1 Marie-Louise Soustre, « L’Éducation nouvelle dans l’enseignement primaire », Pour l’ère nouvelle, n^o 135, février-mars 1938, p. 84.

2 Pascal Ory, La belle illusion. Culture et politique sous le signe du Front populaire, 1935-1938, Paris, Plon, 1994, p. 629.

3 En 1936, Henri Wallon est membre du bureau national du GFEN. Il a quitté la présidence qu’il occupait en 1933 et 1934, remplacé par Paul Faucher, créateur des « Albums du père Castor ».

4 Henri Wallon, « L’imprimerie à l’école par C. Freinet », Pour l’ère nouvelle, n^o 121, octobre 1936, p. 245-246.

5 Freinet, « Il faut que le mouvement d’Éducation nouvelle devienne un mouvement de masse », L’éducateur prolétarien, n^o 1, 1^er octobre 1936, p. 3.

6 Paul Hulin est instituteur et membre du Groupe du Nord des amis de l’École nouvelle. Quoique n’étant pas comme Pichot un compagnon de Freinet de la première heure, il lui est favorable et devient actionnaire de la CEL à la rentrée 1932. Il enseigne d’abord dans un cours préparatoire à l’école communale de Wignehies (Nord) ; en 1936, il est instituteur à Phalempin (Nord).

7 L’école nouvelle d’Émilie Brandt est créée en 1922 à Strasbourg, sa pédagogie s’inspire de celle de Friedrich Fröbel et de Maria Montessori. Émilie Brandt (1879-1963) avait fait des études pour être jardinière d’enfants à l’institut Fröbel en Allemagne.

8 Freinet livre les nouvelles orientations du GFEN dans l’éditorial « Il faut que le mouvement d’Éducation nouvelle devienne un mouvement de masse », ainsi que la liste des membres du comité directeur. Hormis les représentants des sections de l’enseignement public et privé déjà cités, sont indiqués ceux de l’enseignement secondaire, public et privé, ainsi que M^lle Bayeux, directrice de l’école technique de Boulogne-sur-Mer pour l’enseignement supérieur technique et professionnel.

9 Jean Houssaye, « Freinet, la pédagogie et la politique », in Freinet 70 ans après, Henri Peyronie (dir.), Caen, Presses universitaires de Caen, 1998, p. 28.

10 Sous le Front populaire, le ministère de l’Éducation nationale remplace les termes primaire et secondaire par ceux de premier degré et de second degré.

11 Rappel : le conseil général d’Eure-et-Loir avec l’appui de son président, ministre d’État, Maurice Viollette, a voté une subvention de 500 F au GEN d’Eure-et-Loir. Et le groupe compte plus de 50 adhérents.

12 Emmanuel Pichot, « Groupe de l’Eure-et-Loir. Communication de M. Pichot sur les loisirs à l’école », Bulletin du Groupe français d’Éducation nouvelle, n^o 1, janvier 1938, p. 2.

13 Freinet, « De quelques questions urgentes », L’éducateur prolétarien, n^o 16, 15 mai 1937, p. 277-279.

14 Fabienne Bock, Enjeux politiques et débats pédagogiques. La formation du mouvement Freinet 1920-1940, Michelle Perrot (dir.), thèse de doctorat d’histoire, Université de Paris 7, 1978, p. 180.

15 Jean Zay, né à Orléans le 6 août 1904, est l’enfant d’une famille alsacienne, juive du côté de son père et protestante du côté de sa mère. Il sera avocat et journaliste avant de se tourner vers la politique. Radical-socialiste et franc-maçon, il est député à 27 ans, puis membre du gouvernement à 31 ans comme ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts. Il estime que la sélection des élèves devrait se faire sur le seul mérite et souhaite que l’école laïque devienne un puissant moyen de fraternité nationale.

16 Motifs du projet de loi (5 mars 1937) qui ne sera jamais discuté ; voir Les politiques de l’éducation en France de la maternelle au baccalauréat, Martine Allaire, Marie-Thérèse Franck (dir.), Paris, La documentation française (Retour aux textes), 1995, p. 129-130.

