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Le verre du VIIIe au XVIe siècle en Europe occidentale

 | 
Inès Pactat
, 
Claudine Munier

Allemagne et Nord Alpes

Archéologie en Westphalie (Allemagne). Témoignages du mobilier en verre dans les sites royaux et princiers (VIIIe-XVe siècles)

Sveva Gai

Abstract

Résumé. Les investigations archéologiques conduites en Westphalie, dans la moitié nord-orientale du Land Nordrhein-Westfalen, ont livré, ces dernières décennies, des lots importants de matériel vitreux. Les résultats sont malheureusement ponctuels et géographiquement liés au hasard de l’emplacement des interventions, de leur durée et de leur fourchette chronologique. Il est donc très difficile d’établir une chrono-typologie et de déterminer la diffusion des objets en verre.

Testo integrale

Introduction

  • 1 Étude exhaustive du verre issu des fouilles archéologiques en Westphalie : Tausendfreund 2014. Ana (...)

1Au moins jusqu’au XIVe siècle, le verre constitue encore une trouvaille rare, qui n’apparaît que sur certains sites à caractère privilégié, comme les lieux du pouvoir seigneurial et royal (palais royaux et princiers et sites castraux), ainsi que religieux (églises, palais épiscopaux et monastères). Les opérations archéologiques ont permis le plus souvent de recueillir de riches ensembles de verre de l’époque moderne, lorsque ce mobilier fait son apparition à partir du XVIe siècle dans le milieu bourgeois et dans les couches moins élevées de la société1, tandis que les trouvailles de verre médiéval, verres à boire ou verre à vitre, restent encore ponctuelles et forment de très petits ensembles.

  • 2 Entre autres les trouvailles de Paderborn, effectuées dans un habitat du Ve-VIe siècle sur les riv (...)

2Si l’on exclut les quelques récipients complets trouvés dans les tombes et les fragments recueillis dans des contextes de l’époque des migrations (Ve-VIe siècles)2, ce n’est qu’à partir de l’époque carolingienne qu’on peut situer le début d’une histoire du verre médiéval en Westphalie.

Le palais royal de Paderborn à l’époque de Charlemagne

  • 3 Winkelmann 1990, 150-167 et 203-216 ; Winkelmann 1978.
  • 4 L’exposition « 799 – Kunst und Kultur der Karolingerzeit. Karl der Große und Papst Leo III in Pade (...)

3Fondé par Charlemagne dans le quatrième quart du VIIIe siècle, ce palais, situé à l’extrême est de l’empire carolingien, sert d’avant-poste militaire lors des guerres de conquête en Saxe. Grâce aux fouilles conduites entre 1964 et 19773, il a été possible de recueillir une petite quantité de fragments de verre creux et de verre de fenêtre, rare témoignage de son utilisation pendant le haut Moyen Âge en dehors du cadre ecclésiastique4.

  • 5 Des formes entièrement conservées proviennent de la nécropole de Birka en Suède, datée du IXe sièc (...)
  • 6 Représentation de la luxure dans le manuscrit de Prudentius de la fin du IXe siècle (Paris, Bibl. (...)
  • 7 Voir la grande bible, cd. Vivian bible, que l’abbé séculaire de Tours donna à Charles le Chauve en (...)
  • 8 Parallèle sur le site carolingien de Villiers-Le-Sec (Haute-Marne), objet sans doute utilisé comme (...)

4Parmi les récipients sont à signaler, tout d’abord, des fonds étroits et arrondis appartenant à des verres tronconiques5 (Gai 1999a) (fig. 1a), connus sous le nom de « Trichtergläser », très répandus entre le VIIIe et le Xe siècle, et utilisés comme verres à boire, illustrés dans l’iconographie contemporaine6. Un autre usage, également confirmé par l’iconographie7, est celui de lampes à huile obtenues en remplissant d’eau la partie étroite terminale dans laquelle on plaçait une mèche imbibée d’huile8.

  • 9 Arbmann 1940/43, vol. I, pl. 193, 2-3.

5Des fragments très corrodés de gobelets ou de petites bouteilles portent un décor de filets rapportés formant des lignes horizontales ou ondulées (fig. 1 b)9.

  • 10 Id., ibid., 166, en particulier pl. 193,1 et 194,5 ; Baumgartner, Krueger 1988, 81-83 ; Gai 1999b, (...)
  • 11 Steppuhn 1998, 61, pl. 11,4.

6Quelques fragments à décor de pastilles moulées serrées tendent à identifier ces pièces avec le « Traubenbecher » (fig. 1e), une forme globulaire connue à Birka en Suède10 et à Haithabu (Schleswig-Holstein), qui a livré des morceaux similaires en verre jaune très peu corrodé11.

  • 12 Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 7. Des applications en or apparaissent dans des verres bleus, « (...)

7Un fragment de rebord, daté du dernier quart du VIIIe siècle par sa position stratigraphique, appartient à un gobelet cylindrique de grande dimension (11 cm de diamètre), qui propose, au-dessous de la lèvre épaissie, une ligne de petits triangles et de losanges incisés probablement remplis par du métal (fig. 2)12.

  • 13 Monastère de San Vincenzo al Volturno (Stevenson 1999, 178-179, III.87).
  • 14 San Vincenzo al Volturno (Dell’Acqua 1997b, 41), Augsbourg (Pohl 1977), Southampton (Hunter 1980, (...)

8De nombreux fragments indéterminés sont en verre coloré (bleu clair, bleu foncé, turquoise, rouge) typique des productions luxueuses carolingiennes (fig. 1d). Un fragment de pied turquoise pourrait appartenir à un gobelet à tige, inconnu des régions d’Europe centrale et septentrionale, mais qui a des parallèles en région méditerranéenne13. Le verre vert avec des stries rouges et opaques, typique de l’époque carolingienne, est encore utilisé dans la production de verre creux et de verre plat (fig. 1c)14.

  • 15 Gai 2005, n° 81.
  • 16 Id. ib., n° 82.
  • 17 Id. ib., n° 83.
  • 18 Ce décor est attesté, dans la même figuration, dans les fragments d’enduits peints recueillis à Pa (...)
  • 19 Un reste de petite fenêtre de San Vincenzo al Volturno, qui montre une image du Christ réalisée en (...)
  • 20 Les analyses du verre et des quelques fragments du four, effectuées par Karl-Hans Wedepohl de l’In (...)
  • 21 Environ 144 tesselles de mosaïque trouvées sur le site du monastère de San Vincenzo, en partie col (...)

9À côté du verre à vitre verdâtre, très corrodé, de composition potassique15, ont été recueillis des petits fragments de vitraux, de forme rectangulaire, triangulaire, losangique, ronde ou allongée, qui offrent des colorations très intenses : vert, vert émeraude, bleu, rouge, rougeâtre, rouge fumé16. L’un de ces fragments, datable du tout début du IXe siècle, porte un motif de vrille peint à la grisaille17, élément décoratif que l’on retrouve souvent dans l’architecture, dans l’enluminure et aussi, en particulier au Palais de Paderborn, dans la peinture pariétale18. Les petits éléments, reliés entre eux par des baguettes de plomb, étaient utilisés pour fermer les baies et formaient des motifs géométriques ou peut-être figuratifs19. Un petit four de verrier découvert sur le site servait très probablement à la refonte de la masse vitreuse sans doute importée, pour les nécessités du palais20. De nombreuses tesselles de mosaïque en verre coloré (vert clair, vert foncé, bleu, violet et gris/blanc) (fig. 1f) témoignent de leur utilisation pour colorer la masse vitreuse, selon ce qu’on a pu observer dans d’autres ateliers de cette époque21.

