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    Plan détaillé Texte intégral Figure, patrimoine et patrimonialisation Une approche monographique : d’une œuvre à un œuvre La place des images  Le devenir patrimonial du personnage : de la fabrication à la transmission d’un mythe Changements d’échelle : la réappropriation sociale Les archives de Le Corbusier : un support privilégié de la transmission Notes de bas de page Auteurs

    Le Corbusier : figure patrimoniale ?

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Introduction

    Le Corbusier et la patrimonialisation d’un(e) œuvre architectural(e)

    Gwenn Gayet-Kerguiduff, Marianne Jakobi et Mathilde Lavenu

    p. 17-32

    Texte intégral Figure, patrimoine et patrimonialisation Une approche monographique : d’une œuvre à un œuvre La place des images  Le devenir patrimonial du personnage : de la fabrication à la transmission d’un mythe Changements d’échelle : la réappropriation sociale Les archives de Le Corbusier : un support privilégié de la transmission Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1À la croisée de nos recherches respectives d’architectes et d’historiennes de l’art, Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier, a suscité un intérêt commun pour la question de la patrimonialisation d’un(e) œuvre architectural(e) du xxe siècle. Autrefois perçu aux marges de la production architecturale courante, l’œuvre de Le Corbusier est pourtant devenu aujourd’hui une référence incontournable. Désormais considéré comme un modèle dans le cadre de l’enseignement dispensé dans les universités et les écoles nationales supérieures d’architecture en France, il semblait d’actualité de relire cet œuvre à travers le prisme de la figure et du patrimoine pour réévaluer aujourd’hui cet architecte et son architecture.

    2Dans le prolongement de travaux consacrés à la transmission des techniques, des images et des théories dans le processus de création artistique1, il s’agit de proposer d’articuler deux notions importantes dans le champ de l’architecture : la figure et le patrimoine. Plus précisément, la conjonction de ces deux termes doit permettre de décrypter d’une part, ce qui relève de la construction d’une référence immuable, la figure, et d’autre part ce qui appartient à la transmission d’un héritage, le patrimoine. Une telle confrontation autorise à entreprendre la relecture, et sans nul doute, la (re)connaissance des conditions et modalités d’une patrimonialisation à l’œuvre d’un(e) œuvre.

    Figure, patrimoine et patrimonialisation

    3Si la figure peut être considérée comme une représentation du réel, elle est aussi un document actif qui informe et transmet. Qu’il s’agisse des dimensions artistiques du sujet représenté ou des dimensions documentaires attachées à cette représentation, la figure est une forme singulière donnée à voir et à lire. C’est en ce sens que nous convoquons dans cet ouvrage, le terme de figure qui malgré son acception polysémique2 est intrinsèquement attaché à la forme. À la fois apparence et modèle, la figure se positionne dans l’espace délimité par la forme sensible relevant du schéma et à l’opposé, par la forme idéale3. La figure est également un outil d’analyse, de schématisation et de synthèse d’une idée, d’une pensée. Elle induit la nécessaire mise en ordre des données et révèle le raisonnement du concepteur de l’œuvre. Structure organisatrice de la pensée, vecteur d’une idée, la figure éclaire le sens de la forme architecturale et s’inscrit dans les différents temps du projet d’architecture.

    4Lorsque Le Corbusier élabore un projet d’architecture, le trait concourt à définir une figure qui prendra forme à travers l’édification. La figure apparaît dès lors comme une entité qui cristallise les idées convoquées par l’architecte et qui les synthétise. Située dans la temporalité ante-réception, elle met en forme l’ensemble des idées premières pour transcrire la conception de l’œuvre. Souvent attaché à cette phase amont, il s’agit d’explorer dans le présent ouvrage le terme figure dans la phase post-réception de l’œuvre. S’agissant d’une autre temporalité, le regard se déplace et la figure correspond dès lors non plus à la cristallisation des idées par le concepteur, mais bien à la perception et aux sens que le public donne à un(e) œuvre présenté(e). Le visiteur voit la figure comme une combinaison d’éléments divers propres au trait du réalisateur et exprimant symboliquement sa pensée, sa réalité, de façon concrète et abstraite. La figure devient la synthétisation d’un propos à visée didactique dans l’imaginaire des représentations collectives, rattachée à la production d’un concepteur. Le tout compose dès lors une architecture identifiée en tant que telle, connue puis reconnue et qui se rattache à une figure. Cette dernière devient le vecteur d’une transmission offrant ainsi au public la possibilité de s’approprier plus aisément l’œuvre et de lui attacher des valeurs partagées communes (Fig. 1). En ce sens, ce processus collectif peut de cette manière conférer à l’œuvre une dimension qualifiée de patrimoniale ; la figure devenant ainsi figure patrimoniale.

    Fig. 1 : Billet de 10 francs suisse à l’effigie de Le Corbusier, mis en circulation le 8 avril 1997 par la banque nationale suisse

    Cliché des auteurs, 2018.

    5Si dans son acception première, le terme patrimoine peut se définir comme un artefact singulier ou pluriel que nous transmettons à nos descendants, il se voit progressivement augmenté, notamment au xxe siècle pour devenir de fait polysémique4. À l’origine objet statique et passif, désormais matériel ou immatériel, le patrimoine dans une production architecturale peut être multiforme et se décliner en différentes catégories. Ces expressions variées dans leurs formes, temporalités, contextes ou volumes, se retrouvent dans l’œuvre produite par Le Corbusier. Elles sont interrogées par les auteurs des textes de ce volume. Ils investiguent la relation de ces productions au patrimoine, et ce quelle que soit la nature des œuvres étudiées relevant de l’urbanisme, du logement collectif, de l’équipement public, de la villa, signées Le Corbusier.

    6Si la patrimonialisation se définit comme « le processus par lequel un collectif reconnaît le statut de patrimoine à des objets matériels ou immatériels, de sorte que ce collectif se trouve devenir l’héritier de ceux qui les ont produits et qu’à ce titre il a l’obligation de les garder afin de les transmettre5 », cette notion est interrogée par les différents contributeurs et permet d’explorer les étapes préalables à l’affectation du statut de patrimoine à l’œuvre de Le Corbusier.

    7Ainsi que le rappelle Jean Davallon en 20106, patrimonialisation est un terme récent né il y a une trentaine d’années, et dont l’acception actuelle évolue en corrélation avec son terme premier : le patrimoine. Ce processus qu’est la patrimonialisation est la résultante d’une série d’actions selon une progression organisée autour de la connaissance puis de la reconnaissance d’un ou plusieurs intérêt(s) culturel(s) rattaché(s) à la notion de valeurs telles qu’a pu les définir Riegl7 et telles qu’elles ont évolué plus récemment encore au travers des chartes de Venise ou de Nara8. Le terme patrimonialisation renvoie donc à un processus actuel et permanent qui s’inscrit dans une histoire culturelle. Par sa portée et son incidence collective, il contribue à l’écriture de l’histoire du patrimoine artistique, rejoignant en cela l’approche développée par Bénédicte Savoy dans le cadre de sa chaire au Collège de France, portant sur l’Histoire culturelle des patrimoines artistiques en Europe9. En complément et comme le souligne Vincent Veschambre, ce processus interpelle également la dimension sociale inhérente à l’appropriation des espaces privés et à leurs valeurs d’usage10. Notion complexe, la patrimonialisation est désormais mobilisée à la fois pour explorer des phénomènes contemporains, relevant de l’immédiateté, mais peut également servir à examiner des situations antérieures. Nous pourrions dès lors distinguer ce qui relève de la patrimonialisation immédiate inclue dans le temps présent, de celle différée où l’action actuelle s’applique sur un objet d’étude et des pratiques relevant d’un temps passé.