17 Yves Guet, comme Paul Hulin, est instituteur de l’enseignement public, membre du GFEN et aussi actionnaire de la CEL.

18 Lucien Vérel est inspecteur de l’enseignement primaire à Chambéry en 1937, à Strasbourg après-guerre ; L’éducateur prolétarien, n^o 16, 15 mai 1937, p. 292.

19 Par la suite, Jean Zay sera contraint de prendre certaines mesures par voie réglementaire.

20 Motifs du projet de loi du 5 mars 1937 ; Les politiques de l’éducation en France…, p. 130.

21 Jean Zay dans un entretien accordé à Emmanuel Berl et Jean Nohain le 10 février 1937 (AN 667 AP 56, dossier 2), repris dans l’ouvrage Papiers Jean Zay, Paris, Archives nationales, 2010 (AN 667 AP 142).

22 Pascal Ory, La belle illusion…, p. 650-651.

23 Ibid.

24 « Vers 1936, la discipline ne paraissait plus disposer en droit et surtout en fait, du volontarisme patriotique qui, dans la période 1871-1914, l’avait imposée comme préparation militaire, directe ou indirecte (amélioration de la race) » ; Pascal Ory, La belle illusion…, p. 650.

25 Paul Vigueur, « Faillite de la gymnastique scolaire ! », L’éducateur prolétarien, n^o 11, 1^er mars 1937, p. 245.

26 Ibid.

27 Les prérogatives du sous-secrétariat d’État aux Sports et aux Loisirs seront étendues par le gouvernement du 22 juin 1937. Il deviendra sous-secrétariat d’État aux Sports, aux Loisirs et à l’Éducation physique.

28 Léo Lagrange (1900-1940), cette force de la nature qui sait payer de sa personne, est engagé volontaire en 1918. Il le prouvera encore en 1940 au risque de sa vie. Non mobilisable, il s’engage comme sous-lieutenant d’artillerie et se porte volontaire pour une mission de reconnaissance dont il ne reviendra pas. Sous le Front populaire, il se voit attribuer ces sous-secrétariats successifs de 1936 à 1938. Étant très présent sur le terrain, à l’écoute des gens, il a inauguré un nouveau style gouvernemental très apprécié par les administrés qui découvrent en lui un ancien Éclaireur de France, père d’un fils adhérent aux Faucons rouges (les jeunesses socialistes).

29 Pierre Dézarnaulds (1879-1975) effectue un bref passage au gouvernement, chargé de l’éducation physique du 4 juin 1936 au 21 juin 1937. Député-maire de Gien, il intervenait fréquemment à la Chambre sur les questions sociales et de santé, c’est pourquoi Léon Blum, voulant peut-être ménager une présence radicale dans ce domaine, le choisit pour s’occuper de l’éducation physique, confiant les sports dans leur diversité au socialiste Léo Lagrange.

30 Léo Lagrange réussit « à convaincre Jean Zay de la nécessité d’unir à l’avenir, éducation physique, loisirs physiques et loisirs culturels et de placer ces disciplines sous le vocable de l’Éducation » ; Pascal Ory, La belle illusion…, p. 138.

31 Ces trois départements ne sont pas choisis arbitrairement : ils sont les fiefs électoraux de personnalités politiques, le suivi de l’expérience sur le terrain étant assuré par des inspecteurs d’académie : 1) Eugène Évesque dans le Loiret, département de Zay et de Dézarnaulds – Eugène Évesque aura le privilège d’être le porte-parole de l’expérience au congrès international de l’enseignement primaire et de l’Éducation populaire du SNI (Paris, 23-31 juillet 1937), son rapport sera publié dans L’éducation physique et sportive, Paris, Bourrelier (Cahiers de pédagogie moderne pour l’enseignement du premier degré ; 2), 1938 ; J. David dans l’Aude, pays de Léon Blum ; 3) et enfin pour le département de Meurthe-et-Moselle, département du président de la République, Albert Lebrun.

32 L’expression « loisirs dirigés » est prise par analogie avec les « loisirs ouvriers » très en vogue en 1936 lorsque la semaine de 40 heures ouvre du temps libre pour des activités choisies. L’année suivante, jugeant le terme inapproprié à l’école, le gouvernement modifie l’appellation en « activités dirigées ». C’est plus sérieux pour des activités conduites à l’école.