10Dans l’aire germanique, on remarque la présence de plus en plus importante du verre de composition potassique, fabriqué à partir de matières premières locales, abondantes dans ces régions. La nécessité accrue de pouvoir disposer de cette matière, en particulier du verre plat, qui, à partir du Xe siècle, va être de plus en plus utilisée pour clore les fenêtres, conduit à l’emploi de recettes locales et à l’utilisation de cendres de fougère riches en carbonate de potassium, comme fondant nécessaire à la production de la matière vitreuse.

Le château de Falkenbourg (Kr. Detmold-Berlebeck)

  • 22 Le site a fait l’objet de quelques rapports de fouilles, l’étude complète est en cours (Peine 2010 (...)

11Le site seigneurial de Falkenbourg22, situé dans le massif de la forêt de Teutobourg, a été fondé à la fin du XIIe siècle par le duc Bernhard zur Lippe et par son fils Hermann II, qui conserva son pouvoir sur la région jusqu’à 1493. L’occupation du site s’étale entre la fin du XIIe et le XVe siècle, avec une période de développement intensif au XIIIe siècle, lorsque les fréquents séjours des seigneurs témoignent d’une intense vie quotidienne, et au XIVe siècle. Il s’agit d’un des rares sites castraux médiéval entièrement exploré pendant plusieurs campagnes de fouilles de 2005 à 2014.

12Le verre est très fragmenté et souvent hors contexte stratigraphique, des comparaisons permettent néanmoins de proposer une attribution chronologique sure aux formes identifiées.

13La production verrière d’Europe centrale n’atteint qu’au XIIe siècle une certaine diffusion, en passant d’une production artisanale localisée à une production plutôt standardisée avec l’institution de verreries forestières. Ces verreries se développent à partir de nombreux ateliers qui se succèdent dans l’espace en se déplaçant et en caractérisant de véritables régions verrières. Les fouilles urbaines des dernières décennies ont montré que la diffusion du verre et son utilisation comme vaisselle de table s’accroissent à partir du XIIIe siècle.

  • 23 Baumgartner, Krueger 1988, 106-117 ; Foy, Sennequier 1989, 178-186.
  • 24 La technique du filet rapporté est présentée dans la Schedula diversarum artium du moine Théophilu (...)
  • 25 Foy, Sennequier 1989, n° 108a et 109.
  • 26 Gai 2001c, vol. 1, 114-119 ; vol. 2, fig. 30, 33/a-b, 34/a-b ; pl. 40/172/1 ; 88/1.

14Parmi les verres les plus anciens recueillis ici, ceux à décor de fils rapportés (fig. 3, n° 1-3) font leur apparition, catégorie de verre bien diffusée en Europe centrale au XIIe et au XIIIe siècle23. Le décor réalisé par application d’un filet de verre d’épaisseur différente est un élément typique du verre médiéval, dont l’origine se relie à la tradition mérovingienne et franque24. Les fragments provenant du Falkenbourg ont des formes différentes en verre très épais, soit des fonds de bouteilles, soit une base d’une forme probablement ouverte, dont la surface est décorée d’un seul fil d’épaisseur irrégulière qui s’enroule horizontalement (fig. 3, n° 3). La matière vitreuse est extrêmement altérée, ce qui ne permet pas de reconnaître la couleur originelle de ces pièces, sans doute vert foncé. Des pièces comparables ont été trouvées dans des nécropoles de France (comme à Charroux près de Poitiers, à Vienne, à Metz)25. Le fil épais autour du fond des récipients du Falkenbourg, qui a probablement la fonction d’en assurer la stabilité, manque complètement dans les exemplaires comparés. Des petites bouteilles à décor de filet rapporté ou encore des gobelets biconiques ont été utilisés pour la conservation de reliques à l’intérieur du sépulcre dans les autels, dans quelques cas accompagnés par le sceau épiscopal qui en permet une datation précise26.

  • 27 Des petits fragments avec décor de filets rapportés proviennent du château seigneurial Schloss Hor (...)
  • 28 Voir les études les plus récentes effectuées après les fouilles de deux verreries dans le Weserber (...)

15Les verres à filet rapporté des XIIe et XIIIe siècles sont encore rares en Westphalie, en raison de la petite quantité de contextes fouillés relatifs à cette époque27. Le fort degré de corrosion et la couleur vert foncé attestent une production très standardisée et peu soignée, probablement issue des verreries forestières locales28.

  • 29 Tausendfreund 2014, 2365, pl. 54 ; Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 224, 228 ; Gai 2001c, vol. 2 (...)

16Daté des XIIIe et XIVe siècles, un petit lot de gobelets incolores, à décor moulé de côtes verticales saillantes en haut et s’amenuisant à la base (fig. 3, n° 4-6), a des affinités avec de petits verres côtelés à pied tronconique de Saint-Denis et datés du XIIIe siècle. Cependant, les côtes moulées des pièces françaises sont saillantes à leur base tandis que, pour les objets allemands, c’est l’inverse. Des analogies existent aussi entre ces fragments et les « Scheuer »29, petites tasses à côtes verticales ou obliques moulées, habituellement incolores et avec un filet bleu sur le rebord, typiques de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle. Leur matière vitreuse très fine et presque incolore ne permet pas non plus une comparaison avec les pièces très corrodées du site castral que l’on examine.

  • 30 Le nom utilisé pour cette catégorie de verre dérive du lieu de trouvaille, le monastère Allerheili (...)
  • 31 Cette production a fait l’objet d’importantes études dans les années 80 et 90 (Oexle 1986 ; Soffne (...)
  • 32 Pour une vision d’ensemble cf. Foy, Bailly-Maître 2014 et Baumgartner dans ce volume.

17Sous le nom de gobelets à décor de gouttes rapportées du type «  Schaffhausen », nous retrouvons une autre forme connue dans le matériel recueilli sur le château30 (fig. 4, n° 9-13) : il s’agit d’un modèle très répandu dans le sud de l’Allemagne au XIIIe et XIVe siècle31. Le corps de ces gobelets, cylindrique, bombé ou légèrement tronconique, est décoré de petites pastilles de forme hélicoïdale, rapportées en rangs horizontaux alternés. Un filet de la même teinte sépare le col, vierge de tout décor, de la panse. Le pied est constitué d’un ruban festonné. La matière vitreuse révèle un fondant sodique, car elle n’est pas du tout corrodée et la couleur vert bleuté est conservée. Cette forme peut être classée comme l’une des plus répandues en Europe centrale32. Le territoire de diffusion est très large : de la Suisse (Kanton Graubünden) jusqu’à l’aire du Bas-Rhin et de la Bohème à l’Alsace. Les centres de production ne sont pas connus, mais on peut constater, d’après sa diffusion, que cette forme est présente en grande quantité dans les régions méridionales de l’Allemagne.

