• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15479 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15479 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires Blaise-Pascal
  • ›
  • Histoires croisées
  • ›
  • Dynasties d'architectes et d'artistes en...
  • ›
  • Partie 2. Entre ascension sociale et anc...
  • ›
  • Les Garros, une dynastie d’architectes b...
  • Presses universitaires Blaise-Pascal
  • Presses universitaires Blaise-Pascal
    Presses universitaires Blaise-Pascal
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral Introduction Formation, culture et goûts personnels des Garros : de l’acquisition à la transmission Le fonctionnement de l’agence, son rayonnement en Aquitaine et en Languedoc et le « clan familial » Les principaux châteaux viticoles conçus par l’agence Garros Conclusion Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Dynasties d'architectes et d'artistes en province aux xixe et xxe siècles

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Les Garros, une dynastie d’architectes bordelais en Languedoc (1880-1930)

    The Garros, a dynasty of Bordeaux architects in Languedoc region (1880-1925)

    Alix Audurier-Cros et Dominique Ganibenc

    p. 101-126

    Résumés

    La dynastie des Garros, architectes bordelais, dont l’activité s’étend sur 133 ans, fournit un des exemples les plus intéressants quant à l’étude des activités et des diverses influences que peuvent subir des hommes de l’art appartenant à un même groupe et restés liés par une double appartenance : familiale et professionnelle. La production architecturale commence au milieu du xixe siècle avec la fondation de l’agence par Louis Michel Garros en 1861 et elle s’achève dans le dernier quart du xxe siècle. La pratique professionnelle des différents membres de cette dynastie porte témoignage d’une période architecturale féconde, au niveau des projets de construction et des innovations techniques adoptées, comme de la magnificence et du luxe des réalisations. Les considérables budgets consacrés par leurs commanditaires joints au génie entrepreneurial de ces architectes seront examinés ici, à travers le prisme des châteaux viticoles, tant du Bordelais que du Languedoc. Cependant nous nous attarderons plus particulièrement sur des exemples choisis en Biterrois et en Narbonnais. Qualité des prestations, contrôle des chantiers, respect de la clientèle et durabilité de leurs réalisations fondent l’apport de cette dynastie encore trop peu connue au niveau national et enrichissent le patrimoine historique régional.

    The Garros dynasty of the Bordeaux architects whose activities stretch over a period of 133 years, provides one of our most interesting example of study of the activities and influences that affect men of the Art belonging to the same group and linked by the dual ties of family and profession. Its production begins in the middle of the 19th century with the foundation of the agency by Michel Louis Garros in 1861 and ends in the last quarter of the 20th century. The professional practice of the various members of this dynasty reflects a fruitful architectural period, not only in its construction projects and innovative techniques but also by the magnificence and luxury of its achievements. The considerable budgets of their clients, added to the entrepreneurial genius of these architects will be examined here, notably through the examples of the vineyards chateaux from both the Bordeaux and Languedoc regions; however, we shall concentrate more specifically on examples chosen from the Beziers and Narbonne areas. Quality of benefits, control of building sites, respect of clients and durability of achievements constitute the core legacy of this dynasty that remains little known at national level and yet greatly enriches the regional historical inheritance.

    Entrées d’index

    Mots-clés : Garros (dynastie), agence d’architecture, intergénérationnel, châteaux viticoles, Languedoc, xixe siècle, xxe siècle

    Keywords : Garros dynasty, agency of architecture, dynasty, intergeneration, vineyard château, Languedoc, 19th century, 20th century

    Texte intégral Introduction Formation, culture et goûts personnels des Garros : de l’acquisition à la transmission Apprentissage et premières œuvres de Michel Louis Garros Michel Louis Garros et le Languedoc Former ses successeurs, collaborer avec ses fils Le fonctionnement de l’agence, son rayonnement en Aquitaine et en Languedoc et le « clan familial » Les origines familiales La création de l’agence en 1861 à Bordeaux Les idées et les cercles de clientèle Les principaux châteaux viticoles conçus par l’agence Garros Conclusion Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    Introduction

    1L’activité de l’agence Garros couvre près d’un siècle et demi de production architecturale1. Elle commence avec la fondation de l’agence d’architecture en 1861 et se poursuit jusqu’à la fermeture de celle-ci en 1993, par Michel Garros, né en 1923 et décédé en 2017, le dernier de la dynastie. Dans le cadre de cette publication, nous nous sommes intéressés à la période 1880-1930 grâce à l’étude des nombreux documents de la dation Garros, conservés aux archives de Bordeaux-Métropole, aux Archives départementales des sites concernés et dans les fonds privés des familles de commanditaires.

    2Ce domaine de recherche, extrêmement vaste, avait déjà été exploré à la fin des années 1990 par Cécile Dantarribe pour la préparation de sa thèse de doctorat consacrée au fondateur de l’agence Michel Louis Garros (1833-1911) et à la construction des châteaux viticoles bordelais. Un inventaire sommaire avait déjà été fait dans les années 1980 par Catherine Ferras pour sa thèse de doctorat en histoire soutenue à Montpellier en 19872. Puis le travail de recherche avait été interrompu à l’exception de quelques enquêtes limitées dans le Biterrois.

    3Une problématique restait à définir pour rendre compte de l’immense activité des Garros, dans le cadre d’une approche interdisciplinaire. Un retour sur le sujet s’imposait et la richesse des découvertes et des sources incitait à reprendre la recherche. Elle fut consacrée au début à une approche globale de l’activité de l’agence, encouragée par la collaboration amicale de Bertrand Garros. Fils de Michel Garros, issu de la quatrième génération d’architectes, il est toujours soucieux d’enrichir la donation de sa famille à l’État par le versement des archives de la période d’activités de son père.

    4Pour mieux saisir l’importance de cette dynastie dans le Midi de la France, il a été choisi d’évoquer successivement non seulement leur formation et leur culture, leurs goûts et les modes de transmission de leur expérience, mais aussi le fonctionnement de l’agence ainsi que son rayonnement en Aquitaine et en Languedoc, formant aussi un véritable clan familial. Une sélection d’œuvres considérées comme majeures permet enfin d’appuyer la démonstration par des exemples significatifs.

    Formation, culture et goûts personnels des Garros : de l’acquisition à la transmission

    5L’activité des Garros en Languedoc peut être cernée, pour les travaux essentiels sur les châteaux, entre 1880 et 1925. Il apparaît utile de préciser que la majorité des constructions les plus somptueuses ou caractéristiques est édifiée durant les trois premières décennies. Cependant, pour mieux saisir leur démarche, les tenants et les aboutissants de la production personnelle de chacun des membres de cette famille d’architectes, il nous a fallu aller au-delà de cette période.

    6Après les premières années de formation, son retour à Bordeaux et son mariage, Michel Louis Garros constitue le cadre professionnel qu’il ne cessera de renforcer. Par souci de respecter la dynastie dans son ensemble, le champ historique de la formation a été étendu à l’après-guerre afin d’inclure Michel Garros, diplômé en 1950 et unique architecte de la quatrième génération. Cependant ce sont les membres des deux premières générations qui ont réalisé les projets les plus importants (châteaux, chais et hôtels particuliers) pour le compte des grands propriétaires terriens, viticulteurs en Bordelais ou en Languedoc. Leur intervention est pour l’essentiel concentrée dans les départements de l’Hérault et de l’Aude, autour de Béziers et de la ville de Narbonne.

    Apprentissage et premières œuvres de Michel Louis Garros

    7Tirant son inspiration des formes du passé, cet architecte au vocabulaire éclectique, a tout au long de sa carrière fait ressurgir dans ses œuvres architecturales, ce goût du « Revival » propre au xixe siècle. Rompant avec l’enseignement académique, il épouse les théories de l’éclectisme forgées sur « les fondements historiques de la pensée du xixe siècle, la foi dans le progrès scientifique, le besoin d’une architecture de représentation de la part de la nouvelle bourgeoisie industrielle et des représentants du pouvoir politique3 ». Le maître d’œuvre s’oppose à la rigidité académique, fondée sur la domination de la culture néo-classique, en Europe. Il revisite les caractéristiques stylistiques propres aux pays européens à travers l’art médiéval, que ce dernier soit de source anglaise, française ou allemande. Les motifs de style roman ne foisonnent pas dans l’œuvre de Michel Louis Garros qui s’adonne principalement à ce que l’on nomme communément le « Gothic Revival ». Les châteaux de La Chesnaye, Libouriac, Septsérous, Saint-Pierre-de-Serjac, Roueïre et La Devèze en sont autant d’exemples significatifs.

    8Le faste architectural de la Renaissance française et italienne ne laisse pas indifférent l’architecte bordelais qui s’en inspire pour les grandes demeures de Parempuyre, La Gardie et surtout Valmirande. La carrière de Michel Louis Garros se déroule durant cette époque où il était admis « qu’une personne bien née, qui a une brillante position sociale et possède une belle fortune, ne peut habiter qu’un château4 ». Parmi les hommes de l’art, il fut, avec l’architecte montpelliérain Léopold Carlier, celui qui conçut dans le dernier quart du xixe siècle sans doute les plus beaux châteaux de la plaine biterroise. De 1884 à 1911, il œuvre pour les grandes familles languedociennes qui tiraient leurs revenus de la vigne et du commerce du vin. Constructions ex nihilo, réaménagements importants de demeures et de leurs dépendances sont autant de chantiers sur lesquels l’architecte bordelais travaille pour le prestige du propriétaire et la prospérité de sa propre entreprise.

