2 Letters of Lanfranc, n° 1.
3 Sur la
trêve de Dieu, voir D. Barthélemy, « The Peace of God and Bishops at
War in the Gallic Lands from the Late Tenth to the Early Twelfth
Century », ANS,
t. XXXII, 2009, p. 1-23.
4 Par
exemple, Lanfranc ne fut pas témoin au bas de la charte de fondation
de la Sainte-Trinité de Caen au mois de juin 1066 (Fauroux,
n° 231).
5 OV, t. III, p. 26 ; M. De Boüard,
« Les origines de la Trêve de Dieu en Normandie », Annales de Normandie, t. IX, 1959,
p. 169-189.
6 Gibson, Lanfranc, p. 54-61 ;
Southern, Saint Anselm. A
Portrait, p. 33-35, 39-43.
7 Rm 13,
1-7 : « Que chacun se soumette aux autorités en charge … S’il résiste
à l’autorité, se rebelle contre l’ordre établi par Dieu, … l’autorité
est un instrument de Dieu… Rendez à chacun ce qui lui est dû : à qui
l’impôt, l’impôt : à qui les taxes, les taxes ».
8 PL, t. CL, col. 147.
9 1 Tm 2,
1-2 ; PL, t. CL,
col. 349.
10 M. Ruud, « Episcopal
Reluctance : Lanfranc’s Resignation Reconsidered », Albion, t. XXIX, 1987,
p. 163-175.
11 Letters of Lanfranc,
n° 10 : « Nullam Deus
maiorem terris misericordiam impendit quam cum pacis ac iustitiae
amatores ad animarum seu corporum gubernacula prouehit, et maxime cum
bonis regibus regna huius mundi regenda committit. Hinc namque pax
oritur discordia sopitur et, ut breuiter cuncta complectar,
Christianae religionis obseruantia stabilitur ».
12 Ibid.
13 Osbern, Vita Sancti Dunstani,
Memorials of St Dunstan, Archbishop of Canterbury, W. Stubbs
(éd.), Londres, Longman (RS ; 63), 1874, p. 110 ; J. Rubinstein, « The
Life and Writings of Osbern of Canterbury », in Canterbury and the Norman Conquest :
Churches, Saints and Scholars 1066-1109, R. Eales et R. Sharpe
(éd.), Londres, The Hambledon Press, 1995, p. 27-40.
14 Osbern, Vita Sancti Dunstani…, p. 111. La
question de Lanfranc et des cultes de Dunstan et d’Elphege à
Canterbury a fait l’objet de travaux. Il est évident que Lanfranc eut
d’abord des doutes sur la sainteté d’Elphege jusqu’à ce qu’il soit
convaincu (Eadmer, Vita
Anselmi, p. 50-54). T.A. Heslop a suggéré que Lanfranc avait été
rapidement convaincu de la sainteté de Dunstan (« The Canterbury
Calendars and the Norman Conquest », in Canterbury and the Norman Conquest :
Churches, Saints and Scholars 1066-1109, R. Eales et R. Sharpe
(éd.), Londres, The Hambledon Press, 1995, p. 53-85). Voir
J. Rubinstein, « The Life and Writings of Osbern of Canterbury »,
p. 27-40 ; Id.,
« Liturgy against History : the Competing Visions of Lanfranc and
Eadmer of Canterbury », Speculum, t. LXXIV, 1999, p. 279-300 ;
P.A. Hayward, « Translation Narratives in Post-conquest Hagiography
and English Resistance to the Norman Conquest », ANS, t. XXI, 1990, p. 67-93. Il n’y
eut pas de grande cérémonie de translation des reliques de Dunstan
quand la nouvelle cathédrale fut consacrée en 1077, et il n’y a aucune
référence au saint dans les constitutions monastiques de Lanfranc (Monastic Constitutions of
Lanfranc, p. xxxvi-xxxvii ; Gibson, Lanfranc, p. 171-172 ; N. Ramsay et
M. Sparks, « The Cult of St Dunstan at Christ Church Canterbury », in
St Dunstan. His Life,
Times and Cult, N. Ramsay, M. Sparks, T. Tatton-Brown (éd.),
Woodbridge, The Boydell Press, 1992, p. 311-323).