33 Après la Libération, le plan Langevin-Wallon amplifiera cette mesure en instituant le tiers temps pédagogique.

34 Parmi ses collègues d’Eure-et-Loir, il faut citer principalement Maurice et Suzanne Lejeune qui occupent un poste double au Mée, village beauceron situé à quelques kilomètres de Lutz-en-Dunois où exerce le couple Pichot dont nous avons retracé le travail pionnier. Maurice Lejeune est distingué en 1937 par un cinquième prix d’une valeur de 50 francs décerné par l’Union des sociétés d’éducation physique sur proposition de l’inspecteur d’académie. Au sein du SN, Maurice Lejeune, délégué syndical du canton de Cloyes-sur-le-Loir, prend la responsabilité en octobre 1934 de la commission des jeunes instituteurs jusqu’en juillet 1936. Son épouse Suzanne Lejeune dans le même temps est membre du conseil syndical de la section départementale du SN, son mari y entre en mai 1939.

35 Roger Gauthier, instituteur à Solterre dans le Loiret, est un élément moteur de l’expérience dans son département. Il coordonne les essais de ses collègues et pilote également le groupe de travail CEL sur les loisirs dirigés.

36 Pascal Ory, La belle illusion…, p. 660.

37 Ibid., p. 63-64.

38 Paul Vigueur, « Rapport sur l’éducation physique », Bulletin du SNI d’Eure-et-Loir, n^o 61, juin 1937, pour cette citation et les suivantes. Le rapport comprend quatre parties : 1) Définition ; 2) L’éducation physique à l’école primaire ; 3) L’éducation physique populaire et les moyens pratiques de réalisation ; 4) L’éducation physique populaire et la société. Paul Vigueur incite ses camarades à changer leurs pratiques : « la vieille gym est capable de faire échouer l’essai de rénovation dû à l’initiative gouvernementale. Il faut délaisser délibérément cette gym, accomplie [avec ennui] par des élèves résignés et passifs. Eh oui, nous arrivions à ce paradoxe : l’exercice physique qui doit réveiller l’individu, vivifier tout l’être […] est une des pires disciplines scolaires d’une école immobile ». Freinet a connaissance de ce rapport et y fait allusion dans l’éditorial de L’éducateur prolétarien, n^o 15, 1^er mai 1937.

39 À ce propos, on pourra lire Maurice Gachelin, « L’éducation physique en école mixte », L’éducateur prolétarien, n^o 6, 15 décembre 1936, p. 133.

40 Jacques Fuster, « Rapport sur l’expérimentation : sports et loisirs dirigés », Bulletin de l’instruction primaire d’Eure-et-Loir, n^o 488, octobre-décembre 1938.

41 Léo Lagrange insiste dans le règlement du brevet sportif en précisant bien que « celui-ci n’a pas pour but de créer des champions, mais simplement de provoquer dans la jeunesse un mouvement vers l’éducation physique et l’initiation sportive » ; cité par Pascal Ory, La belle illusion…, p. 663.

42 Citation de Marc Villin, coauteur avec Pierre Lesage de La galerie des maîtres d’école et des instituteurs 1820-1945, Paris, Plon (Terre de France), 1987, p. 338.

43 Jacques Fuster, « Rapport sur la situation de l’enseignement primaire en Eure-et-Loir durant l’année scolaire 1937-1938 », Bulletin de l’instruction primaire d’Eure-et-Loir, octobre-décembre 1938, p. 206.

44 Robert Foucher, secrétaire de mairie – instituteur à Crécy-Couvé, s’est distingué par sa connaissance du football et ses compétences d’organisateur de compétitions entre clubs sportifs (information sur les responsabilités de Robert Foucher au poste de commissaire de l’UFOLEP donnée dans L’action laïque, n^o 42, juillet-septembre 1936).

45 L’UFOLEP a été créée comme section de la Ligue de l’enseignement en 1928.

46 Jacques Fuster, « Rapport sur la situation… », p. 206.

47 Vigueur est commissaire adjoint de l’UFOLEP en Eure-et-Loir, poste qu’il cumule avec celui de membre du bureau de la FOL entre 1934 et 1940, ainsi que coordonnateur de l’expérimentation ministérielle sur le sport à l’école pour le GEN. Ses titres sportifs : champion de l’académie de Paris en cross-country en 1928 ; titulaire de la médaille de bronze de l’éducation physique en 1936 ; classé cinquième du prix « Henri Paté » en 1937 pour services rendus à l’éducation physique.