    9Issu de la bourgeoisie provinciale, Michel Louis Garros (Fig. 1) naît le 18 septembre 1833 à Barsac, commune située à une trentaine de kilomètres au nord de Bordeaux5. Après ses études secondaires, il part se former dans l’atelier parisien de l’architecte Simon Claude Constant-Dufeux6 afin d’intégrer l’École Impériale des Beaux-Arts. En 1853, son professeur le propose aux épreuves d’admission de l’École7. Reçu, l’élève-architecte rentre en seconde classe le 23 novembre 1855, puis en première le 8 octobre 1858. Au cours de sa phase d’apprentissage, Michel Louis Garros suit à la fois les cours techniques et scientifiques de l’institution et ceux donnés par Constant-Dufeux. Il assiste l’architecte Eugène Lacroix lors de la restauration du palais de l’Élysée8 et participe, en 1857, au concours lancé par la mairie de Bordeaux pour une fontaine monumentale, place des Quinconces. En 1860, son diplôme d’architecte obtenu, il revient en terre girondine pour épouser Marie-Jeanne Victorine Augustine Jaquemet, fille du manufacturier Charles Jaquemet9. Malgré un beau-père très proche de la municipalité de Bordeaux, il délaisse quelque peu les commandes publiques pour se consacrer à une clientèle privée. Période florissante pour la création, l’haussmannisation de la ville de Bordeaux offre à l’architecte l’occasion de construire de nombreux immeubles d’habitation, tels l’hôtel particulier « Exshaw » de style néo-élisabéthain10 ou l’immeuble de rapport du no 11 de la rue d’Ornano, communément appelé « hôtel de Grangeneuve ».

    Fig. 1 : Michel Louis Garros (au centre) entouré de sa famille, Château de Suau, v. 1900

    Archive privée.

    10En 1863, la conception de trois fontaines dans la ville de Bordeaux11 et la construction du château de Fonréaud à Listrac dans le Médoc font de Michel Louis Garros un architecte en vue. Pour les châteaux construits ou restaurés avant 1870, le maître d’œuvre applique le plan classique dont la particularité est de reposer sur le concept de la boîte architectonique symétrique, principe selon lequel la demeure est développée sur un plan rectangulaire divisible en autant d’espaces dont la symétrie et la situation imposent une fonction à chacune des pièces ainsi créées. En 1876, l’édification du château de Lanessan à Cussac-Fort-Médoc, marque une rupture avec ce concept académique. L’architecte ordonne « le château en fonction des éléments du programme à satisfaire12 ». Une décennie plus tard, ses œuvres biterroises et narbonnaises vont être ainsi ordonnées.

    Michel Louis Garros et le Languedoc

    11Depuis que la Compagnie des chemins de fer du Midi a inauguré la ligne Bordeaux-Sète en 1857, les échanges entre les deux bastions de la viticulture ne cessent de s’intensifier. Michel Louis Garros arrive dans la plaine du Bas-Languedoc, au début des années 1880, lorsque celle-ci connaît son âge d’or. En quête de notoriété, les fortunes languedociennes s’identifient à celles du pays bordelais et veulent afficher leur réussite par le biais de la construction d’un château dont l’image doit être le reflet de leur rang social. Sans nul doute, la prospérité de ces familles a incliné l’architecte à se déplacer dans le Biterrois. A-t-elle été décisive ? Il semblerait qu’un autre facteur soit venu précipiter cette décision : la rencontre avec les frères Bühler13 propriétaires du château Ripeau à Saint-Émilion. Celle-ci a lieu lors de la construction du château de Malleret, en 1873. Ces paysagistes célèbres, concepteurs de nombreux parcs en France, l’ont introduit auprès des familles pour lesquelles ils faisaient des projets. La première commande que Louis Michel Garros obtient en Biterrois est la restauration du domaine de Saint-Geniès-de-Ménestrol à Béziers, propriété d’Isaure de Cassagne, veuve d’Alban d’Andoque.

    12Le remaniement de nombreux domaines, aussi bien au niveau de l’habitation que des dépendances, est également à porter à son actif. C’est dans la dernière décennie du xixe siècle que l’architecte commence à travailler avec ses fils, Jean (1861-1931) et Alexandre (1867-1953), sur des chantiers qui aujourd’hui encore font l’admiration de tous. En 1887, il est remarqué par le Congrès des architectes, en tant que maître d’œuvre « ayant exécuté en province, dans la dernière période de dix ans, les travaux d’architecture les plus remarquables14 ». De 1893 à 1905, Michel Louis Garros construit à Montréjeau (Haute-Garonne) le château de Valmirande, son œuvre maîtresse15 auquel sont associés ses deux fils, Jean et Alexandre.

    Former ses successeurs, collaborer avec ses fils

    13L’importance du travail conduit l’architecte à travailler en famille. Michel Louis Garros va parfaire la formation de ses fils dans l’atelier familial, afin de les préparer « à travailler sur des programmes où domine la commande privée, à répondre aux souhaits d’une clientèle précise, à naviguer entre les modèles théoriques que forgent, à Paris, l’enseignement de la grande culture classique et les exigences locales ambitieuses, mais aussi plus complexes16 ». C’est d’ailleurs lui qui, en 1883, présente son fils aîné Jean17 aux examens d’admission à l’École des Beaux-Arts. N’ayant pas obtenu son diplôme d’architecte, ce dernier aura dès lors en charge d’administrer l’agence, permettant à son père et à son frère Alexandre, de se consacrer entièrement à leurs chantiers. Il prendra aussi en charge progressivement l’activité d’expertise.

    14Né le 16 juin 1867 à Bordeaux, Alexandre Garros est le fils cadet de Michel Louis Garros. Bien que formé auprès de son père, il n’est pas présenté par ce dernier à l’examen d’admission à Paris. C’est l’architecte Gustave Adolphe Gerhardt qui s’en acquitte18. Alexandre Garros est admis en deuxième classe le 2 août 1889 comme élève des Grands Prix de Rome Gustave Gerhardt et Gaston Redon. Admis en première classe en 1891, il obtient son diplôme d’architecte en 1894 avec un sujet d’examen prédestiné : « Un cuvier et ses dépendances pour un vignoble du midi de la France19 ». Le candidat projette, pour un domaine, un cuvier selon le modèle à deux niveaux. Cela n’a plus grand-chose d’original même si le modèle en question n’est pas uniformément répandu, puisque quelques propriétaires éclairés l’utilisent en Médoc depuis plus de trente ans. Sitôt son diplôme obtenu, Alexandre Garros s’inscrit à la Société des architectes diplômés par le gouvernement (S.A.D.G.). En 1895, il intègre l’agence d’architecture familiale où Jean, son frère aîné, développe parallèlement un cabinet d’expertise. En cette fin de siècle, la plupart des domaines viticoles possèdent déjà leurs demeures somptueuses et leurs dépendances. Même si cette situation ne lui permet pas de rivaliser avec son père pour l’édification de nouveaux châteaux viticoles, il est l’auteur de plusieurs d’entre eux ainsi que de grandes restaurations. Il travaille aux côtés de son père durant une dizaine d’années avant de poursuivre, avec ses fils Louis (1895-1956) et Marcel (1898-1956) une œuvre répartie dans plusieurs départements.

    15Ayant repris le cabinet à la mort de Louis Michel Garros en 1911, Alexandre construit dans les premières décennies du xxe siècle les châteaux de Fonbardin (1910, Cudos) et Pey (1910, Saint-Vincent-de-Paul) en Gironde, de Pinet (1911, Pinet), Lézigno (1914, Béziers) et du Monestier (1925, Boujan-sur-Libron) dans l’Hérault. Comme son père l’avait fait avec lui, il forme ses deux fils Louis et Marcel20 puis s’associe avec eux. Louis est la personnalité forte de la troisième génération. Formé à Paris dans l’atelier de Gaston Redon, comme son père, il est également l’élève du Grand Prix de Rome Albert Tournaire, qui passe pour le créateur du style néo-basque avec la villa Arnaga, qu’il édifie à Cambo-les-Bains pour Edmond Rostand de 1903 à 1906.

    Le fonctionnement de l’agence, son rayonnement en Aquitaine et en Languedoc et le « clan familial »

    16Les liens intergénérationnels dans la longévité d’un bureau d’études ou d’une agence d’architecture forment en général des bases favorables à la formation des plus jeunes et à leur entrée dans la profession, car ces derniers bénéficient des savoirs acquis, du portefeuille de clientèle constitué par les pères, ainsi que d’une importante documentation sur les projets et les réalisations. Cependant, le désir d’émancipation et l’affirmation d’une indépendance peuvent faire éclater le cercle familial et professionnel. Ainsi, peut-on constater que ces ruptures, soit brutales, soit librement consenties, se font :

    • par souci de pragmatisme, si des liens conjugaux viennent étirer la géographie initiale de la résidence et éloigner le couple du site de l’agence ;
    • par choix intime, lorsque le besoin d’un espace personnel se fait sentir pour être en adéquation avec une manière d’être différente au quotidien ;
    • par la recherche d’une démarche professionnelle et commerciale nouvelle, lorsqu’il s’agit de créer soit des antennes ou des succursales pour agrandir le rayonnement des activités du siège, soit une nouvelle agence indépendante.

