La revue Techniques de vie

1 « Il s’agit de l’initiative de Le Bohec », écrit C. Freinet (en caractères majuscules et soulignés) dans une « Lettre collective à divers camarades » dactylographiée de 1959 (p. 5) [archives privées].

2 Ibid., p. 6.

3 Le titre Techniques de vie perdurera pendant plusieurs années comme supplément à L’Éducateur, la revue principale du mouvement Freinet, mais elle n’aura plus du tout la fonction qui lui était dévolue entre 1959 et 1962 : « Techniques de vie disparaît. Mais nous aurions tort de laisser tomber le titre (car la déclaration d’une revue est toujours compliquée). Je me propose donc d’utiliser ce titre légal et régulier pour notre Chronique de l’ICEM. Nous mettrons donc désormais dans cette revue tout ce qui intéresse l’ICEM et que nous n’avons pas la possibilité de passer dans d’autres revues », C. Freinet, Chronique de l’ICEM, n^o 11, supplément à L’Éducateur de mai 1964.

4 J. Testanière : « La Pédagogie Freinet : une “éducation nouvelle populaire”, des “éducateurs prolétariens” ? », in La Pédagogie Freinet, mises à jour et perspectives, 1994, p. 445. Rappelons le sens de la notion de “champ social” chez P. Bourdieu : « Un champ est un espace structuré – et donc hiérarchisé – de positions ou de postes dont les caractéristiques sont relativement indépendantes de leurs occupants. Un champ est aussi un espace dynamique dans lequel se jouent des luttes pour conserver ou subvertir l’état des rapports de force : occuper les positions dominantes, transformer des positions dominées en positions dominantes, faire reconnaître des positions situées aux frontières du champ, en disqualifier d’autres, etc. Ces luttes participent à l’évolution de la structure du champ ». [Reformulation de la notion de “champ” selon Bourdieu par C. Lafaye, in La sociologie des organisations, Paris, Nathan, 1996, p. 97-98.]

5 Madeleine Porquet retracera son itinéraire professionnel dans l’ouvrage Un certain goût du bonheur : sur les pas de Célestin Freinet, édité chez Casterman en 1981.

6 Les Publications de l’École moderne française éditèrent de nombreuses autres publications de Guy-Jean Michel : Les paysans sous la Révolution (1965), L’Art baroque (1967), Les climats (1962)…

7 Un court passage pour illustrer cette affirmation (J. Vuillet répond à la question que se pose L. Legrand : La Pédagogie Freinet ne pourrait-elle pas reposer sur un rationalisme plutôt que sur le vitalisme ?) : « On pose préjudiciellement une condition dans l’absolu (au nom de quel impératif catégorique, mystère…) puis on fait confiance au cours des événements dans l’espoir que ceux-ci s’imposeront au besoin violence pour s’infléchir dans le bon sens : ce qui ne fait guère descendre le problème du plan théorique où trône cette Raison si rétive à dévoiler de quoi elle tient son statut (du Verbe Divin, oui… encore maintenant si l’on est croyant ; d’un quelconque Soleil Intelligible, peut-être… si l’on administre la preuve qu’il n’est pas un vain succédané de ce Verbe Divin !) » (p. 28).

8 Techniques de vie, n^o 14, juin 1962, p. 3.

9 P. Nizan, Les chiens de garde, Paris, Rieder, 1932 (réédition : Paris, Maspero, 1969).

10 L. Legrand, « Célestin Freinet (1896-1966) », dans Perspectives, Éd. UNESCO, numéro spécial, vol. XXIII, n^o 1-2, 1993, Penseurs de l'éducation, p. 407-423 (citation : p. 415-416).

11 V. Isambert-Jamati, « Les primaires, ces “incapables prétentieux” », Revue française de pédagogie, n^o 73, octobre-décembre 1985, p. 57-65. Et : « Instituteurs et professeurs dans la France d’aujourd’hui : continuités et discontinuités avec ceux de l’entre-deux-guerres », in Permanences et renouvellement en sociologie de l’éducation, Paris, L’Harmattan – INRP, 1992, p. 185-212.

12 F. Muel-Dreyfus, Le métier d’éducateur, Paris, Minuit, 1983.

13 J. Ozouf, Nous les maîtres d’école : autobiographies d’instituteurs de la Belle Époque, Paris, Julliard, 1967.

14 J. Ozouf, M. Ozouf, La République des instituteurs, avec la collab. de V. Aubert et C. Steindecker, Paris, Gallimard – Seuil, 2000.

15 Dans Crises de la société, crises de l'enseignement. Sociologie de l'enseignement secondaire français, Paris, PUF, 1970.

16 F. Muel-Dreyfus, Le métier d'éducateur, 1983, p. 44 ; cf. l’ensemble du chapitre 1 : « Le métier d'instituteur et l'ordre culturel républicain », p. 17-89.

17 V. Isambert-Jamati, « Les primaires, ces “incapables prétentieux” », p. 57.

18 Cf. H. Peyronie, Les instituteurs : des maîtres aux professeurs d’école, Paris, PUF, 1998, p. 1-15.

19 Cf. H. Peyronie, « Quelle formation pour les enseignants du Primaire ? », in Regards sur l’actualité, « Éducation : la réforme du primaire », La Documentation française, n^o 348, février 2009, p. 33-45.

20 Dans sa thèse de 1994 sur « les instituteurs français et la représentation syndicale ». Cf. B. Geay, Profession : instituteurs. Mémoire politique et action syndicale, Paris, Seuil, 1999. Voir également H. Peyronie, Les instituteurs : des maîtres aux professeurs d’école, 1998.

21 On pense ici aux travaux de P. Rayou et A. van Zanten (Enquête sur les nouveaux enseignants, Paris, Bayard, 2004), ou encore à ceux de J. Deauvieau (La fabrique des professeurs, thèse de doctorat, Université de Versailles – St-Quentin-en-Yvelines, 2004), sur les recompositions des identités professionnelles “face aux difficultés du métier” et sur les évolutions diverses selon l’établissement d’exercice (collèges vs lycée, et contexte social de l’établissement), mais aussi selon la discipline, la trajectoire universitaire et le rapport au savoir des professeurs et leur statut d’homme ou de femme. Voir aussi Les Sciences de l’éducation – Pour l’Ère nouvelle, vol. 36, n^o 4, 2003, L’identité professionnelle des enseignants à l’épreuve des mutations sociales ; ou encore : La socialisation professionnelle des enseignants du secondaire, P. Guibert, P. Perrier (dir.), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012.