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    Plan détaillé Texte intégral Le site des « Cormins » à Saint Romain-sur-Cher De nombreux cas d’agglomérations développées le long des voies Les agglomérations dont la trame est relativement indépendante des axes routiers Conclusion Notes de bas de page Auteur

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    Table des matières

    Topographie et organisation viaire des agglomérations secondaires antiques dans le centre de la France

    Philippe Salé

    p. 99-115

    Résumés

    En 2002, de nombreux vestiges d’une agglomération secondaire antique ont été découverts aux « Cormins » à Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher). Du début du ier s. au début du iiie s. apr. J.-C., ces vestiges se répartissent de part et d’autre d’une voie, de manière très régulière. Ce constat a été le point de départ d’une étude sur la localisation des constructions du Haut-Empire par rapport au plan du réseau viaire. Elle permet de proposer différents types morphologiques d’agglomérations secondaires, mais également de souligner des exemples particuliers ou significatifs qui évoquent des types d’administration et de propriété différentes.

    In 2002, many remains of an ancient secondary agglomeration were discovered at the “Cormins” in Saint-Romain-sur-Cher (Loir-et-Cher). From the beginning of the 1st century to the beginning of the 3rd century, the archaeological remains are regularly distributed on both sides of a roman road. This observation was the beginning of a study on the location buildings in relation to the plane of the road network during early Roman Empire. It allows to propose different morphological types of secondary agglomerations, but also to note specific or significant examples that suggest differents types of administration and ownership.

    Entrées d’index

    Mots-clés : agglomération secondaire, topographie, voie, France, centre de la France, Saint-Romain-sur-Cher, Haut-Empire romain

    Keywords : secondary agglomeration, topography, road, France, center of France, Saint-Romain-sur-Cher, Early Roman Empire

    Texte intégral Le site des « Cormins » à Saint Romain-sur-Cher Un site développé de part et d’autre d’une voie L’occupation antique au ier siècle Les vestiges antiques du iie siècle Les occupations depuis le iiie siècle Des vestiges répartis en fonction de l’axe routier De nombreux cas d’agglomérations développées le long des voies Les agglomérations où les habitats sont placés le long de la voie Les agglomérations où les habitats sont placés le long de la voie et disposant de chemins perpendiculaires Les agglomérations dont les constructions se développent le long de chemins perpendiculaires à la voie principale Les agglomérations situées à des carrefours de voies Les agglomérations dont la trame est relativement indépendante des axes routiers Conclusion Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1À la suite d’une campagne de prospections mécaniques réalisées sur le tracé de l’autoroute A85, de nombreux vestiges mobiliers et immobiliers ont été fouillés à Saint-Romain-sur-Cher, au lieu-dit « Les Cormins » (Loir-et-Cher), sur une surface de 2,5 hectares1. Leur datation s’échelonne de La Tène A jusqu’au xiiie siècle, mais nous limiterons notre présentation à l’étude des vestiges antiques. Ils correspondent à une modeste agglomération secondaire qui se développe le long de la voie reliant Tours (Caesarodunum) à Bourges (Avaricum). Ils ont été le point de départ d’un questionnement et d’une réflexion menés depuis plusieurs années sur les agglomérations secondaires antiques.

    Le site des « Cormins » à Saint Romain-sur-Cher

    Un site développé de part et d’autre d’une voie

    2Le site des « Cormins » à Saint Romain-sur-Cher, situé à la confluence des vallées du Cher et de la Rennes, est placé en limite des cités carnute et turone. Il est traversé par une voie représentée sur la Table de Peutinger, qui relie Bourges (Avaricum) à Tours (Caesarodunum). À 3 km vers le nord-ouest se situe l’agglomération secondaire de Thésée (Tasciaca) et vers l’est celle de Gièvres (Gabris), distante de 26 km. Cette voie constitue un axe commercial important et fait partie du réseau de Lyon vers l’Armorique. Elle est localisée en bordure du Cher, rivière utilisée pour le commerce dès l’Antiquité2.

    3Sur le site, la voie est attestée dès La Tène A ou au début de La Tène B (-475, -375). Elle est signalée par quatre tronçons de fossés qui délimitent une chaussée de 8,50 m de large. Au sud-est, au moins treize bâtiments paraissent former un véritable hameau le long de cet axe. Au nord-ouest, les diverses structures se répartissent de part et d’autre sans organisation apparente.