    8Membre actif des CIAM, Le Corbusier s’est composé un réseau professionnel conséquent lui permettant d’intervenir et développer ses projets dans différents pays. En parallèle de son activité, il a très tôt publié en son nom pour diffuser largement ses réflexions et productions à l’instar de Vers une architecture, premier ouvrage paru en 1923, La charte d’Athènes en 1943 ou encore Œuvre complète, huit volumes publiés entre 1929 et 197411. Ce travail d’édition et de diffusion organisé par lui-même marque sa volonté de rendre son œuvre visible, accessible et compréhensible pour tous. Par la dimension didactique de sa démonstration écrite et graphique, et comme le démontre Catherine de Smet, Le Corbusier fabrique les conditions de la reconnaissance de son œuvre12.

    9Poursuivant ce dessein, l’architecte s’engage de son vivant en faveur de la protection de son œuvre bâti. Chez Le Corbusier, la pensée dévoile une certaine organisation et anticipation de la transmission ; la volonté d’un héritage à léguer. Soumettant lui-même ses réflexions au ministère des Affaires culturelles, il fait en sorte de voir la villa Savoye (édifiée en 1929), protégée au titre des Monuments Historiques. Pourtant engagé, ce classement n’aboutit pas de son vivant, l’arrêté étant promulgué quatre mois après son décès. Dans ce volume, François Goven explicite cet engagement singulier en faveur de la reconnaissance de son œuvre et analyse les étapes-clefs de ce processus de patrimonialisation. Une telle situation relève certes de l’exception mais soulève incidemment la question de la reconnaissance patrimoniale d’œuvres architecturales du xxe siècle13. Tout au long de son existence, Le Corbusier a su s’entourer de relations lui permettant de valoriser ses créations et ses pensées. À ce titre, nous le retrouvons effectivement aux côtés de nombreux hommes politiques français dont Raoul Dautry14, Eugène Claudius-Petit15 ou encore André Malraux16. Sa notoriété dépasse largement le territoire français et son expertise est sollicitée à de nombreuses reprises à l’étranger.

    10Dernièrement son œuvre a été reconnue au titre du patrimoine mondial. Ce changement d’échelle et de reconnaissance, acté le 17 juillet 2016, protège désormais L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne17. Composée de dix-sept sites dont dix localisés en France, cette protection Unesco de biens en série témoigne sur un demi-siècle du processus de création de l’architecte, qu’il nommait lui-même « une recherche patiente18 ». Dans sa contribution, Olivier Poisson explicite la complexité du cheminement ayant conduit les autorités en charge du patrimoine à soumettre au comité mondial de l’Unesco, une proposition d’inscription sur la Liste du Patrimoine mondial, conférant ainsi à cet œuvre une dimension transnationale et universelle19.

    Une approche monographique : d’une œuvre à un œuvre

    11La volonté d’étude exhaustive sur un sujet circonscrit autour de la question du patrimoine et adossé à un personnage, Le Corbusier, explique le choix de l’analyse monographique. Choisir une telle approche autour de Le Corbusier permet également d’apporter en 2014 un éclairage singulier sur un œuvre mondialement connu. De plus, l’étude s’inscrit dans l’actualité de la protection du patrimoine mondial de l’Unesco puisqu’un projet de protection d’un corpus d’œuvres de l’architecte est en cours d’instruction par l’instance du Patrimoine mondial depuis les années 200020.

    12Le choix d’associer une figure et une personnalité emblématique de l’architecture au filtre patrimonial permet de croiser en outre différentes échelles pour mieux décrypter les dynamiques à l’œuvre tant dans la fabrique du patrimoine que dans le projet d’architecture. Ces échelles et dynamiques sont abordées par les différents auteurs de cet ouvrage et délivrent des éclairages singuliers sur Le Corbusier et la production de son œuvre. Ces regards multiples adossés à des disciplines variées nous soumettent différents degrés de lecture qui constituent un décryptage riche et complexe d’un œuvre pour appréhender sa dimension patrimoniale.

    13Par le prisme patrimonial, il s’agit tout d’abord d’identifier les œuvres corbuséennes pouvant être considérées en tant que patrimoine. Dans un second temps et au vu des premières investigations, les relations entre l’œuvre abouti et son éventuel statut patrimonial sont interrogées pour soulever le lien entre figure et patrimoine. Aussi, Le Corbusier peut-il être qualifié de figure patrimoniale ? Pour y répondre, les auteurs soulignent tout d’abord le rôle que jouent les images, quelles que soient leurs formes dans la construction de la patrimonialisation de l’œuvre. Est également examinée la maîtrise des images de Le Corbusier, par Le Corbusier lui-même, contribuant sans doute à la fabrication d’un mythe autour du personnage. Mais au-delà de l’identification d’un mythe, les auteurs mettent en avant les transformations opérées par les habitants des réalisations de Le Corbusier, révélant alors toute la complexité de l’appréhension des traces présentes et passées. Changement d’échelles, réappropriations sociales, dimensions institutionnelles et juridiques sont autant de notions mobilisées par les contributeurs pour compléter le champ des investigations patrimoniales et ne pas uniquement s’attacher aux objets architecturaux. Enfin, la question des archives d’architectes est convoquée pour décrypter les conditions de la fabrique patrimoniale corbuséenne.

    La place des images 

    14L’image, sous toutes ses formes, semble être la composante première d’une création aux yeux de Le Corbusier, mais elle est également importante voire indispensable dans la construction de la figure, car comme il le signale : « Le dessin est un langage, une science, un moyen d’expression, un moyen de transmission de pensée21. » L’image peut être fixe ou en mouvement et est appréhendée en tant qu’outil de communication, de dialogue et de réflexion. Les images fixes regroupent les dessins et photographies ; l’image en mouvement se décline sous forme de vidéos, films, ou encore documentaires.