    17Dans la majorité des cas, l’agence créée par le fondateur devient le site professionnel et familial dans lequel les membres de générations successives et/ou des fratries travaillent ensemble tout en recrutant des employés venus de l’extérieur (dessinateurs, tireurs de plans, documentalistes).

    18Œuvrer ensemble dans un même lieu impose non seulement des règles de conduite, mais aussi une manière méthodique de procéder et des objectifs communs, accroissement et stabilisation de la clientèle pour la fidéliser, cela pour fonder la renommée du cabinet et assurer ainsi sa prospérité. L’union est aussi un facteur clé pour faire face aux coups durs et aux crises extérieures qui affectent l’activité d’une agence. L’agence Garros, installée au 14 rue Lecocq à Bordeaux (Fig. 2), reste en activité durant 133 ans. La fidélité d’une partie de la clientèle ne s’est pas démentie car l’agence a été sollicitée pour des projets de créations, d’agrandissements ou de rénovations, sur un même domaine viticole, durant des décennies21. Les dispositifs de communication en direction des commanditaires permettent d’influencer le choix des projets par des modèles, des partis architecturaux alternatifs, des réalisations à visiter entre gens de bonne compagnie. Il est important d’insister également sur les qualités d’innovation technique de ces projets. La construction métallique armait la plupart des grandes structures et leur conféra une solidité et une stabilité à toute épreuve. Les doublements de pierre permettaient de redonner du style à des ossatures de haute portée, faites de poteaux et de poutres en acier. Ce parti constructif permettait également de faire passer les câbles et les gaines techniques. Les structures métalliques étaient fabriquées dans les forges et fonderies d’Uza dans les Landes qui appartenaient à la famille Lur-Saluces. Charles Garnier adopta, à la fin des années 1870, les mêmes principes de construction qui donnèrent à l’Opéra de Paris une monumentalité exceptionnelle. La disposition des pièces et des liaisons en était considérablement améliorée avec une certaine liberté d’aménagement intérieur.

    Fig. 2 : Entrée de l'ancienne agence d'architecture Garros, 14 rue Lecoq à Bordeaux, 2017

    Cliché Alix Audurier-Cros.

    19Les archives considérables de l’agence Garros en témoignent. La culture d’entreprise fait le reste en mettant notamment l’accent, sur l’esthétique, la modernité des équipements, la durabilité des structures porteuses et la magnificence des décors. La recherche de l’ostentation est cependant constante dans l’architecture des châteaux, à cette époque. La présence de familles d’origine anglaise, installées en Bordelais dans le négoce du vin, n’est pas non plus étrangère à l’adoption de formes de style néo-gothique ou élisabéthain, appréciées outre-Manche et retenues par les Garros. L’inventaire de leur bibliothèque est en cela significatif.

    20La remise aux propriétaires de châteaux de dessins aquarellés et de lavis, valorisant le travail accompli, à la fin des chantiers ou lors de la réception des travaux, laisse également des traces utiles pour la mémoire du lieu et l’édification des visiteurs impressionnés. Les photos de présentation des chantiers et les clichés des œuvres achevées se multiplient avec Alexandre et les architectes suivants. L’agence Garros a déployé ainsi durant plus d’un siècle et demi un ensemble de pratiques et d’usages coordonnés sur un même site qui ont fait sa réputation et entretenu son influence.

    Les origines familiales

    21Le berceau de la famille Garros est le Gers et non le Bordelais, si l’on remonte aux origines, car le nom apparaît vers 1599 dans la province de Guyenne. Jean Garros (1747-1809), issu de la cinquième génération éponyme, naît à Bordeaux. Son père, Pierre Garros est « confiturier ou confiseur », selon les références conservées dans la famille. Un marchand aisé appartenant à la bourgeoisie bordelaise. En 1791, âgé de 44 ans, Jean Garros est recruté comme régisseur par l’un des représentants les plus prestigieux de la société bordelaise d’Ancien Régime, le marquis Claude Henri de Lur Saluces. C’est le début d’une longue collaboration entre une branche de la famille Garros orientée vers la gestion et le développement de domaines viticoles appartenant aux Lur Saluces et les affaires de négoce du vin, dans le quartier des Chartrons. En effet, Jean Léonard Galbert Garros (1783-1866) prend la suite de son père comme homme de confiance et gestionnaire de leurs biens. L’historienne Marguerite Figeac-Monthus indique « qu’il devient en 1817, administrateur des biens de la comtesse Françoise Joséphine et tuteur du marquis Antoine Marie Amédée de Lur Saluces22 ». Ce dernier est orphelin de Claude Henri, son père mort prématurément. Les marques de confiance seront encore confirmées plus tard à la mort d’Antoine, car Jean Léonard sera nommé à nouveau tuteur du petit-fils de la comtesse, Romain Bertrand de Lur-Saluces. Jean Léonard a un rôle déterminant dans le développement de la fortune de ses employeurs et amis, en faisant prospérer notamment les ventes et les exportations des domaines viticoles situés dans les terroirs du Sauternais (Barsac, Vallée du Ciron). On peut notamment retenir celui d’Yquem qu’administrait déjà Jean Garros au xviiie siècle. Jean Léonard sera un des « entreposeurs » et négociants en vins les plus prospères du quartier de l’Intendance, puis du quartier des Chartrons à Bordeaux.

    22Parallèlement au développement d’une lignée importante de la famille Garros dans le domaine viticole bordelais, est créée une seconde branche familiale centrée sur l’architecture et la construction, répondant ainsi au désir de luxe et de prestige d’une nouvelle société, fortement enrichie. La prospérité s’accroît à partir de la parution de la liste de 1855, reconnaissant les Grands Crus Classés bordelais à l’échelon national et international. Il est clair que négoce et architecture apparaissent, dans ce clan familial, comme une des bases d’une alliance prospère pour mieux pénétrer encore les milieux fortunés, propices à la commande de grandes réalisations et aux échanges de services.

    23Les commandes nouvelles explosent du fait de la croissance économique et les agences d’architectes se placent dans cette mouvance, en sollicitant et répondant autant à la demande publique que privée. Le rôle des frères Pereire est essentiel notamment à Bordeaux et à Arcachon, avec les investissements de leur banque, le Crédit Mobilier. De grandes banques d’investissement étendent aussi leur aire d’influence dans tout le Midi de la France : Crédit Lyonnais, Crédit Foncier de France, Société Marseillaise de Crédit. Le développement de la station balnéaire d’Arcachon vouée au début à la lutte contre les maladies respiratoires entraîne Michel Louis à choisir cette ville pour exercer ses talents d’urbaniste et d’architecte dans le quartier du Moulleau, à l’ouest de la ville d’hiver. La famille possédait encore en 2017 un « chalet » en bord de mer où se sont succédé les générations de Garros.

    La création de l’agence en 1861 à Bordeaux

    24Aménagée grâce à l’aide de la belle-famille de Louis Michel, les Jaquemet-Laroque, dans le site de leur ancienne manufacture de draps et de tapis à Bordeaux, l’agence Garros démarre lentement pour le jeune couple que forme le fils de Jean-Léonard Galbert Garros et son épouse Augustine Jacquemet-Laroque.

    25Elle connaît une vague de commandes exceptionnelles dans le Bordelais à partir de 1870, puis dans le Languedoc de 1884 à 1914. Châteaux, établissements industriels, équipements scolaires et hospitaliers, hôtels particuliers, immeubles de rapport sont réalisés parallèlement à des opérations de génie civil et d’aménagement urbain à Bordeaux.

    26La courbe des honoraires de Louis Michel Garros, construite à partir des notes de sa femme Augustine, est en cela significative et traduit bien des moments de difficulté et de montée en puissance. Elle a été tracée grâce à l’exploitation des données de son carnet de comptes personnels découvert par hasard dans les archives familiales, puis complétée par l’analyse des registres d’honoraires conservés au sein du fonds Garros et que nous avons découverts au cours de la recherche.

    27Nous voyons apparaître des collaborations qui débutent bien avant l’acquisition du diplôme dans le cadre de l’activité du bureau de l’agence. Les « grouillots », c’est-à-dire les dessinateurs et tireurs de plans, sont les premières fonctions confiées aux jeunes héritiers avant de collaborer avec leur père, puis de devenir pleinement responsables de projets. L’exemple d’Alexandre est en cela significatif.

    28Les tensions sont multiples entre les aînés et les plus jeunes notamment dans le domaine de la conception des modèles, car les mouvements de modes et les cultures nouvelles modifient les sensibilités. L’admiration que Michel Louis porte à Viollet-le-Duc n’est pas partagée par Alexandre, son fils, ni par Louis, son petit-fils. Cependant, selon les derniers témoins de la vie de l’agence, en particulier Bertrand Garros, fils de Michel et Françoise Maurin, la cousine germaine de Michel, que nous avons interrogés, le groupe intergénérationnel tient bon au-delà des débats et des frottements familiaux.

    29Pour plus de cohésion et pour faciliter le travail de groupe et les relations internes au clan, les locaux de l’agence sont progressivement réaménagés au sein de l’îlot Lecoq. Les logements créés dans des hôtels particuliers proches abritent les jeunes ménages. Situés le long des rues adjacentes, ils complètent les fonctions des bureaux donnant sur la cour intérieure (atelier photographique, salle d’archives, atelier des maquettes, garage). Des veillées, des soirées de « théâtre » amateur alternent avec de grands repas partagés qui rythment les temps de loisirs… sans oublier le rituel incontournable de la messe du dimanche ! La vie sociale extérieure tient compte des relations entretenues avec la grande bourgeoisie bordelaise non seulement creuset de la clientèle, mais encore source de véritables amitiés.