48 Vigueur, responsable national de la commission « éducation physique » à la CEL, est rapporteur de cette commission au congrès de Grenoble, dernier congrès de l’avant-guerre ; L’éducateur prolétarien, n^o 12, 15 mars 1939, p. 274. Après la Libération, ce chantier renaît sous l’intitulé « Jeunesse et plein air », se subdivisant alors en six sous-commissions dont deux d’entre elles sont placées sous sa responsabilité : il anime les groupes « Étude du milieu » et « Camping » ; L’éducateur, 15 juin 1949.

49 Voir aussi Laurent Gutierrez, « Les “activités dirigées” », Vers l’Éducation nouvelle, mars 2015, dossier Jean Zay toujours actuel ?, p. 15-22.

50 Louis Dumas, « L’esprit qui a inspiré les activités dirigées », in Les activités dirigées, Max Sorre (dir.), Paris, Bourrelier et C^ie (Cahiers de pédagogie moderne ; 7), 1938, p. 18.

51 Ibid.

52 Nous pourrions traduire ce titre par « L'idée d’École active ».

53 Max Sorre, « Préface », in Les activités dirigées, p. 3. Après différents postes universitaires en géographie humaine, Max Sorre (1880-1962) est nommé recteur de l’académie de Clermont-Ferrand à la rentrée 1931, d’Aix-Marseille en 1934, puis directeur de l’enseignement du premier degré et de l’éducation postscolaire au ministère de l’Éducation nationale le 2 juin 1937. On retiendra de lui principalement qu’il succède après-guerre à André Demangeon à la chaire de géographie humaine en Sorbonne.

54 Jean Vial, « L’équipe et la combinaison d’équipes », in Les activités dirigées, p. 47. Lorsque Jean Vial publie cet article, il est instituteur, avant de devenir professeur des universités.

55 Emmanuel Pichot, « Groupe de l’Eure-et-Loir… », p. 2. Pichot, soutenu par ses camarades du GEN d’Eure-et-Loir, s’engage à fond dans ce travail « pour préparer la pénétration des méthodes nouvelles dans les écoles du premier degré grâce aux loisirs dirigés » ; Émilie Flayol, « Rapport sur l’activité du Groupe français d’Éducation nouvelle pendant l’année 1937 », Pour l’ère nouvelle, n^o 136, avril 1938, p. 114-115.

56 La commission présidée par Henri Wallon comprend, outre Pichot (seul instituteur en exercice), Marie-Louise Soustre, inspectrice de l’enseignement primaire dans la Nièvre, Georges Bertier, directeur de l’école des Roches à Verneuil-sur-Avre (Eure) et président des Éclaireurs de France, Alice Jouenne, ex-directrice de l’école de plein air de la ville de Paris, maintenant chef du cabinet du sous-secrétariat à la Protection de l’enfance, Luce Langevin, Marie-Anne Carroi, et André Adler, tous trois professeurs dans un lycée parisien.

57 Alice Jouenne (née Stein, 1873-1954), de parents alsaciens installés dans les Vosges à l’annexion de l’Alsace en 1871, sort major de l’École normale de Nancy. Mariée en 1904 à un militant socialiste de Paris, défenseur des coopératives, elle devient elle-même propagandiste des mouvements coopératifs de la capitale attachés à la cause des femmes. Elle dirige l’école de plein air de la capitale et adhère à ce titre au GFEN. Elle en devient rapidement membre du comité directeur. En 1929, au congrès d’Elseneur, elle prend la parole au nom du groupe français sur la nécessité d’une reconstruction de l’école (Pour l’ère nouvelle, n^o 53, décembre 1929). Retraitée depuis 1933, elle est appelée au cabinet de Suzanne Lacore en 1936.

58 Suzanne Lacore (1875-1975), l’une des trois femmes du gouvernement, a débuté comme institutrice en Dordogne. Militante à la SFIO depuis 1906, elle dirige le Comité des femmes socialistes.

59 Alice Jouenne, article publié dans Le peuple, 16 avril 1936, journal dans lequel elle tient une rubrique pédagogique régulière.