    L’occupation antique au ier siècle

    4À la période antique, l’implantation de la voie ne varie guère. Les fossés bordiers qui sont régulièrement entretenus et recreusés forment un entrelacs complexe et sont distants de 16 m. Le revêtement de la voie est composé de sables grossiers indurés ou d’un simple cailloutis calcaire. À partir du premier quart du ier siècle, des constructions en matériaux périssables sont élevées le long de la voie (Fig. 1). Au moins cinq bâtiments en bois aux dimensions modestes s’inscrivent dans un parcellaire étroit et régulier : environ 22,50 m de long et 7,50 m de large. Le plan de l’un d’entre eux évoque un grenier, mais la fonction des autres constructions reste incertaine. On notera la présence d’une clôture le long de la route. Ces vestiges couvrent une surface de 1053 m² et constituent un ensemble si modeste que le terme d’agglomération ne paraît pas adapté. Pourtant, ils semblent former un modèle réduit de ce que deviendra le site quelques décennies plus tard. Ainsi, vers la fin du ier siècle, des changements considérables s’opèrent, mais l’organisation rigoureuse des parcelles et des bâtiments est préservée.

    Fig. 1 : Le site des « Cormins » à Saint-Romain-sur Cher (Loir-et-Cher), du premier quart à la fin du ier siècle.

    © P. Salé

    Les vestiges antiques du iie siècle

    5À partir de la fin du ier siècle, la surface du site augmente considérablement puisqu’elle est portée à près de 4 ha. (Fig. 2). Il s’agit désormais d’une véritable agglomération secondaire selon le sens défini par M. Mangin notamment3. Les dimensions des parcelles sont augmentées ; elles forment des modules carrés de 45 m de côté environ. Ceux-ci peuvent être divisés en trois ou quatre sous-ensembles. Parfois, quand des surfaces importantes sont requises pour la création d’un aménagement particulier, plusieurs de ces modules sont assemblés. Les bâtiments voient leurs dimensions également accrues et ils sont désormais construits majoritairement en pierre. Au sud-ouest de la voie, on remarque la présence d’un bâtiment à corps central et annexes attenantes, puis d’un bâtiment à deux pièces de dimensions inégales et d’un petit balnéaire. Ces constructions occupent chacune une parcelle. Au centre de la zone d’étude, en revanche, quatre bâtiments monocellulaires occupent une seule parcelle. Plus au sud, les vestiges sont totalement arasés et on ne dispose d’informations qu’à l’extrémité sud-est du site où deux constructions en bois sont placées dans une parcelle. Au nord-est de la voie, deux bâtiments monocellulaires sont également attestés. Au nord, un vaste enclos maçonné d’une longueur de 70 m et d’une largeur de 35 m occupe le reste de l’espace. Il est construit en grand appareil et surmonté de chaperons. Des fragments d’une corniche à modillons attestent la présence d’un monument, qui n’a pu être fouillé en raison de sa localisation, sous la voie de chemin de fer actuelle. Plusieurs arguments militent en faveur de l’hypothèse d’un enclos à mausolées4.

    Fig. 2 : Le site des « Cormins » à Saint-Romain-sur Cher (Loir-et-Cher), de la fin du ier au début du iiie siècle.

    © P. Salé

    6Enfin, une activité d’extraction de pierres calcaires est attestée par l’existence d’une carrière et d’un dépôt de petits moellons cubiques placés le long de la voie. La carrière n’a fait l’objet que d’un sondage ponctuel et son extension à l’Antiquité demeure inconnue, mais au cours des siècles le coteau a été largement entamé au point que son profil est désormais pratiquement vertical.

    7Le mobilier du site est représenté essentiellement par de la céramique commune ou de stockage. Quelques foyers et cinq puits témoignent également d’activités domestiques. Un petit balnéaire pourrait évoquer une fonction d’accueil des voyageurs, à moins qu’il ne soit réservé à l’usage des habitants.

    Les occupations depuis le iiie siècle

    8À partir du iiie siècle, une nouvelle transformation du site s’opère. La gestion rigoureuse de l’espace, qui était la marque de la période précédente, est abandonnée et les constructions sont réduites à un ensemble très modeste. La surface du site est restreinte à 1721 m² et seuls deux bâtiments ont été identifiés : les vestiges de l’un correspondent à une cave et l’autre à des trous de poteau. Le terme d’agglomération redevient inapproprié. Quelques monnaies du ive siècle suggèrent encore une occupation, mais elle n’a guère laissé d’autres traces, hormis la voie qui semble toujours subsister.

    9Enfin, du xe au xiiie siècle, le tracé de la route a peu varié et deux occupations se sont développées : l’une regroupe des sépultures et un habitat dont la fonction reste incertaine ; l’autre correspond à un espace funéraire constitué d’une trentaine de sépultures.

    Des vestiges répartis en fonction de l’axe routier

    10Depuis la réalisation de cette fouille, je défends l’hypothèse que l’organisation rigoureuse du site résulte d’une planification préalable dont l’objectif est certainement lié une activité économique principale, peut-être l’extraction de pierres de construction, éventuellement liée à des travaux de maçonnerie. Un maître d’un domaine, ou un entrepreneur ne disposant pas de domaine rural, pourrait être à l’origine de cet établissement. Dans cet article, on retiendra surtout que le projet initial a donné naissance à une agglomération dont la morphologie est très caractéristique et qui est subordonnée à la présence de la voie principale.

