Hamadcha du Maroc
Rituels musicaux, mystiques et de possession
Dans l'ample paysage du soufisme marocain, la confrérie des Hamadcha occupe une place singulière. Cette confrérie a la particularité d'avoir eu, au début du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi. Elle est au croisement de l'islam et du monde africain, où convergent des aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de « commerce avec l'invisible » - un invisible polarisé par les djinns, dont la belle et redoutable Lalla Aicha Qandicha. La...
Éditeur : Presses universitaires de Louvain
Lieu d’édition : Louvain-la-Neuve
Publication sur OpenEdition Books : 14 mars 2018
ISBN numérique : 978-2-87558-271-3
Collection : Islams contemporains
Année d’édition : 2014
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-87558-270-6
Nombre de pages : 162
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Brigitte Maréchal et Felice Dassetto
La quête et la manipulation du mystère pour rétablir l’ordre des mondesEn guise d’introduction
Zakaria Rhani et Aziz Hlaoua
Soufisme et culte des saints au MarocAnne-Marie Vuillemenot
Corps, transe et mysticismeFarid El Asri
Vocabulaire théologico-mystique de l’islam et particularismes du lexique confrérique des HamadchaFrédéric Calmès
La confrérie soufie marocaine des HamadchaEntre enjeux de préservation et opportunités nouvelles
Lisa Therme
Quand le culte des saints devient culte de possession – influences subsahariennes dans le rituel de la lilaMériam Cheikh
La possession comme compétence : utilisation du savoir sur les djinns chez les jeunes filles populaires et urbainesDans l'ample paysage du soufisme marocain, la confrérie des Hamadcha occupe une place singulière. Cette confrérie a la particularité d'avoir eu, au début du 18e siècle, deux fondateurs : Sidi Ali ben Hamdouch et Sidi Ahmed Dghoughi. Elle est au croisement de l'islam et du monde africain, où convergent des aspirations mystiques et des pratiques de guérison via des formes de « commerce avec l'invisible » - un invisible polarisé par les djinns, dont la belle et redoutable Lalla Aicha Qandicha. La musique, la danse et la transe sont les axes du rituel, tout comme les sacrifices d'animaux et autres rites dévotionnels et thaumaturgiques.
La modernité a certainement induit le déclin de cette confrérie. Les autorités ne voyaient pas d'un bon œil ces pratiques qui renvoyaient à l'image d'un Maroc archaïque, même si elles trouvaient toujours des adeptes. Les chercheurs même ignoraient ces réalités considérées comme résiduelles. Mais depuis quelques années, l'image des Hamadcha commence à changer. On les découvre porteurs d'un « patrimoine immatériel » ; les pratiques thaumaturgiques elles-mêmes sont regardées avec moins de dédain.
La plupart des textes recueillis dans ce volume proviennent d’un colloque à l’Université catholique de Louvain en octobre 2012, tenu conjointement à deux concerts rituels d’un groupe de Hamadcha, à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles.
Ce volume entend éclairer la réalité actuelle des Hamadcha, amenés à se confronter à l’époque contemporaine et à interroger en même temps le sens du rapport actuel avec l’invisible. Il est superbement illustré d’un article complémentaire, inspiré d’une démarche d’anthropologie visuelle.
Brigitte Maréchal (dir.)
Felice Dassetto (dir.)
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Jihad u Akbar
Essai de sociologie historique du jihadisme terroriste dans le sunnisme contemporain (1970-2018)
Felice Dassetto
2018