15 Eadmer, Historia novorum, p. 3 ; trad.
H. Rochais, Histoire des
temps nouveaux en Angleterre, Paris, Le Cerf (L’œuvre de
S. Anselme de Cantorbéry ; 9), 1994, p. 29.
16 Ibid., p. 12 ; trad. H. Rochais,
p. 39.
17 Letters of Lanfranc, n° 3.
18 Ibid., n° 52.
19 Ibid., n° 53.
20 Ibid., n° 2.
21 M.T. Flanagan, Irish Society, Anglo-Norman Settlers,
Angevin Kingship : Interactions in Ireland in the Late Twelfth
Century, Oxford, Oxford University Press, 1989, p. 12-19,
42-49.
22 Councils and Synods,
t. II, p. 606.
23 Eadmer, Historia novorum, p. 1-2.
24 OV,
t. II, p. 316-318.
25 Ibid., p. 310-314.
26 Malmesbury, Gesta regum Anglorum,
t. I, p. 473.
27 OV,
t. IV, p. 40-42.
28 Ibid., p. 96-98. Les
prisonniers libérés devaient prêter serment de maintenir la paix en
Angleterre et en Normandie. La déloyauté de plusieurs chevaliers
d’Odon fut peut-être l’une des raisons de la grande assemblée de
Salisbury en 1086. Ceux qui étaient présents venaient probablement de
la région.
29 De iniusta vexacione Willelmi episcopi
primi per Willelmum regem filium Willelmi magni regis,
H.S. Offler (†), A.J. Piper et A.I. Doyle (éd.), in Chronology, Conquest and Conflict in
Medieval England, Cambridge, Cambridge University Press (Camden
miscellany ; 34), 1997, p. 49-104, n° II (p. 91-92).
30 Ibid. Offler suggère que l’auteur du
libellus écrivit
parce que la position de l’évêque Guillaume au concile de Rockingham
était critiquée. À cette occasion, Guillaume avait été l’adversaire de
l’archevêque Anselme. Voir maintenant M. Philpott, « The De Iniusta Uexacione Willelmi
episcopi primi and Canon Law in Norman England », in Anglo-Norman Durham,
D. Rollason, M. Harvey, M. Prestwich (éd.), Woodbridge, The Boydell
Press, 1994, p. 125-137.
31 L’auteur décrit
Lanfranc comme « uetulus
ligaminarius » (De
iniusta vexacione, p. 89). Offler, p. 89-90, n. 64 suggère que
cela signifie « l’homme qui tenait les chiens en laisse ».
32 Malmesbury, Gesta regum Anglorum, t. I,
p. 544-545 ; OV,
t. IV, p. 40-44.
33 Le pape
Grégoire VII était fâché par l’arrestation d’Odon : Epistolae vagantes of Pope
Gregory VII, H.E.J. Cowdrey (éd.), Oxford, Clarendon Press, 1972,
n° 53, p. 128-129.
34 Pour l’hypothèse selon laquelle Lanfranc est l’auteur
de la justification légale de l’établissement d’une aristocratie
nouvelle, voir G. Garnett, Conquered England. Kingship, Succession and
Tenure 1066-1166, Oxford, Oxford University Press, 2007,
p. 41.
35 La question de la date
des servitia debita
est contestée. Pour une introduction, voir J. Gillingham, « The
Introduction of Knight Service into England », ANS, t. IV, 1981, p. 52-64,
181-187.
36 The Chronicle of John of Worcester : the
Annals from 1067 to 1140 with the Gloucester Interpolations and the
Continuation to 1141, P. McGurk (éd.), Oxford, Clarendon Press
(Oxford Medieval Texts), 1998, t. III, p. 24.