    11En bordure sud-ouest, les parcelles se développent sur 360 m de long, mais leur largeur, de chaque côté de l’axe routier, est estimée à 48 m. Seule la carrière de pierre peut s’étendre plus largement vers le nord-est, mais son plan précis demeure inconnu. Le dépôt de moellons se situe le long de la voie. Les bâtiments sont également alignés le long de l’axe, hormis dans le module sud-est où ils sont placés en retrait. À l’arrière des bâtiments, on ne trouve que des puits ou des creusements à la fonction incertaine et on suppose que ces espaces constituent des arrière-cours ou des potagers. Enfin, l’implantation d’un ou deux mausolées potentiels, monuments généralement placés le long des voies, pourrait rappeler aux habitants et aux voyageurs, l’autorité et le prestige du fondateur et de ses descendants. Ainsi, la majorité des vestiges sont implantés en fonction de la voie et, à l’inverse, peu d’indices témoignent d’une ouverture en direction des parcelles attenantes. Seuls deux axes secondaires, des chemins ou peut-être seulement des interruptions dans les fossés bordiers de la voie, indiquent une circulation vers les champs en limite nord-ouest de l’agglomération.

    De nombreux cas d’agglomérations développées le long des voies

    12Les agglomérations qui se développent le long des voies interurbaines forment le corpus le plus nombreux. Les cas de figure sont très variés. On distinguera plusieurs groupes en fonction de leur organisation par rapport à la voie principale : les agglomérations où les habitats sont placés au plus proche de la voie, celles où des venelles ou des voies perpendiculaires complètent l’organisation parcellaire et celles situées à des carrefours.

    Les agglomérations où les habitats sont placés le long de la voie

    13De nombreuses agglomérations sont organisées selon une voie principale sur un côté unique ou de part et d’autre, mais peu d’entre elles ont été fouillées. À Saint-Germain-la-Gâtine5 (Eure-et-Loir), le site se développe en bordure nord-est de la voie sur une longueur de 272 m (Fig. 3). Sa largeur est estimée entre 28 et 39 m. Sa topographie ne semble pas résulter d’un plan d’urbanisme préétabli puisque la largeur des parcelles varie assez fortement. Plusieurs chemins paraissent desservir les habitats qui sont placés le long de la route ou légèrement en retrait. Certains groupes de bâtiments connaissent des évolutions collectives. Une modeste activité de forge est notée.

    Fig. 3 : Le site de « L’Arche » à Berchères-Saint-Germain/Saint-Germain-la-Gatine/Poisvilliers (Eure-et-Loir).

    D’après Jean Michel Morin, « Berchères-Saint-Germain/Saint-Germain-la-Gatine/Poisvilliers “L’Arche” (Eure-et-Loir) », in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 157-164, fig. 2 et 4.

    14L’agglomération d’Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher) présente des caractéristiques similaires6. Elle s’étend sur une longueur de 250 à 300 m alors que sa largeur ne paraît pas dépasser 40 m. Les constructions semblent se développer au plus près de la voie, mais leur plan est assez mal connu. Une petite activité métallurgique est mentionnée. Aucune limite n’est matérialisée entre les espaces agricoles et les parcelles de l’agglomération. Un complexe monumental, situé à 2 km de distance, n’est peut-être pas lié à ce site.

    15Ces deux exemples présentent des fonctions limitées et des habitats modestes qui se développent au plus près de la voie. Ces caractéristiques peuvent indiquer une contrainte forte qui limite l’extension des agglomérations sur les parcelles agricoles et sont le reflet du fort attrait de la voie.

    Les agglomérations où les habitats sont placés le long de la voie et disposant de chemins perpendiculaires

    16À Chanceaux-sur-Choisille7 (Indre-et-Loire), la majorité des bâtiments sont placés en bord de voie dans des parcelles de 17 m de largeur et de longueur inconnue. Leur plan est plus complexe que sur les sites précédents (plusieurs pièces) et ils sont séparés par de courtes venelles. Plus au sud, des constructions annexes pourraient être rattachées aux habitations principales. Un grand bâtiment sur 36 poteaux à la fonction indéterminée, ainsi qu’un atelier de forgeron sont également mentionnés. Un balnéaire et un sanctuaire sont localisés plus au nord, à l’écart de la voie.

