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Petite encyclopédie du Grand Sud de Madagascar

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Jean-Michel Lebigre

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Texte intégral

1Machicora : Ce comptoir, orthographié également Mazikoura, est signalé dans le récit de Du Vergé (1887) et sur la carte de L. Catat (1895). Il se situait entre Ambohibola et Itampolo, à l’embouchure de la Linta, le mouillage étant formé par le petit lagon. Cette description correspond au vieil Androka (Androka Ela). En 1860, Fleuriot de Langles signa avec Rebiby une convention fixant un code de bonne conduite entre traitants et sujets du mpanjaka. Elle fut paraphée par un traitant nommé Dumoulin. Selon H. d’Escampes (1884) ce comptoir aurait cependant été abandonné en 1861 quand le chef du village fit empoisonner un commerçant venu de la Réunion, représentant la maison Rontaunay. Cette personne fut en fait accusée par d’autres colons d’avoir maltraité ses employés mahafaly.

2Machicores : Cette francisation de Masikoro est employée sur de vieilles cartes comme celle de Flacourt (1667). Y est indiqué le Pays des Machicores qui couvre la partie intérieure, réputée vide d’habitants, du Sud malgache limité au sud de l’Onilahy.

3MadaPêche : Créée en 1999, cette société de Tôlagnaro est spécialisée dans la pêche et la commercialisation à l’export des langoustes. Employant une vingtaine d’employées, la société exporte ses produits vers l’Europe.

4Madiorano : Madiorano [litt. « l’eau propre »] ce village de pêcheurs est situé au km 34 de la RN9 entre Tuléar et Ifaty. On y trouve l’hôtel La Mira et des bungalows, propriété de résidents de Tuléar qui viennent y passer leurs week-ends.

5Mahabo Atsimo [23°39’S, 46°08’E] [litt. « qui rend de grande taille »] : Cette commune du fivondronana de Betroka couvre 1 500 km2 et compte 12 000 habitants. La population est majoritairement Bara. Les principales cultures vivrières y sont dans l’ordre le riz, le manioc et le maïs, les cultures commerciales les haricots, l’arachide et la canne à sucre. La sécurité y est médiocre (SIRSA, 2006). Cette localité a donné son nom à la feuille K-59 de la carte FTM au 1/100 000e.

6Mahaboboky [22°53’S, 44°20’E] [litt. « qui fait gonfler le ventre »] : Cette commune rurale du fivondronana de Sakaraha a une population, majoritairement bara, d’environ 3 500 habitants. Elle a donné son nom à la feuille E-57 de la carte FTM au 1/100 000e. Cette localité, connue pour son marché, est située à la fois sur les rives du Fiherenana et sur la RN7. Elle n’apparaît pas sur les cartes du début de la colonisation, notamment celle de 1903 du Service géographique de l’Armée, le bourg le plus proche étant alors Manera, un peu en aval.

7Mahafaly / Mahafale : 1. [litt. « ceux qui ont de nombreux faly »] : Le terme Mahafaly (transcription officielle) désigne à la fois un ensemble de clans et le territoire sur lequel ces derniers se sont établis entre l’Onilahy et le Menarandra. Les clans mahafaly sont assez proches dans leur genre de vie des clans tandroy et karimbola. Les clans tanalana (Tevondrony, Temalahaleotse, Tetsivalea, Temitongoa, Temilahe) constituent un sous-groupe. 2. Le pays Mahafaly : en 1642 et 1643, Foucquembourg, commis de la Compagnie des Indes Orientales, visite le Sud de la Grande Île. C’est le premier véritable explorateur du pays Mahafaly mais il ne laisse malheureusement aucun témoignage écrit direct. Nous devons sa première description à Drury à une époque où la population, faible, était très clairsemée. Il décrit le causse Mahafaly comme un espace sauvage, boisé et montagneux. À propos de ce dernier point, Grandidier relève qu’il s’agit d’une nouvelle erreur. Le terme exagération serait plus exact puisque Drury raconte qu’il franchit 3 « montagnes » dans la même journée. Juste avant la colonisation, le Mahafaly se présentait comme une mosaîque en proie aux divisions (Esoavelomandroso, 1995). On comptait 5 royaumes : celui de la Linta (capitale : Ankazonlaha), celui de l’Onilahy (capitale : Manera), celui de Sakatovo (capitale Ankiliabo), celui de Falônaombe et celui du Menarandra (capitale : Firanga). Le pays Mahafaly est resté jusqu’à aujourd’hui complètement en-dehors des dynamiques économiques malgaches. Cela s’est manifesté dès les prémices de l’occupation française : « La tournée que je viens de faire en pays Mahafaly a affermi chez moi la conviction que ce pays est trop pauvre pour justifier les dépenses exagérées qu’entraînerait une occupation militaire complète. Aucune entreprise agricole importante ne parait avoir de chance de succès, si ce n’est sur les bords du Menarandra ; il est donc inutile que nous assumions la charge de prendre en main les populations Mahafaly, dont le rendement sera à peu près nul au point de vue de la colonisation. » (Lettre à Lyautey du commandant Lucciardi, écrite à Androka le 24 septembre 1900). L’Indépendance n’y a rien changé. Aujourd’hui cette région correspond en partie au fivondronana d’Ampanihy, un des plus pauvres de Madagascar. Un « cercle des Mahafalys » fut créé de 1902 à 1908. 3. La langue mahafaly : le mahafaly est une langue austronésienne très proche du tandroy.

8« Mahafaliennes » : Robert Mallet a ainsi nommé son essai poétique publié chez Gallimard en 1961. En voici un court extrait : « Le pays mahafaly est une forêt sans feuilles où les épines font de l’ombre, au bord d’un océan feuillu dont les fonds donnent de la clarté ; les lacs y sont des miroirs de plumes roses, les tombeaux des chemins, les villages des surprises… ».

9Mahafalymydas wiegmanni : Mahafalymydas wiegmanni Kondratieff, Carr & Irwin est une espèce de Diptère découverte en 2005 à Ifaty.