60 Ibid.

61 Emmanuel Pichot, « Le travail par groupes », L’imprimerie à l’école, n^o 39, février 1931, p. 139.

62 Emmanuel Pichot, « Le travail par groupes (suite) », L’imprimerie à l’école, n^o 40, mars 1931, p. 168.

63 Freinet, « Activités dirigées », Brochure d’Éducation nouvelle populaire (BENP), n^o 6, mars 1938, p. 6.

64 Une expérience de loisirs dirigés a été menée au collège Rotrou à Dreux durant l’année 1937-1938. À ce propos, voir le compte rendu signé par Étienne Colomb, responsable à la FOL des conférences et université populaire, La revue universitaire, 1938-1, p. 37-39. Information reprise par Jean-François Condette, Albert Châtelet. La République par l’école (1883-1960), Arras, Artois presses université (Histoire), 2009.

65 Circulaire du 10 août 1937 et instructions relatives aux programmes du 23 mars 1938 signées Jean Zay.

66 Freinet, « Activités dirigées », p. 4.

67 Ibid., p. 5.

68 Ibid., p. 6.

69 Marie-Anne Carroi, professeur au lycée Lamartine à Paris, « Les fondements psychologiques des activités dirigées », in Les activités dirigées, p. 31.

70 Freinet, « Le plus fécond mouvement pédagogique de France », L’éducateur prolétarien, n^o 19, 25 juin 1935, p. 431 ; id., « Deuxième discours à des parents sur l’Éducation nouvelle prolétarienne », L’éducateur prolétarien, n^o 11, 10 mars 1935, p. 246.

71 Jeanne Hauser, « Activités du GFEN pendant l’année 1936 », Pour l’ère nouvelle, n^o 128, juin 1937, p. 99-115.

72 Anonyme, éditorial du Bulletin du Groupe français d’Éducation nouvelle, n^o 1, octobre 1936.

73 Émilie Flayol, « Rapport sur l’activité du Groupe français d’Éducation nouvelle pendant l’année 1937 », Pour l’ère nouvelle, n^o 136, avril 1938, p. 110-115. Nous avons conservé pour les noms des départements les intitulés d’avant-guerre.

74 Martine Le Roux-Yahiel, L’histoire du Groupe français d’Éducation nouvelle de 1922 à 1962, Antoine Prost (dir.), mémoire de maîtrise d’histoire, Université de Paris 1, 1983, p. 69.

75 Martine Le Roux-Yahiel indique « 1937 » comme date à laquelle Freinet a encouragé les adhérents de la CEL à suivre l’exemple des imprimeurs d’Eure-et-Loir, alors que cela s’était fait deux ans plus tôt lors de la création officielle du GEN d’Eure-et-Loir ; se reporter à L’éducateur prolétarien, n^o 6, 25 décembre 1935, p. 121-122.

76 Donnée fournie par Pascal Ory, La belle illusion…, p. 48, tirée de L’encyclopédie française, t. XV.

77 C’est le chiffre donné par Freinet dans l’éditorial de L’éducateur prolétarien, n^o 15, 10 mai 1936.

78 Rappel : Ovide Decroly (1871-1932). Ce médecin psychologue prône des apprentissages de la lecture et de l’écriture fondés sur la méthode globale et le recours aux centres d’intérêt de l’enfant comme guide de leur éducation. Il faut dire aussi que L’école émancipée, organe de presse de la FUE à laquelle appartiennent la plupart des militants Freinet, avait appelé dès 1910 (date de la création) instituteurs et institutrices à se saisir de la méthode du docteur Decroly à propos des centres d’intérêt : « Pour chaque unité de temps, mois, semaine, jour, nous prenons un groupe d’idées, une notion primordiale ou secondaire, centre d’intérêt autour duquel gravitent tous les exercices. […] La répétition dépouillée de toute monotonie n’est-elle pas l’âme de l’enseignement ? » ; François Bernard, Le syndicalisme dans l’enseignement. Histoire de la Fédération de l’enseignement des origines à 1935, t. I, Des origines à la première guerre mondiale, Grenoble, Institut d’études politiques de Grenoble (Documents), 1966, p. 161.

79 Anonyme, éditorial du Bulletin du Groupe français d’Éducation nouvelle, n^o 1, octobre 1936.