    15Parmi l’abondance des études sur le dessin et la photographie de Le Corbusier22, la contribution de Julie Noirot se distingue par la prise en compte de la photographie comme support d’un processus de patrimonialisation de l’œuvre corbuséenne. Préalablement à ce processus, la photographie revêt différentes dimensions aux yeux de Le Corbusier : celle de la documentation, de la diffusion et de la promotion de sa production architecturale. Pratiquant lui-même la photographie, il fait pourtant le choix de déléguer les prises de vue à des photographes qui réaliseront les clichés suivant ses recommandations express. Ce procédé lui permet d’exercer un contrôle sur l’image produite puis diffusée. La sélection opérée, l’image peut se voir massivement publiée et contribuer par là même à la connaissance, puis la reconnaissance de l’œuvre et de son concepteur. Ainsi de manière sous-jacente, de son vivant, Le Corbusier maîtrise les conditions de la diffusion des images pour légitimer la modernité de son architecture. Deux temporalités distinctes sont alors mobilisées : la première, inhérente à l’autopromotion et à la diffusion de l’œuvre corbuséenne, correspondant à la phase de préparation d’un héritage à transmettre ; la seconde, relevant du processus de patrimonialisation. À cet égard, la photographie devient un outil qui porte la dimension historique de l’œuvre et confère à celle-ci la valeur de témoin, posant alors les conditions d’un héritage. Ainsi, le changement de statut des œuvres de Le Corbusier, suite à sa disparition en 1965 permet à des « photographes contemporains plasticiens » de s’emparer de ces nouveaux Monuments Historiques. L’apport de regards singuliers, non contraints, favorise l’abord des œuvres sous un angle nouveau, tout en révélant un processus de patrimonialisation.

    16Deux des contributions rassemblées ici développent plus particulièrement la question des différentes temporalités. Julie Noirot souligne notamment le travail effectué par Pierre Joly et Véra Cardot, « photographes-reporters » sur l’œuvre de Le Corbusier à partir des années 1960. Réalisées hors du contrôle de l’architecte, leurs photographies plaident en la faveur de l’appropriation de ces architectures singulières par leurs habitants. Dans le cas de la villa Savoye, les photographies témoignent de l’état de dégradation avancé du bâtiment en 1964 et posent la question du devenir de cet édifice majeur. Cette campagne de photographies, très largement diffusée, a sans doute contribué à la prise de conscience de la nécessaire restauration de la villa en vue d’assurer sa conservation et par là même, d’interroger le statut patrimonial de cet édifice. Dans le cadre de l’interprétation bidimensionnelle et tridimensionnelle explorée en 2015 par l’exposition « Re-Corbusier23 », Stéphanie Jamet montre comment est interrogé l’héritage de l’architecte grâce au film Singspiel d’Ulla von Brandenburg qui met en lumière la villa Savoye, édifice emblématique de la modernité. Ce film propose une relecture postmoderne par une production artistique filmée en noir et blanc. Par le paysage, le mouvement et la déambulation des personnages, le concept de promenade architecturale établi par Le Corbusier, est revisité quatre-vingts ans après la livraison du bâtiment. Le mouvement qui investit cette œuvre filmée apporte un nouvel éclairage sur la statique des espaces corbuséens érigés au rang de patrimoine en soumettant une pratique commune de ces lieux. La déambulation dans les espaces de la villa Savoye par des occupants révèle les enjeux inhérents à la dimension patrimoniale de cette œuvre. Le travail d’Ulla von Brandenburg semble soulever la question de la mise sous cloche ou fossilisation d’une architecture, devenue patrimoine, avec laquelle nous ne pourrions plus interagir et qui ne pourrait plus être habitée. Si le film Singsfiel reste attaché au domaine de l’art, sa diffusion est limitée tandis que les productions filmées (documentaires, courts-métrages, interviews, films) initiées par Le Corbusier visent à s’assurer d’une diffusion large et ciblée. Ainsi que l’analyse Véronique Boone, dans ce contexte l’objectif recherché est de produire des documents qui incarnent l’avant-garde et affichent une cohérence de posture autour de l’œuvre de Le Corbusier. Au même titre que la photographie ou que les écrits, le film, quelle que soit sa forme, devient outil mis au service de la communication et de la publicité d’une architecture. Ces images en mouvement sont orchestrées par Le Corbusier dans une volonté de séduction du grand public et à terme, de valorisation de sa propre production inscrite d’ores et déjà dans une vision rétrospective. C’est aussi ce que montre Julie Noirot en soulignant l’importance du médium photographie dans la promotion de l’œuvre de Le Corbusier tout en suggérant l’émergence d’un type de photographie au service de l’architecture : la photographie d’architecture. Dès l’apparition de la photographie au xixe siècle24, le lien avec l’architecture s’est instauré positionnant le procédé comme un outil privilégié de l’architecte. Convoqué initialement en tant que source documentaire renseignant les différentes phases du projet, elle occupe désormais une place prépondérante y compris lors de la phase post-réception25.

    17Ces propos mettent en avant le changement de statut de l’architecte, passant du rôle de commanditaire sollicitant à celui de figure sollicitée. En ce sens, les travaux du photographe Lucien Hervé26 sont révélateurs de ce glissement de rôles qui s’opère à compter des années 1950, générant ainsi le basculement de la vision que le grand public a de Le Corbusier et de son œuvre.

    Le devenir patrimonial du personnage : de la fabrication à la transmission d’un mythe

    18Lui-même photographe, Le Corbusier fait le choix délibéré de confier à d’autres les prises de vues de ses productions. Originellement professionnels, les liens tissés avec ces photographes glissent vers la complicité voire l’amitié, comme entre Robert Mallet-Stevens et Thérèse Bonny sa photographe, ou encore Lucien Hervé27. Dans ce volume, Véronique Boone montre comment l’organisation de sa propre représentation nécessite le recours à d’autres médiums : actualités filmées, documentaires et reportages thématisés. Dans ce cadre, face à la caméra, Le Corbusier apparaît commentant une maquette, dessinant, et même en tant qu’habitant de sa propre architecture. Le reportage que réalise le photographe suisse René Burri sur Le Corbusier à la Tourette montre l’architecte pris sur le vif dans l’exercice de son travail. Homme actif, il est représenté « […] à l’œuvre, dans ses échanges avec les moines ou ses visites de chantier28 ». Ainsi, Le Corbusier devient-il l’acteur principal de la présentation visuelle qu’il propose de lui-même. Il s’inscrit dès lors dans ce qui pourrait apparaître comme la filiation d’une construction visuelle autour de la figure de l’architecte29.

    19Le Corbusier assure également le rôle d’organisateur de sa présentation visuelle. Pour sa part, Julie Noirot analyse la manière dont il maîtrise l’ensemble des actions conduites autour de sa personne et de son œuvre, orchestrant ainsi les formes de diffusion de son image et ce, quels que soient les supports et médias mobilisés. À l’instar de sa représentation dans Paris-Match30, réalisée par le photographe Willy Rizzo, Le Corbusier révèle ici une volonté certaine de large diffusion de la connaissance de sa personne et de son œuvre. Les dimensions artistiques et documentaires inhérentes à ces images renvoient également à la question de la représentation de soi, mais plus encore à la dimension narrative qui leur est concomitante. Par ce travail opéré sur sa personne et sur son œuvre, Le Corbusier devient le chef d’orchestre de la transmission d’une image : la figure de Le Corbusier. À l’instar d’Auguste Perret qui se met en scène31, Le Corbusier fixera définitivement son image comme l’architecte au nœud papillon et aux lunettes rondes.