10Mahaly [24°10′ S, 46°20′ E] [litt. « ce qui peut creuser (haly) ou battre (aly) »] : Cette commune du fivondronana d’Amboasary est située dans un méandre du Mandrare. Elle est peuplée d’environ 20 000 habitants répartis sur 12 fokontany et 1417 km2 (données SIRSA, 2006). La population est partagée entre Tandroy, Bara et Tanosy. Riz, manioc, maïs et patate douce y sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, les oignons et le voandzou. L’élevage bovin y est bien développé. On y compte 9 écoles primaires. Cette localité a donné son nom à la feuille L-60 de la carte FTM au 1/100 000e. La question de l’insécurité y est souvent posée. Elle ne s’est pas améliorée en 2012 avec le développement de l’affaire Remena Bila.

11Mahandrovato [litt. « ceux qui font cuire les pierres »] : Lorsque diverses dynasties se sont mises en place dans le Sud au XVIe siècle, les Mahandrovato auraient constitué le peuplement autochtone de la région qui correspondra plus tard à l’Androy. La dynastie des Zafimarana s’impose alors à eux et aux clans karimbola qu’ils côtoient à l’Ouest.

12Ils ont laissé leur nom à un des principaux clans tandroy et à l’ensemble des massifs dunaires situé à l’Extrême-Sud de Madagascar entre Faux-Cap et l’embouchure du Mandrare et où ils vivent encore. La région, très densément peuplée présente de beaux terroirs à vala, ponctués de forêts sacrées. langoro.

13Mahasoa [22°11’S, 46°05’E] [litt. « ce qui fait du bien »] : Cette commune du fivondronana d’Ihosy est très étendue. Sa population d’environ 15 000 habitants est en effet répartie sur 2 000 km2 et 14 fokontany. La population est partagée entre personnes d’origine betsileo, bara et antaisaka. Riz, manioc et patate douce y sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, les bananes, les haricots et le voandzou comme cultures commerciales. Il y a une école secondaire à Mahasoa. Les conditions de sécurité y étaient appréciées comme médiocres en 2006 (SIRSA, 2006).

14Mahasoa Atsinanana [23°23’S, 46°40’E] : Cette commune du fivondronana de Betroka est peuplée d’environ 4 500 habitants. Elle a donné son nom à la feuille G-57 de la carte FTM au 1/100 000e. Elle est située sur l’Ihazofotsy, un affluent de la rivière Mangoky. On y a découvert en 1922 des gisements d’orthoclase jaune à Itrongay.

15Mahatalaky [24°50′ S, 47°05′ E] [litt. « là où l’on voit de loin »] : Cette commune littorale du fivondronana de Tôlagnaro correspond au secteur bien connu des touristes, de Sainte-Luce. Elle compte environ 15 000 habitants répartis sur 592 km2 et 16 fokontany. LesTanosy sont les plus nombreux mais on note aussi la présence de petites communautés antesaka et tandroy. Les principales cultures vivrières y sont le riz, le manioc et les patates douces, les cultures commerciales étant les bananes, le café et l’orge. Y coexistent un élevage bovin familial (données SIRSA, 2006) et la pêche. La commune dispose d’un établissement d’enseignement secondaire.

16Mahatoritsy : Mahatoritsy [litt. « celui qui affronte de face »] est un sadiavahe, un chef de bande, qui a sévi au début du XXe siècle et a acquis une grande popularité dans la région de Tuléar. Les récits que N. J. Guenier et L. M. Rakondrasoa (1997) ont recueillis sont assez ambigus, montrant à la fois un personnage hostile à l’administration coloniale mais capable d’une conduite désastreuse envers des villageois innocents, n’hésitant pas à pratiquer la vente d’êtres humains transformés en esclaves, multipliant les meurtres et les vols. Il fut arrêté en 1912.

17Mahavatse [litt. « ce qui peut ravitailler » « ceux qui se déplacent »] : Cet immense ensemble de quartiers vezo (firaisana de Mahavatse I et II) se situe au sud de Tuléar, en partie en zone littorale inondable. Amboroneoke est le quartier des Sara. (p. 103)

18Mahy (François de, 1830-1906) : L’auteur de « Autour de l’île Bourbon et de Madagascar. Fragments de lettres familières » (1891), un homme politique né à la Réunion, a fait le tour de la Grande Île à bord du Bisson en visitant quelques comptoirs en 1885. Moins connu que d’autres voyageurs de l’époque, il a l’avantage d’être toujours très positif dans ses jugements sur les habitants des contrées qu’il découvre, là où d’autres comme Alfred Grandidier sont plutôt négatifs et méprisants. À propos des hommes du roi Lameriza à Saint-Augustin, il affirme : « J’ai été frappé par la tenue correcte, pourquoi ne dirais-je pas la bonne éducation de ces hommes ». Il se montre même choqué des commentaires faits dans certains récits à propos des Malgaches et du comportement désastreux de quelques-uns de ses compatriotes.

Les communes du fivondronana de Morombe

Topobioglyphe de Monja Jaona

19Mairie de Tuléar : Voici le nom de quelques maires qui ont administré à l’hôtel de ville de Tuléar : Mabille, Monja Jaona, Albert Leda, Jean Lahiniriko, Biahary Regodone, Fiacre Hatimo, Sébastien Tsabohako, Jean Rabehaja.

20Maison de commerce : De nombreuses maisons de commerce de traite, ayant leur siège en France, dans la capitale ou à la Réunion, se sont établies à Tuléar et à Fort-Dauphin dès le début de la colonisation. Parmi elles, citons en 1903 : la Compagnie marseillaise de Madagascar sise rue des Jardins, la Compagnie lyonnaise de Madagascar, le Comptoir national d’escompte de Paris, la Société française de commerce colonial Madagaskara, la Société commerciale malgache, la Société commerciale et agricole de Madagascar. À Tuléar, on les trouve dans le centre-ville, notamment dans la rue du Commerce.

21Maison des Paysans de Tuléar : Cet organisme résulte d’une opération menée avec l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International). La Maison des Paysans (Tranon’ny Tantsaha) de Tuléar est née en 1998 de la volonté de pérenniser les activités initiées par le projet PSO. Elle aurait rassemblé quelque 3 500 membres.

22Maître Kira (Michel, né en 1950) : Ce célèbre footballeur, originaire de Tuléar, a joué de nombreuses fois dans l’équipe nationale ; il a donné de son vivant son nom au stade municipal de Tuléar (5 000 places).