  • 33 Tausendfreund 2014, 1726, pl. 42 et 1735.
  • 34 Manz 2014, 139, fig. 5.

18Ce gobelet est plutôt rare en Westphalie, ce qui peut aussi s’expliquer par la rareté des contextes de cette époque. Des fragments de ce type ont été trouvés dans le bourg de Lipperode près de Lippstadt33 en Westphalie orientale, quelques autres fragments existent aussi à Paderborn34 dans des contextes de la fin du XIIIe siècle.

  • 35 Baumgartner, Krueger 1988, 250-257, en particulier n° 260. Cf. encore le matériel provenant d’un c (...)
  • 36 Fouilles de l’atelier de Pairu « Les Bercettes » dans la forêt domaniale de Neuvilly-en-Argonne (M (...)

19Un seul fragment de verre vert clair (fig. 4, n° 14) correspond au fond d’une coupe orné d’un décor moulé de rosace à plusieurs lobes entourés par deux files de petits points. Il pourrait davantage appartenir à la coupe d’un verre à tige plutôt qu’à un fond de gobelet, forme répandue dans toute la France et dans des contextes de la région Meuse-Rhénanie35, mais presque absente en Westphalie. Les ateliers forestiers situés en Lorraine pourraient en être le lieu de production36.

20Parmi les déchets de verre du XVe siècle, le château a livré deux autres catégories très connues en Allemagne (fig. 5, n° 15-18).

  • 37 Pour la datation et la répartition géographique de cette forme voir l’étude des gobelets en verre (...)
  • 38 Des pièces comparables ont été trouvées à Worms et à Mainz (Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 465 (...)

21Quelques fragments de fond appartiennent au groupe des gobelets cylindriques ou tronconiques à décor de côtes obliques ou entrecroisées, moulés dans une forme en argile réfractaire : ils sont répertoriés sous le nom de « Kreuzrippenbecher », « Rippenbecher » et « Maigelein ». C’est une forme typique du XVe et du début du XVIe siècle, dans toutes ses variations37. Toujours vert foncé, ce verre constitue une production typique des verreries forestières. Le soufflage de la masse vitreuse avec la canne à souffler dans une forme cannelée, cylindrique ou conique, permet de mouler le corps du gobelet, et ensuite, en fixant le fond de la pièce avec le pontil, d’en terminer l’embouchure. La double utilisation d’un moule côtelé permet de réaliser des côtes entrecroisées en forme de réseaux qui caractérise les « Kreuzrippenbercher ». Le « Maigelein », petit gobelet bas et large, en forme de tasse, avec décor moulé en réseau très façonné, et typique en aire rhénane, est absent sur le Falkenbourg. Les gobelets coniques à côtes avec rétrécissement à la base et rebord vertical en forme de ruban (fig. 5, n° 18) sont plutôt datables du tout début du XVIe siècle38. De telles formes ont été recueillies sur le Falkenbourg dans des couches d’éboulis datables des phases de destruction et d’abandon du site, hors milieu seigneurial.

  • 39 Steppuhn 2003, 101. Pour des exemplaires de production bohème voir Černá 1994, 50 f., 81 ff ; Čern (...)
  • 40 Mechelk 1970, 159ff (d’après Steppuhn 2003, 101, n° 2.051).
  • 41 Schütte 1976, 104 ff, Abb.  3-4 ; Schütte 1982, 139ff., Abb.  5.
  • 42 Dumitrache 1990, Abb.  22-23.
  • 43 Hofrén 1961 (nach Steppuhn 2003, 101, n° 2.051).
  • 44 Voir les pièces provenant de Braunschweig, datables du XVe siècle (Stadt im Wandel 1985, Bd.1, 233 (...)

22Une autre forme attestée ici est celle des grands verres à bière, hauts et étroits, avec épaulement (Keulengläser) ou cylindriques (Stangengläser) (fig. 5, n° 19-21). Les pièces les plus anciennes, datées de la première moitié du XIVe siècle, montrent un pied formé par un cordon lisse enroulé de façon concentrique jusqu’à 18 fois, ensuite lissé avec une pince (fig. 5, n° 19). Ces contenants sont attestés en Bohème entre la première moitié du XIVe et le milieu du XVe siècle39. Les verres hauts à base très étroite constituent une forme typique dans les régions confinant à la Bohème, comme la Saxe et la Thuringe40, et encore en Basse-Saxe (Niedersachsen)41, dans le Schleswig-Holstein (en particulier à Lubeck42) et en Scandinavie43 ; ils sont plus rares dans les régions occidentales et méridionales de l’Allemagne. Le pied conique refoulé caractérise le « Keulenglas » de la seconde moitié du XVe siècle, qui est une production typique en Allemagne centrale et septentrionale44.

  • 45 Pour une étude sur le développement formel des « Keulengläser » et des « Stangengläser », cf. Gai (...)

23Dans la seconde moitié du XVe siècle, apparaît aussi la forme du « Stangenglas » avec pied refoulé et évasé, corps haut cylindrique, rond ou polygonal, à décor de côtes moulées sur la paroi et application de filets horizontaux sur tout le corps. Les « Stangengläser » ont été produits jusqu’au XVIIe siècle45. Les fragments de verre à bière recueillis sur le Falkenbourg, provenant des couches de destruction du site, peuvent être datés au plus tard du tout début du XVIe siècle, quand le site est abandonné.

  • 46 Steppuhn 2003, 140, n° 4.005.
  • 47 Baumgartner, Krueger 1988, 428.

24Un fond à pied annulaire de gobelet ou de petite coupelle (fig. 5, n° 22) est datable du XVIe siècle, lorsque la production de verre à boire coloré, en bleu et souvent en rouge, atteint une certaine diffusion dans les milieux seigneuriaux et la haute bourgeoisie46. Du verre coloré est souvent utilisé pour la production de formes ouvertes, plats, bols et coupes47.

  • 48 Baumgartner, Krueger 1988, 224-227.

25Quelques fragments de verre vert foncé corrodé très épais, appartenant probablement à des récipients larges, ne trouvent jusqu’à présent aucun parallèle (fig. 6, n° 23-26). Ils affichent une forme polygonale large, légèrement conique avec rebord épaissi, d’un diamètre de 11 à 13 cm, sans doute de production locale. Un fond avec base à ruban aplati et entaillé (fig. 6, n° 25) et un pied annulaire replié (fig. 6, n° 26) appartiennent à des récipients très épais, formes ouvertes ou bouteilles à corps très large. Le second en particulier, à décor moulé sur la paroi, trouve des analogies avec des verres des XIIIe et XIVe siècles produits dans le Spessart48, dont il diffère cependant fortement par son façonnage peu soigné.

  • 49 Baumgartner, Krueger 1988, 325-328. La bouteille côtelée évolue à partir de la forme du « Kuttrolf (...)
  • 50 Cf. les deux « fioles de pèlerin » sur pied annulaire dans le Hessisches Landesmuseum Darmstadt (B (...)