    20Il apparaît dès lors comme le commanditaire de la fabrication d’un mythe qu’il met en place à partir de traces personnelles laissées à dessein pouvant se décliner à partir de la figure fixée de l’homme, de l’icône de la modernité et de l’œuvre sanctuarisée.

    21Inscrit dans le temps long, le mythe s’est établi sans susciter de réelle remise en question. Par sa large diffusion, il s’est progressivement inscrit dans les architectures de Le Corbusier et dans leur pratique, favorisant ainsi son appropriation par les habitants et usagers. Toutefois, ce mythe se voit parfois interprété et adapté par certains qui, comme le souligne dans cet ouvrage Clarisse Lauras pour Firminy, reconstruisent leurs « souvenirs pour que leur mémoire soit en adéquation avec le discours donné ». Ainsi, certains prennent conscience du rôle majeur occupé par Le Corbusier dans l’architecture du xxe siècle, et désirent prendre part à la transmission de ce mythe. Comme un spectacle, ce passé mis en scène et cette réécriture de l’histoire peuvent entrer en contradiction avec la vie quotidienne des habitants qui, pour d’autres « refusent aujourd’hui d’[en] être les acteurs ». Certaines traces des productions de Le Corbusier peuvent donc être conservées mais altérées par les discours délivrés ; tandis que d’autres sont vouées à disparaître au profit de la primauté de la qualité de vie, et du vécu des espaces. Ce phénomène est aussi relevé par Stéphanie Jamet qui ne manque pas d’interroger la prise en compte du vécu, à partir de l’analyse de l’œuvre contemporaine filmée d’Ulla von Brandenburg. En mobilisant la question des traces, pour décrypter la stratigraphie des évènements vécus dans la villa Savoye, l’auteur réinterroge la dimension du vécu et de la pratique des espaces chez Le Corbusier, parfois occultée par la dimension mythique attribuée à l’œuvre. En ce sens, les analyses proposées par Clarisse Lauras et Stéphanie Jamet montrent l’intérêt de reconsidérer les œuvres à travers le prisme des traces32. Cet angle d’approche permet d’appréhender autrement une œuvre sacralisée et enrichir les regards pluridisciplinaires portés, ouvrant de nouvelles perspectives d’investigations.

    Changements d’échelle : la réappropriation sociale

    22Comme autant d’apports disciplinaires, les textes ici rassemblés proposent différentes échelles de lecture de l’œuvre de Le Corbusier. De l’échelle locale retenue pour examiner le cas de Firminy, Vincent Veschambre montre comment les réalisations corbuséennes sont considérées en tant que patrimoine et deviennent ainsi une ressource pour le développement local. Il montre également comment ces réalisations entrent en interaction avec la représentation d’un quartier de logement social et génèrent des prises en compte hiérarchisées des édifices selon leurs degrés et échelles patrimoniales.

    23Clarisse Lauras contribue à cette analyse sociale en investiguant la dimension cultuelle locale rendue à l’œuvre de Firminy. L’auteur montre que la patrimonialisation peut par la suite engendrer des changements d’échelles qui repositionneront l’œuvre aux échelles nationale et internationale. À partir de documents écrits et d’archives, François Goven relate, pour sa part, l’histoire du classement de la villa Savoye au titre des Monuments Historiques et présente la portée nationale de cette architecture. Quant à Olivier Poisson, il mobilise la notion de patrimoine mondial de l’Unesco, afin de replacer dans sa chronologie la question de la protection de l’architecture moderne de Le Corbusier. Dans cette perspective, il analyse les conditions d’éligibilité au titre du patrimoine mondial en soulignant l’importance attachée non pas à une collection d’objets, mais à la constitution d’un ensemble cohérent, sélectif et représentatif d’un œuvre auquel est conféré délibérément un statut transnational.

    24Les changements d’échelles montrent la complémentarité des approches et laissent suggérer que l’examen de l’œuvre par son échelle propre pourrait également apporter un éclairage nouveau. Ces jeux d’échelles33 pourraient sans doute renouveler le regard porté sur cet œuvre à l’instar des approches développées par la micro-histoire. Ainsi interactions ou ruptures dans les pratiques des acteurs de la production du bâti et des habitants pourraient apporter des éclairages complémentaires. Comme le souligne l’analyse de Stéphanie Jamet sur l’œuvre Singspiel, les problèmes d’infiltration d’eau, le rôle de la femme dans l’espace quotidien de la maison, ou la déambulation dans la villa peuvent livrer de nouvelles informations quant à l’appropriation des lieux.

    25De même, le cas particulier de Firminy et des émeutes qui eurent lieu en 2009, alerte sur les difficultés inhérentes à l’occupation d’un tel héritage pour l’habiter. Dans ce contexte, Vincent Veschambre pose à la fois la question de la compatibilité entre échelle de quartier et classement au titre de l’Unesco, mais il s’interroge également sur la compatibilité des notions de rénovation et patrimonialisation. Cette dernière peut conduire à la fabrication de produits dérivés qui, comme le souligne Clarisse Lauras, imposent au public de participer et de s’approprier malgré lui le « culte Le Corbusier ». Enfin, Vincent Veschambre interpelle la notion de patrimoine non plus à l’échelle de l’édifice mais à l’échelle de l’ensemble en examinant le projet de ZPPAUP. Appliqué pour la première fois à un grand ensemble, il observe la manière dont ce dispositif réglementaire est en mesure de s’articuler avec les enjeux des autres politiques publiques relevant de la rénovation urbaine34 et de la loi Grenelle 235.

    Les archives de Le Corbusier : un support privilégié de la transmission

    […] J’ai ici, 24 rue Nungesser et Coli (et même 35 Sèvres dans une cave) des archives considérables et multiformes : dessins, écrits, notes, carnets de voyage, albums, etc. Il ne faudrait pas qu’un voyou quelconque puisse venir piller sans coup férir, et annuler des séries qui valent parce qu’elles sont groupées. En deux mots, il faudra qu’on étudie un peu mes archives afin de les valoriser utilement (pour vendre ou pour donner à des gens, des institutions, des musées). Conclusion : cette lettre a pour but de vous mettre la puce à l’oreille et de vous prier – lorsque l’heure aura sonné – de prendre immédiatement possession, c’est-à-dire contrôle de mes archives afin de les mettre à l’abri d’une dispersion erronée. […]36.

    26Dans cette lettre adressée à son ami Jean-Jacques Duval, rédigée seize années avant son décès accidentel, Le Corbusier institue très tôt la pensée de la pérennité de son œuvre. À cette fin, il constitue des archives personnelles qui composeront le socle du fonds géré par la future fondation Le Corbusier, en charge de la valorisation de l’œuvre de l’architecte.