    30Dans cet îlot de près de 2 000 m², desservi par les rues Tastet, Belfort et Lecocq, la résidence de Michel Louis domine l’ensemble au no 14 bis et contrôle la porte d’accès au no 16 du phalanstère familial. Rappelons qu’il régna sur sa tribu de 1861 à 1911. L’entrée du cabinet d’expertise de Jean Garros et de Jacques Plésent, son neveu, est située rue Lecocq au no 12. Ce cabinet est en activité durant toute la durée de l’agence Garros et même au-delà de sa fermeture23, pour régler les conflits professionnels éventuels.

    31Chaque séjour à Béziers24 permettait non seulement de suivre l’avancée des chantiers en cours, mais également d’obtenir de nouvelles commandes. La venue de Louis Michel Garros et de son fils cadet avait un prix et des conditions, auxquels le maître d’ouvrage devait de se conformer. Dans une lettre du 29 février 1898, Alexandre Garros dont les honoraires sont de l’ordre de 2 % évalués selon le prix des travaux à Bordeaux stipule que « mes déplacements s’ils sont nécessaires, sont comptés 100 francs par jour plus tous mes frais […] je ne voyage pas la nuit et mon déplacement compte du jour où je sors de chez moi jusqu’au moment où je rentre25 ». Les honoraires et les frais facturés étaient à la hauteur des dépenses des commanditaires pour leurs châteaux et dépendances, c’est-à-dire considérables. Nous apprécions celles-ci aujourd’hui à l’aulne des conversions possibles du franc-or, soit en millions d’euros.

    Les idées et les cercles de clientèle

    32Si nous n’avons pas trouvé de références dans les archives Garros au mouvement des saint-simoniens, il est cependant possible d’évoquer à propos du fonctionnement général de l’agence le mot de phalanstère, car celle-ci associe lieux de travail et logements des générations sur un même site. Une philosophie de l’entraide, du partage et de la convivialité dans le travail fait pencher aussi vers un certain catholicisme social et une fréquentation assidue du clergé bordelais, pour certains d’entre eux. Certes, l’agence a été créée pour être une entreprise à caractère libéral, mais, dès le début, elle déploie ses activités sur un spectre large (châteaux, écoles confessionnelles, chapelles, église, etc.). Michel Louis Garros est notamment sollicité pour des projets de monuments religieux. La chapelle de Notre-Dame-des-Passes au Moulleau à Arcachon en est un bon exemple.

    33Les rôles respectifs du fondateur puis d’Alexandre et de ses fils sont conditionnés par la demande d’une clientèle fortunée et les formes de leurs engagements dans les projets socioculturels par des aspects conjoncturels. Les crises financières et sociales marquent la fin de la période faste de la construction des châteaux viticoles qui laisse la place à d’autres types de commandes après la Grande Guerre. Louis et Marcel s’investissent davantage dans le domaine éducatif et social, en direction des communautés religieuses catholiques. La construction d’églises, les extensions de couvents, l’édification d’établissements d’enseignement privés, de maisons de retraite ou de centres d’accueil pour les plus démunis en témoignent. Il est significatif que Marcel Garros reçoive une distinction honorifique, par une ordonnance de la curie romaine (pontificat de Pie XII) concernant la décoration de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, quelque temps avant sa mort en 1956, pour son œuvre d’architecte, son dévouement à l’Église et son engagement auprès des jeunes dans le cadre de l’Union Saint-Bruno. Les liens avec le clergé catholique s’avèrent donc une constante au fil des décennies dans la famille Garros.

    34Ces actions continues permettent d’évoquer une approche croisée entre les idées de Frédéric Leplay et une intégration résolue des idéaux politiques de la Droite libérale et conservatrice, soutenue par l’Église, sous le Second Empire et la Troisième République. Les engagements politiques de Jean Garros, qui s’affirme royaliste et qui est perçu comme un ultra-conservateur, sont restés dans la mémoire familiale comme une sorte d’exception.

    Les principaux châteaux viticoles conçus par l’agence Garros

    35La production de l’agence Garros est ainsi placée dès les premières années au cœur d’un mouvement considérable de constructions de nouveaux châteaux ou de remaniements d’anciennes demeures familiales (métairies, manoirs, fermes) au moment de la transformation de l’économie française, dans la seconde moitié du xixe siècle et le début du xxe siècle. Les premiers châteaux se répartissent dans le Médoc et le Sauternais : Château de Clément-Pichon à Parempuyre, La Chesnaye à Cussac-Fort-Médoc, Grattequina à Blanquefort, Rayne-Vigneau à Bommes, Ducru-Beaucaillou à Saint-Julien Beychevelle et enfin Lascombes à Margaux, pour n’en citer que quelques-uns. Le « château-vignoble » devient ainsi « château-demeure », selon l’expression de Cécile Dantarribe, sous l’influence notamment de Michel Louis Garros dans le Bordelais.

    36De nombreux propriétaires de domaines font également construire une résidence en ville tel Frédéric Exshaw, rue Théodore Gardère, en parallèle de la construction de son château de La Chesnaye. Les Allées de Chartres au nord du parc des Quinconces témoignent également de la double activité de l’agence dans ce domaine.

    37Du fait de la terrible crise du phylloxéra et de la récession qui suivit en Bordelais, de nouveaux clients sont recherchés ailleurs à partir de 1880. C’est le début de la grande période de construction des châteaux en Languedoc avec des réalisations remarquables telles que Libouriac (Fig. 3, 4, 5) et Saint-Géniès-de-Ménestrol à Béziers, Saint-Pierre de Serjac à Puissalicon, Le Terral à Ouveillan, la commanderie de Grézan à Laurens ou encore La Gardie, à Vias. De la même manière, les riches propriétaires du Biterrois font construire des hôtels particuliers dans la ville proche et ont pignon sur rue dans le secteur des Allées Paul-Riquet et de la place du théâtre de Béziers. La signature Garros y est toujours présente. Les châteaux de Villeneuve (Fig. 6), à Montolieu et de Gaujac, à Lézignan-Corbières dans l’Aude, sont l’objet d’interventions de l’agence Garros.

    Fig. 3 : Château de Libouriac, Béziers, Hérault et frondaisons du parc

    Cliché Alix Audurier-Cros.

    Fig. 4 : Château de Libouriac, une tourelle d’angle

    Cliché Inv. G.

    Fig. 5 : Château de Libouriac, détail du plafond de la chapelle

    Fig. 6 : Château de Villeneuve, Montolieu, Aude, façade sud

    Cliché Alix Audurier-Cros.

    38L’aire d’influence de l’agence Garros est à son apogée à la veille de la Première Guerre mondiale comme le montre la carte (Fig. 7) que nous avons réalisée. Les départements de la Gironde, de l’Hérault et de l’Aude comptent respectivement 94, 50 et 13 châteaux, construits ou remaniés par elle, dans les territoires viticoles les plus prospères. Les autres départements des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, hors secteurs viticoles, totalisent 39 projets de châteaux réalisés.

    Fig. 7 : Carte des réalisations des châteaux de l’agence Garros entre 1860 et 1930 dans le sud-ouest de la France

    © ART-Dev UMR 5281-CNRS, 2018. Source : A. Audurier-Cros – D. Ganibenc.

    39Les hôtels particuliers, quant à eux, sont au nombre de 34 à Bordeaux et de 33 à Béziers. Les hôtels Viennet à Narbonne et celui du baron de Lassus à Montréjeau complètent le nombre des réalisations en ville26, mais ils sont des exceptions dans les départements de l’Aude et des Hautes-Pyrénées. Toutes ces résidences font ainsi partie de la double villégiature pratiquée par la haute société.

    40Le projet d’agrandissement du château de La Jourdane (Fig. 8) (1885) à Vias dans l’Hérault, apparemment non concrétisé, est un magnifique témoignage du style Louis XIII, facture peu présente dans l’œuvre de Michel Louis Garros. Il est vrai que dans ses premières interventions en Languedoc, seul le château de Saint-Geniès-de-Ménestrol (1884) à Béziers, reprend la veine néo-classique qu’il emploie sur ses premières réalisations en terre girondine. Les autres font essentiellement référence au néo-gothique : les châteaux de Libouriac (1885) à Béziers, de Sepsérous (1885) à Badens (Aude) ou de Roueïre à Quarante (Hérault).

    Fig. 8 : Château de La Jourdane, Vias, Hérault, façade ouest

    Cliché Alix Audurier-Cros.

    41En 1890, Michel Louis Garros revient encore au néo-gothique pour construire l’ensemble médiéval de Saint-Jean-de-Grézan à Laurens (Hérault), en s’inspirant de la Cité de Carcassonne. Il protège l’ensemble en élevant un mur d’enceinte affublé de créneaux et d’échauguettes établies en trompe-l’œil. Il a une prédilection pour le style troubadour, non partagée par son fils Alexandre même si celui-ci construit de 1909 à 1911, année au cours de laquelle son père disparaît, le château de Pinet, en faisant référence à ce style.

    42Au début des années 1890, période durant laquelle Alexandre suit des études d’architecte aux Beaux-Arts, il devient en tant que tel un interlocuteur crédible pour son père. Sans y voir forcément une relation de cause à effet, celui-ci construit les châteaux de la Canague Vieille (1891) à Montady, et de Saint-Bauzille (1893) à Béziers dans une facture néo-classique. Or, Louis Michel n’apprécie pas la symétrie outre mesure, alors qu’Alexandre, à l’inverse, prône l’équilibre d’un axe de composition architecturale.