26D’autres fragments de fond appartiennent à des bouteilles (fig. 7, n° 27-29) parfois décorées de côtes verticales ou obliques partant du fond et ornant la panse et le col. La bouteille à décor de côtes verticales, à fond légèrement refoulé vers l’intérieur (fig. 7, n° 27), est une forme qui apparaît à la fin du XIVe siècle et survit jusqu’au XVIe siècle49. Le fragment n° 28 appartient à une petite bouteille aplatie, à fond ovale refoulé, habituellement appelé flacon de pèlerin (« pilgerflasche »), et qui – grâce à ses petites dimensions – pouvait être porté sur soi en voyage. Des comparaisons existent avec des pièces des collections de musées50.

  • 51 Gai 2001c, Bd.1, 203-204. Pour les bouteilles avec anneaux central cf. Baumgartner, Krueger 1988, (...)
  • 52 Provenant d’un dépotoir médiéval relatif à un hôpital, hl.-Geist-Straße (König, Stephan 1987).
  • 53 Fouille Weinmarkt 11 (Kahsnitz 1984, 127-128, n° IC 50, IC 51).

27Un fragment d’anneau médian appartient probablement à une bouteille biconique, forme très répandue autant en milieu urbain que dans les châteaux et attestée en plusieurs tailles (fig. 7, n° 30). Elle est soufflée en une seule paraison, l’anneau étant réalisé en comprimant la boule lors du soufflage, ce qui provoque un tassement au niveau du diamètre maximal de la panse, sous la forme d’un pincement annulaire. Ces bouteilles ont généralement un pied annulaire creux obtenu par pincement après refoulement. L’anneau médian, le « Stauchungsring », est un détail technique que l’on ne retrouve que dans des contextes allemands : il s’agit d’une production typiquement germanique51. Les exemplaires du XIVe siècle, auxquels appartient aussi la pièce fragmentaire du Falkenbourg, présentent la partie inférieure arrondie et non conique. Des comparaisons directes sont offertes par des fragments provenant de Höxter52 en Westphalie, non loin du site de Falkenbourg, datés du XIIIe siècle et de Nuremberg53, d’un contexte des XIIIe-XIVe siècles.

  • 54 Abbaye Toussaint d’Angers, en particulier la lampe dite de Girard, datée du XIIe siècle (Foy, Senn (...)
  • 55 (Foy, Sennequier 1989, 344-350), ou en aire germanique (Baumgartner, Krueger 1988, 436-439, datées (...)
  • 56 Fragments de lampe trouvés à Prague (Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 550), à Lübeck (id. ib., n (...)
  • 57 Foy, Sennequier 1989, n° 390.
  • 58 Église Saint-Victor de Marseille, lampes datées du XIIIe siècle (Foy, Sennequier 1989, n° 392), ab (...)
  • 59 Voir, entre autres, la tapisserie de l’Apocalypse (1375-1382), offerte par le duc Louis Ier d’Anjo (...)

28Un fragment de pied tronconique à fond épais à peine concave semble être assimilé à une lampe (fig. 7, n° 32). Cette forme à coupe légèrement évasée vers l’extérieur sur pied tronconique en verre épais est bien connue à Angers54, bien que la datation de ces pièces au premier tiers du XIIe siècle ne s’appuie que sur de faibles données. Ce type semble en tous cas attesté à partir des XIIe-XIIIe siècles et survit sans changement morphologique jusqu’au XVIIe siècle55. Il est représenté sur tout le territoire allemand sans caractère particulier dans les différentes régions56. Des éléments de comparaison sont tournés vers Rouen57, datables du XIIe siècle, ainsi que vers le Midi de la France58, datés du XIIIe et du XIVe siècle. En raison du manque de particularités formelles, la datation de ces objets n’est donnée que par le contexte archéologique. Nous pouvons bien imaginer que ce type de lampe était en usage sur le site du castrum dès sa fondation. L’usage de ce genre de lampe à travers les siècles, autant dans le domaine ecclésiastique que dans le milieu privé, est aussi documenté par les sources iconographiques59.

Le vitrail sur le site de Falkenbourg

  • 60 Steppuhn 2003.
  • 61 L’étude sur les fragments de vitrail non peint provenant de la résidence nobiliaire de Falkenhof à (...)

29De nombreux fragments de vitrail confirment l’utilisation du verre pour fermer les fenêtres, au moins dans l’aula et dans les bâtiments seigneuriaux du château et de la cour castrale. Une grande partie du matériel est constituée par des fragments sans peinture et de formes géométriques très différentes (fig. 8 et 9). Ces pièces retaillées au grugeoir étaient reliées par une armature de plomb pour réaliser les baies vitrées. La matière vitreuse, sans doute de couleur vert foncé, était produite dans l’une des nombreuses verreries forestières présentes dans la région. Au cours des XIIIe et XIVe siècles, l’utilisation du verre pour la fermeture des fenêtres commence à se diffuser en Europe centrale et septentrionale, même si, à cette époque, elles n’apparaissent encore que dans les édifices des classes dominantes60. Bien que dépourvus de peinture, ces éléments proposent un effet artistique obtenu par la juxtaposition des différentes formes, tout en offrant une solution simple et peu coûteuse61.

  • 62 Gai 2009, 255.
  • 63 Becksmann 1995, 24, n° 8. Une description de la composition de la peinture est dans Frentzel, Frod (...)

30Quelques autres fragments issus du site de Falkenbourg présentent, sur la surface, la trace de peinture de tracés géométriques ou floraux (fig. 10). La grisaille en noir ou brun, obtenue par l’addition d’oxydes de métal (surtout fer en poudre, mais aussi cuivre, plomb et bronze), caractérise les exemples les plus anciens de peinture sur verre62. Elle était réalisée en appliquant la peinture sur les feuilles de verre à l’aide d’un pinceau et en cuisant les pièces pour la fixer au verre. À la substance colorante réduite en poudre, on ajoutait du verre au plomb broyé, dans le but de réduire la température de fusion dans cette deuxième cuisson63.

  • 64 Lobbedey 1986, Bd. 3, 222, n° 38-43 ; Gai 2013, 70-73.
  • 65 Cf. Korn 1967, en particulier les fragments datés du milieu du XIIe siècle (1150-1166).
  • 66 Le panneau avec la crucifixion, aujourd’hui perdu, présentait le même décor de perles, constitué p (...)
  • 67 Ces vitraux sont conservés in situ (Grodecki 1977, 52-55 ; Becksmann 1995 ; Suevia Sacra 1973, 221 (...)
  • 68 Badois 2009, 246-247, fig.  7.
  • 69 Gai 2009.