    17Le site de Beaune-La-Rolande dans le Loiret se développe le long de la voie Orléans-Sens8 (Fig. 4). Les parcelles sont séparées de chemin ou de clôtures. Leur largeur est assez régulière, mais celles du nord sont plus larges que celles du sud (respectivement 29 et 21 m). Au nord, elles se développent sur 84 m de long. Les habitats sont concentrés le long de la voie. Comme à Chanceaux-sur-Choisille, ils présentent un plan complexe et on trouve également des celliers à l’arrière des parcelles. Une forte activité métallurgique est signalée. Un bâtiment thermal a été dégagé et un sanctuaire est localisé à l’ouest de la fouille.

    Fig. 4 : Le site de « La justice » à Beaune-La-Rolande.

    D’après Christian Cribellier, « Beaune-La-Rolande “La Justice” (Loiret) », in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 391-397, fig. 3.

    18Ces deux sites présentent plusieurs points communs et se distinguent des précédents par la présence de venelles, par des habitats au plan relativement complexe, par la présence d’annexes en arrière-cours et par la proximité de monuments. Leur emprise est nettement plus large, mais la voie constitue toujours l’élément structurant principal.

    19De nombreux autres sites dont les bâtiments sont organisés le long d’une voie ont été repérés en prospection aérienne, par exemple aux Sables à Villeneuve-sur-Cher (Cher), mais en l’absence de fouilles il est souvent impossible de les rattacher à l’un ou l’autre de ces deux premiers groupes.

    Les agglomérations dont les constructions se développent le long de chemins perpendiculaires à la voie principale

    20Le nombre d’agglomérations dont les constructions se développent le long de la voie principale (mais également le long de voies secondaires) est nettement plus restreint, puisqu’un seul site présente ces caractéristiques. Il s’agit de Mougon, à Crouzilles en Indre-et-Loire9, où cinq axes s’organisent perpendiculairement à la voie principale (Fig. 5). Les habitats sont méconnus, mais un sanctuaire et une autre construction massive (probablement un balnéaire) sont placés le long de ces voies secondaires. Une grande partie de l’activité économique est consacrée à la production potière caractérisée par la présence d’un grand nombre de fours (peut-être soixante-dix). En partie sud, le site s’étend jusqu’à la Vienne sur une largeur maximale de 110 m, alors qu’en partie nord, sa largeur atteint 185 m. On estime ainsi sa superficie entre 11 et 13 ha.

    Fig. 5 : Le site de « Mougon » à Crouzilles (Indre-et-Loire).

    © P. Salé

    21Pendant longtemps, la restitution des voies secondaires montrait un plan plus ou moins régulier, mais la reprise des données a montré que ces voies présentaient des différences d’orientations et formaient des parcelles de plan et de surface variables. Contrairement aux autres sites, le développement des constructions de cette agglomération n’est pas limité aux abords de la voie principale.

    Les agglomérations situées à des carrefours de voies

    22Les agglomérations situées à des carrefours de voies semblent présenter des caractéristiques variables dont la compréhension demeure très partielle. Les plus grands sites de carrefour peuvent atteindre plusieurs dizaines d’hectares, comme à Mérouville (Eure-et-Loir). Dans le même département, à Allaines, l’habitat est placé le long de huit ou neuf segments de routes qui se rejoignent, ou au bord d’axes secondaires. Aucun monument public n’a été identifié sur place et seul un petit théâtre est localisé à 2,5 km du site.

    23D’autres agglomérations placées à des carrefours sont nettement moins étendues comme le site de Tremblay-les-Villages et du Boullay-Thierry, toujours en Eure-et-Loir, qui s’étend sur 5 ha seulement. Il est localisé au carrefour d’une voie qui relie Chartres à Dreux et d’un axe perpendiculaire. Au moins trois autres chemins desservent les habitats, dont l’orientation reprend celle des deux axes du carrefour.

    24À Villiers-Saint-Orien10 et Baudreville/Gouillons/Levesville, « La Mône11 » (Eure-et-Loir), le parcellaire est influencé par l’implantation du réseau viaire. Des différences d’orientations importantes sont notées au sein de la même agglomération. Comme à Mérouville, les bâtiments semblent implantés sans rigueur apparente. Ils peuvent parfois former des petits groupes distants les uns des autres, ou des constructions isolées. Il s’agit en majorité de constructions simples, d’une ou quelques pièces seulement. Elles peuvent rappeler les bâtiments des pars rusticae des exploitations agricoles, ou ceux des agglomérations organisées le long d’une voie. Les bâtiments publics ou monumentaux sont rares, voire totalement absents. Les axes routiers constituent des éléments figés et pérennes le long desquels se répartissent les constructions sans trame régulière, ce qui suggère l’absence de planification préalable. Ce défaut d’organisation et la rareté des constructions monumentales peuvent suggérer des implantations ex nihilo pour lesquelles aucune personne ou administration ne réglerait ou ne coordonnerait l’organisation de l’espace, des activités économiques et des aspects de la vie quotidienne. Mais à La Mône une autre hypothèse peut être formulée. L’examen de chaque groupe de constructions permet de constater que chacun d’entre eux dispose de sa propre logique et trois pôles peuvent être dissociés (Fig. 6) : à l’est, des constructions principalement unicellulaires paraissent disposées de manière éclatée ; au sud, elles sont implantées de manière assez régulière de part et d’autre de la voirie ; au nord-ouest, les bâtiments sont formés de cellules multiples et constituent un groupe relativement compact. À Mérouville et Villiers-Saint-Orien, les ensembles sont peut-être moins bien définis, mais des différences d’orientation, d’organisation et de types de bâtiments apparaissent. Est-ce que ces agglomérations, ou au moins certaines d’entre elles, pourraient correspondre à un assemblage de plusieurs sites différents ? Par ailleurs, la répartition du site de La Mône sur trois communes différentes peut-elle rappeler les limites anciennes de propriétés distinctes ? Il pourrait s’agir de plusieurs dépendances domaniales dont l’agrégat résulte d’une caractéristique particulièrement attractive du lieu, la situation de carrefour.

