1 En 1989, un colloque consacré à Lanfranc s’était tenu à
Pavie, ville de sa naissance, à l’occasion de l’anniversaire de sa
mort : Lanfranco di Pavia e
l’Europa del secolo XI : nel IX centenario della morte
(1089-1989) (Atti del Convegno internazionale di studi, Pavia,
Almo Collegio Borromeo, 21-24 septembre 1989), G. D’Onofrio (dir.),
Rome, Herder (Italia Sacra : studi e documenti di storia
ecclesiastica ; 51), 1993.
2 La
question de la réforme de l’Église était au même moment au programme
des concours de l’enseignement secondaire (CAPES et
Agrégation).
3 Julia Barrow, professeur à l’université de Leeds, est un
acteur de premier ordre de la collection des English Episcopal Acta ; elle a rédigé le
chapitre « Ideas and Applications of Reform » dans la partie Early Medieval Christianities,
c. 600-c. 1100 de la Cambridge History of Christianity,
T.F.X. Noble et J.M.H. Smith (dir.), Cambridge, Cambridge University
Press, 2008 (chap. III). Fabrice Delivré consacre ses recherches aux
relations entre papauté et épiscopat dans l’Occident latin, du XIIe au XVe siècle. Véronique Gazeau a publié
plusieurs ouvrages et articles sur le monachisme normand
médiéval.
4 Vita Lanfranci, p. 667-715 ; trad.
américaine dans S. Vaughn, The
Abbey of Bec and the Anglo-Norman State, 1034-1136, Woodbridge,
The Boydell Press, 1981, p. 87-111.
5 Letters of Lanfranc.
6 PL, t. CL, col. 407-442.
7 Lanfranc, In
omnes Pauli epistolas commentarii, ibid., col. 101-406.
8 Vita Lanfranci, p. 668.
9 F. Barlow, « A View of Archbishop
Lanfranc », in The Norman
Conquest and Beyond, Londres, The Hambledon Press, 1983, p. 226.
Cet article fut d’abord publié dans JEH, t. XVI, 1965, p. 163-177.
10 Lorsque
Lanfranc arrive en Normandie, Guillaume de Volpiano est mort depuis
presque dix ans (N. Bulst, Untersuchungen zu den Klosterreformen Wilhelms
von Dijon (962-1031), Bonn, L. Röhrscheid, 1973).
11 Le deuxième abbé de
Fécamp vient également d’Italie : Jean de Ravenne (1028-1078).
12 F. Barlow, « A View of
Archbishop Lanfranc », p. 231.
13 À ce sujet, voir l’acte qui recense les achats de
Lanfranc pour constituer le patrimoine de l’abbaye : Les actes de Guillaume le Conquérant et de la
reine Mathilde pour les abbayes caennaises, L. Musset (éd.),
Caen, Caron et Cie (Mémoires
de la Société des Antiquaires de Normandie ; 37), 1967, n° 14 ; Bates,
RRAN William I, n° 53. Ce
dossier est à nouveau examiné dans la thèse de T. Fujimoto, Recherche sur l’écrit documentaire
au Moyen Âge. Édition et commentaire du cartulaire de Saint-Étienne de
Caen (XIIe siècle), Université de Caen
Basse-Normandie, 2012, 2 vol.
14 F. Barlow, « A View of Archbishop Lanfranc »,
p. 232.
15 Vita Lanfranci,
p. 693.
16 C’est la
position théologique de Lanfranc sur la question de l’eucharistie qui
fait l’objet de l’ouvrage de Jean de Montclos en 1971 : Lanfranc et Bérenger : la
controverse eucharistique du XIe siècle, Louvain, Spicilegium sacrum
Lovaniense (Études et documents ; 37), 1971. Le théologien dédicace
son livre au Dr Ramsey,
primat de la communion anglicane, successeur de Lanfranc sur le siège
archiépiscopal de Cantorbéry, « non pour lui imposer indiscrètement le
patronage des positions qu’il adopte qui auraient un caractère
confessionnel, mais parce qu’il pense que les conclusions de son
travail peuvent dissiper certains malentendus et vont dans le sens du
dialogue œcuménique ». L’ouvrage ne se présente pas comme une
biographie de Lanfranc, mais comme un ouvrage de théologie qui répond
à l’attente formulée en 1967 par le pape Paul VI dans son exhortation
apostolique Petrum et
Paulum. Le théologien y défend l’idée selon laquelle Lanfranc a
élaboré, non sans tenir compte des idées de Bérenger, l’idée de la
formulation de la doctrine de la présence réelle.
17 J. de Crozals, Lanfranc, archevêque de Cantorbéry. Sa vie, son
enseignement, sa politique, Paris, Sandoz et Fischbacher, 1877,
p. 96, 263.
18 É. Longuemare, Lanfranc moine bénédictin, conseiller politique
de Guillaume le Conquérant, Caen – Paris, Louis Jouan – Honoré
Champion, 1902, p. 193.