31Quelques fragments (fig.  10, n° 1, 2) montrent des motifs d’encadrement qui s’étalaient autour d’un motif figuratif ou phytomorphe : une file de pastilles encadrée entre deux lignes ou encore des losanges alternés avec des lignes ondulées réalisées en effaçant la couleur de la surface. Ces éléments géométriques appartiennent à une fourchette chronologique large, qui se place entre le début de la peinture sur verre de l’art roman et les programmes figuratifs diversifiés de l’art gothique. Des parallèles pour ce type de décor sont offerts par les fragments de vitraux de la cathédrale de Paderborn, datés du XIIe siècle64, par les fragments de l’église de Saint-Patrocle à Soest65, ou encore par les vitraux du monastère d’Arnstein, en Rhénanie66. Des encadrements similaires se retrouvent aussi dans les claires-voies de la nef centrale de la cathédrale d’Augsbourg, qui présente une théorie de prophètes, et datés entre la moitié du XIe et le premier tiers du XIIe siècle67. Les bordures avec alignement de cercles semblent disparaître au milieu du XIIIe siècle, comme le montrent des fragments du groupe épiscopal de Lyon fouillé dans les années 198068. Les fragments recueillis dans l’église collégiale d’Hersfeld, datés entre le XIIe et le XIIIe siècle (fig. 11 et 12)69, portent ces motifs d’alignement de petits cercles tout autour de décors végétaux. On peut supposer que les fragments de vitraux recueillis au Falkenbourg aient appartenu à la première phase architecturale du palais seigneurial.

  • 70 Badois 2009, 249-250, fig.  9-10 et 12.
  • 71 Balcon-Berry 2009, 223, Abb.  11.

32D’autres fragments proposent des motifs phytomorphes en grisaille reposant sur une fine résille de lignes (fig.  10, n° 3, 9). Une comparaison pour ce type de décor est offerte par les fragments de vitraux provenant des fouilles du palais épiscopal de Lyon70, où la combinaison entre motifs végétaux et réseau de lignes encadrant des panneaux de verre coloré à motifs figuratifs est datée du XIIIe siècle. Cette technique visait à une modulation de la lumière, destinée à mettre en valeur la décoration florale. Des petits tessons avec motifs de feuilles sur fond en résille ont aussi été trouvés dans le prieuré roman de Paray-le-Monial, dans des couches un peu plus tardives71. Les caractéristiques stylistiques de ces éléments suggèrent une datation à la fin du XIIe ou au tout début du XIIIe siècle.

33Un dernier fragment à décor phytomorphe entre deux lignes parallèles (fig. 10, n° 10) n’a pas trouvé de comparaison.

34La technique de la taille, la peinture et la mise en œuvre des vitraux en reliant les plaques à l’aide d’armatures de plomb atteignent, au cours du XIIe et du XIIIe siècle, leur phase culminante. À cette période, on retrouve des éléments décoratifs communs entre l’orfèvrerie, l’enluminure et la peinture sur verre. Les aspects stylistiques et l’attribution chronologique des vitraux en partant du matériel archéologique n’ont pas été jusqu’à maintenant sujet d’études approfondies, car le matériel livré par les fouilles est rare et extrêmement fragmentaire.

Conclusion

  • 72 Des analyses de fluorescence à rayon-X ont été faites sur du matériel de verrerie en le comparant (...)
  • 73 Datés entre le haut Moyen Âge et le milieu du XVIIIe siècle, à peu près 50 ateliers et lieux de pr (...)

35Dans les régions forestières de la Lippe et dans le Weserbergland, à l’est et au sud-est du site fouillé, la production du verre est documentée à partir du XIIe siècle. Des fouilles archéologiques en Westphalie orientale réalisées dans cette dernière décennie ont permis d’aborder l’étude de la production du verre entre le XIIe siècle et l’époque moderne, et de mieux définir la diffusion de verreries forestières et leur réseau de distribution72 à partir de cette époque, lorsque le verre devient vaisselle d’usage quotidien et les vitraux accompagnent de plus en plus l’équipement des bâtiments73.

36Le matériel livré par les fouilles du site castral de Falkenbourg offre un ensemble assez varié de formes et de particularités fonctionnelles des pièces, pour une période – le Moyen Âge – encore très peu étudiée en Westphalie. La fouille et l’étude d’autres contextes seigneuriaux, religieux ou profane, pourront apporter de nouveaux éléments à nos connaissances sur les formes et les caractéristiques du matériel en verre creux et du vitrail, pour lesquelles seule l’archéologie peut offrir des données certaines.

Figures

Fig. 1 – Palais carolingien de Paderborn, VIIIe-Xe siècles : Fragments de fond et de rebord de « Trichterbecher », fragments à décor de filets rapportés, fragment de parois d’un « Traubenbecher ». Tesselles de mosaïque pour colorer la masse vitreuse (photo : A. Hoffmann).

Fig. 1 – Palais carolingien de Paderborn, VIIIe-Xe siècles : Fragments de fond et de rebord de « Trichterbecher », fragments à décor de filets rapportés, fragment de parois d’un « Traubenbecher ». Tesselles de mosaïque pour colorer la masse vitreuse (photo : A. Hoffmann).

Fig. 2 – Palais carolingien de Paderborn, dernier quart VIIIe siècle : Rebord d’un gobelet à losanges et triangles incisés, probablement avec des applications en métal (photo : A Hoffmann).

Fig. 2 – Palais carolingien de Paderborn, dernier quart VIIIe siècle : Rebord d’un gobelet à losanges et triangles incisés, probablement avec des applications en métal (photo : A Hoffmann).

Fig. 3 – Falkenbourg, 1-3 : Verres à décor de filets rapportés, XIIe et XIIIe siècles. 4-6 : Verres à côtes moulés, XIIIe et XIVe siècles (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 3 – Falkenbourg, 1-3 : Verres à décor de filets rapportés, XIIe et XIIIe siècles. 4-6 : Verres à côtes moulés, XIIIe et XIVe siècles (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 4 – Falkenbourg, XIIIe et XIVe siècles. 7 : Gobelet à côtes entrecroisées. 8 : Petite anse rubanée d’un « Scheuer ». 9-13 : Verres à gouttes de type « Schaffouse ». 14 : Verre à tige (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 4 – Falkenbourg, XIIIe et XIVe siècles. 7 : Gobelet à côtes entrecroisées. 8 : Petite anse rubanée d’un « Scheuer ». 9-13 : Verres à gouttes de type « Schaffouse ». 14 : Verre à tige (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 5 – Falkenbourg. 15-18, XVe siècle : Gobelets à côtes obliques et entrecroisées. 19-21, XIVe et XVe siècles : « Keulen- und Stangengläser ». 22, XVIe siècle : Petite tasse ou coupelle en verre bleu (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 5 – Falkenbourg. 15-18, XVe siècle : Gobelets à côtes obliques et entrecroisées. 19-21, XIVe et XVe siècles : « Keulen- und Stangengläser ». 22, XVIe siècle : Petite tasse ou coupelle en verre bleu (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 6 – Falkenbourg, 23-24 : Récipients à profil polygonal. 25 : Récipient avec pied formé par un fil incisé. 26 : Verre à décor moulé, XIIIe et XIVe siècles ? (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 6 – Falkenbourg, 23-24 : Récipients à profil polygonal. 25 : Récipient avec pied formé par un fil incisé. 26 : Verre à décor moulé, XIIIe et XIVe siècles ? (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 7 – Falkenbourg. 27 : Bouteille décorée de côtes verticales, fin XIVe à XVIe siècle. 28-29, 31 : Bouteilles. 30, XIVe siècle : Anneau médian d’une bouteille biconique, avec partie inférieure hémisphérique. 32-33 : Fragments de lampes. 34 : Rebord de verre à contenir (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 7 – Falkenbourg. 27 : Bouteille décorée de côtes verticales, fin XIVe à XVIe siècle. 28-29, 31 : Bouteilles. 30, XIVe siècle : Anneau médian d’une bouteille biconique, avec partie inférieure hémisphérique. 32-33 : Fragments de lampes. 34 : Rebord de verre à contenir (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 8 – Falkenbourg. Fragments de verre à vitre sans traces de peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 8 – Falkenbourg. Fragments de verre à vitre sans traces de peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 9 – Falkenbourg. Fragments de verre de fenêtre sans peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 9 – Falkenbourg. Fragments de verre de fenêtre sans peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 10 – Falkenbourg. Fragments de verre de fenêtre avec peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 10 – Falkenbourg. Fragments de verre de fenêtre avec peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).