    43La construction du château de Valmirande (Fig. 9) conçu par Michel Louis, célébré par les gazettes comme son chef-d’œuvre absolu s’étend sur plus de dix années. Véritable plaidoyer en faveur du style néo-Renaissance, ce château impressionnant se dresse au confluent de la Garonne et de la Neste, sur la commune de Montréjeau, en Haute-Garonne. Amoureux des Pyrénées, le Baron Bertrand de Lassus (1868-1909) fait édifier dans un parc paysager de 41 hectares une demeure somptueuse dont la façade sud donne à la fois sur la vallée de la Neste et le massif pyrénéen. Michel Louis Garros, fidèle aux contrastes qui caractérisent le château de François Ier à Chambord, y joue de l’opposition entre la semi-nudité des parties basses et la richesse exubérante des œuvres hautes. Recouverts d’ardoises, les hauts combles auxquels s’accrochent cheminées et grandes lucarnes multiplient les toits indépendants de formes plurielles (cônes, pavillons, lanternons) afin de conférer à l’édifice un couronnement d’une splendeur incomparable dans les environs. De la pose de sa première pierre le 16 octobre 1893, à sa bénédiction par l’archevêque de Toulouse Mgr Mathieu le 3 novembre 1899, il n’aura fallu que cinq ans pour que ce château d’une hauteur de 40 m soit terminé. L’achèvement total du projet du baron de Lassus est acté avec la construction de la chapelle et la bénédiction officielle de celle-ci en 1905. Le parc conçu par Eugène Bühler contient un arboretum de 180 essences différentes. En 1909, il est complété par deux jardins « à la française » et deux roseraies confiées à René Édouard André, le fils du célèbre paysagiste Édouard André.

    Fig. 9 : Château de Valmirande, Montréjeau, Haute-Garonne, façade nord et entrée d’honneur

    Fonds Lassus.

    44Michel Garros, dernier représentant du cabinet familial, pense que son grand-père Alexandre était influencé par le néo-classicisme « très en vogue au début du siècle à Bordeaux27 ». Cette confirmation d’une divergence de goût ne les empêche pas de travailler ensemble en toute harmonie. Par ailleurs, leur élan personnel se heurte parfois aux desiderata des commanditaires. À ce sujet, Michel Garros souligne qu’une des caractéristiques de ses ascendants est de ne pas subir, mais « de transcrire la pensée du client, tout en gardant la maîtrise absolue de la technique28 ». Quant à l’habillage des parements, il précise que pour le fondateur « l’enduit est la honte du siècle29 ». Si nous revenons à l’emploi des styles, Alexandre conçoit avec son père le château du Terral à Ouveillan (1895) dans l’Aude, puis celui de Lézigno (1914) à Béziers, dans une facture s’inspirant également de la Renaissance française. Cependant, pour Le Terral, il semble que l’influence soit plus clairement celle du château de Maisons-Laffitte, conçu par François Mansart, dans les années 1640-1650.

    45L’activité de l’agence ralentit un peu à la Belle Époque (1901-1907) du fait de la crise viticole dans le Midi et durant la Grande Guerre. Celle-ci vient compromettre durablement le dynamisme de la construction immobilière et provoque crises et faillites dans de nombreux domaines à cause de la mobilisation des hommes pour combattre l’Allemagne. Cependant certains secteurs du Midi viticole notamment, profitent de l’éloignement du front et de ses destructions. Ainsi le Languedoc se constitue une « économie de guerre à l’arrière » qui est considérée par certains grands propriétaires et négociants, comme salutaire après la crise viticole de 1907. Ils sont confrontés à une demande croissante par l’armée en produits agricoles (vins, alcools, céréales), en matériaux industriels et miniers ainsi qu’en produits manufacturés et en armes. Certaines familles voient alors leurs fortunes consolidées.

    46Les lendemains de la Première Guerre mondiale entraînent des changements sociétaux profonds. L’heure est au renouveau. Le goût est à l’ancrage dans les régions. Cependant le Régionalisme est souvent opposé à l’Art déco ou au Mouvement moderne, qui marquent profondément les années de l’entre-deux-guerres. Le domaine du Monestier, à Boujan-sur-Libron (Hérault) est construit en 1925 dans un style régionaliste affirmé. Louis Garros qui a rejoint le cabinet en 1923 participe à son programme. En 1927, il établit les plans de la résidence de la famille Viennet à Sérignan (Hérault), une grande villa dont l’architecture fait référence au style provençal. Elle abrite aujourd’hui la mairie de Sérignan.

    47La crise économique de 1929 amplifie les dommages causés par la guerre dans la société. Le temps des châteaux est passé. Les nouvelles résidences de la bourgeoisie sont édifiées sous la forme de villas spacieuses, parfois affublées de tourelles qui leur donnent l’allure de « semble-châteaux30 » selon l’expression d’André Chamson. Michel Garros évoque ainsi un nouvel art de vivre des classes aisées : « La vie changea, les châteaux devinrent des châteaux en Espagne, et Louis, notre oncle, terminera par l’édification de grosses villas31. »

    Conclusion

    48Héritage matériel, transmission des valeurs, filiations intellectuelles, débats d’idées, apports culturels exogènes, liberté de ton et de création, les architectes de l’agence Garros s’inscrivent dans une mouvance familiale et professionnelle particulière. Leurs œuvres témoignent pour eux. Affirmer sa personnalité et des goûts dans la négociation de projets au sein de l’agence Garros n’empêche pas le maintien de la réputation de la famille. Cependant, entre les sources diverses qui nourrissent la réflexion personnelle et les acquis des autres générations, transparaît une originalité propre à chacun, dans les projets « papier » ou conduits à leur terme par des réalisations de grande ampleur.

    49La dynastie des Garros a pu s’agrandir, prospérer et accroître sa clientèle au fil des années, mais il est certain que l’ascendance et l’influence des aînés ne peuvent être niées. Lorsque les membres d’une dynastie aussi importante travaillent dans un même lieu et sur une aussi longue durée, l’affaiblissement est inévitable. Prendre le contrepied de ce qui est susceptible de devenir un « étouffoir » est parfois salutaire. Certains l’ont tenté, mais sont restés membres du clan et n’ont pas quitté le nid.

    50La transmission intergénérationnelle s’exprime ici davantage dans une manière de procéder que dans une approche stylistique qui est souvent nourrie d’éléments propres, liés aux enseignements reçus, à la pratique des confrères, à l’évolution de la société et du goût.

    51Dans la dynastie Garros, c’est l’esprit de la démarche qui doit être considéré comme un héritage. Cette règle est capitale « pour garder le sens de la mesure et ainsi éviter l’art de la provocation32 ». Est-ce qu’il subsiste une « marque Garros », des signes distinctifs ? Selon l’avis des descendants des familles interrogées : « durabilité des œuvres construites », « travail bien fait », « respect des délais », « rigueur » et « recherche d’une esthétique bien composée et équilibrée », ont été la règle. Pour eux, pas de révolution ni de rébellion. Il est clair que la recherche engagée le confirme, tout en replaçant la production architecturale dans le contexte spécifique des époques successives.

    52Inscrits dans la mémoire collective des familles de commanditaires, mais aujourd’hui oubliés du grand public, les Garros ont essayé de marier tradition et modernité à chaque génération. Michel Louis Garros a ainsi ouvert la voie d’une longue tradition familiale et marqué la mémoire et la culture de ce clan respecté et prolifique33.

    53Les recherches que nous avons menées à propos de leur longue période d’activité ont permis d’en établir les étapes essentielles, d’en vérifier les aspects singuliers et d’éclairer une part non négligeable de leur production architecturale, centrée sur les châteaux viticoles, notamment en Languedoc. Le patrimoine historique, socioculturel et symbolique qu’ils représentent, réunit la plupart des critères aujourd’hui utilisés et s’inscrit dans la longue liste des monuments historiques français.

    Bibliographie

    Alix Audurier-Cros, Dominique Ganibenc, avec la collaboration de Natacha Abriat, Stéphane Coursière, Cécile Dantarribe, Michel Babaud, Marc Kérignard, Lionel Rodriguez, Les châteaux et domaines viticoles de l’Hérault et de l’Aude comme champs d’expériences et territoires de projets de l’agence d’architecture Michel-Louis Garros de Bordeaux. Étude de l’interface entre Aquitaine et Languedoc (1850-1930), Rapport final, ART-Dev 5281 CNRS/DRAC Occitanie, 8 vol., 2019, 1048 p.

    Alix Audurier-Cros, Dominique Ganibenc, avec la collaboration de Michel Babaud, Marc Kérignard, Les châteaux et domaines viticoles de l’Hérault et de l’Aude, comme champs d’expérience et territoires de projets, pour l’agence d’architecture Louis Michel Garros de Bordeaux, durant la deuxième moitié du xixe siècle et le début du xxe siècle, Rapport intermédiaire, Montpellier, ART-Dev 5281 CNRS/DRAC Languedoc-Roussillon, 2015, 174 p.

    Alix Audurier-Cros, Dominique Ganibenc, « Demeures du vin, architecture d’un âge d’or », Vieilles Maisons Françaises, no 283 Hérault, Paris, Les Éditions de l’Esplanade, 2019, p. 76-85.

