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Écritures de l'énergie

 | 
Éric Benoit

Première partie. Lumières, Révolution, Romantisme

L’énergie au XVIIIe siècle : une notion au croisement des arts et des genres

Catherine Ramond

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Extrait du texte

La notion d’énergie ne naît pas au XVIIIe siècle (elle a eu de beaux jours dans l’antiquité et dans les théories esthétiques de la Renaissance), mais Jacques Chouillet a ordonné autour de cette notion la poétique de Diderot1 et Michel Delon a observé la fréquence du mot « énergie » dans les années 1770-18202. C’est incontestablement une notion clé même si sa pertinence varie selon les auteurs. On peut l’aborder de diverses manières, selon un angle scientifique ou philosophique, ou plus largement d’histoire des idées, thématique (par exemple l’étude de la figure du méchant que mène Michel Delon dans un de ses chapitres), ou enfin esthétique, linguistique et littéraire : l’énergie dans les arts, la langue, la littérature, ces trois derniers domaines pouvant difficilement être distingués. Cette notion se développe en effet conjointement au XVIIIe siècle dans les réflexions menées sur l’esthétique –les relations entre les arts, leur capacité respective à susciter les émotions du public–...

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