1 Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre, Annales politiques (1658-1740), J. Drouet (éd.), Paris, H. Champion, 1912, p. 28-29.

2 Michel Foucault, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris, Gallimard, 1975, 4^e de couverture.

3 Sur l’invention de ce genre, voir Dominique Julia, « Une réforme impossible : le changement des cursus dans la France du XVIII^e siècle », Actes de la recherche en sciences sociales, nº 47-48, juin 1983, p. 53-76 ; et Jean de Viguerie, « Le mouvement des idées pédagogiques aux XVII^e et XVIII^e siècles », in Histoire mondiale de l’éducation, G. Mialaret, J. Vial (dir.), Paris, PUF, 1981, t. 2, p. 285.

4 Charles Rollin, Traité des études, ou la Manière d’enseigner et d’étudier les belles-lettres par rapport à l’esprit et au cœur [1726-1728], Paris, J. Estienne, 1732, 4 vol.

5 Éducation, p. 112.

6 Jean Dagen, L’Histoire de l’esprit humain dans la pensée française de Fontenelle à Condorcet, Paris, Klincksieck, 1977, p. 170.

7 Carole Dornier, « Façonner les mœurs par l’action politique : les projets de l’abbé de Saint-Pierre », in Morales et politique (Actes du colloque international organisé par le Groupe des Moralistes, CELLF, Paris-Sorbonne, 16-18 novembre 2000), J. Dagen et al. (éd.), Paris, H. Champion (Moralia), 2005, p. 287.

8 Éducation, p. 88.

9 Ibid., p. 126.

10 « C’est l’étude de cette langue qui fait proprement l’occupation des classes et qui est comme le fond des exercices du collège » (Charles Rollin, Traité des études…, t. I, chap. III, p. 59).

11 Éducation, p. 134-135.

12 Ibid., p. 139.

13 Georges Snyders, La Pédagogie en France aux XVII^e et XVIII^e siècles, Paris, PUF, 1965, p. 106.

14 « Dans les collèges, on n’apprend rien qui soit directement utile pour les professions qu’on exercera par la suite. La formation reçue par des groupes d’enfants et de jeunes gens dans ces établissements réservés au petit nombre se veut en effet fondamentalement “gratuite”, au sens moral du terme » (André Chervel, Marie-Madeleine Compère, « Les Humanités dans l’histoire de l’enseignement français », Histoire de l’éducation, nº 74, mai 1997, p. 9).

15 Voir les analyses de Durkheim dans le cours donné en 1904-1905 à la Sorbonne et publié en 1937 sous le titre L’Évolution pédagogique en France. L’interprétation durkheimienne de l’isolement culturel des collégiens a été prolongée par Georges Snyders (La Pédagogie en France…). Elle a depuis été remise en cause (voir la mise au point de Marie-Madeleine Compère, « La tardive constitution de l’enseignement des Humanités comme objet historique », Histoire de l’éducation, nº 74, mai 1997, p. 194 sq.).

16 Éducation, p. 137 : « Il vaut bien mieux, que les régents enseignent des choses à leurs écoliers, que des mots ».

17 Ibid.

18 Sur le statut essentiellement rhétorique de l’enseignement de l’histoire dans les collèges, voir Annie Brutter, « Entre rhétorique et politique : l’histoire dans les collèges jésuites au XVII^e siècle », Histoire de l’éducation, nº 74, mai 1997, p. 59-88.

19 Éducation, p. 54.

20 Ibid., p. 180.

21 Ibid., p. 104 : « Il faut donc pour gouverner les enfants avoir recours à la crainte des peines présentes pour les faire agir sans plaisir, et même contre leur goût, mais conformément à la raison et à leur intérêt réel ».

22 Voir Georges Snyders, La Pédagogie en France…, p. 48 sq.

23 Éducation, p. 99 : « Ceux qui ont eu inspection sur les collèges, ont bien aperçu combien le désir de surpasser ses pareils, et d’être plus estimé qu’eux pouvait faire faire des efforts soit d’application, soit de patience aux écoliers pour mieux réussir que les autres ».

24 Ibid.

25 Ibid., p. 114.

26 Nous revenons plus loin sur cette métaphore de la machine, décisive dans le système rhétorique de l’abbé de Saint-Pierre.

27 Éducation, p. 180.

28 Ibid., p. 98.

29 De ce point de vue, rien de plus anti-rousseauiste que le projet pédagogique de l’abbé de Saint-Pierre, souvent présenté pourtant comme un précurseur. On pourrait même penser que Rousseau construit en partie son système en ayant à l’esprit celui de son devancier, tant l’opposition sur ce point est radicale.

30 Éducation, p. 132.

31 Ibid., p. 133.

32 Ibid., p. 165.

33 Ibid., p. 160.

34 Ibid., p. 192-193. On retrouve la même idée dans l’observation XXIII (p. 156).

35 Voir Georges Snyders, La Pédagogie en France…, p. 137 sq.

36 Éducation, p. 60.

37 Ibid., p. 85.

38 Ibid., p. 193 : « Il est certain, que si tous les collèges des garçons et des filles étaient établis sur ce modèle dans tous les états chrétiens, il se trouverait après trois ou quatre générations un très grand changement en bien dans le monde riche et bien élevé ; et peu à peu dans le peuple même qui emprunterait ses maximes de conduite des riches, qui auraient eu une éducation très sage et très vertueuse ».

39 Ibid., chap. XIV.

40 Éducation des filles, p. 124.

41 Voir Jean Dagen, L’Histoire de l’esprit humain…, p. 172.

42 Éducation, p. 78.

43 Voir Tal Gilead, « Reconsidering the Roots of Current Perceptions: Saint-Pierre, Helvétius and Rousseau on Education and the Individual », History of Education, vol. 34, nº 4, juillet 2005, p. 427-439.

44 Éducation, p. 2.

45 Carole Dornier, « Façonner les mœurs par l’action politique… », p. 293.

46 Sur ce postulat de la malléabilité de l’homme chez l’abbé de Saint-Pierre, voir John Bagnell Bury, The Idea of Progress. An Inquiry into its Origin and Growth, Londres, Macmillan, 1921.

47 Jean-Jacques Rousseau, « Économie politique », in Œuvres complètes, B. Gagnebin, M. Raymond (éd.), Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade), 1969, t. IV, p. 251.

48 Éducation, voir chap. V.

49 Ibid., p. 238.

50 Ibid., p. 237-238.

51 Joseph Courtès, Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du langage, Paris, Hachette, 1979, p. 220.

52 Éducation, p. 37.

53 On connaît le mot de l’abbé de Saint-Pierre cité par Rousseau dans l’Émile : « l’abbé de Saint-Pierre appelait les hommes des grands enfants » (Œuvres complètes, t. IV, p. 288).

54 Éducation, p. 36.

55 Ibid., p. 173 : « On peut dire même que travailler pour procurer un grand bienfait à la société humaine dans la vue de plaire à l’être, qui est souverainement bienfaisant envers les hommes, et dans la vue de se distinguer entre les citoyens bienfaisants, est l’entreprise d’un grand homme et d’un grand saint ».

56 Ibid., p. 60 : « La plus sûre manière de plaire à l’être parfait et de lui plaire beaucoup c’est de l’imiter en ce qui est en notre pouvoir, que nous ne saurions mieux l’imiter qu’en imitant sa bienfaisance envers le plus grand nombre d’hommes ».

57 Ibid., p. 240.

58 Ibid., p. 131.

59 Alain Grosrichard, « L’enfant et le domestique », Ornicar, nº 7, 1976, p. 32.