2 Pour la typologie et les usages du catalogue au cours des temps, voir A. TAYLOR, Book catalogues : their varieties & uses, 2nd ed. revised by W. P. BARLOW Jr, New York. F. C. Bell. 1986 et la récente synthèse de Y. SORDET, « Pour une histoire des catalogues de livres : matérialités, formes, usages », dans De l’argile au nuage : une archéologie des catalogues (IIe millénaire av. J.-C.-XXIe siècle), Paris/Genève, Bibliothèque Mazarine, Bibliothèque de Genève & Éditions des Cendres, 2015, p. 15-46.
3 Voir par exemple la correspondance avec Peiresc (Gabriel Naudé, lettres inédites écrites d’Italie à Peiresc, 1632-1636, P. TAMIZEY DE LARROQUE (éd.), Paris, 1887) : « Peut estre se pourra il treuver icy quelque chose en la Bibliothèque de Saint Marc, delaquelle puisqu’on m’a promis de me faire veoir le catalogue, je vous asseure que par ma première vous aurez l’extraict de tout ce que j’y treuverai ou non encore imprimé à mon advis ou digne de considération parmy les imprimés, car de vous l’envoyer tout entier ce ne serait jamais faict [...]. Pour celuy d’Urbin. il m’estoit impossible de le transcrire en deux ou trois après dinées que nous fusmes dans la bibliothèque. » (Lettre du 16 juin 1633) ou « Vous pourriès persuader au cardinal mon maistre par vos premières qu’il m’envoyast en ladicte ville [Pérouse], qui n’est distante que deux journées, pour prendre bonne information de cette Librairie et dresser un petit catalogue des livres les plus rares qui y sont. » (Lettre du 29 mars 1636).
4 Sorbonne (ca 1550), Université de Leyde (1595) et Université d’Oxford (1605).
5 « J’ay receu une autre liste beaucoup meilleure des MSS grecs contenus dans la librairie du cardinal Barberin [...] et quoyqu’il n’y ait presque rien qui ne soit dans la Vaticane et autres bibliotheques, j’ay neantmoins cotté le tout dans mon Livre, où vous le verrés bientost Dieu aydant, avec beaucoup d’autres qui m’ont donné grand peine à receuillir. ayant quasi fait une bibliographie militaire » (Gabriel Naudé, lettres médites écrites d’Italie à Peiresc, op. cit., lettre du 20 septembre 1636).
6 Même en considérant que le catalogue a été dressé après la mort de Descordes, l’achat en bloc de la collection par Mazarin en août 1643, fait que la Cordesiana se trouve être de facto l’édition du premier - et unique - catalogue domestique de la bibliothèque de Mazarin...
7 Bibliothecae cordesianae catalogus, Paris, 1643.
8 Quatrième selon la nomenclature établie par F. BLECHET (Les ventes publiques de livre en France, 1630-1750, Oxford, Voltaire Foundation, 1991), deuxième en considérant que le catalogue Golius (Catalogus rarorum librorum, quos ex Oriente nuper advexit et in publica bibliotheca inclytae Leydensis Academiae deposuif... Iacobus Golius, Paris, 1630), n’est pas un catalogue de bibliothèque, mais la liste dressée par Gassendi des manuscrits que ce professeur a recherchés pour le compte de l’Université de Leyde et que le catalogue Blaise (Catalogue des livres de la boutique de Thomas Blaise libraire, lesquels se vendront en destail, au plus offrant & dernier encherisseur.... Paris, 1641) est celui d’un fonds de libraire.
9 Le catalogue de la bibliothèque de Gilles de Souvré (Bibliotheque de defunct Monsieur l’Euesque d’Auxerre... dont la vente sera faite le 28 Nouembre 1632..., s.l.n.d.), publié dix ans avant la Cordesiana, se présente comme une simple liste imprimée d’items, sorte d’inventaire après décès avec prisée.
10 Par opposition à « publiques ». Ces bibliothèques peuvent être possédées par un particulier ou par un corps, comme c’est le cas avec les bibliothèques jésuites dispersées après l’expulsion de 1763.