    Fig. 6 : Le site de « La Mône » à Baudreville/Gouillons/Levesville (Eure-et-Loir).

    D’après Daniel Jalmain, « Baudreville/Gouillons/Levesville (Eure-et-Loir) “La Mône” »,in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 63.

    Les agglomérations dont la trame est relativement indépendante des axes routiers

    25Ce groupe est constitué des agglomérations dont le développement est relativement indépendant des axes routiers et dont les rues forment une trame plus ou moins régulière. Il s’agit généralement des agglomérations les plus étendues et aux habitations nombreuses12. Elles ne se distinguent parfois guère des chefs-lieux de cités. Ainsi, Orléans dans le Loiret (Cenabum) devient capitale de cité probablement dans la première moitié du ive siècle à la faveur d’un redécoupage territorial13. Si la trame est souvent régulière (par exemple, Orléans ou Pithiviers-le-Vieil dans le Loiret), elle peut cependant s’adapter aux contraintes topographiques. Ces agglomérations sont formées d’espaces distincts : des zones d’habitats qui connaissent souvent plusieurs évolutions ; des édifices de spectacle ou des thermes qui peuvent marquer fortement l’organisation parcellaire (Saint-Marcel/Argentomagus dans l’Indre, éventuellement Drevant dans le Cher) ; des édifices religieux implantés de manière ostentatoire sont placés dans l’agglomération (Amboise/Ambacia en Indre-et-Loire), ou regroupés en sanctuaires parfois très étendus, généralement en périphérie immédiate (Pithiviers-le-Vieil, Sceau-du-Gâtinais/Aquis Segeste dans le Loiret) ; plusieurs types d’artisanats sont souvent attestés, parfois dans des secteurs qui leur sont dédiés (des ateliers de métallurgistes, de céramistes, de tabletiers et de tisserands à Amboise/Ambacia, des carrières à Pithiviers-le-Vieil, des ateliers de potiers à Gièvres/Gabris dans le Loir-et-Cher) ; des boutiques sont placées au rez-de-chaussée d’habitations ou sont regroupées dans des bâtiments à portique liés à des constructions monumentales (Saint-Marcel/Argentomagus) ; enfin, différentes nécropoles sont disposées en périphérie le long des voies. Généralement aucune exploitation agricole n’est située à proximité, dans un rayon d’un à plusieurs kilomètres (Amboise/Ambacia, Neung-sur-beuvron/Noviodunum en Loir-et-Cher14). L’occupation du site se poursuit généralement après la période romaine, mais elle peut se déplacer de quelques centaines de mètres (par exemple pour les sites de hauteur comme Amboise/Ambacia).