    Jean-Denis Bergasse, L’Eldorado du vin, Les châteaux de Béziers en Languedoc, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2000, 189 p.

    Alain Beschi, « L’architecture au xixe siècle », in Estuaire de la Gironde, Paysages et architectures viticoles, Lyon, Lieux-Dits, 2015, p. 130-147.

    Alain Beschi, Claire Steimer, « Les demeures et leurs dépendances : de la maison seigneuriale aux châteaux-viticoles », in Estuaire de la Gironde, Paysages et architectures viticoles, Lyon, Lieux-Dits, 2015, p. 115-166.

    André Chamson, La neige et la fleur, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Le Livre de Poche », 1951.

    Danielle Cornot, Dominique Ganibenc, « Châteaux et routes du vin », Midi-Pyrénées Patrimoine, no 46, mai-juillet 2016, p. 26-90.

    Robert Coustet, Marc Saboya, Bordeaux le temps de l’Histoire : architecture et urbanisme au xixe siècle, 1800-1914, Bordeaux, Éd. Mollat, 1999, 272 p.

    Robert Coustet, « Une dation pour Bordeaux : le fonds d’architecture du cabinet Garros », in Actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, Bordeaux, Publications de l’Académie nationale, 1998, p. 127-134.

    Robert Coustet, « Histoire de l’architecture viticole », in Châteaux-Bordeaux, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition « Châteaux Bordeaux » au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, Paris, 1988, p. 63-98.

    Robert Coustet, « Bordeaux ou l’originalité d’une tradition », in À Bordeaux, Histoire, restitution, restauration dans le secteur sauvegardé, Bruxelles, Éditions des Archives d’Architecture moderne, 1984, p. 38-55.

    Cécile Dantarribe, « Le Château Garros, en Médoc et Biterrois dans la seconde moitié du xixe siècle », Livraisons d’Histoire de l’Architecture, no 4, 2002, p. 107-130.

    Cécile Dantarribe, « Les Châteaux de Louis Michel Garros en Gironde dans la seconde moitié du xixe siècle », Revue Archéologique de Bordeaux, tome XCII, 2001, p. 295-312.

    Louis Desgraves, Georges Dupeux, Bordeaux au xixe siècle, Bordeaux, Presses des Imprimeries Delmas, 1969, 580 p.

    Catherine Ferras, Architecture privée au xixe siècle, les châteaux du vignoble en Bas-Languedoc occidental, Thèse de 3e cycle en Histoire de l’art moderne sous la direction de Laure Pellicer, Montpellier, Université Paul-Valéry, 1987, 3 vol., 196 p. ; 250 p. ; 176 p.

    Lucio Felici (dir.), Encyclopédie de l’Art, Italie, Garzanti Editore, 1986.

    Marguerite Figeac-Monthus, Les Lur Saluces d’Yquem de la fin du xviiie siècle au milieu du xixe siècle, Bordeaux, Fédération Historique de Bordeaux-Mollat, 2000.

    Marguerite Figeac-Monthus, « Yquem ou la naissance d’un grand cru du Bordelais », Annales du Midi, Toulouse, Éditions Privat, 2000, p. 331-350.

    Dominique Ganibenc, Les Bâtiments du monde vitivinicole en Languedoc-Roussillon des années 1860 à nos jours. Étude d’une infrastructure privée et communautaire, Thèse de doctorat d’Histoire de l’art contemporain sous la direction de Jean-François Pinchon, Université Paul-Valéry, Montpellier III, 2012, 6 vol., 1713 p.

    Michel Garros, Notes manuscrites pour la conférence sur la dynastie Garros organisée par la Société Archéologique de Béziers dans l’hôtel Bergé le jeudi 21 septembre 1995, 9 p.

    François Garros, Roland Garros, Histoire de notre famille. Du Gers à la Gironde. Les Garros depuis 1960, 138 p.

    Annie Jacques, La carrière de l’architecte au xixe siècle, Paris, Éditions de la réunion des Musées Nationaux, 1986, 72 p.

    Monique Lurton, Françoise Maurin, Jean, Jean-Léonard, Louis-Michel, Alexandre, Robert Garros (1747-1998), l’album de nos grands-pères, 2006, 91 p.

    Claude Mignot, L’Architecture au xixe siècle, Paris, Le Moniteur, Fribourg, Office du livre, 1983, 326 p.

    Philippe Roudié, « Vous avez dit “châteaux” ? Essai sur le succès sémantique d’un modèle viticole venu du Bordelais », Annales de Géographie, tome 109, no 614-615, 2000, p. 415-425.

    Philippe Roudié, « La Notion de château-viticole », in Châteaux-Bordeaux, ouvrage publié à l’occasion de l’exposition « Châteaux Bordeaux » au Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou, Paris, 1988, p. 39-48.

    Notes de bas de page

    1Alix Audurier-Cros, Dominique Ganibenc, avec la collaboration de Cécile Dantarribe, Natacha Abriat, Stéphane Coursière, Michel Babaud, Marc Kérignard, Lionel Rodriguez, Les châteaux et domaines viticoles de l’Hérault et de l’Aude comme champs d’expériences et territoires de projets de l’agence d’architecture Michel-Louis Garros de Bordeaux. Étude de l’interface entre Aquitaine et Languedoc (1850-1930), Rapport final, Laboratoire ART-Dev 5281 CNRS/DRAC Occitanie, 8 vol., 2019, 1048 p.

    2Catherine Ferras, Architecture privée au xixe siècle, les châteaux du vignoble en Bas-Languedoc occidental, Thèse de 3e cycle en Histoire de l’art moderne sous la dir. de Laure Pellicer, Montpellier, Université Paul-Valéry, 1987, 3 vol.

    3Lucio Felici (dir.), Encyclopédie de l’Art, Italie, Garzanti Editore, 1986, p. 331. Ed. franç. : Paris, Le Livre de Poche, coll «  La Pocothèque », 2005.

    4Robert Coustet, « Histoire de l’Architecture viticole », in Châteaux-Bordeaux, Paris, Éd. du Centre Georges Pompidou, 1988, p. 63.

    5A. N. AJ/52/366, extrait d’acte de naissance.

    6Simon Claude Constant-Dufeux (1801-1871) est élève de l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier de François Debret à partir de 1821 et remporte le grand prix de Rome en 1829. Il est professeur de perspective à l’École de 1845 à 1871. Architecte du gouvernement, il dirige les travaux de plusieurs édifices relevant des bâtiments civils : Panthéon (depuis 1850), château de Vincennes (depuis 1853), palais du Luxembourg (depuis 1862). En 1851, la Commission des monuments historiques le charge de la restauration du temple antique d’Auguste et Livie à Vienne, en 1854, de l’église Saint-Pierre. De 1863 à 1867, il redessine la nouvelle façade de l’église Saint-Laurent à Paris.

    7A.N. AJ/52/366, lettre de recommandation (1853).

    8Robert Coustet, « Une dation pour Bordeaux », in Actes de l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux, 5e série t. XXII, 1998, Bordeaux, p. 130.

    9Jaquemet est un spécialiste des machines à vapeur dont le travail est couronné par la remise de la Légion d’honneur en 1843. En 1844, associé à son beau-frère Alfred Laroque, il reprend l’ancienne fabrique Laroque & fils, située à l’Ouest du cours d’Albret, où sont percées par la suite les futures rues Lecocq, de Belfort et Tastet. En 1848, Jaquemet fait partie du Comité de l’Union Nationale constitué de légitimistes et d’orléanistes. Cette adhésion lui offre l’opportunité d’intégrer le premier conseil municipal élu au suffrage universel en 1849 à Bordeaux (pour en savoir plus sur cette période voir Bordeaux au xixe siècle, sous la direction de Louis Desgraves et Georges Dupeux, Bordeaux, Presses des Imprimeries Delmas, 1969). En 1862, l’activité de la société, devenue Laroque-Jaquemet se spécialise dans la literie et les tapis.

    10Comme pour les châteaux de Lanessan et de La Chesnaye en Gironde et les châteaux de Libouriac, de La Devèze et de Sepserous en Biterrois et Narbonnais, l’architecte, pour cet hôtel particulier, revisite l’architecture éalisabéthaine avec ses Revivals, par un bow-window, des baies à meneaux, un pignon à redents et de hautes cheminées jumelées se dessinant dans le ciel.

    11Il s’agit des fontaines des places du Parlement, Nansouty et Charles-Gruet.

    12Cécile Dantarribe, « Les Châteaux de Louis Michel Garros en Gironde dans la seconde moitié du xixe siècle », Revue Archéologique de Bordeaux, t. XCII, 2001, p. 304.

    13Les paysagistes Denis (1811-1890) et Eugène (1822-1907) Bühler, travaillant en étroite collaboration, créent de nombreux parcs publics dans la moitié sud de la France : le Parc de la Tête d’or à Lyon (1856), le Plateau des Poètes à Béziers (1867), le Square Planchon à Montpellier (1858), le Parc Bordelais à Bordeaux (1884), pour n’en citer que quelques-uns.

    14Voir Émile Rümler, « Congrès des Architectes – Séance du 10 juin », La Construction Moderne, 18 juin 1887, p. 424.

    15Classé au titre des monuments historiques, voir les notices sur la base Mérimée no PA00094399 (château et dépendances) et no IA31010099 (pour le jardin d’agrément).