23Makay : 1. La rivière Makay : cet affluent de la rive droite du Mangoky en draine le massif éponyme. 2. Le massif du Makay : ce massif gréseux isolé et peu peuplé est situé dans le prolongement de l’Isalo au nord de Beroroha. Il déborde sur la région du Menabe. Il est formé sur 5 à 6 000 m d’épaisseur de sédiments essentiellement gréseux des séries dites de l’Isalo I et II. Moins haut que l’Isalo, le massif culmine à 1 045 m. Si le Makay présente, au moins autant que l’Isalo, un réseau de profonds et spectaculaires canyons, il n’est pas flanqué à l’Ouest par les tables cuirassées qu’on observe de part et d’autre du col des Tapias. Le Makay est un bel exemple de marge géographique : ce « château d’eau » se trouve à l’intersection de 3 bassins-versants. Il s’agit des bassins de la Maharivo et de la Morondava à l’ouest, du bassin du Mangoky au sud et du bassin de la Sakeny, affluent de la Tsiribihina, à l’est. D’un point de vue culturel, on trouve les Sakalava dans l’Ouest et dans le Nord du massif, tandis que les Bara, situés dans la partie méridionale, peuplent l’essentiel du Makay et que les Betsileo s’étendent sur les espaces situés à l’est de la Sakeny. Les habitants, qualifiés alors de Tanala, vivaient avant 1899 dans des villages fortifiés. La conquête du Makay, sous la direction du chef de bataillon Rançon, eut lieu entre les 10 et 25 août 1899, à partir du poste de Mahereza. Les guerriers dirigés par Andriambe et Manipa, venus de Tsitondroina, furent rapidement défaits par une troupe de 280 hommes (archives). Deux nouveaux postes furent alors créés : Betse et Saronanala. La faiblesse des densités de population n’a pas empêché une déjà ancienne dégradation de la végétation. Le naturaliste Henri Perrier de La Bâthie fit la description de cette région en 1910, contrairement à une légende entretenue par de pseudo-aventuriers, selon laquelle le massif serait resté inexploré jusqu’à leur récente arrivée. En dehors des forêts-galeries à Pandanus spp. et Palmiers, prédominent steppes et savanes régulièrement parcourues par les feux. Le Makay a fait l’objet d’une certaine pression médiatique lors du Raid Gauloises de 1993. Depuis une association s’est constituée pour l’étudier et en faire l’exploitation touristique. Ce massif a donné son nom à la feuille I-52 de la carte FTM au 1/100 000e. (p. 102)

24Maki : Ce lémurien diurne (Lemur catta, Lemuridae), bien reconnaissable aux couleurs de son pelage (blanc et noir) et à sa magnifique queue annelée, apparaît comme un des mieux adaptés à l’ambiance climatique sèche et aux formations végétales du Sud malgache. Cet animal peu farouche mais non domesticable est parfois gardé en captivité par les citadins de Tuléar, ce qui le rend agressif, voire dangereux du fait de sa dentition acérée. Flacourt le dénomme vary et insiste sur son mode de vie en groupes d’une quarantaine d’individus.

25Makoa : Souvent assimilés au monde sakalavamasikoro-vezo, les Makoa sont considérés comme des descendants d’esclaves amenés au XIXe siècle depuis les côtes d’Afrique, principalement du Mozambique. Il y a en effet lieu de faire un rapprochement avec l’existence d’un peuple du Mozambique septentrional et de la Tanzanie méridionale, les Macua ou Makhuwa (Boyer-Rossol, 2010), répertoriés sur la carte de Bellin (1764). De nombreux autres peuples de cette partie de l’Afrique sont aussi concernés comme les Makonde. Peu reconnaissables du fait des métissages et de leur parfaite adaptation à la culture locale, ils seraient certainement fort dévalorisés dans l’ordre social s’ils n’avaient pas joué de façon intelligente le jeu de la colonisation. Une partie d’entre eux a accédé à des postes de fonctionnaires, ce qui, semble-t-il, se perpétue de génération en génération.

  • 1 On pourra lire à ce sujet le célèbre ouvrage de Jean Paulhan, 1970 (réédition) - Le repas et l’amo (...)

26Makorely, makorelina : Ce sont les noms employés à contre-sens (makorely étant une déformation de « maquerelle ») pour désigner celles qui se prennent davantage pour des mandoliny (courtisanes) que pour des prostituées, au sens péjoratif qui est attaché à ce mot. Bien d’autres noms leur ont été donnés comme kôdy (méfiante) ou oui (Sambo, 2001). Dans le Sud malgache, la prostitution a revêtu en effet, jusqu’à des dates récentes, diverses formes dont certaines restent en marge de l’image qu’on a du phénomène en Europe. C’est d’abord parce que la liberté sexuelle y était traditionnellement bien plus grande que sur le vieux continent. On note qu’elle l’était de la même manière sur les Hautes Terres avant la christianisation1. C’est aussi parce que les jeunes personnes qui la pratiquent sont, sauf rares exceptions, indépendantes. Cela n’empêche pas les plus fortunées d’entretenir parfois un jeune homme de leur âge. G. Heurtebize (1986) note que la sexualité n’est en aucun cas considérée comme un sujet scabreux par les jeunes filles de son village. Ces filles, aussi jeunes soient-elles, lorsqu’elles fréquentent les lieux propices à des rencontres sont souvent déjà mères d’un ou plusieurs enfants, ce qui n’est pas le cas des tsenan’ampela. L’argent et les faveurs qu’elles peuvent obtenir leur servent à ne pas trop penser à des lendemains qui presque toujours déchantent, à élever leur progéniture, voire à aider leur famille. Les plus chanceuses peuvent devenir les maîtresses d’hommes mariés, se mettre en ménage pendant des durées plus ou moins longues, voire se marier ce qui est l’objectif ultime de presque toutes. La prostitution nocturne et tarifée pratiquée par les kapa vy [litt. « semelles de fer » (Sambo, 2001)] dans la rue à Tuléar, peu visible, relève quant à elle d’un phénomène d’extrêmes misères sociale et économique. Contrairement à une croyance ancrée chez de nombreux étrangers, le comportement des makorely déroge à des traditions dans lesquelles la sexualité est certes libre mais ne s’exprime que de manière extrêmement discrète.