    26Très souvent, plusieurs routes aboutissent à l’agglomération qui peut constituer une étape ou une destination pour le voyageur. Mais son organisation et son développement ne sont pas soumis au tracé de ces routes. Celles-ci peuvent être intégrées à la trame générale, par exemple en constituant les axes des cardo et decumanus maximus. Mais le plus souvent on n’hésitera pas à adapter leur tracé, à ajouter des tronçons ou des ouvrages de franchissement, pour que l’agglomération soit desservie de manière pratique. À Saint-Marcel/Argentomagus (Fig. 7) ou Amboise/Ambacia, la contrainte des promontoires sur lesquels se sont développées ces villes implique une adaptation du réseau viaire : les routes suivent le tracé des vallons qui entaillent ces promontoires et rejoignent ainsi, en partie haute, les zones urbanisées. À Gièvres/Gabris, les quatre portions de voies supposées forment un réseau en étoile et le tracé d’une partie d’entre elles s’infléchit, à l’approche de la ville, pour se raccorder à la trame urbaine. Autre exemple, à Pithiviers-le-Vieil, il semble que le réseau routier passe à l’écart de la ville, ce qui implique que des voies secondaires relient le site aux axes régionaux15. Ainsi, la topographie de ces agglomérations peut s’affranchir de l’orientation principale des axes routiers qui marquent par ailleurs fortement le parcellaire. De plus, le réseau viaire urbain peut subir des modifications au cours des siècles et ne présente pas le caractère pérenne des routes principales en milieu rural. Ainsi, les fouilles récentes de Pithiviers-le-Vieil16 ou de Saint-Marcel/Argentomagus17 montrent que des portions de voies urbaines peuvent être abandonnées ou déplacées pour la construction de bâtiments nouveaux par exemple. Enfin, leur trame régulière, l’implantation d’ouvrages publics et monumentaux et la création de quartiers spécialisés impliquent une étude préalable et a minima une planification du cadre général, mais selon une forme différente de celle de Saint-Romain-sur-Cher. Si ces villes évoluent au cours des siècles de l’Antiquité, leur plan est, à chaque étape, le fruit de réflexions puis de décisions. Ces agglomérations nécessitent également l’entretien des espaces publics (des rues et des monuments notamment) et probablement la collecte des déchets, le maintien de l’ordre et le règlement des conflits, etc. La gestion complexe de ce type d’agglomération peut être dévolue à une administration locale, dont la naissance pourrait être antérieure à l’Antiquité18. Mais dans le centre de la Gaule les sources épigraphiques ou textuelles sont extrêmement réduites19 et on ne connaît que peu de chose de l’administration des villes20.

    Fig. 7 : Le site d’Argentomagus (Indre).

    D’après Françoise Dumasy (dir.), Argentomagus la ville se dévoile, 25 années de recherches archéologiques, catalogue de l’exposition – 5 juillet-15 décembre 2013, p. 63.

    Conclusion

    27La répartition des sites selon la morphologie du réseau viaire présente quelques différences avec celle proposée par Christian Cribellier, mais elles sont probablement secondaires. Il me semble plus important de mettre l’accent sur les hypothèses que certaines formes peuvent évoquer parmi la diversité des cas rencontrés.

    28Le groupe de sites dont l’organisation tend vers une trame orthonormée relativement indépendante des axes interurbains se rapproche le plus de celle des chefs-lieux cités. Dans ce cas, nous pourrions évoquer une gestion municipale. Pour les autres sites, qui forment le corpus le plus nombreux, la diversité paraît plus marquée. L’organisation très rigoureuse de Saint-Romain-sur-Cher ne se retrouve sur aucun autre site d’agglomération antique de la région Centre-Val de Loire. Pour cette raison, il semblerait constituer, au premier abord, un cas à part. La planification préalable à l’implantation des parcelles et du bâti ne fait guère de doutes et celle-ci est probablement le fait du propriétaire des terres ou d’un usufruitier ; on privilégiera donc l’hypothèse d’un site créé ou développé par un maître de domaine ou un entrepreneur. Elle est tout à fait conforme aux conseils de Varron, qui encourage les propriétaires à exploiter tous les gisements ou les avantages disponibles sur leurs domaines ruraux afin d’en tirer profit21. Or, les voies, et plus encore les carrefours, constituent indéniablement des lieux prisés. Le cas de La Mône pourrait être particulièrement représentatif : le site pourrait correspondre non pas à une agglomération, mais à l’agrégat de trois sites distincts qui pourraient être liés à des propriétaires différents. L’exemple de Saint-Romain-sur-Cher ne serait donc pas tant isolé.

    29De nouvelles fouilles sur des surfaces significatives seraient les bienvenues pour éprouver nos arguments. Par ailleurs, une étude sur la place de l’artisanat dans les agglomérations secondaires est en cours. mais à terme, si les présentes hypothèses devaient être confirmées, une partie des études sur les réseaux et la hiérarchisation traditionnelle entre les chefs-lieux de cité, les agglomérations secondaires et les exploitations agricoles nécessitera un réexamen.

    Notes de bas de page

    1Philippe Salé et Laurent Fournier (dir.), Saint-Romain-sur-Cher, « Les Cormins » (Loir-et-Cher), autoroute A.85 – sites 25 et 26, rapport de fouille archéologique déposé au Service régional de l’archéologie Centre, 2004.

    2Alain Ferdière, La vallée du Cher comme voie de relation est-ouest à l’intérieur de la Gaule, Actes du 97e congrès des sociétés savantes (Nantes, 1972), Paris, BnF, 1976, p. 165-179.

    3Michel Mangin, Bernard Jacquet et Jean-Paul Jacob, Les agglomérations secondaires en Franche-Comté romaine, Annales littéraires de l’université de Besançon, no 337, Paris, Les Belles Lettres, 1986.

