Table des matières
Jean-Luc Mayaud
Préface
Première partie : Une position au sein de la société rurale
- Un langage et un vocabulaire à la fois sophistiqués et crus
- Savoir écrire, une distinction sociale
- Un vocabulaire du plus recherché au plus commun
- Quelques codes et formules
- Une position
- Une position supérieure et intermédiaire
- Une position parfois précaire
- Une position individualisée par famille, loin de former un groupe social
- Des pauvres riches ?
- La composition des patrimoines
- Les revenus d’un bourgeois à la campagne
- Emprunts et prêts
- L’argent : une perception bourgeoise sans tabou et peu rationnelle
- Exercer une profession ?
- À vrai dire, pourquoi travailler ?
- Posture ou renoncement ?
- Les métiers d’hommes, peu nombreux à la campagne
- Le métier de dame, un vrai travail
- Conclusion
Deuxième partie : En prise avec la ruralité
- Des propriétaires fonciers radicalement attachés à leurs terres
- Foncièrement impliqués !
- Les mécanismes du fermage
- Producteurs viticoles
- La vigne et son exploitation
- Pour vendre du vin à tout prix, trafiquons-le !
- L’éthylisme
- Bestiaire et foires
- Une proximité avec les bêtes
- Les foires paysannes
- La violence des corps et des sens
- La violence des corps
- Rixes villageoises
- Violence domestique
- Marginaux
- Un cas de viol de petites paysannes banalisé
- Violence des sens
- Les bruits
- Le froid
- Les odeurs agressives et triviales vécues sans interdits
- Spatialité et distance
- Les voyages avoisinants et lointains, un privilège
- La ville : Lons-le Saunier, et Paris… sans en avoir les moyens
- Une perception de la nature et du temps
- Une nature impétueuse que le bourgeois rural rêve de dominer
- Une perception du temps rythmée par la nuit, l’immédiat, l’imprévu et le passé
- Conclusion
Troisième partie : La maison de maître
- La demeure bourgeoise
- De la demeure historique à la villa moderne de 1883
- Fierté et fardeau !
- Une charge financière
- Mise en scène intérieure
- Le goût : de l’ancien
- La visite des pièces maîtresses
- Le salon : un concept nouveau
- La salle à manger : la vraie pièce à vivre
- Les chambres : le luxe de l’isolement
- Les objets : transmission et conservation
- Les tableaux : idéalement de famille
- Les domestiques
- Indispensables et sans identité propre
- Gîte et couvert : misérables
- Embauche et profil idéal
- Départs et renvois
- Le fantasme d’une sexualité débridée
- Une familiarité à sens unique et la métaphore de l’animal domestique
- La bourgeoisie rurale ne s’interdit aucun sujet !
- L’eau et l’hygiène
- Fi des convenances, la grivoiserie volontiers abordée !
- L’intimité exposée et la sexualité paysanne abondamment commentée
- La sexualité de la bourgeoisie rurale
- Paraître
- Le corps : renié et couvert d’atours
- Façon et tissus
- La campagne endimanchée
- La bourgeoisie rurale habillée
- Le recyclage
- La représentation de soi
- La religion
- Une pratique de la religion genrée
- La pratique publique
- La pratique privée
- La relation avec le curé du village
- La critique frontale assumée
- Loisirs et divertissements
- Le plein air
- Les autres divertissements à l’extérieur
- Se divertir chez soi
- Les bals
- Les jeux de hasard et la loterie mondaine
- Les jeux de société
- Les livres
- La lecture partagée
- La musique
- La pratique du piano et du chant
- Stéréotypes de genre
- Les normes de genre assimilées
- La prise de distance des bourgeoises rurales
- L’injonction masculine déconstruite pour les bourgeois de la campagne
- Un service militaire évité
- L’homme domestique
- Les sexes peu cloisonnés
- À table
- Les usages
- Le déjeuner
- Le dîner
- Le petit-déjeuner
- Le cérémonial bourgeois
- Les convives
- Le décorum
- La table bourgeoise
- Les prérogatives des aliments rares
- Une abondance toujours requise
- L’échange, fondamental à la campagne
- La politique
- 1800-1870 : une bourgeoisie rurale impassible devant les nombreux évènements politiques
- La IIIe République : les opinions politiques s’affirment
- Conclusion
Quatrième partie : de la naissance à la mort, interactions bourgeoises
- De la naissance à l’âge adulte : affection et éducation
- La petite enfance
- Les garçons et les jeunes hommes exilés en pension
- Les petites et jeunes filles, éduquées par leurs mères et partiellement par les religieuses
- L’enfance bourgeoise prolongée
- Le mariage, pas le couple
- Un mariage obligatoire, et dans son groupe
- Entremetteuses et exigences matrimoniales surtout financières
- Le désir et l’amour entrent-ils en compte ?
- Les rites incontournables avant, pendant et après la cérémonie
- Les séparations de fait
- L’âge, la santé, la mort
- La vieillesse
- La santé : une préoccupation constante et des remèdes restreints
- La mort au quotidien
- Pauvreté et richesse extrême au village
- La précarité à la campagne
- L’intervention communale et la générosité châtelaine
- Une charité bourgeoisie mesurée
- La richesse extrême au château
- Sociabilité : une géographie sociale
- La sociabilité au quotidien : éclectique !
- Les espaces de sociabilité
- La parenté et le noyau familial
- La sociabilité en dehors du village
- Une aisance sociale peu exploitée
- Conclusion de la quatrième partie
Conclusion générale
- Figée dans la terre, la bourgeoisie rurale ne participe pas à l’élan économique industriel et urbain du xixe siècle
- Apogée de la bourgeoisie rurale dans la première moitié du xixe siècle, déclin des années 1880 et inexorable disparition
- Les mutations radicales des familles bourgeoises rurales au tournant du xxe siècle
- L’attachement au Jura
- La disparition de la bourgeoisie ancienne laisse la place à une nouvelle bourgeoisie locale