Fig. 11 – Hersfeld, église collégiale, XIIe-XIIIe siècles. Fragments de verre à vitre peints à la grisaille (Staatliche Schlösser und Gärten Hessen, photo A. Hoffmann).

Fig. 11 – Hersfeld, église collégiale, XIIe-XIIIe siècles. Fragments de verre à vitre peints à la grisaille (Staatliche Schlösser und Gärten Hessen, photo A. Hoffmann).

Fig. 12 – Hersfeld, église collégiale, XIIe-XIIIe siècles. Fragments de verre à vitre peints à la grisaille (Staatliche Schlösser und Gärten Hessen, photo A. Hoffmann).

Fig. 12 – Hersfeld, église collégiale, XIIe-XIIIe siècles. Fragments de verre à vitre peints à la grisaille (Staatliche Schlösser und Gärten Hessen, photo A. Hoffmann).

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Note

1 Étude exhaustive du verre issu des fouilles archéologiques en Westphalie : Tausendfreund 2014. Analyse approfondie d’un lot de verre des XVIe-XIXe siècles des égouts du palais seigneurial du Falkenhof à Rheine, publiée dans le catalogue du verre du musée Falkenhof, siège des seigneurs de la famille noble de Morrien (Hülsmann 2013).

2 Entre autres les trouvailles de Paderborn, effectuées dans un habitat du Ve-VIe siècle sur les rives du fleuve Pader (Siemers 2006).

3 Winkelmann 1990, 150-167 et 203-216 ; Winkelmann 1978.

4 L’exposition « 799 – Kunst und Kultur der Karolingerzeit. Karl der Große und Papst Leo III in Paderborn » a présenté en détail le développement architectural du site et son mobilier (Kunst… 1999). Publication complète des données de fouilles du site palatial carolingien : Gai, Mecke 2004. En particulier sur le verre creux et le verre plat : Gai 1999a, 1999b, 2001a, 2001b, 2004, 2005.

5 Des formes entièrement conservées proviennent de la nécropole de Birka en Suède, datée du IXe siècle. Dans les régions scandinaves qui, au début du IXe siècle, n’ont pas encore été christianisées, perdure l’usage d’accompagner les sépultures avec du mobilier funéraire, en particulier la vaisselle en céramique et en verre (Arbmann 1940/43, vol. I, 166 ; vol. I, pl. 189, 1-2 ; 190-191 ; Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 1-6 ; Gai 1999b, 166, III. 67). De telles pièces ont été découvertes sur le site carolingien de Haithabu (Steppuhn 1998). La forme du verre tronconique était très répandue de la Scandinavie et de l’Angleterre à travers l’Europe centrale jusqu’en Italie (par ex. au monastère carolingien de San Vincenzo al Volturno, Molise), (Stevenson 1999, 178, III.86 ; Gai 2001a, 306-307).

6 Représentation de la luxure dans le manuscrit de Prudentius de la fin du IXe siècle (Paris, Bibl. Nat., lat. 8085, fol. 61v9) ; image de Novembre dans le Martyrologe de Wandalbert, daté des environs de 900 (Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 438, cité d’apr. Steinhausen 1939, pl. 10.1) ; dans le Psaltère d’Utrecht, du premier tiers du IXe siècle, fabriqué dans le monastère de Hautvilliers près de Reims, un personnage offre un récipient de cette forme (Univ.-Bibliothek 32, cité d’apr. Steinhausen 1939, pl. 10,2).

7 Voir la grande bible, cd. Vivian bible, que l’abbé séculaire de Tours donna à Charles le Chauve en 846 (Paris, Bibl. Nat., lat.1, cité d’apr. Steinhausen 1939, pl. 10,2).

8 Parallèle sur le site carolingien de Villiers-Le-Sec (Haute-Marne), objet sans doute utilisé comme lampe (Un village au temps de Charlemagne 1988, 271-272, n° 268).

9 Arbmann 1940/43, vol. I, pl. 193, 2-3.

10 Id., ibid., 166, en particulier pl. 193,1 et 194,5 ; Baumgartner, Krueger 1988, 81-83 ; Gai 1999b, 168-170, III.72-73.

11 Steppuhn 1998, 61, pl. 11,4.

12 Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 7. Des applications en or apparaissent dans des verres bleus, « Gläser mit Goldauflagen » provenant de Helgö, Suède (Stjernquist 1999, 82, fig. 27) et de Dorestad, Hollande (Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 10). Les analyses ont donné des résultats négatifs quant à la présence d’or (1995, Institut für Technologie und Wissenstransfer im Kreis Soest à l’Université GH de Paderborn).

13 Monastère de San Vincenzo al Volturno (Stevenson 1999, 178-179, III.87).

14 San Vincenzo al Volturno (Dell’Acqua 1997b, 41), Augsbourg (Pohl 1977), Southampton (Hunter 1980, 70), Dorestad, Haithabu (Stepphun 1998, 63-64 et pl. 13, 49), Jarrow (Cramp 1975 et 2001, en particulier les nombreux fragments de verre à vitre).

15 Gai 2005, n° 81.

16 Id. ib., n° 82.

17 Id. ib., n° 83.

18 Ce décor est attesté, dans la même figuration, dans les fragments d’enduits peints recueillis à Paderborn. Les mêmes séries de vrilles apparaissent dans des tombes du VIIIe et IXe siècle en combinaison avec la croix. Pour une description de cet élément et sa fonction symbolique dans la peinture pariétale : Preißler 2000, 106-114.

19 Un reste de petite fenêtre de San Vincenzo al Volturno, qui montre une image du Christ réalisée en reliant de petits éléments de verre coloré, confirme la thèse déjà formulée par Rosemarie Cramp, que ces tessons de forme différente pouvaient servir à construire des images figurées (Dell’Acqua 2010, Cramp 1999 et 2001).