19 A.J. MacDonald, Lanfranc. A Study of his Life, Work and
Writing, Oxford, Oxford University Press, 1926, p. 267-268 :
« Lanfranc is handed down to
posterity as the learned scholar, the man who revived religion and
particularly the monastic life, was the builder of churches, and the
friend and counselor of the Conqueror, was as competent in the conduct
of secular as of ecclesiastical business… Without ranking among men of
genius, who either in thought or action have done work which no else
could have done, and without which the progress of mankind would have
been hindered, Lanfranc none the less has his place among the ablest
administrators. It would be too much to claim that the Conqueror could
not have found another man to do the work that Lanfranc did, and to do
it well. The Norman monasteries sheltered in those days the ablest men
of executive and administrative capacity in Europe ; … But it is
doubtful if any ecclesiastic of that day could have so completely won
order out of the chaos of the Saxon Church, or so successfully laid
the foundations of the Norman Church, or so effectively revealed such
a range of usefulness to the monarch who was laying anew the
foundations of England. As an adviser of the King in matters of State
he was the first medieval ecclesiastic to show the power and
efficiency of the Church in the sphere of practical politics as
distinct from ecclesiastical theory, and to foreshadow, at the dawn of
our history as a nation, the high function of the English Prime
Minister… He was neither Hildebrandist, nor feudalist, neither ascetic
nor imperialist… ».
20 Introduction de Dom Knowles, in Monastic Constitutions of
Lanfranc, p. xviii.
21 Ibid., p. xliii.
22 Ibid., p. xix.
23 F. Barlow, « A View of Archbishop
Lanfranc », p. 233.
24 Gibson, Lanfranc, p. 191.
25 Cowdrey, Lanfranc, p. 228. Le terme de libertas ecclesie ne se
trouve pas dans la correspondance de Lanfranc. En revanche, on le
trouve dans les notes de Luc d’Achery à la formule venerandae memoriae Leonis de la lettre 2
de Lanfranc au pape Alexandre II (d’Achery cite un passage de la
chronique d’Otton de Freising (lib. vi, cap. 33), qui évoque la libertas ecclesie défendue
par Léon IX), PL, t. CL,
col. 562 : « Hic ex nobili
Francorum prosapia oriundus, auctoritate regalis excellentiae ad sedem
B. Petri destinatus fuerat. Cumque assumpta purpura pontificali
Gallias iter ageret, contigit eum Cluniacum venire, ubi forte tunc
Hildebrandus prioratus, ut dicitur, obedientiam administrabat : is
Leonem adiens aemulatione Dei plenus, constanter eum de incoepto
arguit, illicitum esse inquiens per manum laicam summum pontificem ad
gubernationem totius Ecclesiae violenter introire. Verum si suis se
credere vellet consiliis, utrumque et quod majestas imperialis in ipso
non exacerbetur, quodque libertas Ecclesiae in electione canonica renovetur, se pollicetur
effecturum, inclinans se ad monitum ejus, purpuram deponit,
peregrinique habitum assumens, ducens secum Hildebrandum, iter carpit.
Igitur ad urbem usque veniens, consilio Hildebrandi a clero et populo
Bruno in summum pontificem eligitur, sicque ut cumque Romana Ecclesia
ad faciendam electionem informatur ». C’est à Fabrice Delivré que
nous devons cette note judicieuse.
26 Cowdrey, Lanfranc, p. 231.
27 Ibid., p. 228, 229, 230 ; Vita Lanfranci, p. 692.
28 M. Philpott, « Lanfranc’s Canonical Collection and “the
Law of the Church” », in Lanfranco di Pavia, p. 131-147.
29 Cowdrey, Lanfranc, p. 186-188.
30 F. Delivré, « The Foundations of Primatial Claims in
the Western Church (Eleventh-Thirteenth Centuries) », JEH, t. LIX, 2008, p. 383-406
(p. 385-388, 393-395).
31 Il ne fut
pas question de revenir sur l’influence des idées réformatrices qui
circulèrent dans les écoles d’Italie du Nord où avait vécu Lanfranc,
ces questions ayant été traitées par Cowdrey et Maureen Miller (The formation of a medieval
church : ecclesiastical change in Verona, 950-1150, Ithaca – New
York, Cornell University Press, 1993).
32 Comme le fait, par exemple, Steven
Vanderputten dans Monastic
reform as Process : Realities and Representations in medieval
Flanders, 900-1100, Ithaca – Londres, Cornell University Press,
2013.
33 La communication donnée en fin de
volume par Alexandre Musin a fait l’objet d’une conférence en soirée
lors de ce colloque, consacrée à l’Église russe. La présence de notre
collègue de Saint-Pétersbourg consacre les liens établis depuis
plusieurs années entre le CRAHAM et l’Académie des Sciences de Russie
à Saint-Pétersbourg.