans la société, par exemple. Mais, pour Raymond Boudon : « La conclusion est claire : la différence dans l’appréciation des risques, des coûts et des avantages est la principale cause des inégalités scolaires » (Boudon Raymond, « Les causes de l’inégalité des chances scolaires », Commentaire, no 51, 1990, p. 533-542).
6 Référence à la théorie du « champ », au sein de laquelle les individus ont pour « action » essentielle la transmission d’« un certain capital culturel et un certain éthos, système de valeurs implicites et profondément intériorisées qui contribue à définir entre autres choses les attitudes à l’égard du capital culturel et à l’égard de l’institution scolaire » (Bourdieu Pierre, « La transmission de l’héritage culturel », dans Dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de la formation, Paris, Retz, 2005, p. 143).
7 Commission de formation du Nord-Est, Les jeunes et le Nord : un parcours à découvrir, rapports de la 1re à la 9e année, 2005 à 2013, université de Hearst, en ligne [consulté le 29/08/2017] : http://simonlaflamme.ca/wp/research-reports/?lang=fr.
8 Toutes les données de l’enquête ont été saisies à l’aide du logiciel SPSS grâce auquel nous avons effectué l’ensemble des analyses.
9 Commission de formation du Nord-Est, Les jeunes et le Nord…, op. cit.
10 C’est une hypothèse que nous faisons et dont la véracité n’a pas d’influence perceptible sur notre recherche.
11 Nous rappelons que les variables ordinales sont celles dont les modalités suivent un ordonnancement croissant ou décroissant et pour lesquelles il n’est pas possible de calculer une moyenne. Les variables cardinales, pour leur part, en tant qu’elles contiennent des valeurs (discrètes ou continues), permettent le calcul de la moyenne, et de l’écart-type qui en est le corollaire.
12 Le test de Wilcoxon des rangs signés est un test non paramétrique désigné pour travailler sur la différence entre deux mesures ordinales au sein d’un même échantillon. Il se concentre donc sur la différence entre les moyennes des rangs.
13 Le test t pour échantillons appariés est un test paramétrique désigné pour travailler sur la différence entre deux mesures cardinales au sein d’un même échantillon. Il se concentre donc sur la différence entre les moyennes.
14 Le coefficient rhô de Spearman ou corrélation Spearman, est une statistique descriptive qui permet de mesurer l’association entre deux variables cardinales, entre deux variables ordinales ou entre une variable ordinale et une variable cardinale.
15 L’analyse factorielle examine les corrélations entre les variables dans le but de regrouper celles qui sont intercorrélées. Elle se base sur le principe selon lequel des variables qui sont théoriquement censées mesurer les diverses dimensions d’un même concept doivent être corrélées. En tant qu’elle repose sur la corrélation de Pearson, elle appelle la manipulation de variables cardinales et symétriques. Ainsi, dans le cas présenté ici, seules 75 des 80 variables originales ont pu être prises en compte.
16 Montaigne Michel Eyquem de, De l’amitié, Paris, Mille et une nuits, 1995.
17 Pour une compréhension des fondements du métamodèle, voir Vautier Claude, « La faille et la brèche : réflexion sur un dépassement possible des controverses contemporaines en sociologie », Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol. 9, no 1, 2013, p. 289-317.
18 Laflamme Simon, La société intégrée. De la circulation des biens, des idées et des personnes, New York, Bern, Paris, Peter Lang, Worcester Polytechnic Institute (« Studies in Science, Technology and Culture », 12), 1992 ; Laflamme Simon, Des biens, des idées et des personnes au Canada (1981-1995) : un modèle macrologique relationnel, Sudbury/Paris, Prise de parole/L’Harmattan, 2000.
19 Quelques extraits d’un article paru en 2011 permettent d’évoquer cela autrement et en langage plus courant : « Victor Hugo le sentit en son temps : une révolution est d’abord une tempête imprévisible qui ne fait pas seulement bouger toutes les lignes de force présentes sur son passage mais aussi déclenche des dynamiques qui ne lui préexistent pas. C’est la principale raison pour laquelle une révolution ne livre son sens heuristique qu’a posteriori, rendant illusoire tout débat sur sa prédictibilité » (Bozarslan Hamit, « Réflexions sur les configurations révolutionnaires égyptienne et tunisienne », Mouvements des idées et des luttes, 1er juin 2011, en ligne [consulté le 04/09/2014] : http://mouvements.info/reflexions-sur-les-configurations-revolutionnaires-egyptienne-et-tunisienne/.
20 Les analyses empiriques sont en cours sur un corpus d’histoires de vie. Au moment de la rédaction de ce texte, nous ne disposons pas encore d’éléments empiriques permettant d’étayer la proposition qui est ici exposée.
21 Ce qui nous a conduits à donner une interprétation théorique à partir du métamodèle et non une interprétation sur une base empirique, à partir d’un modèle dédié à une question particulière, comme celle que nous avons prise à titre d’exemple, le décrochage.
22 La première étape a été développée dans l’article déjà cité, Vautier Claude, « La faille et la brèche… », op. cit.
23 Certaines données sont justiciables d’un traitement quantitatif tout en donnant des informations qualitatives. Il n’y a pas de stricte séparation entre ces deux catégories de données.
24 Élias Norbert, La société des individus, Paris, Fayard, 1991, p. 72.
25 Au xiie siècle, « porjeter » signifie « jeter dehors, au loin, en avant ». C’est vers 1400 que le terme « pourgeter » prend la signification militaire de reconnaissance d’une ville ou d’un lieu pour s’en faire une idée, pour l’assiéger, par exemple, ou pour dresser une embuscade… Bloch Oscar, Wartburg Walther von, Dictionnaire étymologique de la langue française, Paris, Presses universitaires de France, 1950.
26 Voir Gauthier Yvon, « L’appareil analytique et ses modèles », Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol. 7, no 2, 2012, p. 23-48, notamment le schéma de la p. 31.
27 Sur la question de l’opposition entre analyses quantitative et qualitative, voir Laflamme Simon, « Analyses qualitatives et quantitatives : deux visions, une même science », Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol. 3, no 1, 2007, p. 141-149 ; sur la question de l’utilisation des statistiques linéaires dans une analyse systémique complexe, on peut se référer à l’article très éclairant de Laflamme Simon, « Analyse statistique linéaire et interprétation systémique », Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol. 4, no 1, 2008, p. 141-159.
1 Nous souhaitons associer Simon Laflamme par les remerciements que nous lui devons. Il fut à la source de cette recherche dans la mesure où c’est lui qui, à notre connaissance, construisit le premier un modèle trialectique. Il nous a donné de nombreux avis et a suscité notre réflexion, sur le métamodèle notamment. On trouvera en bibliographie la référence des deux ouvrages qu’il a consacrés à ce modèle.
