1 Chiffres communiqués par les Instructions officielles et rappelés dans La prolongation de la scolarité, Max Sorre (dir.), Paris, Bourrelier et C^ie (Cahiers de pédagogie moderne ; 3), 1938.

2 Informations extraites du livre de Charles Besnier, La scolarité prolongée : après le certificat d’études primaires, Paris, F. Nathan, 1938, p. 114.

3 La commission GFEN sur la scolarité prolongée comprend, outre Freinet, Henri Wallon, qui en est le président, Émilie Flayol, secrétaire, et deux autres membres, Marthe Chenon-Thivet, inspectrice primaire à Versailles, et Lucien Boës, instituteur à Paris.

4 Freinet, « Pour un nouveau plan d’études français », L’éducateur prolétarien, n^o 2, 15 octobre 1936, p. 39-41.

5 Freinet, « Vers un nouveau plan d’études français », L’éducateur prolétarien, n^o 3, 31 octobre 1937, p. 49.

6 Freinet, « Atmosphère nouvelle », L’éducateur prolétarien, n^o 4, 15 novembre 1937, p. 24.

7 Freinet, « La scolarité prolongée », L’éducateur prolétarien, n^o 3, 1^er novembre 1936, p. 53.

8 Freinet, « Vers un nouveau plan d’études français », p. 49.

9 Freinet, « L’évolution favorable de la pédagogie française », L’éducateur prolétarien, n^o 17, 15 mai 1938, p. 330.

10 Antoine Prost, L’enseignement en France 1800-1967, Paris, A. Colin (Collection U), 1968, p. 383.

11 Rapport d’inspection de Louis Sédillot daté du 28 mai 1925, AD 28, 1 T 1044. C’est dans cette commune de Prasville de 500 habitants que Sédillot terminera sa carrière en 1937, il y aura passé vingt-six ans !

12 Anonyme, L’école publique contre l’exode rural, Paris, Éd. du Réveil économique, 1929, p. 34.

13 Ibid., p. 13.

14 Relevé dans le rapport d’inspection d’Eugène Fauve daté du 1^er mars 1929, AD 28, 1 T 1016. Eugène Fauve, né le 22 novembre 1899, est mort au champ d’honneur le 21 septembre 1939, ayant déjà été envoyé sur le front lors de la Grande Guerre, d’octobre 1918 au 23 octobre 1919.

15 Chiffres communiqués par Nathalie Sévilla, La Ligue de l’enseignement. Confédération générale des œuvres laïques 1919-1939, Jean-François Sirinelli (dir.), thèse de doctorat, Institut d’études politiques de Paris, 2004, p. 655.

16 Pascal Ory, La belle illusion. Culture et politique sous le signe du Front populaire, 1935-1938, Paris, Plon, 1994, p. 17.

17 La question de l’éducation populaire et des loisirs sera abordée au congrès de la LIEN à Nice en 1932, les congressistes débattront en particulier dans la section III sur « Loisirs : l’éducation des adolescents, des adultes, les mouvements de jeunesse, l’éducation des chômeurs, etc. » ; René Duthil, « Ligue internationale d’Éducation nouvelle. Locarno-Elseneur-Nice », L’école libératrice, n^o 9, 21 novembre 1931.

18 Louis Dumont, « Nietzsche et la culture », Le Mercure de France, n^o 71, 1908, p. 385.

19 Bronislaw Malinowski, Une théorie scientifique de la culture, Pierre Clinquart (trad.), Paris, Seuil (Points), 1979, p. 35.

20 Nous écrivons « Éducation populaire » avec une majuscule lorsque celle-ci s’adresse aux adultes comme aux enfants. Elle est alors dispensée dans un cadre non scolaire.

21 Marc Bloch, cofondateur avec Lucien Febvre en 1929 des Annales d’histoire économique et sociale, s’insurge contre un enseignement de l’Histoire qui est resté essentiellement national et événementiel faisant la part belle à la vie politique et diplomatique.

22 Pascal Ory, La belle illusion…, p. 20.

23 La formation des individus ne doit pas être « accumulation », mais « recherche du développement de la personne ». Adolphe Rochl, pédagogue révolutionnaire allemand, dénonce dans un texte titré en français « Capitalisme de culture » l’école du savoir et la scolastique moyenâgeuse : « Nous entassions des choses matérielles et nous oublions l’homme. Nous accumulions chose sur chose et toute notre activité devenait vide de l’âme » ; Adolphe Rochl, « Capitalisme de culture », traduction de l’allemand par Freinet, L’école émancipée, n^o 35, 22 mai 1920.