    16Robert Coustet, Marc Saboya, Bordeaux le temps de l’Histoire : architecture et urbanisme au xixe siècle, 1800-1914, Bordeaux, Éd. Mollat, 1999, p. 125-126.

    17A.N. AJ/52/366, lettre de recommandation (28 février 1883). Jean Garros sera admis en seconde classe le 30 mars 1885 puis en première le 8 mai 1888.

    18A.N. AJ/52/393, lettre de recommandation (3 juillet 1889).

    19A.N. AJ/52/393, feuille de renseignements.

    20Louis (1895-1956) a beaucoup construit à Bordeaux, comme l’huilerie Maurel et Prom ou la caserne des sapeurs-pompiers de la rue d’Ornano. Son originalité a été d’orienter l’activité du cabinet vers les collectivités religieuses. On lui doit le collège Saint-Joseph de Tivoli, le grand séminaire, la maison des missions d’Aquitaine, à Talence, et un grand nombre de couvents. Il a également participé à la restauration du palais et de la place de la Bourse, gravement endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale. Son jeune frère Marcel (1898-1956) qui mourut la même année que lui, fut son associé. Chargé de l’économie de l’agence, il lui revient d’avoir entretenu, répertorié et classé le fonds des archives familiales qu’il a transmis à son fils Michel.

    21Citons notamment les châteaux de Saint-Geniès-de-Ménestrol à Béziers (Hérault), du Terral à Ouveillan (Aude), et de Valmirande à Montréjeau (Haute-Garonne). Notice Mérimée : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00135195.

    22Marguerite Figeac-Monthus, Les Lur Saluces d’Yquem de la fin du xviiie siècle au milieu du xixe siècle, Talence/Bordeaux, Fédération Historique du Sud-Ouest/Mollat, 2000, 463 p.

    23Les locaux de l’agence ont été vendus par la famille en 2015 à la Mutualité Française.

    24Ils séjournaient le plus souvent à l’Hôtel de la Paix.

    25A.M. Bordeaux Métropole, 208 S 525, lettre d’Alexandre Garros adressée à son frère Jean (29 février 1898).

    26Nous n’avons pas inclus dans notre thème d’étude l’intégralité des immeubles et des villas réalisés qui nécessiterait une autre recherche.

    27Michel Garros, Notes manuscrites pour la conférence sur la dynastie Garros organisée par la Société Archéologique de Béziers dans l’hôtel Bergé le jeudi 21 septembre 1995, p. 3.

    28Ibid., p. 4.

    29Ibid., p. 5.

    30André Chamson, La neige et la fleur, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Le Livre de Poche », 1951, p. 80.

    31Monique Lurton, Françoise Maurin, Jean, Jean-Léonard, Louis-Michel, Alexandre, Robert Garros (1747-1998), l’album de nos grands-pères, 2006, p. 90-91.

    32Michel Garros, Notes manuscrites pour la conférence sur la dynastie Garros organisée par la Société Archéologique de Béziers dans l’hôtel Bergé le jeudi 21 septembre 1995, p. 3.

    33Nous avons retenu le prénom d’usage du fondateur qui signait Louis Garros sur les plans de ses projets et dont l’épouse Augustine utilisait le prénom de Louis dans ses écrits et correspondances. Ainsi l’inversion des prénoms est ici volontaire : Louis Michel et non Michel Louis comme l’état civil l’avait enregistré.

    Auteurs

    • Alix Audurier-Cros

      Docteur en géographie, HDR, Professeur émérite en architecture

    • Dominique Ganibenc

      Docteur en histoire de l’art contemporain

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Pour une histoire de la restauration monumentale (xixe-début xxe siècle)

    Pour une histoire de la restauration monumentale (xixe-début xxe siècle)

    Un manifeste pour le temps présent

    Bruno Phalip et Fabienne Chevallier (dir.)

    2021

    Restaurer au xixe siècle

    Restaurer au xixe siècle

    Bruno Phalip, Jean-François Luneau et Fabienne Chevallier (dir.)

    2022

    Aristocratie révolutionnaire en Espagne

    Aristocratie révolutionnaire en Espagne

    La concession de nouveaux titres de Castille (1808-1854)

    Arnaud Pierre

    2024

    Les nouveaux territoires diocésains

    Les nouveaux territoires diocésains

    De l’époque médiévale à nos jours

    Vincent Flauraud et Stéphane Gomis (dir.)

    2021

    De la parole du prédicateur au discours politique

    De la parole du prédicateur au discours politique

    Jalons pour une histoire de la critique religieuse du politique (du Moyen Âge à l’époque contemporaine)

    Vincent Flauraud et Ludovic Viallet (dir.)

    2022

    Les mises à l'écart politiques

    Les mises à l'écart politiques

    Des périphéricités paradoxales

    Laurent Lamoine et Julien Bouchet (dir.)

    2022

    Les espaces du spectacle vivant dans la ville

    Les espaces du spectacle vivant dans la ville

    Permanences, mutations, hybridité (xviiie-xxie siècles)

    Pauline Beaucé, Sandrine Dubouilh et Cyril Triolaire (dir.)

    2021

    La modernisation de l’Espagne

    La modernisation de l’Espagne

    Entre réformes et conflits (xixe-xxe siècles)

    Jean-Claude Caron et Anne Dubet (dir.)

    2023

    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

    Pratiques de l’écrit dans l’Europe de la fin de l’époque moderne

    Matthieu Magne (dir.)

    2019

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

    Fortune et réception (1834-2021)

    Laurence Riviale

    2022

    Les langages du culte aux xviie et xviiie siècles

    Les langages du culte aux xviie et xviiie siècles

    Bernard Dompnier (dir.)

    2020

    Statuts personnels et main-d’œuvre en Méditerranée hellénistique

    Statuts personnels et main-d’œuvre en Méditerranée hellénistique

    Stéphanie Maillot et Julien Zurbach (dir.)

    2021

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Pour une histoire de la restauration monumentale (xixe-début xxe siècle)

    Pour une histoire de la restauration monumentale (xixe-début xxe siècle)

    Un manifeste pour le temps présent

    Bruno Phalip et Fabienne Chevallier (dir.)

    2021

    Restaurer au xixe siècle

    Restaurer au xixe siècle

    Bruno Phalip, Jean-François Luneau et Fabienne Chevallier (dir.)

    2022

    Aristocratie révolutionnaire en Espagne

    Aristocratie révolutionnaire en Espagne

    La concession de nouveaux titres de Castille (1808-1854)

    Arnaud Pierre

    2024

    Les nouveaux territoires diocésains

    Les nouveaux territoires diocésains

    De l’époque médiévale à nos jours

    Vincent Flauraud et Stéphane Gomis (dir.)

    2021

    De la parole du prédicateur au discours politique

    De la parole du prédicateur au discours politique

    Jalons pour une histoire de la critique religieuse du politique (du Moyen Âge à l’époque contemporaine)

    Vincent Flauraud et Ludovic Viallet (dir.)

    2022

    Les mises à l'écart politiques

    Les mises à l'écart politiques

    Des périphéricités paradoxales

    Laurent Lamoine et Julien Bouchet (dir.)

    2022

    Les espaces du spectacle vivant dans la ville

    Les espaces du spectacle vivant dans la ville

    Permanences, mutations, hybridité (xviiie-xxie siècles)

    Pauline Beaucé, Sandrine Dubouilh et Cyril Triolaire (dir.)

    2021

    La modernisation de l’Espagne

    La modernisation de l’Espagne

    Entre réformes et conflits (xixe-xxe siècles)

    Jean-Claude Caron et Anne Dubet (dir.)

    2023

    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

    Prendre la plume des Lumières au Romantisme

    Pratiques de l’écrit dans l’Europe de la fin de l’époque moderne

    Matthieu Magne (dir.)

    2019

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

    Joconde ou madone ? La Tête de cire de Lille, énigme de la collection Wicar

    Fortune et réception (1834-2021)

    Laurence Riviale

    2022

    Les langages du culte aux xviie et xviiie siècles

    Les langages du culte aux xviie et xviiie siècles

    Bernard Dompnier (dir.)

    2020

    Statuts personnels et main-d’œuvre en Méditerranée hellénistique

    Statuts personnels et main-d’œuvre en Méditerranée hellénistique

    Stéphanie Maillot et Julien Zurbach (dir.)

    2021

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    • lcdpu.fr

    1Alix Audurier-Cros, Dominique Ganibenc, avec la collaboration de Cécile Dantarribe, Natacha Abriat, Stéphane Coursière, Michel Babaud, Marc Kérignard, Lionel Rodriguez, Les châteaux et domaines viticoles de l’Hérault et de l’Aude comme champs d’expériences et territoires de projets de l’agence d’architecture Michel-Louis Garros de Bordeaux. Étude de l’interface entre Aquitaine et Languedoc (1850-1930), Rapport final, Laboratoire ART-Dev 5281 CNRS/DRAC Occitanie, 8 vol., 2019, 1048 p.

    2Catherine Ferras, Architecture privée au xixe siècle, les châteaux du vignoble en Bas-Languedoc occidental, Thèse de 3e cycle en Histoire de l’art moderne sous la dir. de Laure Pellicer, Montpellier, Université Paul-Valéry, 1987, 3 vol.

    3Lucio Felici (dir.), Encyclopédie de l’Art, Italie, Garzanti Editore, 1986, p. 331. Ed. franç. : Paris, Le Livre de Poche, coll «  La Pocothèque », 2005.