20 Les analyses du verre et des quelques fragments du four, effectuées par Karl-Hans Wedepohl de l’Institut de Géochimie de l’Université de Göttingen, ont montré que l’atelier de Paderborn retravaillait du verre à fondant sodique sur la base d’une recette de composition contenant de la soude et de la chaux, qui avait été produit ailleurs et, par les relations commerciales, importé sur le site de Paderborn (Wedepohl et al. 1997).

21 Environ 144 tesselles de mosaïque trouvées sur le site du monastère de San Vincenzo, en partie collées sur le fond d’un creuset, témoignent de leur utilisation dans la masse vitreuse pour colorer le verre (Dell’Acqua 1997a et 1997b).

22 Le site a fait l’objet de quelques rapports de fouilles, l’étude complète est en cours (Peine 2010 ; Peine, Treude 2012 ; Müller-Kissing et al. 2013 ; Müller-Kissing 2014 et 2015 ; Müller-Kissing, Zerl 2016).

23 Baumgartner, Krueger 1988, 106-117 ; Foy, Sennequier 1989, 178-186.

24 La technique du filet rapporté est présentée dans la Schedula diversarum artium du moine Théophilus Presbyter aux environs de 1100 : «Aufer etiam modicum vitri a furno ita ut filum post se trahat, et apponens vasi in quo loco volueris, circumvolve juxta flammam ut haereat» (Theophilus Presbyter Schedula II, 10). Voir les fragments de l’époque carolingienne présentés ici.

25 Foy, Sennequier 1989, n° 108a et 109.

26 Gai 2001c, vol. 1, 114-119 ; vol. 2, fig. 30, 33/a-b, 34/a-b ; pl. 40/172/1 ; 88/1.

27 Des petits fragments avec décor de filets rapportés proviennent du château seigneurial Schloss Horst de Gelsenkirchen (Peine 2006 ; Leenen, Tausendfreund 2010 ; Tausendfreund 2014, 98, pl. 30, 956-957, vol. 2). Il s’agit d’une production particulière en verre bleu cobalt avec filet blanc, que l’on ne retrouve que dans des sites royaux et seigneuriaux dans d’autres régions éloignées au nord des Alpes : Gammertingen (Baden-Württemberg), Burg Baldenstein (Baumgartner, Krueger 1988, 78-79) ; Haithabu, Schleswig-Holstein (Steppuhn 1998) ; Gelsenkirchen-Horst, Nordrhein-Westfalen (Tausendfreund 2014, pl. 30, 956-957) ; Burg Sulzbach, Bayern (Hensch 2006, 185, n° 244). Le seul gobelet entièrement conservé a été récupéré en 1866 du sépulcre d’un autel de l’église Saint-Savin à Poitiers (Simon-Hiernard 2001, 168-175 ; id. 2006, 202-203, n° 287).

28 Voir les études les plus récentes effectuées après les fouilles de deux verreries dans le Weserbergland (Bergmann 2008, 67-11 et 135-143).

29 Tausendfreund 2014, 2365, pl. 54 ; Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 224, 228 ; Gai 2001c, vol. 2, 153, pl. 62, 3 et 174-175, pl. 71, 1 ; Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 223, 226 et 227.

30 Le nom utilisé pour cette catégorie de verre dérive du lieu de trouvaille, le monastère Allerheiligen à Schaffhouse (Ress 1971). Cf. en outre Baumgartner, Krueger 1988, 210-216.

31 Cette production a fait l’objet d’importantes études dans les années 80 et 90 (Oexle 1986 ; Soffner 1988 et 1995 ; Vor dem großen Brand 1992 ; Prohaska-Gross, Soffner 1992, 302 ; Kahsnitz 1984, 219, I C 27 ; 205, II C 7).

32 Pour une vision d’ensemble cf. Foy, Bailly-Maître 2014 et Baumgartner dans ce volume.

33 Tausendfreund 2014, 1726, pl. 42 et 1735.

34 Manz 2014, 139, fig. 5.

35 Baumgartner, Krueger 1988, 250-257, en particulier n° 260. Cf. encore le matériel provenant d’un cloaque identifié lors des fouilles de sauvetage à Metz et daté du XIVe-XVIIe siècle (Cabart 1990, 228, fig.  1, 1. 5).

36 Fouilles de l’atelier de Pairu « Les Bercettes » dans la forêt domaniale de Neuvilly-en-Argonne (Meuse) (Jannin 1990, 272, n° 8).

37 Pour la datation et la répartition géographique de cette forme voir l’étude des gobelets en verre utilisés comme reliquaires dans les autels (Gai 2001c, en particulier Bd.1, 149-178).

38 Des pièces comparables ont été trouvées à Worms et à Mainz (Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 465-466). Un verre reliquaire provient de la cathédrale Saint-Pierre de Fritzlar (Gai 2001c, vol. 2, 353, pl.  71, 2-3).

39 Steppuhn 2003, 101. Pour des exemplaires de production bohème voir Černá 1994, 50 f., 81 ff ; Černá 1996, fig.  2-3. Ces verres peuvent atteindre de très grandes dimensions, souvent avec une hauteur entre 36 et 55 cm (voir Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 367-370).

40 Mechelk 1970, 159ff (d’après Steppuhn 2003, 101, n° 2.051).

41 Schütte 1976, 104 ff, Abb.  3-4 ; Schütte 1982, 139ff., Abb.  5.

42 Dumitrache 1990, Abb.  22-23.

43 Hofrén 1961 (nach Steppuhn 2003, 101, n° 2.051).

44 Voir les pièces provenant de Braunschweig, datables du XVe siècle (Stadt im Wandel 1985, Bd.1, 233-234). Des fragments de Keulengläser ont été recueillis aux Pays-Bas dans un contexte de la fin du XVe-début XVIe siècle (Henkes 1994, 84-87). Des sources iconographiques confirment ces datations : dessin d’Albrecht Dürer, vers 1502-1504, ou gravure sur bois de Hans Baldung Green, avec la représentation d’un silène ivre (Henkes 1994, 85).

45 Pour une étude sur le développement formel des « Keulengläser » et des « Stangengläser », cf. Gai 1995, 119-125.

46 Steppuhn 2003, 140, n° 4.005.

47 Baumgartner, Krueger 1988, 428.

48 Baumgartner, Krueger 1988, 224-227.

49 Baumgartner, Krueger 1988, 325-328. La bouteille côtelée évolue à partir de la forme du « Kuttrolf », une fiole à corps hémisphérique à décor de côtes verticales, fond refoulé, col long à canal simple ou double, droit ou tordu et rebord évasé qui forme un déversoir en forme de cupule, rond ou trilobé, et à lèvre épaisse (Gai 2001c, vol.  1, 207-208).

50 Cf. les deux « fioles de pèlerin » sur pied annulaire dans le Hessisches Landesmuseum Darmstadt (Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 535) et dans la collection Karl Amendt (id., ib. 1988, cat. n° 536). Des fragments archéologiques ont été trouvés à Mayence et à Worms, en général à décor de côtes verticales ou obliques, long col à rebord évasé, et fil à la base formant le pied (Tochtermann 1984, 88 et suiv.).