    4Philippe Salé et Laurent Fournier (dir.), Saint-Romain-sur-Cher […], op. cit., vol. 2, p. 18-19.

    5Jean-Michel Morin (dir.), RN 154, déviation de Saint-Germain-la-Gâtine/Poisvilliers, document final de synthèse de fouille préventive déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, Association pour les fouilles archéologiques nationales, 2001.

    6Philippe Salé (dir.), Ouzouer-le-Marché, Loir-et-Cher, Voie Romaine (propriété Renoult-Dioniso), rapport de fouille de sauvetage déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, INRAP, 2017.

    7Dominique Doyen et Jacques Dubois, « Chanceaux-sur-Choisille (Indre-et-Loire) », in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 255-262.

    8Christian Cribellier, « Beaune-La-Rolande “La Justice” (Loiret) », in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 391-397.

    9Philippe Salé, Philippe Bet et Anne Moreau, L’agglomération antique et médiévale de Mougon, à Crouzilles (Indre-et-Loire), rapport d’activités déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Tours, INRAP, 2017.

    10Alain Lelong, « Villiers-Saint-Orien “Godonville” », in Christian Cribellier, (dir.) Agglomérations […], op. cit., p. 214-218.

    11Alain Lelong, « Baudreville-Gouillons-Levesville », in Michel-Edouard Bellet, Christian Cribellier, Alain Ferdière et Sophie Krausz, Agglomérations secondaires antiques en région Centre, vol. 1, 17e supplément à la RACF, Tours, UMR 7324 CITERES, 1999, p. 61-64.

    12M.-E. Bellet, C. Cribellier, A. Ferdière et S. Krausz, Agglomérations secondaires antiques […], op. cit.

    13Bernard Robreau, « Territoires et frontières des cités antiques de la région Centre », in Christian Cribellier et Alain Ferdière (dir.), Agglomérations secondaires antiques en région Centre, Actes de la table ronde d’Orléans, 42e supplément à la RACF, Tours, UMR 7324 CITERES, 2012, p. 49-58.

    14M.-E. Bellet, C. Cribellier, A. Ferdière et S. Krausz, Agglomérations secondaires antiques […], op. cit.

    15M.-E. Bellet, C. Cribellier, A. Ferdière et S. Krausz, Agglomérations secondaires antiques […], op. cit., p. 209.

    16Philippe Salé (dir.), Pithiviers-le-Vieil, Loiret, Les jardins du Bourg (lot 51). Un quartier périphérique de l’agglomération secondaire, rapport de fouille déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, INRAP, 2011.

    17Philippe Salé, Saint-Marcel, Indre, Les Courattes. Des vestiges gaulois et antiques au nord-est de l’agglomération, rapport de fouille déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, INRAP, 2014.

    18Sophie Krausz, Des premières communautés paysannes à la naissance de l’État dans le Centre de la France : 5000-50 av. J.-C., Bordeaux, Ausonius Édition, coll. « Scripta antiqua », vol. 86, 2016.

    19On rappellera cependant la mention d’un vergobret à Saint-Marcel/Argentomagus.

    20Monique Dondin-Payre, « Magistratures et administration municipale dans les Trois Gaules », in Monique Dondin-Payre et Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier (dir.), Cités, municipes, colonies. Les processus de municipalisation en Gaule et en Germanie sous le Haut-Empire, Paris, Publications de la Sorbonne, 2009, p. 127-230.

    21Marcus Terentius Varro, Res Rusticae, I, 2, 23, traduction de Jacques Heurgon, Paris, Les Belles Lettres, 1978, p. 19.

    Auteur

    • Philippe Salé

      Ingénieur d’études, INRAP, UMR 7324 CITERES, Université François-Rabelais (Tours)/CNRS

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    1Philippe Salé et Laurent Fournier (dir.), Saint-Romain-sur-Cher, « Les Cormins » (Loir-et-Cher), autoroute A.85 – sites 25 et 26, rapport de fouille archéologique déposé au Service régional de l’archéologie Centre, 2004.

    2Alain Ferdière, La vallée du Cher comme voie de relation est-ouest à l’intérieur de la Gaule, Actes du 97e congrès des sociétés savantes (Nantes, 1972), Paris, BnF, 1976, p. 165-179.

    3Michel Mangin, Bernard Jacquet et Jean-Paul Jacob, Les agglomérations secondaires en Franche-Comté romaine, Annales littéraires de l’université de Besançon, no 337, Paris, Les Belles Lettres, 1986.

    4Philippe Salé et Laurent Fournier (dir.), Saint-Romain-sur-Cher […], op. cit., vol. 2, p. 18-19.

    5Jean-Michel Morin (dir.), RN 154, déviation de Saint-Germain-la-Gâtine/Poisvilliers, document final de synthèse de fouille préventive déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, Association pour les fouilles archéologiques nationales, 2001.