27Malagasy Cup : C’est le nom d’une régate à étapes, organisée entre Anakao et Morombe, en octobre 2007. Ce devait être l’événement sportif et médiatique le plus marquant de l’histoire de Tuléar avec la mise en scène, à grand renfort d’argent, de quelques centaines de pirogues et d’une trentaine de goélettes. La mort tragique de la co-organisatrice, Anne Van Boxel, à l’hôtel Plazza de Tuléar, au soir de la première des 5 journées-étapes prévues, mit fin à l’épreuve.

28Malagasy Gospel : Cette chorale, créée en 2007 à l’initiative de l’ONG Bel Avenir, est formée pour l’essentiel de jeunes filles de Tuléar. Le Malagasy Gospel a fondé sa notoriété sur des tournées réussies en France, en Espagne et en Suisse.

29Malaso : Ce mot désigne un brigand, un bandit de grand chemin, un voleur de zébus. Il est plus moderne que celui de dahalo. insécurité.

30Malio [litt. « propre »] : Le (ou la) Malio est un affluent rive gauche du Mangoky coulant approximativement Sud-Nord. Ce cours d’eau prend sa source dans l’Isalo au niveau du col des Tapias et reçoit l’Isahena.

31Mallet (Robert, 1915-2002) : Cet universitaire, juriste et littéraire, est l’auteur d’un essai poétique « Mahafaliennes » et d’un roman dit colonial « Terre inhabitée » (Gallimard, 1964), tous deux consacrés au Sud de Madagascar.

32Mamono [21°48’S, 43°27’E, 16 m] [litt. « ce qui tue »] : Cette dépression humide et cultivée est située à une douzaine de kilomètres à l’est de Morombe, comportant un lac et un village éponymes.

33Manafiafy [litt. « où il y a des afiafy »] : Ce toponyme était anciennement orthographié Manghafia. ► Sainte-Luce.

34Manakaralahy [24°28’S, 44°36’E, 208 m] [litt. « Manakara mâle »] : Ce cours d’eau conflue avec la Linta à une quinzaine de kilomètres en aval d’Ejeda. Une localité éponyme de la RN10 a donné son nom à la feuille F-61 de la carte FTM au 1/100 000e.

35Manakompy [24°19’S, 45°33’E ; 313 m d’altitude] : Cette commune du fivondronana de Bekily sur le haut Menarandra est peuplée d’environ 5 000 habitants répartis en 17 fokontany sur 266 km2 (SIRSA, 2006). La population est Tandroy. Riz, manioc, maïs et patate douce sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le voandzou et le niébé. La fabrication et la vente de charbon de bois se présentent comme des activités importantes. La question de l’insécurité y est souvent posée.

36Manalobe [23°27’S, 44°33’E] : Cette commune rurale du fivondronana de Betioky Atsimo était peuplée de 4 000 habitants (2001). Le bourg est situé à une dizaine de km au nord de l’Onilahy.

37Manamana : Le Manamana est un massif tabulaire d’une vingtaine de kilomètres carrés, culminant à 932 m ; comme le Vohibory, il flanque l’Analavelona (Salomon, 1987).

38Manambaitse : C’est un harpon à ardillons utilisé pour la pêche.

39Manambaro : 1. [25°02′ S, 46°48′ E] [litt. « où il y a des varo »] : Cette commune du fivondronana de Tôlagnaro (25 km par la RN13) compterait environ 11 000 habitants répartis sur 216 km2. La population est majoritairement composée de Tanosy. On peut y voir le palais de Rabefialy. Le village était le principal marché de caoutchouc malgache avant 1900. La mission luthérienne (American Lutherian Missionary Society) y créa, en 1950, un hôpital réputé dans l’ensemble de Madagascar (Peyrot, 1974). Cet établissement est à l’origine du développement d’une petite ville considérée comme plus dynamique que ses voisines. 2. Le Manambaro : cette rivière conflue avec l’Efaho, à faible distance de l’embouchure de ce fleuve dans la lagune d’Andriambe.

40Manambolo [litt. « qui a diverses teintes (de robe) »] : Ce cours d’eau fait partie du bassin du Mandrare, sur lequel se trouve la commune de Maromby. Flacourt parle du Manamboulle. Sa vallée a été surnommée « la vallée des saphirs » avant la ruée vers le saphir d’Ilakaka : des gisements ont été découverts à Ampiliry, Andranondambo, Ambandanira, Behataza, Lapiry, Marohotro, Maromby et Sakafohy à partir de 1991.

41Manambovo [nom masculin en français ; litt. « qui a des puits »] : Ce fleuve de l’Extrême-Sud de Madagascar, sur lequel se trouve la commune de Tsiombe, a une longueur de 165 km et draine un bassin de 4 450 km2 ; c’est un cours d’eau intermittent n’ayant en moyenne que 5 à 7 mois d’écoulement par an. En année moyenne, il tombe sur ce bassin une lame d’eau moyenne de 515 mm. Le module brut est de 4,53 m3/s à Tsiombe (en amont de cette station, le bassin du Manambovo, de nature fortement imperméable, couvre 2 712 km2) mais les crues peuvent dépasser 1 000 m3/s (Chaperon, Danloux & Ferry, 1993 : 417-424).

42Manamby (causse de) : Le causse de Manamby, proche du massif du Mikoboka, situé entre Fiherenana et Manombo, est à la fois peu peuplé et difficilement accessible. On y trouve de nombreux avens, plus particulièrement celui d’Ankilitelo [22°54’S, 43°52’E].

43Manampanihy [nom masculin en français ; litt. « qui a des chauves-souris »] : Ce fleuve, de direction SSO-NNE, du fivondronana de Tôlagnaro, draine le couloir de Ranomafana Atsimo et aboutit dans l’océan Indien à Manantenina. Son bassin-versant couvre 1 087 km2 ; son module brut est de 20,6 m3/s (Chaperon, Danloux & Ferry, 1993). Ce cours d’eau, sujet à de violentes crues qui peuvent faire monter le niveau de l’eau de 10 m, a creusé des gorges ; s’y raccordent des affluents dont la partie avale est également très encaissée (Peyrot, 1974). (p. 102)

44Manandana : Cet affluent rive droite du Fiherenana prend sa source dans le massif du Mikoboka.