37 Letters of Lanfranc, n° 36.
38 William of Malmesbury,
Saints Lives : Lives of
SS Wulfstan, Dunstan, Patrick, Benignus and Indract,
M. Winterbottom et R.M. Thomson (éd.), Oxford, Clarendon Press, 2002,
p. 130-131.
39 Vita
Lanfranci, p. 711 : « Quando gloriosus rex Willelmus morabatur in
Normannia, Lanfrancus erat princeps et custos Anglie, subjectis sibi
omnibus principibus, et juvantibus in his quae ad defensionem et
dispositionem vel pacem pertinebant regni secundum leges
patriae » ; Orderic Vital sur Odon : « principatum super omnes comites et regni
optimates habuit… » (OV, t. II, p. 264) et « per totam Angliam atque
Normanniam regia potestas communis » (ibid., t. IV, p. 44).
40 Hugh the Chanter, The History of the Church of
York 1066-1127, C. Johnson (éd.), M. Brett et M. Winterbottom
(rév.), Oxford, Clarendon Press (Oxford Medieval Texts), 1990,
p. 4-5.
41 The
Anglo-Saxon Chronicle 7 MS E, S. Irvine (éd.), Cambridge,
D.S. Brewer, 2002, a. 1051 ; The Life of King Edward who rests at
Westminster attributed to a Monk of St Bertin, 2e éd., F. Barlow (éd.), Oxford,
Clarendon Press, 1992, p. 30-31.
42 Anglo-Saxon Chronicle E,
a. 1052.
43 Eadmer, Lives and Miracles of Saints
Oda, Dunstan, and Oswald, B.J. Muir et A.J. Turner (éd.), Oxford,
Clarendon Press, 2006, p. 189 ; Eadmer, Historia novorum, p. 12.
44 D.W. Rollason, The Mildrith Legend : A Study in Early
Medieval Hagiography in England, Leicester, Leicester University
Press, 1982, p. 58-68 ; R. Sharpe, « Goscelin’s St Augustine and St
Mildreth : Hagiography and Liturgy in Context », Journal of Theological Studies, n. s.,
t. XLI, 1991, p. 502-516.
45 Charters of St Augustine’s Abbey,
Canterbury and Minster-in-Thanet, S.E. Kelly (éd.), Oxford,
Oxford University Press for the British Academy (Anglo-Saxon
Charters ; t. IV), 1993, p. xxi-xxii ; S.E. Kelly, « Some Forgeries in
the Archive of St Augustine’s Canterbury », in Fälschungen im Mittelalter
(Internationaler Kongreß der MGH München,
16-19 septembre 1986),
Teil IV. Diplomatische Fälschungen, Hanovre, Hahn, 1988-1990,
p. 364. Pour l’exemption prétendue de l’abbaye, voir D. Knowles,
« Essays in Monastic History 4 : the Growth of Monastic Exemption »,
The Downside Review,
t. L, 1935, p. 201-231, 398-436, en particulier p. 400-415.
46 A.W. Clapham, English Romanesque Architecture before the
Conquest, Oxford, Clarendon Press, 1930, p. 149-152 ; R. Gem,
« The Significance of the Eleventh-Century Rebuilding of Christ Church
and St Augustine’s Canterbury », in Medieval Art and Architecture at Canterbury
before 1200, N. Coldstream et P. Draper (éd.), Leeds, W.S. Maney
(British Archaeological Association Conference ; 5), 1982, p. 1-19 ;
R. Sharpe, « The Setting of St Augustine’s Translation 1091 », in Canterbury and the Norman
Conquest : Churches, Saints and Scholars 1066-1109, R. Eales et
R. Sharpe (éd.), Londres, The Hambledon Press, 1995,
p. 1-13.
47 La chronologie du transfert des terres
dans le Kent n’est pas certaine, mais c’était peu après la bataille de
Hastings. Plusieurs thegns du Kent doivent avoir participé
à la bataille. La composition des nouvelles seigneuries était
différente de celle des seigneuries antérieures. Richard FitzGilbert
reçut une seigneurie dont le chef-lieu était Tonbridge. Dans le Domesday Book, on trouve
des références aux divisiones des terres des tenentes in capite viz.