24 Joseph Brenier, « L’organisation des œuvres postscolaires, péri et complémentaires de l’école », communication du 11 septembre 1925, Travaux de l’assemblée générale du Grand Orient de France, p. 31-44, cité par Nathalie Sévilla, La Ligue de l’enseignement…, p. 110.

25 Joseph Brenier, allocution au congrès de l’Office du cinéma éducateur de Lille en novembre 1926.

26 Joseph Brenier, « L’organisation des œuvres postscolaires… ».

27 UFOLEA : Union française des œuvres laïques d’éducation artistique.

28 UFOCEL : Union française des offices du cinéma éducateur laïque.

29 Le regroupement des sections départementales des arts et du cinéma en UFOLEA et UFOCEL au sein de la Ligue s’est avéré utile, presque indispensable pour mener à bien les négociations sur les droits d’auteur et la taxe afférente aux représentations théâtrales et cinématographiques.

30 René Grosso, Histoire de la Fédération des œuvres laïques de Vaucluse, Avignon, Fédération des œuvres laïques de Vaucluse, 1981, p. 259-261.

31 Une réflexion collective sur les loisirs lancée par la Ligue de l’enseignement aboutit le 25 juillet 1936 à un dossier spécial dans l’hebdomadaire Vu. Comment les loisirs doivent-ils contribuer au perfectionnement physique, intellectuel et moral des classes populaires. Ce dossier très complet explicite l’utilisation réussie des techniques modernes d’éducation – cinéma, radio, disques, imprimerie à l’école –, présente également comment introduire l’art, le sport, la danse, le chant, le théâtre, et ne néglige pas les loisirs avec les colonies de vacances (Union française des œuvres de vacances laïques, UFOVAL), le scoutisme, les auberges de jeunesse (Centre laïque des auberges de jeunesse, CLAJ). La Ligue y propose un vaste projet d’avenir : un « centre communal des loisirs dans chaque village » (proposition du président Joseph Brenier).

32 On retrouve ici la volonté de mettre en valeur l’art régional, autrement dit les richesses de la « petite patrie ».

33 Hippolyte Luc, « Rapport et vœux du congrès d’Avignon en 1933 », L’action laïque, juin-juillet 1933, p. 361-390. Hippolyte Luc présente la charte de l’UFOLEA au congrès d’Avignon.

34 À cette époque, Freinet ne parle pas encore d’art enfantin ; la commission correspondante dont Élise Freinet prendra l’animation sera créée seulement en avril 1948 au congrès de Toulouse ; L’éducateur, n^o 15, 1^er mai 1948, p. 314.

35 90 % des départements sont donc pourvus de FOL ; la totalité du territoire sera couvert en 1939. Belle progression de la Ligue de l’enseignement, alors que la moitié des départements seulement possédait une telle structure en 1930.

36 Paul Barrier, « L’enseignement postscolaire en France », in Congrès international de l’enseignement primaire et de l’éducation populaire organisé par le Syndicat national des institutrices et des instituteurs de France et des colonies, Paris, SUDEL, 1937, p. 478-479.

37 Le ministère de l’Agriculture accorde une subvention couvrant le tiers de la dépense. En 1934, pour l’ensemble du territoire, 3 000 appareils ont été acquis avec son aide, ce qui représente 4 millions de francs d’investissement selon les chiffres donnés par Alfred Massé lors de sa communication au congrès international du cinéma éducatif à Rome du 19 au 25 avril 1934. À cette date, Alfred Massé, ancien ministre, est président de la commission permanente du Cinématographe agricole. Sa communication s’intitule « Le cinéma agricole en France », elle est retranscrite dans Cinéma et enseignement, Rome, Institut international du cinématographe éducatif, 1934, p. 418-426 (419).

38 Le 16 mm n’arrivera dans ce département qu’à la veille de la seconde guerre mondiale.

39 D’après nos recherches, Georges Houdard (1883-1944) aurait pris la fonction de délégué départemental UFOCEL à la rentrée 1933, ce qui correspond à la création de l’UFOCEL. Il en devient commissaire national en 1935. Les rapports d’inspection antérieurs à ces nominations notaient : « M. Houdard continue à se consacrer avec dévouement aux diverses œuvres qu’il a organisées autour de l’école et à la FOL dont il est un des actifs administrateurs » ; inspection de 1932 à Châteauneuf-en-Thymerais. À la rentrée 1932, il est instituteur détaché pour les classes de 9^e et de 10^e au lycée Marceau de Chartres ; sources AD 28, 1 T, art. 1024.

40 Georges Houdard préconise alors le 16 mm ! Voir L’action laïque, n^o 39, décembre 1935. Cette information est relayée par Vigueur dans une lettre à Freinet du 12 mars 1936 : « Ton projet pour une Ligue des usagers du 9,5 mm tombe pile ! En effet, dans L’Action laïque que je viens de recevoir, je vois que certains usagers protestent justement contre le sort qui leur est fait. Car à l’heure actuelle, on ne parle que du 16 mm en Eure-et-Loir, il y a même une bataille des formats entre le 17,5 mm Pathé et le 16 mm » ; L’éducateur prolétarien, n^o 12-13, 25 mars 1936, p. 255.

41 Théodore Rosset, « Conception générale de l’enseignement primaire et de l’éducation populaire en France », in Congrès international de l’enseignement primaire…, p. 58.

42 Freinet, L’éducateur prolétarien, n^o 2, octobre 1937.

43 Communiqué du GFEN publié dans le Bulletin du Groupe français d’Éducation nouvelle, n^o 10, décembre 1937, p. 1. Ce texte sera intégralement repris dans L’éducateur prolétarien, n^o 7, 1^er janvier 1938 avec les commentaires de Freinet. Il en ressent d’autant plus le besoin qu’il avait invité ses amis en leur faisant miroiter une reconnaissance nationale. En substance, voici les griefs de Freinet à l’égard du GFEN : « À Meudon, j’ai eu, et je regrette d’y avoir été contraint, à lutter contre toute l’organisation actuelle du Groupe Français trop exclusivement parisienne qui sous-estime la valeur et les possibilités des nombreux camarades de province […] J’ai affirmé avec la dernière énergie, ou bien le Groupe Français tiendra le plus grand compte de ces énergies enthousiastes en se décentralisant et en donnant à la province la part de direction et d’action qui lui revient, ou bien nos camarades se désintéresseront d’un groupement dont ils ne se sentent pas les ouvriers essentiels ».

44 Fabienne Bock, Enjeux politiques et débats pédagogiques. La formation du mouvement Freinet 1920-1940, Michelle Perrot (dir.), thèse de doctorat d’histoire, Université de Paris 7, 1978, p. 173.

45 Freinet, « Pour un nouveau plan d’études français », p. 40-41.

46 « Freinet a intitulé un de ses articles “L’URSS adoptera-t-elle nos techniques ?”. Parodiant ce titre, on pourrait penser que Freinet s’est demandé si le ministre de l’Éducation nationale du Front populaire ne pensait pas à diffuser ses méthodes dans l’ensemble des écoles » ; Fabienne Bock, Enjeux politiques et débats pédagogiques…, p. 170. Sûr de lui, Freinet déclare : « Après le nouveau plan d’études belge, après le plan d’études espagnol qui vont dans le sens de notre effort, la France prépare sa nouvelle orientation pédagogique qui sera directement influencée par nos techniques » ; L’éducateur prolétarien, n^o 8, 15 janvier 1938, p. 149.

47 Freinet, « Vers un nouveau plan d’études français », p. 50. Dans l’éditorial de novembre, Freinet se disculpe auprès des militants : « Nous ne voudrions pas avoir l’air d’encenser un ministre de Front populaire, mais nous devons affirmer cependant notre satisfaction presque totale à la lecture de sa circulaire » ; L’éducateur prolétarien, n^o 5, 30 novembre 1937, p. 74.

48 Freinet, « L’évolution favorable de la pédagogie française », p. 330.

49 Fabienne Bock, Enjeux politiques et débats pédagogiques…, p. 170.

50 Ibid., p. 171-177. Au congrès de la CEL d’avril 1937, Freinet avait recommandé à ses adhérents « de participer aux sections actuellement existantes du GFEN et d’en fonder dans tous les départements afin que le GFEN devienne en France un puissant mouvement unitaire » ; L’éducateur prolétarien, n^o 15, 1^er mai 1937.