51 Gai 2001c, Bd.1, 203-204. Pour les bouteilles avec anneaux central cf. Baumgartner, Krueger 1988, 316–318.

52 Provenant d’un dépotoir médiéval relatif à un hôpital, hl.-Geist-Straße (König, Stephan 1987).

53 Fouille Weinmarkt 11 (Kahsnitz 1984, 127-128, n° IC 50, IC 51).

54 Abbaye Toussaint d’Angers, en particulier la lampe dite de Girard, datée du XIIe siècle (Foy, Sennequier 1989, n° 391) et une lampe « funéraire » qui date du XIVe siècle (id. ib., n° 393).

55 (Foy, Sennequier 1989, 344-350), ou en aire germanique (Baumgartner, Krueger 1988, 436-439, datées XIVe et XVe siècles).

56 Fragments de lampe trouvés à Prague (Baumgartner, Krueger 1988, cat. n° 550), à Lübeck (id. ib., n° 551), à Mayence (id. ib., n° 552), à Biberach, dans le Baden-Württemberg (Landesdenkmalamt Baden-Württemberg, Außenstelle Tübingen).

57 Foy, Sennequier 1989, n° 390.

58 Église Saint-Victor de Marseille, lampes datées du XIIIe siècle (Foy, Sennequier 1989, n° 392), abbaye de Saint-Denis à Paris (id. ib., n° 394), et Prieuré de Ganagobie (Var) (id. ib., n° 396).

59 Voir, entre autres, la tapisserie de l’Apocalypse (1375-1382), offerte par le duc Louis Ier d’Anjou à la cathédrale d’Angers, aujourd’hui au château d’Angers. Autre exemple avec le tableau du miracle de la lampe de Saint-Barthélemy, attribué au peintre Niccolò Rondinelli aux alentours de 1500, aujourd’hui au Musée du Petit Palais à Avignon.

60 Steppuhn 2003.

61 L’étude sur les fragments de vitrail non peint provenant de la résidence nobiliaire de Falkenhof à Rheine, datée du XVIe siècle, a permis de reconstituer quelques réseaux de plaques géométriques en les comparant avec les vitraux présentés dans la peinture flamande contemporaine (Hülsmann 2013, 333-353).

62 Gai 2009, 255.

63 Becksmann 1995, 24, n° 8. Une description de la composition de la peinture est dans Frentzel, Frodl-Kraft 1963, 93-114.

64 Lobbedey 1986, Bd. 3, 222, n° 38-43 ; Gai 2013, 70-73.

65 Cf. Korn 1967, en particulier les fragments datés du milieu du XIIe siècle (1150-1166).

66 Le panneau avec la crucifixion, aujourd’hui perdu, présentait le même décor de perles, constitué pas une file des cercles alternés aux deux points. Les vitraux attribués au Maitre Gerlachus, datés du milieu du XIIe siècle, sont conservés au LWL-Museum für Kunst und Kulturgeschichte à Münster (Grodecki 1977, 151-160 ; Becksmann 1995, 43, fig.  39 ; Marx, Gast 2007).

67 Ces vitraux sont conservés in situ (Grodecki 1977, 52-55 ; Becksmann 1995 ; Suevia Sacra 1973, 221-224, pl.  I-IV ; Gai 2013).

68 Badois 2009, 246-247, fig.  7.

69 Gai 2009.

70 Badois 2009, 249-250, fig.  9-10 et 12.

71 Balcon-Berry 2009, 223, Abb.  11.

72 Des analyses de fluorescence à rayon-X ont été faites sur du matériel de verrerie en le comparant au verre découvert à la cathédrale de Paderborn (Hormes et al. 2013). Des analyses chimiques ont montré que le vitrail fabriqué pour cette cathédrale réutilisait probablement du verre recyclé provenant de l’ensemble palatial plus ancien (Lobbedey et al. 2008, 128).

73 Datés entre le haut Moyen Âge et le milieu du XVIIIe siècle, à peu près 50 ateliers et lieux de production du verre ont été localisés dans le « Weserbergland », région qui occupe la partie orientale de la Westphalie. Les études sur le travail des verriers dans cette région ont commencé il y a plus d’un demi-siècle (Wichert-Pollmann 1963). Deux ateliers, datés du XIIsiècle, ont été fouillés dans les années 2003-2006, « am Dübelsnacken » près de Altenbeken et « Füllenberg » près de Altenbecken-Büke, dans la commune de Paderborn (Bergmann 2008, 1-27).

Indice delle illustrazioni

Titolo Fig. 1 – Palais carolingien de Paderborn, VIIIe-Xe siècles : Fragments de fond et de rebord de « Trichterbecher », fragments à décor de filets rapportés, fragment de parois d’un « Traubenbecher ». Tesselles de mosaïque pour colorer la masse vitreuse (photo : A. Hoffmann).
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Titolo Fig. 2 – Palais carolingien de Paderborn, dernier quart VIIIe siècle : Rebord d’un gobelet à losanges et triangles incisés, probablement avec des applications en métal (photo : A Hoffmann).
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Titolo Fig. 3 – Falkenbourg, 1-3 : Verres à décor de filets rapportés, XIIe et XIIIe siècles. 4-6 : Verres à côtes moulés, XIIIe et XIVe siècles (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 4 – Falkenbourg, XIIIe et XIVe siècles. 7 : Gobelet à côtes entrecroisées. 8 : Petite anse rubanée d’un « Scheuer ». 9-13 : Verres à gouttes de type « Schaffouse ». 14 : Verre à tige (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 5 – Falkenbourg. 15-18, XVe siècle : Gobelets à côtes obliques et entrecroisées. 19-21, XIVe et XVe siècles : « Keulen- und Stangengläser ». 22, XVIe siècle : Petite tasse ou coupelle en verre bleu (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 6 – Falkenbourg, 23-24 : Récipients à profil polygonal. 25 : Récipient avec pied formé par un fil incisé. 26 : Verre à décor moulé, XIIIe et XIVe siècles ? (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 7 – Falkenbourg. 27 : Bouteille décorée de côtes verticales, fin XIVe à XVIe siècle. 28-29, 31 : Bouteilles. 30, XIVe siècle : Anneau médian d’une bouteille biconique, avec partie inférieure hémisphérique. 32-33 : Fragments de lampes. 34 : Rebord de verre à contenir (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 8 – Falkenbourg. Fragments de verre à vitre sans traces de peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 9 – Falkenbourg. Fragments de verre de fenêtre sans peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 10 – Falkenbourg. Fragments de verre de fenêtre avec peinture (LWL-Archäologie für Westfalen, dessin : S. Gai).
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Titolo Fig. 11 – Hersfeld, église collégiale, XIIe-XIIIe siècles. Fragments de verre à vitre peints à la grisaille (Staatliche Schlösser und Gärten Hessen, photo A. Hoffmann).
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Titolo Fig. 12 – Hersfeld, église collégiale, XIIe-XIIIe siècles. Fragments de verre à vitre peints à la grisaille (Staatliche Schlösser und Gärten Hessen, photo A. Hoffmann).
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Autore

LWL-Archäologie für Westfalen Stadtarchäologie Paderborn, Germany.

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