Richard of Tonbridge, Odon de Bayeux, Hugh de Montfort, le comte d’Eu,
Domesday Book,
A. Farley (éd.), Londres, Record Commission, 1783-1816, 4 vol., t. I,
fol. 3, 9v, 10v, 11, 11v.
48 DB, t. I, fol. 1. Odon avait obtenu
quelques terres de Leofwin (Godwinson) : Nashenden, Milton,
Luddesdown, Burham, West Peckham, Frinsted (Leofwin, peut-être une
autre personne), Leeds, Cooling, Beckley (DB, t. I, fol. 7, 7v, 8, 9). L’antecessor d’Odon à
Chatham, Hoo, Henherst, Folkestone et Stalisfield était Godwin (DB, fol. 8v, 9, 9v,
10).
49 DB, t. I, fol. 9 (Folkestone), 4v
(Saltwood), 2 (pour Richard « de Tonebrige » dans la liste
préliminaire des tenentes-in-capite).
50 Harrietsham, Allington, Tunstall, Upchurch, Tonge,
Norton, Herste (DB, t. I, fol. 7v-8, 9,
10).
51 Après la chute d’Odon, ses tenentes les plus importants devinrent
des barons : Fulbert (Chilham), Guillaume d’Arques (Folkestone),
Gilbert Maminot (West Greenwich), Helto (Swanscombe), Geoffroy de Ros
(Ros), Richard FitzWilliam (Patrixsbourne). Aldington aussi devint caput d’une baronnie.
Robin Fleming souligne que les domaines de Canterbury loués à bail
étaient vulnérables (« Christ Church Canterbury’s Anglo-Norman
Cartulary », in Anglo-Norman Political Culture and the
Twelfth-Century Renaissance (Proceedings of the Borchard
Conference on Anglo-Norman History, 1995), C. Warren Hollister (éd.),
Woodbridge, The Boydell Press, p. 83-155, p. 96). Voir aussi, du même
auteur, Kings and Lords
in Conquest England, Cambridge, Cambridge University Press
(Cambridge Studies in Medieval Life and Thought 4th series ; 15), 1991,
p. 191-192.
52 Gibson, Lanfranc, p. 162-167,
185-188.
53 Gervais de Canterbury, Tractatus de combustione et
reparatione Cantuariensis ecclesiae, in Opera, W. Stubbs (éd.), Londres,
Longman, 1879-1880, 2 vol., t. I, p. 9-16.
54 T. Tatton Brown, « The Beginnings of St
Gregory’s Priory and St John’s Hospital in Canterbury », in Canterbury and the Norman
Conquest : Churches, Saints and Scholars 1066-1109, R. Eales et
R. Sharpe (éd.), Londres, The Hambledon Press, 1995, p. 41-52.
55 Gibson, Lanfranc, p. 186-190 ; P. Hayward,
« Gregory the Great as “Apostle of the English” in post-Conquest
Canterbury », JEH,
t. LV, 1, 2004, p. 19-57.
56 Gibson,
Lanfranc,
p. 195-196.
57 La source
principale est le texte Acta Lanfranci, in The Anglo-Saxon Chronicle MS A,
J. Bately (éd.), Cambridge, D. Brewer, 1986, p. 84-89.
58 OV,
t. II, p. 200-201.
59 P. Hayward, « Some
Reflections on the Historical Value of the so-called Acta Lanfranci », Historical Research, t. LXXVII, 2004,
p. 141-160.
60 R.A.L. Smith, « The
Place of Gundulf in the Anglo-Norman Church », EHR, t. LVIII, 1943, p. 257-272 ;
M. Ruud, « Monks in the World : the Case of Gundulf of Rochester »,
ANS, t. X, 1988,
p. 245-260 ; The Life of
Gundulf, Bishop of Rochester, R. Thomson (éd.), Toronto,
Published for the Centre for Medieval Studies by the Pontifical
Institute of Mediaeval Studies, 1977 ; J. Potter, « The Vita Gundulfi in its
Historical Context », HSJ, t. VII, 1995, p. 89-100.