45Manangue : Ce monarque de la vallée du Mandrare, après avoir rompu son alliance avec les Français, s’opposa à Flacourt à la suite d’une tentative de conversion intempestive par le Père Etienne. On considère qu’il est responsable du massacre de 75 colons français le 27 août 1674. Cet événement a mis un terme à la colonie de Fort-Dauphin.

46Mananivo (lac) : Cette grande lagune (environ 400 ha), séparée de la mer par le massif de Vatoroka et un large cordon littoral, se trouve à l’embouchure de l’Ampamokakonambe et donne sur la baie de Lokaro.

47Mananjake : On désigne ainsi le barrage constitué de filets, utilisé pour la pêche dans les chenaux de mangrove.

48Manantenina : [24°16′ S, 47°19′ E] [litt. « où on trouve de la vannerie »] : cette commune littorale de la partie septentrionale du fivondronana de Tôlagnaro se trouve à l’embouchure du fleuve Manampanihy. Cet ancien poste militaire compte en 2010 environ 7 200 habitants répartis sur 360 km2 et 9 fokontany. La population est majoritairement apparentée aux Tanosy avec une petite communauté antesaka. De riches gisements de bauxite promettent un futur développement de l’activité minière. Les principales cultures vivrières y sont le riz, le manioc et les patates douces, les cultures commerciales étant la canne, les litchis, les bananes et le café. Coexistent la pêche et l’exploitation du bois. La question de l’insécurité y est souvent posée (SIRSA, 2006). On y trouve 2 écoles secondaires. Cette localité a donné son nom à la feuille OP-60 de la carte du FTM au 1/100 000e.

49Manarena : [23°45’S, 45°41’E] : c’est une commune du fivondronana de Betroka.

50Manasoa Fanjahira : 1. [23°33’S, 44°16’E] : Cette petite localité de la rive droite de l’Onilahy, proche de Tongobory, peuplée majoritairement de Tanosy, est connue pour ses ammonites (Walaszczyk et al., 2004). On y trouve un vieux cimetière où sont enterrés les premiers missionnaires de l’Église libre luthérienne américaine. 2. La Station Manasoa : cette localité, où se trouvait un célèbre collège-internat dans lequel étudia Tsiebo Calvin, a donné son nom à l’Église libre luthérienne américaine (► American Lutherian Missionary Society) de Madagascar qui s’y est établie grâce au Révérend Erik Hansen Tou (1887), à Ole Sanders arrivé à Saint-Augustin en 1893 et au Dr John O. Dyrnes (1867-1943) qui travailla à Manasoa à partir de 1900.

51Manda : Un manda désigne en langue tanosy une fortification de pierre. Les archéologues ont donné le nom de Manda à une civilisation qui s’est développée du Xe au XIIIe siècles. Ses traces ont été découvertes dans les années 1970 à Andranosoa et au manda de Remananga. Plusieurs sites de l’Androy ont été depuis explorés, en particulier Andaro.

52Mandelslo (Johann Albrecht von, 1616-1644) : Ce jeune noble allemand, qui voyagea beaucoup, passa en juillet 1639 à Saint-Augustin à bord du Mary, laissant une description, reprise par A. Grandidier (1914), tirée de ses « Voyages célèbres et remarquables faits de Perse aux Indes Orientales » qui furent traduits et publiés en français en 1732. Il y parle notamment du troc qui avait lieu entre marins et insulaires, permettant d’acquérir sang de dragon, miel et sauterelles (en fait sans doute des criquets).

53Mandena : Ce nom est attaché à un massif forestier de la forêt dense pluviale, doté anciennement d’une station forestière. Cette forêt correspond au principal site d’exploitation de l’ilménite par QMM au NE de Tôlagnaro. Une aire protégée y a été récemment aménagée. On y trouve en abondance Microcebus murinus (Raharivololona et Ganzhorn, 2009).

54Mandeviste (Cap) : Ce cap, situé au nord de Morombe [21°39’S], s’élève à 28 m de haut. Il permet d’avoir une vue sur la partie méridionale du delta du Mangoky.

55Mandiso [24°52′ S, 46°49′ E] [litt. « celui qui fait des erreurs »] : Cette commune littorale du fivondronana de Tôlagnaro avait environ 5 600 habitants répartis sur 102 km2 et 6 fokontany lors du recensement de 2001.

56Mandrare [litt. « qui a un cours régulier » mais localement on dit que c’est une déformation de manjare, mot désignant un prodige, celui de la transformation du sable en eau rapporté par une légende] : Ce fleuve, d’environ 280 km de long, a un bassin de 12 700 km2. Il prend sa source dans l’Ivakoany à 1489 m d’altitude. Ses principaux affluents sont l’Ikonda et l’Andratina sur la rive droite, le Mananara et le Manambolo sur la rive gauche. Son bassin-versant correspond grossièrement au fivondronana d’Amboasary Atsimo. Son module brut y a été estimé à 65 m3/s (Chaperon, Danloux & Ferry, 1993). Avec l’aide du FIDA, un programme de développement rural a été mis en place : le Projet du haut-bassin du Mandrare (PHBM). Du point-de-vue biodiversité, un centre d’endémisme du Mandrare a été mis en lumière (Wilmé et al., 2012). (p. 102)

57Mandronarivo : [21°06’S, 38°7 ′ E] [litt. « là où on rejoint les mille » ou « le démarcheur »] : cette commune rurale du fivondronana de Beroroha est peuplée d’environ 7 000 habitants pour 1 871 km2. La population est essentiellement formée de Bara, de Betsileo et d’Antaisaka. Les principales activités sont la riziculture, l’élevage et la production de canne à sucre à but commercial. La commune compte une école secondaire. On note l’existence de graves problèmes d’insécurité (SIRSA, 2006).

58Manera : 1. [23°41′ S, 44°29′ E] : C’est la capitale de l’ancien royaume mahafaly de l’Onilahy, à quelques kilomètres à l’est de Betioky. E. J. Bastard fut le premier Européen à y accéder en 1899 ; s’y trouvait le donaka du roi Refotaka : « Manera est une agglomération de petits groupes de cases séparés les uns des autres par des haies d’impénétrables cactus... ». Le poste militaire de Betsiky fut établi à proximité en 1901. 2. Le poste militaire de Manera : sans lien avec la localité précédente, ce poste fut créé en 1897 sur les rives du Fiherenana, sur la voie Tuléar-Ihosy. Sakaraha prendra le dessus.

59Manevy [24°23′ S, 46°48′ E] : Cette commune du fivondronana d’Amboasary Atsimo est peuplée d’environ 10 000 habitants répartis sur 10 fokontany et 420 km2 (SIRSA, 2006). La population est partagée entre Tandroy, Bara et Tanosy. Manioc, riz et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide et le voandzou. L’élevage bovin y est bien développé.

60Mangabe [litt. « le grand manguier »] : Ce quartier suburbain de Tuléar est situé près de Belemboka.

61Mangabila : Ce rythme musical traditionnel tanosy est très en vogue ces dernières années grâce au groupe Dadah de Fort-Dauphin.

62Mangarsahoc : Cette bête mythique du Sud, a été décrite par Flacourt comme une sorte d’âne sauvage qu’on peut comparer au terrifiant song’aomby dans d’autres régions de Madagascar (Molet, 1974). C’est en partant à la recherche de cet animal qu’Alfred Grandidier découvre le site de subfossiles d’Ambolisatra.

63Mangily [23°07’S, 43°36’E] [litt. « ce qui gratte »] : Jusqu’à une date relativement récente, on confondait souvent Mangily avec Ifaty. C’est, à l’origine, un village vezo ; il est devenu une place de marché et une petite station balnéaire, comportant plusieurs hôtels (Mora Mora, Vovotelo, La Voile Rouge, Lakana Vezo, Chez Freddy, Chez Pauline, Chez Cécile, etc.), gîtes et restaurants. Un hôtel à vocation de tourisme solidaire y a été inauguré fin 2009. L’ONG Bel Avenir y possède un centre éducatif et environnemental. Celui-ci reçoit des jeunes en stage avec éventuellement leurs parents. Il ne faut pas le confondre avec un autre village à vocation touristique du même nom, situé au Menabe, immédiatement au nord de Morondava.

64Mangitraky [22°08’S, 44°31’E] : Près de Tandrano, la rivière de Mangitraky est un site de subfossiles où l’équipe du musée dirigée par P. Vérin et Ramilisonina a travaillé au début des années 1970.

65Mangoky : 1. Le fleuve Mangoky. [litt. « aux eaux noires »] « J’ai moi-même navigué sur cette rivière pendant au moins cinquante-cinq milles. Les bords en sont grands, magnifiques, je dirai même sublimes... » (Du Vergé, 1887, p. 112). Ce fleuve est dénommé également Ferrir par L. Mariano, Mangoko par Owen et Mangoka sur diverses cartes. Avec 822 km de long (depuis la source de l’hosy), le Mangoky est le deuxième plus grand fleuve malgache après la Betsiboka (Chaperon, Danloux & Ferry, 1993). Sa navigabilité par pirogue est satisfaisante sur 150 km. Son bassin couvre 55 750 km2 dont les deux-tiers se trouvent en amont sur le socle. Son module brut est de 458 m3/seconde, ses grandes crues pouvant atteindre plus de 5 000 m3/s. Son module spécifique est de 9 litres/s/km2. Son débit d’étiage est de l’ordre de 40 m3/s. Sur ses rives on trouve le petit centre urbain de Beroroha. En amont il rassemble les cours de plusieurs grands cours d’eau des Hautes Terres : le Mananantanana, le Zomandao et son sous-affluent l’Ihosy, le Masiatra. La Zomandao prend sa source au pic Boby à 2 658 m. Le Mananantanana part de plus bas, à environ 1 800 m. Le Masiatra part du massif de Tsitondroina. Sur la rive gauche, ses affluents les plus importants sont, d’amont en aval : le Menamaty, le Malio et l’Isahena, le Sakanavaka et le Sikily. Sur sa rive droite, le Mangoky reçoit le Makay. Le delta, appelé Volirano par les Masikoro, couvre environ 2 000 km2, ce qui en fait le plus grand delta malgache, avant même celui de la Betsiboka. Les deux principaux distributaires sont le Maroloa [litt. « de nombreuses têtes »] et le Fangoro. En aval de Tanandava ont été aménagés les périmètres irrigués de la Samangoky. 2. La rivière Mangoky : ce cours d’eau est un affluent rive droite de l’Onilahy sur lequel se trouvent Betroka et Ivahona. Attention, la confusion est facile avec le fleuve du même nom. (p. 103)

66Mangoro (baie et pointe) [23°45’S, 43°39’E] [litt. « qui roule beaucoup d’eau » ou « qui accapare » (Grandidier, 1892) mais le terme mangoro renvoie aussi à un ébénier, Diospyros sp.]  : Cette baie en doigts de gant, située sur la plaine littorale mahafaly, est en grande partie couverte par un marais à mangrove assez original. La pointe Mangoro est située le long du littoral mahafaly à une vingtaine de kilomètres au sud de l’embouchure de l’Onilahy. Ce littoral est caractérisé par un long récif frangeant et par une série d’ondulations rythmiques qui lui donne son aspect crénelé : la pointe Mangoro est un de ces nombreux saillants. Elle présente une série d’alignements N-S en doigts de gant formés par des grès dunaires karimboliens, séparés par des dépressions qui servent de site au marais (150 ha environ). L’ouverture de cette lagune, tournée au nord vers un vaste chenal d’embarcation et l’île Nosy Satrana, la met à l’abri des vents souvent violents et des houles dominantes du Sud. Le vert intense de la mangrove s’oppose à la teinte claire des tannes et au gris verdâtre du bush à Euphorbia stenoclada et Zygophyllum depauperatum, ponctué de grosses termitières. (p. 112)

67Mangouste de Grandidier : [Galidictis grandidieri Wozencraft, famille des Eupleridae] : ce petit carnivore, d’abord considéré comme disparu comme la plupart des subfossiles, a été observé sur le causse Mahafaly dans le secteur du lac Tsimanampesotse (Mahazotahy, Goodman & Andriamanalina, 2007).