    Je déclare en tout cas, ici, tester la totalité de ce que je possède en faveur d’un être administratif, la “Fondation Le Corbusier”, ou toute autre forme utile, qui va devenir un être spirituel, c’est-à-dire une continuation de l’effort poursuivi pendant une vie37.

    Cette volonté anticipe les conditions de la transmission de l’œuvre général de Le Corbusier tel qu’il est abordé dans cet ouvrage. Par cette action volontaire, Le Corbusier révèle son souhait de laisser des traces de ses réflexions et productions et de les sanctuariser par la mise en place d’une fondation qui portera son nom38. Comme le souligne Julie Noirot, ce dispositif permet d’éviter la dispersion de documents utiles à la compréhension de sa pensée et à la lecture de ses œuvres. Il engendre également la constitution d’un fonds dont la sélection première a été instituée par le donateur lui-même. Cette action singulière est également novatrice puisqu’il est l’un des seuls architectes à effectuer une telle démarche. Plus récemment au cours du xxe siècle, des versements d’archives d’architectes ont en effet été réalisés auprès d’institutions, mais sous d’autres conditions39. Comme l’évoque Stéphanie Jamet, l’action du don d’archives peut amener à l’occultation de certains évènements considérés comme dévalorisants pour l’œuvre de Le Corbusier, à l’instar des infiltrations d’eau dans la villa Savoye ou l’occupation de cette dernière par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.

    27Lorsqu’André Chastel lance un appel à la sauvegarde des archives d’architectes en 1975, il fait figure de précurseur. Aujourd’hui, de nombreux chercheurs s’emparent des archives d’architectes40 comme support de recherches afin d’explorer les productions, les mettre en perspective, renouveler les approches et contribuer à l’évolution des théories de l’architecture tout en alimentant l’historiographie. Toutefois, un glissement de regard a pu s’opérer dans les dernières décennies, puisque les chercheurs semblent aujourd’hui s’interroger sur la dimension patrimoniale que peuvent révéler ces archives, ce que les différents auteurs de cet ouvrage ne manquent pas d’explorer.

       

    28Nous espérons que les contributions des différents auteurs de cet ouvrage auront permis de participer à la réévaluation de la patrimonialisation à l’œuvre initiée par Le Corbusier et encore effective aujourd’hui. Depuis sa reconnaissance en 2016 par l’Unesco au titre du patrimoine mondial, la patrimonialité est effective et l’œuvre de Le Corbusier est désormais devenu un patrimoine commun et universel. Le Corbusier nous a légué un fonds multiple, constitué d’objets distincts nous permettant d’appréhender à dessein son œuvre et ses postures.

    29En complément des architectures édifiées dont nous héritons, Le Corbusier nous livre un ensemble à étudier, constitué d’archives, d’images et d’intentions de protection patrimoniale.

    30Les analyses proposées dans cet ouvrage éclairent la richesse, la diversité de ces traces et le rôle fondamental qu’elles ont joué dans la construction patrimoniale autour de la figure de Le Corbusier. Aujourd’hui, la mobilisation de ce fonds, sous toutes ses formes, conforte la notion de mythe existante sous certaines formes du vivant de l’architecte. Cette nouvelle dimension permet de mieux saisir cet œuvre et de justifier pour une part son appréhension en tant que référence pour l’histoire de la création architecturale, pouvant dès lors revêtir un statut iconique voire canonique. Or, comme le fait valoir Jean-Baptiste Minnaert : « […] la connaissance est souvent suscitée par des phénomènes qui lui sont extérieurs. C’est souvent à la faveur de sa patrimonialisation qu’une architecture trouve sa véritable dimension scientifique41. »

    Notes de bas de page

    1 Voir Fabienne Colas-Rannou et Marianne Jakobi (dir.), Élaborer, transmettre, créer. Essais pour une Histoire de l’art diachronique et pluridisciplinaire II, coll. « Histoires croisées », Presses universitaires Blaise-Pascal, 2017.

    2 À cet égard, nous renvoyons à l’ouvrage de référence d’Erich Auerbach relatif à l’étymologie de ce terme. Voir Erich Auerbach, Figura (trad. Marc André Bernier), coll. « L’Extrême Contemporain », Paris, Belin, 1944, réed. 1993.

    3Pierre Pellegrino (dir.), Figures architecturales, formes urbaines, Genève, Economica, Anthropos, 1994.

    4 Voir notamment Philippe Poirier (éd.), « Politique culturelle et patrimoines », Culture & Musées, no 9, janvier-juin 2007.

    5 Jean Davallon, « À propos des régimes de patrimonialisation : enjeux et questions », Conférence d’ouverture du colloque « Patrimonialização e sustentabilidade do património: reflexão e prospectiva », Lisboa, Portugal, novembre 2014, halshs-01123906 [consulté le 04 décembre 2017].

    6 Jean Davallon, « Mémoire et patrimoine : pour une approche des régimes de patrimonialisation », in Cécile Tardy et Véra Dobedei (dir.), Mémoire et nouveaux patrimoines [en ligne]. Marseille : OpenEdition Press, 2015, http://books.openedition.org/oep/444 [consulté le 18 décembre 2016].

    7 Aloïs Riegl, Le Culte moderne des monuments. Son essence et sa genèse, traduit de l’allemand par Daniel Wieczorek [Der moderne Denkmmalkultus, 1re éd., Vienne-Leipzig, 1903], Paris, Éditions du Seuil, coll. « Espacements », 1984. Ces valeurs définies par Riegl soulignent deux rapports, le premier relevant de la mémoire : les valeurs d’ancienneté, historique et commémorative. Le second relevant de l’actualité : la valeur utilitaire et enfin, la valeur d’art.

    8 https://www.icomos.org/charters/venice_f.pdf et https://www.icomos.org/charters/nara-f.pdf [consulté le 07 novembre 2017].

    9 Bénédicte Savoy, Leçon inaugurale au Collège de France, « Histoire culturelle des patrimoines artistiques en Europe, xviii-xxe siècle », 30 mars 2017, http://www.college-de-france.fr/site/benedicte-savoy/inaugural-lecture-2016-2017.htm [consulté le 7 octobre 2017].

    10 Vincent Veschambre, « Inventions patrimoniales et enjeux sociaux », Perspective. Actualité en histoire de l’art, 1/2015, p. 191-198. [En ligne], 1 | 2015, mis en ligne le 31 janvier 2017, URL : http://perspective.revues.org/5846 ; DOI : 10.4000/perspective.5846, [consulté le 15 septembre 2017].

    11 Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Œuvre complète, Volumes 1 à 8, Zurich, Éditions Boesiger et Stonorov, 1934 à 1974 (10e édition).

    12 Catherine de Smet développe plus spécifiquement ce point dans deux de ses publications : Catherine de Smet, Vers une architecture du livre : Le Corbusier, édition et mise en pages 1912-1965, Baden, Lars Müller, 2007 et Le Corbusier, un architecte et ses livres, Strasbourg, Lars Müller, 2005.