61 (1)
Freckenham, un manoir dans le Suffolk, que le roi avait donné à
Lanfranc : Bates, RRAN
William I, n° 226 ; DB, t. II, fol. 281 ; Letters of Lanfranc,
n° 44 ; Textus
Roffensis, Copenhague, Rosenkilde et Bagger (Early English
Manuscripts in Facsimile ; 7, 11), 1957-1962, 2 vol., t. II,
fol. 170v-176v ; (2) Haddenham in Bucks., Canterbury 1070-1136, M. Brett et
J.A. Gribbin (éd.), Oxford, Oxford University Press for the British
Academy (EEA ; 28),
2004, n° 5-6 ; A. Finlay Brown, The Lands and Tenants of the Bishopric and
Cathedral Priory of Rochester, PhD, University of London, 1974
(dactyl.), p. 42-43 ; C. Flight, The Bishops and Monks of Rochester
1076-1214, Maidstone, Kent Archaelogical Society (Monograph
Series of the Kent Archaeological Society ; 6), 1997, p. 1-32.
62 The
Domesday Monachorum of Christ Church Canterbury, D.C. Douglas
(éd.), Londres, Offices of the Royal Historical Society, 1944,
p. 105.
63 Pour les textes, voir R.C. Van Caenegem, English Lawsuits from
William I to Richard I, Londres, Selden Society, 2 vol., 106-7,
1990-1, t. I, William I
to Stephen, n° 7-15 ; Bates, RRAN William I, n° 69 et commentaire.
On dispose de quelques recherches concernant ces textes. Les plus
importants sont A. Cooper, « Extraordinary Privilege : the Trial of
Penenden Heath and the Domesday Inquest », EHR, t. CXVI, 2001, p. 1167-1192 et
Bates, RRAN
William I, n° 69. Je cite leurs commentaires dans l’ordre
alphabétique. Il y a deux questions à résoudre : (1) le nombre de
séances du tribunal et (2) les résultats. Eadmer considère que la
séance cruciale eut lieu à Penenden devant l’évêque Geoffroi de
Coutances et quelques autres seigneurs (Eadmer, Historia novorum, p. 17). Æthelric, le
vieil évêque de Chichester, legum ac consuetudinem Anglorum
eruditus, était là, selon Rédaction FG (Bates, RRAN William I, n° 69, II). Cependant
Eadmer note un procès porté plus tard par Odon contre Lanfranc, quand
saint Dunstan apparut dans une vision à l’archevêque, lui conseillant
d’intervenir personnellement, ce qu’il fit, avec succès (Eadmer, Historia novorum,
p. 18). Il y eut un autre procès en 1079-1080 (F.R.H. Du Boulay, The Lordship of Canterbury :
an Essay in Medieval Society, Londres, Nelson, 1966, p. 38-39).
Enfin il y a une référence dans le Domesday Book à une séance devant
Lanfranc et Odon quand un prévôt Brumann reconnut qu’il ne devait pas
exiger le tonlieu des marchands étrangers. DB, t. I, fol. 2, Bates, RRAN William I, n° 69
(commentaire) et A. Cooper, « Extraordinary Privilege… », p. 1186-1188
suggèrent que les différences entre les divers recueils du Penenden plea
reflétaient le besoin des moines d’améliorer leur dossier. Rédaction D
(1b, selon Bates, RRAN
William I) est plus précoce selon Cooper parce qu’il y a la date
de 1072. La Rédaction AB (Bates, RRAN William I, n° 69, I) était plus
longue et plus tardive, avec plus de détails sur les personnages qui,
on suppose, étaient présents, ainsi que sur les terres et les droits
que l’archevêque avait récupérés. Cependant il y a des problèmes
concernant les noms, surtout celui d’Ernost, l’évêque de Rochester.