68Mangrove : En dépit de la faiblesse des précipitations, la mangrove appelée honko, un type de végétation inféodé aux marais maritimes tropicaux et subtropicaux, est omniprésente sur les littoraux de la région de Tuléar, principalement aux embouchures. Par son aspect vert éclatant, elle tranche avec la teinte grisâtre du bush. Elle s’inscrit dans des marais maritimes dans lesquels elle partage l’espace avec des tannes et des prairies marécageuses saumâtres. Les sites les plus remarquables, en allant du Nord vers le Sud, sont le delta du Mangoky, la baie de Tsingilofilo, la baie des Assassins, le delta de la Manombo, le delta du Fiherenana (La Batterie, Belalanda, Ankilibe), la baie de Sarodrano, l’embouchure de l’Onilahy (Lavadanoro), Mangoro, l’embouchure de la Linta et Bevoalava. Les genres de palétuviers les mieux représentés sont Rhizophora, Avicennia ou afiafy, Bruguiera, Ceriops, Sonneratia, Lumnitzera. Xylocarpus ou fobo, quoique moins abondant, est bien représenté à l’embouchure de l’Onilahy. (p. 112et 185)

69Maninday : Ce quartier de Tuléar est celui où, à partir de 1973, s’est développée l’université.

70Maniry [24°30’S, 44°48’E] [litt. « désiré »] : Cette commune du fivondronana d’Ampanihy est peuplée d’environ 9 000 habitants répartis sur 212 km2 (SIRSA, 2006), en majorité des Mahafaly. Manioc, maïs et patate douce sont les cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le niébé et le voandzou. L’élevage bovin y est bien développé.

71Manombo : 1. Le fleuve Manombo [litt. « qui fait prospérer, qui favorise »] : ce fleuve aboutit dans le canal de Mozambique à Manombo Atsimo. Il se serait appelé autrefois Masimanga avant d’être rebaptisé (Gravier, 1896) ; ce nom est parfois orthographié Mahanomby ou Manombe. Il prend sa source à une centaine de km plus à l’Est, dans le massif calcaire du Mikoboka (1 081 m). Son cours inférieur est intermittent. Selon Guillain, ce cours d’eau avait la réputation de transporter des paillettes d’argent. Par dérivation des eaux du fleuve a été créé le périmètre irrigué de Manombo Andoharano. Ce n’est qu’à l’occasion des crues exceptionnelles que la rivière perce le cordon littoral qui barre son cours et répand ses alluvions ; une partie de celles-ci, en se déposant dans le lagon de Ranobe à l’abri du récif, est à l’origine du marais. 2. Le delta : il s’est formé à l’embouchure du Manombo et n’a qu’un faible développement : quelques centaines d’ha dont une grande partie en champs de dunes vives (notamment des barkhanes au niveau du village de Fitsitika). Autour du delta s’étendent plusieurs systèmes de dunes : sables roux tatsimiens ; dunes paraboliques karimboliennes ; dune bordière et un cordon sableux parallèle séparent la mangrove d’une dépression salée à Salicornia inondée en saison des pluies, en voie d’aménagement salicole. Le delta est le point de départ du grand récif-barrière de Ranobe qui se développe en direction de Tuléar vers le Sud : au nord du marais maritime, le récif reste accolé à la côte gardant l’aspect d’un récif-frangeant. Sans sa protection, la mangrove n’aurait pas pu se développer dans ce qu’il convient d’appeler un site de lagon ou de chenal d’embarcation. 3. C’est aussi le nom d’un village situé près d’Ilakaka. Il ne faut pas le confondre avec Manombo Atsimo et avec un autre village situé dans la région de Farafangana (SE de Madagascar) où a été créée en 1962 une aire protégée, aujourd’hui réputée.

72Manombo Andoharano (périmètre irrigué d’) [litt. « Manombo à la source »] : Créé en 1935, le périmètre irrigué de Manombo Andoharano couvre aujourd’hui environ 5 000 ha en aval du fleuve Manombo. Le débit dérivé en tête de réseau était en 1999 de 1 800 l/s, ce qui est nettement inférieur aux besoins. Les cultures principales sont le coton, le maïs, le manioc et le pois du Cap.

73Manombo Atsimo [22°57’S, 43°28’] : Cette commune du fivondronana de Toliara II est peuplée d’environ 26 000 habitants répartis sur 500 km2 en 14 fokontany (SIRSA, 2006). Elle a donné son nom à la feuille BC-57 de la carte FTM au 1/100 000e. Manombo Atsimo (Manombo Sud) est situé à environ 54 km au nord de Tuléar à l’embouchure du fleuve éponyme. Ancienne capitale du royaume masikoro, Manombo est une commune où cohabitent pêcheurs vezo (le clan des Tranotelo serait à l’origine de la localité), majoritaires, et cultivateurs masikoro. On y trouve également quelques descendants de migrants. Il s’agit probablement du développement du village appelé Macimanga par Luis Mariano et Murrnumba par Drury. En 1891 eut lieu le « soulèvement de Manombo », suscité par Tompoemana, contre le pouvoir merina (Esoavelomandroso, 1981). Les premiers entrepôts indiens dateraient de 1893. Avant même le début de la colonisation, la localité était considérée comme un mauvais mouillage mais des commerçants indiens y exportaient des pois du Cap vers la Réunion. Un Lazariste, le Père Émile Brunel (1875-1957) y passa 52 ans de sa vie, de 1906 à 1958, et y créa la première école. Chaque tempête amène son lot de destructions des vétustes bâtiments administratifs, comme ce fut le cas le 10 janvier 2007. La pêche y est l’activité principale avant l’agriculture. Manioc, patate douce et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles s’ajoute le pois du Cap. La question de l’insécurité y est souvent posée.

Blocs de calcaire vendus le long de la RN9 (© J.-M. Lebigre).

74Manorofify [23°31’S, 43°58’E] [litt. « ce qui brûle les joues »] : Cette commune du fivondronana de Toliara II est située sur les rives de l’Onilahy, un peu en amont de la baie de Saint-Augustin, elle est peuplée d’environ 8 000 habitants, en majorité Mahafaly, répartis sur 5 fokontany et 1 800 km2 (SIRSA, 2006). Le fourré xérophile couvrait, il y a peu, la quasi-totalité de la commune mais il est hélas en voie de destruction rapide du fait de la production de charbon de bois. Manioc, patate douce et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles s’ajoute le pois chiche, commercialisé.