    13Des œuvres récentes telles que le siège de Novartis-Sandoz à Rueil-Malmaison édifié en 1968 par Martin Burckhardt et Bernard Zehrfuss assistés de Jean Prouvé, l’École d’architecture de Nanterre réalisée en 1971 par Serge Kalisz et Roger Salem sont ainsi menacées de démolition interpellant de fait les conditions de leur reconnaissance et de leurs transmissions. Bien souvent, le recours à la protection au titre des Monuments Historiques est le seul moyen de s’opposer à leur disparition en attendant qu’un autre regard soit porté sur ces productions récentes. Voir https://docomomo.com/heritage [consulté le 11 janvier 2017].

    14Raoul Dautry (1880-1951) est ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme entre novembre 1944 et janvier 1946.

    15Eugène Claudius-Petit (1907-1989) est ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme entre novembre 1948 et janvier 1953. Maire de Firminy entre mai 1953 et avril 1971, il est à l’initiative du projet Firminy-Vert.

    16André Malraux (1901-1976) est Premier ministre d’État chargé des Affaires culturelles entre mai 1959 et février 1962, puis ministre de la Culture entre mai 1969 et février 1969.

    17http://whc.unesco.org/fr/list/1321 [mis en ligne le 21 septembre 2016, consulté le 02 novembre 2017].

    18Le Corbusier, L’Atelier de la recherche patiente, Paris, Éditions Vincent, Fréal et Cie, 1960.

    19Il semble d’ailleurs que cette protection de biens culturels en série soit aujourd’hui l’une des seules qui revête une telle dimension puisque présente sur quatre continents. Voir http://whc.unesco.org/fr/list/?&transboundary=1&type=cultural [consulté le 02 novembre 2017].

    20En novembre 2014, lors de la journée d’étude, le dossier avait été rejeté une première fois en 2009 et une seconde candidature était en cours d’élaboration. http://whc.unesco.org/fr [consulté le 20 juillet 2016].

    21Danièle Pauly, Le Corbusier, le dessin comme outil, catalogue d’exposition, musée des Beaux-arts de Nancy, octobre 2006-janvier 2007, Lyon, Fage Éditions, musée des Beaux-arts de Nancy, 2006, p. 6.

    22Beatriz Colomina a mis en avant dès les années quatre-vingt-dix le rôle singulier que joue la photographie pour Le Corbusier qui semble ainsi privilégier l’image et la représentation de la spatialité plus que l’espace lui-même. Voir Beatriz Colomina, La Publicité du privé, de Loos à Le Corbusier (trad. M.-A. Brayer), Orléans, Éditions Hyx, 1998 [éd. orig. Modern Architecture as Mass Media, Cambridge, MIT Press, 1994]. De même, Daniel Naegele s’est attaché à montrer comment la photographie contribue à transformer l’architecture de Le Corbusier. Voir Daniel Naegele, Le Corbusier’s Seeing Things: Ambiguity and Illusion in the Representation of Modern Architecture, UMI, 1996.

    23Re-Corbusier. Seize œuvres contemporaines à la maison La Roche, Paris, exposition du 1er avril au 6 juillet 2015. http://www.fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysName=redirect42&sysLanguage=fr-fr&IrisObjectId=8813&sysParentId=42 [consulté le 20 juillet 2016].

    24Giovanni Fanelli, Histoire de la photographie d’architecture, Lausanne, PPUR, 2016.

    25« La source photographique dans la pratique de l’historien de l’architecture », Livraisons d’Histoire de l’Architecture, no 31, 2016, http://journals.openedition.org/lha/ [consulté le 16 avril 2017].

    26Lucien Hervé (1910-2007) est un photographe d’origine hongroise s’intéressant à la lumière et au constructivisme.

    27Emmanuel Bréon (dir.), L’architecte, portraits et clichés, catalogue d’exposition, Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, Norma Éditions, 2017, p. 15.

    28Aude Mathé, « Le regard des photographes », in Emmanuel Bréon (dir.), L’architecte, portraits et clichés, Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, Norma Éditions, 2017, p.130.

    29Laurent Baridon, « Les portraits gravés », in L’architecte […], op. cit., p. 75-81.

    30Il s’agit du numéro 253 du 30 janvier 1954 du magazine d’informations Paris-Match dont un article est consacré à Le Corbusier. Les photographies sont réalisées par le photographe Willy Rizzo. Cf. http://www.fondationlecorbusier.fr/CorbuCache/2049_4013.pdf [consulté le 15 décembre 2017].

    31Laurent Baridon, « Les portraits gravés », art. cit., p. 75. Dans cette contribution, Laurent Baridon convoque entre autres une photographie d’Henri Manuel représentant Auguste Perret devant une perspective de l’église du Raincy et une coupe du théâtre de l’exposition de 1925.

    32Sur la question des traces, voir la journée d’études organisée par Catherine Breniquet, Marianne Jakobi et Fabienne Colas-Rannou à l’Université Clermont Auvergne, Quelles traces pour l’histoire de l’art et l’archéologie ?, 4 avril 2017, Maison des Sciences de l’Homme, Clermont-Ferrand, à paraître.

    33Jean-Baptiste Minnaert, « Nouvelles approches en architecture », Histoire de l’art, no 59, octobre 2006, p. 5.

    34Le Programme National de Rénovation Urbaine est porté par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) et vise à transformer les conditions de vie des habitants occupant des quartiers défavorisés. http://www.anru.fr/ [consulté le 15 décembre 2017].

    35Loi no 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement. Voir titre Ier « Bâtiments et urbanisme ». https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022470434 [consulté le 15 décembre 2017].

    36Extrait de la lettre de Le Corbusier adressée à Jean-Jacques Duval en 1949. http://fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysId=19&IrisObjectId=7778&sysLanguage=fr-fr&itemPos=1&sysParentId=19&clearQuery=1 [consulté le 15 décembre 2017].

    37Le Corbusier, note du 13 janvier 1960. http://fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysId=19&IrisObjectId=7778&sysLanguage=fr-fr&itemPos=1&sysParentId=19&clearQuery=1 [consulté le 15 décembre 2017].

    38Fondation Le Corbusier créée en 1968, trois ans après son décès.

    39Voir le centre d’archives d’architecture du xxe siècle, principal collecteur d’archives d’architectures en France. https://www.citedelarchitecture.fr/fr/article/le-centre-darchives-darchitecture-du-xxe-siecle [consulté le 15 décembre 2017].

    40« La genèse des archives d’architectes », Colonnes, no 30, juillet 2014. https://www.citedelarchitecture.fr/fr/publication/ndeg-30-juillet-2014-la-genese-des-archives-darchitectes [consulté le 15 décembre 2017].

    41Jean-Baptiste Minnaert, « Histoire de l’architecture contemporaine en Méditerranée : questions de méthode et d’historiographie », in Repenser les limites : l’architecture à travers l’espace, le temps et les disciplines, Paris, INHA, (« Actes de colloque »), 2005, URL : http://inha.revues.org/540 [En ligne], mis en ligne le 28 octobre 2008, consulté le 1er février 2017.