11 Les ventes de livres et leurs catalogues, XVIIe -XXe siècle, A. CHARON, É. PARINET (éd.), Paris, École des chartes, 2000 (Études et rencontres de l’École des chartes : 5). Pour un inventaire des catalogues français, outre l’étude de Françoise Bléchet (Les ventes publiques de livre en France, 1630-1750, op. cit.), on peut consulter la base Esprit des livres (˂http://elec.enc.sorbonne.fr/cataloguevente/>), à compléter par des études locales.
12 « Avertissement » du Catalogue des livres et estampes de feu Monsieur Perrot, maître des comptes..., Paris, 1776.
13 Les cas de publication de catalogues de bibliothèques particulières « vivantes » restent rares : au-delà des emblématiques collections de Charles-Maurice Le Tellier ou de Chrétien-François de Lamoignon et de celles, plus modestes, mais non moins prestigieuses, du comte de Toulouse au château de Rambouillet, de la dauphine Marie-Antoinette ou du comte d’Artois, on ne peut guère citer que quelques cas isolés. Il semble que, dans de nombreux cas, de telles publications, bien qu’envisagées, soient restées à l’état de projet.
14 Catalogus librorum Facultatis medicinae Parisiensis bibliothecam componentium..., Paris, 1733.
15 Catalogue des livres de MM. les avocats au Parlement de Paris, Paris, 1787.
16 Catalogus librorum bibliothecae regiae, Paris, 1739-, 10 vol. Incomplet.
17 Catalogue des livres de la bibliothèque publique fondée par M. Prousteau. Paris & Orléans, 1777, p. i.
18 La base la plus courante de ces catalogues « customisés » est le catalogue de la Bodléienne, mais on trouve aussi celui de la Bibliothèque du roi (voir dans De l’argile au nuage, op. cit., les contributions d’E. GILBOY, p. 274-279 et d’E. CHAPRON, p. 322-325).
19 Ainsi du catalogue de ses manuscrits, adressé en 1760 par le marquis de Migieu à Pierre Adamoli (voir Y. SORDET, L’amour des livres au siècle des Lumières : Pierre Adamoli et ses collections, Paris, École des chartes, 2001).
20 Pour obvier ce reproche, le catalogue de la vente Falconet (1763) indique entre crochets les livres de cette collection qui ne sont pas mis en vente, mais « que les savans et ceux qui veulent travailler seront assurés de trouver dans celle du Roi » qui les a achetés en bloc.
21 Les exemples abondent dans le paratexte des catalogues : « L’excellence de la bibliothèque dont nous publions le catalogue, annonce le goût de l’homme illustre qui l’avait formée » (Orléans de Rothelin, 1746) ; « Les gens de lettres & les curieux seront également flattés de l’esperance de partager les richesses litteraires d’un academicien, qui toute sa vie a mis sa fortune & son plaisir dans son acquisition. » (Souchay, 1747) ; « N’étant pas de mon état de détailler tous les avantages que feu M. Morand réunissoit dans sa personne, je me bornerai à présenter au public le catalogue de ses livres dont le choix fera beaucoup mieux l’éloge de cet homme célèbre. » (Morand, 1774), « C’était rendre un véritable service à la littérature française que de conserver parmi nous la bibliothèque de feul’abbé Rives » (Rives, 1793), etc.
22 J. VIARDOT, « Naissance de la bibliophilie : les cabinets de livres rares », dans Histoire des bibliothèques, t. 2, Les bibliothèques sous l’Ancien Régime, 1530-1789, Paris, 1998, p. 269-289.
23 Ibid.
24 Par imitation, mais également par simple effet de constitution de collection par achat d’autres collections dispersée. Ainsi, une part des ouvrages décrits dans le catalogue de la vente de la bibliothèque du prince de Soubise (1788) figurait déjà dans le catalogue de Thou de 1679.
25 « Discours préliminaire », Catalogue des livres de la bibliothèque publique fondée par M. Prousteau, op. cit., p. ij.