    6Philippe Salé (dir.), Ouzouer-le-Marché, Loir-et-Cher, Voie Romaine (propriété Renoult-Dioniso), rapport de fouille de sauvetage déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, INRAP, 2017.

    7Dominique Doyen et Jacques Dubois, « Chanceaux-sur-Choisille (Indre-et-Loire) », in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 255-262.

    8Christian Cribellier, « Beaune-La-Rolande “La Justice” (Loiret) », in Christian Cribellier (dir.), Agglomérations […], op. cit., p. 391-397.

    9Philippe Salé, Philippe Bet et Anne Moreau, L’agglomération antique et médiévale de Mougon, à Crouzilles (Indre-et-Loire), rapport d’activités déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Tours, INRAP, 2017.

    10Alain Lelong, « Villiers-Saint-Orien “Godonville” », in Christian Cribellier, (dir.) Agglomérations […], op. cit., p. 214-218.

    11Alain Lelong, « Baudreville-Gouillons-Levesville », in Michel-Edouard Bellet, Christian Cribellier, Alain Ferdière et Sophie Krausz, Agglomérations secondaires antiques en région Centre, vol. 1, 17e supplément à la RACF, Tours, UMR 7324 CITERES, 1999, p. 61-64.

    12M.-E. Bellet, C. Cribellier, A. Ferdière et S. Krausz, Agglomérations secondaires antiques […], op. cit.

    13Bernard Robreau, « Territoires et frontières des cités antiques de la région Centre », in Christian Cribellier et Alain Ferdière (dir.), Agglomérations secondaires antiques en région Centre, Actes de la table ronde d’Orléans, 42e supplément à la RACF, Tours, UMR 7324 CITERES, 2012, p. 49-58.

    14M.-E. Bellet, C. Cribellier, A. Ferdière et S. Krausz, Agglomérations secondaires antiques […], op. cit.

    15M.-E. Bellet, C. Cribellier, A. Ferdière et S. Krausz, Agglomérations secondaires antiques […], op. cit., p. 209.

    16Philippe Salé (dir.), Pithiviers-le-Vieil, Loiret, Les jardins du Bourg (lot 51). Un quartier périphérique de l’agglomération secondaire, rapport de fouille déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, INRAP, 2011.

    17Philippe Salé, Saint-Marcel, Indre, Les Courattes. Des vestiges gaulois et antiques au nord-est de l’agglomération, rapport de fouille déposé au Service régional de l’archéologie Centre, Orléans, INRAP, 2014.

    18Sophie Krausz, Des premières communautés paysannes à la naissance de l’État dans le Centre de la France : 5000-50 av. J.-C., Bordeaux, Ausonius Édition, coll. « Scripta antiqua », vol. 86, 2016.

    19On rappellera cependant la mention d’un vergobret à Saint-Marcel/Argentomagus.

    20Monique Dondin-Payre, « Magistratures et administration municipale dans les Trois Gaules », in Monique Dondin-Payre et Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier (dir.), Cités, municipes, colonies. Les processus de municipalisation en Gaule et en Germanie sous le Haut-Empire, Paris, Publications de la Sorbonne, 2009, p. 127-230.

    21Marcus Terentius Varro, Res Rusticae, I, 2, 23, traduction de Jacques Heurgon, Paris, Les Belles Lettres, 1978, p. 19.

    Routes et petites villes

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    Salé, P. (2020). Topographie et organisation viaire des agglomérations secondaires antiques dans le centre de la France. In C. Perol & J.-L. Fray (éds.), Routes et petites villes (1‑). Presses universitaires Blaise-Pascal. https://doi.org/10.4000/14266
    Salé, Philippe. « Topographie et organisation viaire des agglomérations secondaires antiques dans le centre de la France ». In Routes et petites villes, édité par Céline Perol et Jean-Luc Fray. Clermont-Ferrand: Presses universitaires Blaise-Pascal, 2020. https://doi.org/10.4000/14266.
    Salé, Philippe. « Topographie et organisation viaire des agglomérations secondaires antiques dans le centre de la France ». Routes et petites villes, édité par Céline Perol et Jean-Luc Fray, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2020, https://doi.org/10.4000/14266.

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    Perol, C., & Fray, J.-L. (éds.). (2020). Routes et petites villes (1‑). Presses universitaires Blaise-Pascal. https://doi.org/10.4000/1426g
    Perol, Céline, et Jean-Luc Fray, éd. Routes et petites villes. Clermont-Ferrand: Presses universitaires Blaise-Pascal, 2020. https://doi.org/10.4000/1426g.
    Perol, Céline, et Jean-Luc Fray, éditeurs. Routes et petites villes. Presses universitaires Blaise-Pascal, 2020, https://doi.org/10.4000/1426g.
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