    Auteurs

    • Gwenn Gayet-Kerguiduff

      Responsable du musée Marcel-Sahut de Volvic

    • Marianne Jakobi

      Professeur d’histoire de l’art contemporain, Université Clermont Auvergne

    • Mathilde Lavenu

      Architecte, Maître de conférences en théorie et pratique de la conception architecturale et urbaine, École nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand

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    Table des matières

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    Un manifeste pour le temps présent

    Bruno Phalip et Fabienne Chevallier (dir.)

    2021

    Restaurer au xixe siècle

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    Bruno Phalip, Jean-François Luneau et Fabienne Chevallier (dir.)

    2022

    Aristocratie révolutionnaire en Espagne

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    La concession de nouveaux titres de Castille (1808-1854)

    Arnaud Pierre

    2024

    Les nouveaux territoires diocésains

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    De l’époque médiévale à nos jours

    Vincent Flauraud et Stéphane Gomis (dir.)

    2021

    De la parole du prédicateur au discours politique

    De la parole du prédicateur au discours politique

    Jalons pour une histoire de la critique religieuse du politique (du Moyen Âge à l’époque contemporaine)

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    2022

    Les mises à l'écart politiques

    Les mises à l'écart politiques

    Des périphéricités paradoxales

    Laurent Lamoine et Julien Bouchet (dir.)

    2022

    Les espaces du spectacle vivant dans la ville

    Les espaces du spectacle vivant dans la ville

    Permanences, mutations, hybridité (xviiie-xxie siècles)

    Pauline Beaucé, Sandrine Dubouilh et Cyril Triolaire (dir.)

    2021

    La modernisation de l’Espagne

    La modernisation de l’Espagne

    Entre réformes et conflits (xixe-xxe siècles)

    Jean-Claude Caron et Anne Dubet (dir.)

    2023

    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

    Pratiques de l’écrit dans l’Europe de la fin de l’époque moderne

    Matthieu Magne (dir.)

    2019

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

    Fortune et réception (1834-2021)

    Laurence Riviale

    2022

    Les langages du culte aux xviie et xviiie siècles

    Les langages du culte aux xviie et xviiie siècles

    Bernard Dompnier (dir.)

    2020

    Statuts personnels et main-d’œuvre en Méditerranée hellénistique

    Statuts personnels et main-d’œuvre en Méditerranée hellénistique

    Stéphanie Maillot et Julien Zurbach (dir.)

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    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

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    Pratiques de l’écrit dans l’Europe de la fin de l’époque moderne

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    2019

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

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    Avant-propos

    Mathilde Lavenu et Tiphaine Tauziat

    La dynastie en province : de la traçabilité des œuvres à la trace de l’œuvre

    Mathilde Lavenu et Tiphaine Tauziat

    Les Astor, une dynastie de collectionneurs au service de la IIIe République en Cornouaille

    Gwenn Gayet-Kerguiduff

    Aborder une architecture à partir de ses traces ? L’exemple de l’hôtel de Grandseigne à Clermont

    Gwenn Gayet-Kerguiduff

    Avant-propos

    Gwenn Gayet-Kerguiduff, Marianne Jakobi et Mathilde Lavenu

    Introduction

    Catherine Breniquet, Fabienne Colas-Rannou et Marianne Jakobi

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    1 Voir Fabienne Colas-Rannou et Marianne Jakobi (dir.), Élaborer, transmettre, créer. Essais pour une Histoire de l’art diachronique et pluridisciplinaire II, coll. « Histoires croisées », Presses universitaires Blaise-Pascal, 2017.

    2 À cet égard, nous renvoyons à l’ouvrage de référence d’Erich Auerbach relatif à l’étymologie de ce terme. Voir Erich Auerbach, Figura (trad. Marc André Bernier), coll. « L’Extrême Contemporain », Paris, Belin, 1944, réed. 1993.

    3Pierre Pellegrino (dir.), Figures architecturales, formes urbaines, Genève, Economica, Anthropos, 1994.

    4 Voir notamment Philippe Poirier (éd.), « Politique culturelle et patrimoines », Culture & Musées, no 9, janvier-juin 2007.

    5 Jean Davallon, « À propos des régimes de patrimonialisation : enjeux et questions », Conférence d’ouverture du colloque « Patrimonialização e sustentabilidade do património: reflexão e prospectiva », Lisboa, Portugal, novembre 2014, halshs-01123906 [consulté le 04 décembre 2017].

    6 Jean Davallon, « Mémoire et patrimoine : pour une approche des régimes de patrimonialisation », in Cécile Tardy et Véra Dobedei (dir.), Mémoire et nouveaux patrimoines [en ligne]. Marseille : OpenEdition Press, 2015, http://books.openedition.org/oep/444 [consulté le 18 décembre 2016].

    7 Aloïs Riegl, Le Culte moderne des monuments. Son essence et sa genèse, traduit de l’allemand par Daniel Wieczorek [Der moderne Denkmmalkultus, 1re éd., Vienne-Leipzig, 1903], Paris, Éditions du Seuil, coll. « Espacements », 1984. Ces valeurs définies par Riegl soulignent deux rapports, le premier relevant de la mémoire : les valeurs d’ancienneté, historique et commémorative. Le second relevant de l’actualité : la valeur utilitaire et enfin, la valeur d’art.

    8 https://www.icomos.org/charters/venice_f.pdf et https://www.icomos.org/charters/nara-f.pdf [consulté le 07 novembre 2017].

    9 Bénédicte Savoy, Leçon inaugurale au Collège de France, « Histoire culturelle des patrimoines artistiques en Europe, xviii-xxe siècle », 30 mars 2017, http://www.college-de-france.fr/site/benedicte-savoy/inaugural-lecture-2016-2017.htm [consulté le 7 octobre 2017].

    10 Vincent Veschambre, « Inventions patrimoniales et enjeux sociaux », Perspective. Actualité en histoire de l’art, 1/2015, p. 191-198. [En ligne], 1 | 2015, mis en ligne le 31 janvier 2017, URL : http://perspective.revues.org/5846 ; DOI : 10.4000/perspective.5846, [consulté le 15 septembre 2017].

    11 Le Corbusier, Pierre Jeanneret, Œuvre complète, Volumes 1 à 8, Zurich, Éditions Boesiger et Stonorov, 1934 à 1974 (10e édition).

    12 Catherine de Smet développe plus spécifiquement ce point dans deux de ses publications : Catherine de Smet, Vers une architecture du livre : Le Corbusier, édition et mise en pages 1912-1965, Baden, Lars Müller, 2007 et Le Corbusier, un architecte et ses livres, Strasbourg, Lars Müller, 2005.

    13Des œuvres récentes telles que le siège de Novartis-Sandoz à Rueil-Malmaison édifié en 1968 par Martin Burckhardt et Bernard Zehrfuss assistés de Jean Prouvé, l’École d’architecture de Nanterre réalisée en 1971 par Serge Kalisz et Roger Salem sont ainsi menacées de démolition interpellant de fait les conditions de leur reconnaissance et de leurs transmissions. Bien souvent, le recours à la protection au titre des Monuments Historiques est le seul moyen de s’opposer à leur disparition en attendant qu’un autre regard soit porté sur ces productions récentes. Voir https://docomomo.com/heritage [consulté le 11 janvier 2017].

    14Raoul Dautry (1880-1951) est ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme entre novembre 1944 et janvier 1946.

    15Eugène Claudius-Petit (1907-1989) est ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme entre novembre 1948 et janvier 1953. Maire de Firminy entre mai 1953 et avril 1971, il est à l’initiative du projet Firminy-Vert.

    16André Malraux (1901-1976) est Premier ministre d’État chargé des Affaires culturelles entre mai 1959 et février 1962, puis ministre de la Culture entre mai 1969 et février 1969.

    17http://whc.unesco.org/fr/list/1321 [mis en ligne le 21 septembre 2016, consulté le 02 novembre 2017].

    18Le Corbusier, L’Atelier de la recherche patiente, Paris, Éditions Vincent, Fréal et Cie, 1960.

    19Il semble d’ailleurs que cette protection de biens culturels en série soit aujourd’hui l’une des seules qui revête une telle dimension puisque présente sur quatre continents. Voir http://whc.unesco.org/fr/list/?&transboundary=1&type=cultural [consulté le 02 novembre 2017].

    20En novembre 2014, lors de la journée d’étude, le dossier avait été rejeté une première fois en 2009 et une seconde candidature était en cours d’élaboration. http://whc.unesco.org/fr [consulté le 20 juillet 2016].

    21Danièle Pauly, Le Corbusier, le dessin comme outil, catalogue d’exposition, musée des Beaux-arts de Nancy, octobre 2006-janvier 2007, Lyon, Fage Éditions, musée des Beaux-arts de Nancy, 2006, p. 6.

    22Beatriz Colomina a mis en avant dès les années quatre-vingt-dix le rôle singulier que joue la photographie pour Le Corbusier qui semble ainsi privilégier l’image et la représentation de la spatialité plus que l’espace lui-même. Voir Beatriz Colomina, La Publicité du privé, de Loos à Le Corbusier (trad. M.-A. Brayer), Orléans, Éditions Hyx, 1998 [éd. orig. Modern Architecture as Mass Media, Cambridge, MIT Press, 1994]. De même, Daniel Naegele s’est attaché à montrer comment la photographie contribue à transformer l’architecture de Le Corbusier. Voir Daniel Naegele, Le Corbusier’s Seeing Things: Ambiguity and Illusion in the Representation of Modern Architecture, UMI, 1996.

    23Re-Corbusier. Seize œuvres contemporaines à la maison La Roche, Paris, exposition du 1er avril au 6 juillet 2015. http://www.fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysName=redirect42&sysLanguage=fr-fr&IrisObjectId=8813&sysParentId=42 [consulté le 20 juillet 2016].

    24Giovanni Fanelli, Histoire de la photographie d’architecture, Lausanne, PPUR, 2016.

    25« La source photographique dans la pratique de l’historien de l’architecture », Livraisons d’Histoire de l’Architecture, no 31, 2016, http://journals.openedition.org/lha/ [consulté le 16 avril 2017].

    26Lucien Hervé (1910-2007) est un photographe d’origine hongroise s’intéressant à la lumière et au constructivisme.

    27Emmanuel Bréon (dir.), L’architecte, portraits et clichés, catalogue d’exposition, Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, Norma Éditions, 2017, p. 15.

    28Aude Mathé, « Le regard des photographes », in Emmanuel Bréon (dir.), L’architecte, portraits et clichés, Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, Norma Éditions, 2017, p.130.

    29Laurent Baridon, « Les portraits gravés », in L’architecte […], op. cit., p. 75-81.

    30Il s’agit du numéro 253 du 30 janvier 1954 du magazine d’informations Paris-Match dont un article est consacré à Le Corbusier. Les photographies sont réalisées par le photographe Willy Rizzo. Cf. http://www.fondationlecorbusier.fr/CorbuCache/2049_4013.pdf [consulté le 15 décembre 2017].

    31Laurent Baridon, « Les portraits gravés », art. cit., p. 75. Dans cette contribution, Laurent Baridon convoque entre autres une photographie d’Henri Manuel représentant Auguste Perret devant une perspective de l’église du Raincy et une coupe du théâtre de l’exposition de 1925.

    32Sur la question des traces, voir la journée d’études organisée par Catherine Breniquet, Marianne Jakobi et Fabienne Colas-Rannou à l’Université Clermont Auvergne, Quelles traces pour l’histoire de l’art et l’archéologie ?, 4 avril 2017, Maison des Sciences de l’Homme, Clermont-Ferrand, à paraître.

    33Jean-Baptiste Minnaert, « Nouvelles approches en architecture », Histoire de l’art, no 59, octobre 2006, p. 5.

    34Le Programme National de Rénovation Urbaine est porté par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) et vise à transformer les conditions de vie des habitants occupant des quartiers défavorisés. http://www.anru.fr/ [consulté le 15 décembre 2017].

    35Loi no 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement. Voir titre Ier « Bâtiments et urbanisme ». https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022470434 [consulté le 15 décembre 2017].

    36Extrait de la lettre de Le Corbusier adressée à Jean-Jacques Duval en 1949. http://fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysId=19&IrisObjectId=7778&sysLanguage=fr-fr&itemPos=1&sysParentId=19&clearQuery=1 [consulté le 15 décembre 2017].

    37Le Corbusier, note du 13 janvier 1960. http://fondationlecorbusier.fr/corbuweb/morpheus.aspx?sysId=19&IrisObjectId=7778&sysLanguage=fr-fr&itemPos=1&sysParentId=19&clearQuery=1 [consulté le 15 décembre 2017].

    38Fondation Le Corbusier créée en 1968, trois ans après son décès.

    39Voir le centre d’archives d’architecture du xxe siècle, principal collecteur d’archives d’architectures en France. https://www.citedelarchitecture.fr/fr/article/le-centre-darchives-darchitecture-du-xxe-siecle [consulté le 15 décembre 2017].

    40« La genèse des archives d’architectes », Colonnes, no 30, juillet 2014. https://www.citedelarchitecture.fr/fr/publication/ndeg-30-juillet-2014-la-genese-des-archives-darchitectes [consulté le 15 décembre 2017].

    41Jean-Baptiste Minnaert, « Histoire de l’architecture contemporaine en Méditerranée : questions de méthode et d’historiographie », in Repenser les limites : l’architecture à travers l’espace, le temps et les disciplines, Paris, INHA, (« Actes de colloque »), 2005, URL : http://inha.revues.org/540 [En ligne], mis en ligne le 28 octobre 2008, consulté le 1er février 2017.

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