La mémoire des sols
Les sols ont souvent été définis pour leurs propriétés lithologiques ou agronomiques et rarement comme des enregistreurs du milieu. Or, ils sont des interfaces des interactions des milieux et des sociétés. Ils enregistrent des informations d'ordre lithologique, végétal et climatique et les effets des actions anthropiques. Leurs capacités de mémoire dépendent de la vitesse d'enregistrement, via les horizons organiques ou argileux. Les sols enregistrent les stabilités et les déstabilisations du ...
Note de l’éditeur
Ce travail a bénéficié de l'aide financière de l'Agence des Universités Francophones (AUF) Programme du Réseau Érosion au Vietnam et de la Direction Générale du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
L'ouvrage est dédicacé à François Bart qui a initié cette réflexion sur la mémoire naturelle et anthropique des sols.
Éditeur : Presses Universitaires de Bordeaux
Lieu d’édition : Pessac
Publication sur OpenEdition Books : 7 mars 2019
ISBN numérique : 979-10-300-0376-5
DOI : 10.4000/books.pub.827
Collection : À la croisée des sciences
Année d’édition : 2008
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-86781-441-9
Nombre de pages : 343
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Jean-Noël Salomon
PréfaceGuy Di Méo
Avant-proposLes sols ont souvent été définis pour leurs propriétés lithologiques ou agronomiques et rarement comme des enregistreurs du milieu. Or, ils sont des interfaces des interactions des milieux et des sociétés. Ils enregistrent des informations d'ordre lithologique, végétal et climatique et les effets des actions anthropiques. Leurs capacités de mémoire dépendent de la vitesse d'enregistrement, via les horizons organiques ou argileux. Les sols enregistrent les stabilités et les déstabilisations du milieu et sont donc des « boîtes noires » particulièrement intéressantes à étudier. Leurs horizons sont autant de compartiments mémoriels qui stockent des informations. Les sols sont également organisés en mosaïques et sont des archives spatiotemporelles très utiles pour reconstruire les paléo-environnements.
Simon Pomel, Directeur de Recherche au CNRS (ADES-DyMSET - Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3) travaille sur la mémoire des sols tropicaux. Responsable d'un Programme International de Coopération Scientifique du CNRS sur les états de surface des sols, il participe également au programme ECLIPSE du CNRS sur le climat. Il dirige un programme de l'Agence des Universités Francophones sur les indicateurs de l'érosion des sols au Vietnam et un programme international pluridisciplinaire de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine sur les risques en Afrique.
Docteur de 3e cycle et d'État, il est l'auteur ou co-auteur de nombreux articles sur les forêts tropicales et sur les sols. Il a notamment participé à la rédaction de deux ouvrages aux Presses Universitaires de Bordeaux : Enregistreurs et Indicateurs de l'Évolution de l'Environnement en Zone Tropicale et La Déforestation dans le Monde Tropical.
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