    4Robert Coustet, « Histoire de l’Architecture viticole », in Châteaux-Bordeaux, Paris, Éd. du Centre Georges Pompidou, 1988, p. 63.

    5A. N. AJ/52/366, extrait d’acte de naissance.

    6Simon Claude Constant-Dufeux (1801-1871) est élève de l’École des beaux-arts de Paris dans l’atelier de François Debret à partir de 1821 et remporte le grand prix de Rome en 1829. Il est professeur de perspective à l’École de 1845 à 1871. Architecte du gouvernement, il dirige les travaux de plusieurs édifices relevant des bâtiments civils : Panthéon (depuis 1850), château de Vincennes (depuis 1853), palais du Luxembourg (depuis 1862). En 1851, la Commission des monuments historiques le charge de la restauration du temple antique d’Auguste et Livie à Vienne, en 1854, de l’église Saint-Pierre. De 1863 à 1867, il redessine la nouvelle façade de l’église Saint-Laurent à Paris.

    7A.N. AJ/52/366, lettre de recommandation (1853).

    8Robert Coustet, « Une dation pour Bordeaux », in Actes de l’Académie nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux, 5e série t. XXII, 1998, Bordeaux, p. 130.

    9Jaquemet est un spécialiste des machines à vapeur dont le travail est couronné par la remise de la Légion d’honneur en 1843. En 1844, associé à son beau-frère Alfred Laroque, il reprend l’ancienne fabrique Laroque & fils, située à l’Ouest du cours d’Albret, où sont percées par la suite les futures rues Lecocq, de Belfort et Tastet. En 1848, Jaquemet fait partie du Comité de l’Union Nationale constitué de légitimistes et d’orléanistes. Cette adhésion lui offre l’opportunité d’intégrer le premier conseil municipal élu au suffrage universel en 1849 à Bordeaux (pour en savoir plus sur cette période voir Bordeaux au xixe siècle, sous la direction de Louis Desgraves et Georges Dupeux, Bordeaux, Presses des Imprimeries Delmas, 1969). En 1862, l’activité de la société, devenue Laroque-Jaquemet se spécialise dans la literie et les tapis.

    10Comme pour les châteaux de Lanessan et de La Chesnaye en Gironde et les châteaux de Libouriac, de La Devèze et de Sepserous en Biterrois et Narbonnais, l’architecte, pour cet hôtel particulier, revisite l’architecture éalisabéthaine avec ses Revivals, par un bow-window, des baies à meneaux, un pignon à redents et de hautes cheminées jumelées se dessinant dans le ciel.

    11Il s’agit des fontaines des places du Parlement, Nansouty et Charles-Gruet.

    12Cécile Dantarribe, « Les Châteaux de Louis Michel Garros en Gironde dans la seconde moitié du xixe siècle », Revue Archéologique de Bordeaux, t. XCII, 2001, p. 304.

    13Les paysagistes Denis (1811-1890) et Eugène (1822-1907) Bühler, travaillant en étroite collaboration, créent de nombreux parcs publics dans la moitié sud de la France : le Parc de la Tête d’or à Lyon (1856), le Plateau des Poètes à Béziers (1867), le Square Planchon à Montpellier (1858), le Parc Bordelais à Bordeaux (1884), pour n’en citer que quelques-uns.

    14Voir Émile Rümler, « Congrès des Architectes – Séance du 10 juin », La Construction Moderne, 18 juin 1887, p. 424.

    15Classé au titre des monuments historiques, voir les notices sur la base Mérimée no PA00094399 (château et dépendances) et no IA31010099 (pour le jardin d’agrément).

    16Robert Coustet, Marc Saboya, Bordeaux le temps de l’Histoire : architecture et urbanisme au xixe siècle, 1800-1914, Bordeaux, Éd. Mollat, 1999, p. 125-126.

    17A.N. AJ/52/366, lettre de recommandation (28 février 1883). Jean Garros sera admis en seconde classe le 30 mars 1885 puis en première le 8 mai 1888.

    18A.N. AJ/52/393, lettre de recommandation (3 juillet 1889).

    19A.N. AJ/52/393, feuille de renseignements.

    20Louis (1895-1956) a beaucoup construit à Bordeaux, comme l’huilerie Maurel et Prom ou la caserne des sapeurs-pompiers de la rue d’Ornano. Son originalité a été d’orienter l’activité du cabinet vers les collectivités religieuses. On lui doit le collège Saint-Joseph de Tivoli, le grand séminaire, la maison des missions d’Aquitaine, à Talence, et un grand nombre de couvents. Il a également participé à la restauration du palais et de la place de la Bourse, gravement endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale. Son jeune frère Marcel (1898-1956) qui mourut la même année que lui, fut son associé. Chargé de l’économie de l’agence, il lui revient d’avoir entretenu, répertorié et classé le fonds des archives familiales qu’il a transmis à son fils Michel.

    21Citons notamment les châteaux de Saint-Geniès-de-Ménestrol à Béziers (Hérault), du Terral à Ouveillan (Aude), et de Valmirande à Montréjeau (Haute-Garonne). Notice Mérimée : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00135195.

    22Marguerite Figeac-Monthus, Les Lur Saluces d’Yquem de la fin du xviiie siècle au milieu du xixe siècle, Talence/Bordeaux, Fédération Historique du Sud-Ouest/Mollat, 2000, 463 p.

    23Les locaux de l’agence ont été vendus par la famille en 2015 à la Mutualité Française.

    24Ils séjournaient le plus souvent à l’Hôtel de la Paix.

    25A.M. Bordeaux Métropole, 208 S 525, lettre d’Alexandre Garros adressée à son frère Jean (29 février 1898).

    26Nous n’avons pas inclus dans notre thème d’étude l’intégralité des immeubles et des villas réalisés qui nécessiterait une autre recherche.

    27Michel Garros, Notes manuscrites pour la conférence sur la dynastie Garros organisée par la Société Archéologique de Béziers dans l’hôtel Bergé le jeudi 21 septembre 1995, p. 3.

    28Ibid., p. 4.

    29Ibid., p. 5.

    30André Chamson, La neige et la fleur, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Le Livre de Poche », 1951, p. 80.

    31Monique Lurton, Françoise Maurin, Jean, Jean-Léonard, Louis-Michel, Alexandre, Robert Garros (1747-1998), l’album de nos grands-pères, 2006, p. 90-91.

    32Michel Garros, Notes manuscrites pour la conférence sur la dynastie Garros organisée par la Société Archéologique de Béziers dans l’hôtel Bergé le jeudi 21 septembre 1995, p. 3.

    33Nous avons retenu le prénom d’usage du fondateur qui signait Louis Garros sur les plans de ses projets et dont l’épouse Augustine utilisait le prénom de Louis dans ses écrits et correspondances. Ainsi l’inversion des prénoms est ici volontaire : Louis Michel et non Michel Louis comme l’état civil l’avait enregistré.

    Dynasties d'architectes et d'artistes en province aux xixe et xxe siècles

    X Facebook Email

    Dynasties d'architectes et d'artistes en province aux xixe et xxe siècles

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Dynasties d'architectes et d'artistes en province aux xixe et xxe siècles

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Audurier-Cros, A., & Ganibenc, D. (2023). Les Garros, une dynastie d’architectes bordelais en Languedoc (1880-1930). In M. Lavenu & T. Tauziat (éds.), Dynasties d’architectes et d’artistes en province aux xixe et xxe siècles (1‑). Presses universitaires Blaise-Pascal. https://doi.org/10.4000/13srh
    Audurier-Cros, Alix, et Dominique Ganibenc. « Les Garros, une dynastie d’architectes bordelais en Languedoc (1880-1930) ». In Dynasties d’architectes et d’artistes en province aux xixe et xxe siècles, édité par Mathilde Lavenu et Tiphaine Tauziat. Clermont-Ferrand: Presses universitaires Blaise-Pascal, 2023. https://doi.org/10.4000/13srh.
    Audurier-Cros, Alix, et Dominique Ganibenc. « Les Garros, une dynastie d’architectes bordelais en Languedoc (1880-1930) ». Dynasties d’architectes et d’artistes en province aux xixe et xxe siècles, édité par Mathilde Lavenu et Tiphaine Tauziat, Presses universitaires Blaise-Pascal, 2023, https://doi.org/10.4000/13srh.

    Référence numérique du livre

    Format

    Lavenu, M., & Tauziat, T. (éds.). (2023). Dynasties d’architectes et d’artistes en province aux xixe et xxe siècles (1‑). Presses universitaires Blaise-Pascal. https://doi.org/10.4000/13srx
    Lavenu, Mathilde, et Tiphaine Tauziat, éd. Dynasties d’architectes et d’artistes en province aux xixe et xxe siècles. Clermont-Ferrand: Presses universitaires Blaise-Pascal, 2023. https://doi.org/10.4000/13srx.
    Lavenu, Mathilde, et Tiphaine Tauziat, éditeurs. Dynasties d’architectes et d’artistes en province aux xixe et xxe siècles. Presses universitaires Blaise-Pascal, 2023, https://doi.org/10.4000/13srx.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires Blaise-Pascal

    Presses universitaires Blaise-Pascal

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Facebook
    • LinkedIn
    • Instagram
    • X
    • Flux RSS

    URL : http://pubp.univ-bpclermont.fr

    Email : publi.pubp@uca.fr

    Adresse :

    Maison des sciences de l'homme

    4 rue Ledru

    TSA 70402

    63001

    Clermont-Ferrand

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement