Les mises à l'écart politiques
Des périphéricités paradoxales
Les mises à l’écart et les exclusions constituent un objet d’étude encore négligé par l’historiographie du politique, de même que la caducité de l’acteur public. Cet ouvrage a vocation à déterminer les sources de l’historien sur le sujet, mais également les différents dispositifs de mises à l’écart et de critiques du pouvoir en des configurations de périphéricité voire de marginalisation. On se demandera, aussi, si la critique du pouvoir a toujours été fonctionnelle : l’accusation de caducité a-...
Sidelining and exclusion are still neglected subjects of study in the historiography of politics, as is the caducity of the public actor. The aim of this book is to identify the historian's sources on the subject, as well as the various ways in which power is sidelined and criticized in configurations of peripherality or even marginalization. We'll also be asking whether the critique of power has always been functional: has the accusation of obsolescence produced results (the elimination of the ...
Éditeur : Presses universitaires Blaise-Pascal
Lieu d’édition : Clermont-Ferrand
Publication sur OpenEdition Books : 18 mars 2025
ISBN numérique : 978-2-38377-320-7
DOI : 10.4000/13i54
Collection : Histoires croisées
Année d’édition : 2022
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-38377-080-0
Nombre de pages : 206
Julien Bouchet et Laurent Lamoine
Introduction généralePartie 1. Un mode de gouvernement
Stéphanie Maillot
L’ostracisme, le pharmakon de la démocratie athéniennePatrick Fournier
La mise à l’écart des ministres : une manifestation de la souveraineté monarchique dans la France des xviie et xviiie sièclesAudrey Becker
Dioclétien ou l’abandon volontaire du pouvoir ?Laurent Lamoine
Quand la mise à l’écart est illusion : Tibère à CapriPartie 2. L'influence comme antidote à l'usure. La mise à l'écart
Pierre-Emmanuel Guigo
Un corbeau de mauvais augure : le limogeage et la marginalisation politique de Michel Rocard après Matignon (1991-1995)Partie 3. Ressourcement, retour ou oubli
Justine Tentoni
Éloignement géographique et construction d’une opposition : exilés et déportés politiques français au xixe siècleAntonin Andriot
L’admiration du modèle britannique, un idéal politique par procuration ? L’exemple des libéraux anglophiles sous le Second EmpireAlexis Fontbonne
Comment être dépassé dans une société conservatrice ? La mise à l’écart au Moyen ÂgeMauve Carbonell
Intégrer l’exécutif communautaire au début de la construction européenne : un exil sans retour pour les élites politiques ?Conclusion
Les mises à l’écart et les exclusions constituent un objet d’étude encore négligé par l’historiographie du politique, de même que la caducité de l’acteur public. Cet ouvrage a vocation à déterminer les sources de l’historien sur le sujet, mais également les différents dispositifs de mises à l’écart et de critiques du pouvoir en des configurations de périphéricité voire de marginalisation. On se demandera, aussi, si la critique du pouvoir a toujours été fonctionnelle : l’accusation de caducité a-t-elle donné des résultats (l’élimination de l’homme politique), ou l’acceptation d’être un homme du passé a-t-elle permis à cet homme de durer, de revenir, de laisser quelque chose, une trace ? Cette catégorie a-t-elle offert aux observateurs, aux historiens, des clefs réelles, des outils d’analyse ou de reconstruction ? L’approche diachronique choisie ne consiste pas en la juxtaposition de cas depuis l’Antiquité jusqu’aux temps contemporains, mais plutôt en la recherche des mises en regard entre les périodes, dans une appréhension sereine des trans-historicités. Onze auteurs ont accepté de participer à ce livre organisé autour de trois axes : une première partie aborde les mises à l’écart politiques comme un mode de gouvernement. Une deuxième partie porte sur la translation du pouvoir en influence, celle-ci étant considérée comme un antidote à l’usure/la mise à l’écart. Une troisième partie étudie, enfin, les relations dialectiques entre les conditions du ressourcement, les possibilités du retour, et parfois l’impératif de l’oubli.
Sidelining and exclusion are still neglected subjects of study in the historiography of politics, as is the caducity of the public actor. The aim of this book is to identify the historian's sources on the subject, as well as the various ways in which power is sidelined and criticized in configurations of peripherality or even marginalization. We'll also be asking whether the critique of power has always been functional: has the accusation of obsolescence produced results (the elimination of the politician), or has the acceptance of being a man of the past enabled this man to last, to return, to leave something, a trace? Has this category offered observers, historians, any real keys, tools for analysis or reconstruction? The diachronic approach we have chosen does not consist in juxtaposing cases from Antiquity to the present day, but rather in looking for comparisons between periods, in a serene apprehension of trans-historicities. Eleven authors have agreed to contribute to this book, which is organized around three main themes: the first deals with political sidelining as a mode of government. The second part looks at the translation of power into influence, which is seen as an antidote to attrition. FFinally, the third section examines the dialectical relationships between the conditions of renewal, the possibilities of return, and sometimes the imperative of forgetting.
Laurent Lamoine (dir.)
Maître de conférences en histoire ancienne, Université Clermont Auvergne
Julien Bouchet (dir.)
Docteur en histoire contemporaine, CHEC, Université Clermont Auvergne
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