Évidemment il y eut quelques séances pour récupérer les terres et les
droits perdus. Selon Cooper, l’auteur de AB de c. 1090 augmente les privilèges du
monastère de Christ Church : ils sont plus importants que ceux du Domesday Book
(« Extraordinary Privilege… », p. 1178-1187).
64 Eadmer, Historia novorum, p. 21-22.
65 Ibid., p. 6. Folkestone avait été un
monastère anglo-saxon, peut-être pillé par les Vikings. Dans le Domesday Book, il
appartient à Guillaume d’Arques, et avant 1066 à Godwin (DB, t. I, fol. 9). En
1078-1079, pendant un des procès concernant Canterbury, il fut dit
qu’il était à la disposition du roi (F.R.H. Du Boulay, The Lordship of
Canterbury…, p. 38).
66 N. Brooks, The Early History of Christ
Church Canterbury : Christ Church from 597 to 1066, Londres,
Leicester University Press, 1984, p. 292-294. La charte de Cnut est
S959 (http://www.esawyer.org.uk.).
Concernant Harold Harefoot et Sandwich, voir A.J. Robertson, Anglo-Saxon Charters,
2e éd., Cambridge,
Cambridge University Press, 1986, n° 91 ; le « don » du roi Édouard :
DB, t. I, fol. 3. On
disait qu’Odon avait saisi Sandwich qui fut ensuite restitué par
Lanfranc (Domesday
Monachorum, p. 89). Sandwich était inclus dans la liste des
domaines que Guillaume le Conquérant avait restitués (F.R.H. Du
Boulay, The Lordship of
Canterbury…, p. 42). Le procès fut finalement résolu en 1127
(R.C. Van Caenegem, English Lawsuits…, t. I, n° 254 ;
B. O’Brien, « Forgery and the Literacy of the Early Common Law », Albion, t. XXVII, 1995,
p. 1-18).
67 DB,
t. I, fol. 4.
68 On peut
dire que la description des terres de Canterbury dans le Domesday Book est faite
selon le point de vue de l’archevêque : en premier lieu, les terres de
l’archevêque, puis celles des chevaliers et finalement celles des
moines. Dans le Domesday
Monachorum, écrit seulement quelques années plus tard, ne
figurent que les terres de l’archevêque et celles des moines. Au temps
du Domesday
Monachorum, douze des terrae militum étaient passées en la
possession des moines : Farningham, Orpington, Boughton, Leaveland,
Graveney, Lenham, Buckland, Finglesham, Saltwood, Berwick, Langport et
Tilemanstone. Quatre étaient passées entre les mains de l’archevêque :
Eynsford, Brasted, Ulcombe et Sheppey. En 1086, Mersham et Newenden
appartenaient à l’archevêque in dominio et selon le Domesday Book Sandwich
apparaît avec les terres de l’archevêque et des moines, tandis que
dans le Domesday
Monachorum tous les trois relevaient des moines. Le processus de
la division des terres entre l’archevêque et les moines se déroula sur
une période de plusieurs années. Pour la succession des fiefs, voir
A List of the Archbishop
of Canterbury’s Tenants by Knight Service in the Reign of
Henry II, H.M. Colvin (éd.), in Documents Illustrative of Medieval Kentish
Society, F.R.H. Du Boulay (éd.), Kent Records (Records
Publication Committee of the Kent Archaeological Society ; 18), 1964,
p. 1-40 ; E.U. Crosby, Bishop and Chapter in Twelfth-Century
England : A study of the Mensa Episcopalis, Cambridge, Cambridge
University Press, 1994, p. 66-74.
69 OV, t. IV,
p. 96-97.
70 Malmesbury, Gesta regum Anglorum, t. I,
p. 542-544 ; Anglo-Saxon
Chronicle E, a. 1086 (sur l’adoubement du prince Henri).
71 R. Sharpe, « 1088 – William II and the Rebels », ANS, t. XXVI, 2003,
p. 139-157.
72 Eadmer, Historia novorum, p. 25.
73 Anglo-Saxon Chronicle E,
a. 1087.
74 Eadmer, Historia novorum,
p. 25-26.