75Manoroka [litt. « embrasser »] : Cette localité est située sur la rive droite de l’Onilahy, en aval d’Ambohimavelona. Elle possède un vaste domaine irrigué (200 ha).

76Mansianka : Ce fut le premier établissement merina en pays Tanosy, créé en 1825 par le prince Ramananolona envoyé par son cousin Radama Ier (Peyrot, 1974).

77Mantella : Mantella expectata Busse & Böhme (1992) est un petit batracien coloré de jaune vif, de bleu clair et de noir, endémique du Sud-Ouest et du Menabe.

78Marai [litt. : « Demain »] : De quoi sera fait le proche avenir du Sud malgache ? À moins d’une brutale prise de conscience politique et sociale, il semble que la population va continuer à augmenter rapidement créant une pression accrue sur les ressources naturelles et une dégradation continue de l’environnement. La croyance, très répandue à Madagagascar, en un développement fondé sur la richesse minière, sera a priori contrariée. Ajouté au jeu de certaines puissances étrangères, les idées fédéralistes risquent de se transformer en projets de sécession régionale a priori désastreux pour le Grand Sud.

79Marandra [22°15’S, 45°24’E, 664 m d’altitude] : Cette toute petite localité du fivondronana d’Ihosy, située au pied de l’Isalo, au nord de Ranohira, a donné son nom à la feuille I-55 de la carte FTM au 1/100 000e.

80Marche à pied : Les tsimandoa ont disparu mais vu le coût des divers moyens de communication disponibles, les déplacements pédestres, auxquels s’ajoutent diverses charges de portage, rythment quotidiennement la vie d’une majorité des habitants de Tuléar et de ses environs. Ceux-ci sont par conséquent de bons marcheurs. Sauf événement de caractère exceptionnel, la peur des bandits limite cette pratique au plein jour et au crépuscule. Il est banal pour les habitants du Sud de Madagascar de parcourir plusieurs kilomètres en pleine chaleur, souvent pieds-nus.

81« Marche des affaires » : « En résumé, à Tulléar comme dans les autres régions de l’Ouest qui n’avaient jamais reconnu l’hégémonie des Hovas, la situation est très bonne et tout fait espérer la pacification prochaine. Il faut évidemment s’attendre encore à quelques incidents isolés, les Sakalaves attaqueront des convois, il y aura quelques escarmouches, mais tout cela sans grande importance au point de vue de la marche des affaires » (Envoyé spécial à Madagascar, Le Temps du 4 octobre 1898, n °13635).

82Marché : Comme partout ailleurs, le marché (bazary en malgache) est un lieu relevant à la fois de l’économique et du social. On distinguait pendant la colonisation, les bazary be réservés aux Européens et les bazary kely affectés à la population malgache.

83Marché aux coquillages : À Tuléar, non loin de l’endroit où se trouve aujourd’hui la statue de Monja Jaona, il y avait autrefois un espace où les marchandes de coquillages pouvaient étaler sur des nattes, à même le sol, les tests des nombreuses espèces de gastéropodes et de bivalves qu’on trouve sur les récifs, notamment des porcelaines, des cônes, comme Conus pennaceus, des olives et des conques. Ce marché était célèbre bien audelà de Madagascar, vu les prix modiques pratiqués et l’excellente qualité des pièces vendues. Il a été transféré depuis quelques années au Jardin de la Mer (Marimar).

84Marée : Le littoral sud est soumis à des marées de type semi-diurne. À Tuléar, le marnage moyen est de 2,60 m ; lors des marées de vives eaux, celui-ci atteint environ 3,60 m. Il est du même ordre sur l’essentiel des littoraux du Grand Sud.

85Marée rouge : Le phénomène de « marée rouge » correspond à un brusque développement sur le littoral de plancton, souvent toxique, donnant à l’eau de mer une teinte rouge vif à brun-vert. Il est alors prudent de ne consommer aucun produit marin.

86Marerano [21°22’S, 44°51′ E] [litt. « l’eau forte »] : Cette commune rurale du fivondronana de Beroroha est peuplée d’environ 14 800 habitants pour 3 488 km2. La population est essentiellement formée de Bara, de Betsileo et de Tandroy. Les principales activités sont la riziculture, l’élevage et la production d’arachide à but commercial. La commune compte une école secondaire (SIRSA, 2006).

87Mariano (R. P. Luis) : Ce jésuite portugais, né à Brescia et connu en Italie sous le nom de Luigi Mariana, toucha les côtes de Madagascar en 1613, puis en 1614, à bord de sa caravelle Nossa Senhora da Esperança. Il a laissé des descriptions très précises et des cartes précieuses pour la connaissance de la côte occidentale de Madagascar au XVIIe siècle. On doit à son collègue et compatriote, Christoforro Borro, un témoignage précis sur ses voyages (Huyghues-Belrose, 1980).

88Mariany [22°03’S, 44°16’E] : Cette toute petite localité du fivondronana d’Ankazoabo a donné son nom à la feuille E-55 de la carte FTM au 1/100 000e.

89Marimar : On a donné ce surnom au « Jardin de la Mer », parc municipal enclos situé entre l’hôtel le Palétuvier et l’hôtel Plazza, sur le bord de mer de Tuléar. Des concerts populaires y ont lieu. On y trouve un marché artisanal où s’est transporté l’ancien marché aux coquillages. Ce nom fait référence à une telenovela mexicaine très regardée au début de la décennie 2001-2010.

90Maro taola [litt. « de nombreux ossements humains »]  : C’est le nom parfois donné à la sécheresse de 1941-44.

91Maroalomainte [25°10′ S, 46°12′ E] [litt. « beaucoup d’ombre noire »] : Cette commune du fivondronana d’Ambovombe est peuplée d’environ 33 000 habitants, en grande majorité des Tandroy, répartis sur 32 fokontany et 266 km2 (SIRSA, 2006). Patate douce, manioc et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles s’ajoute le niébé. En 1996, la commune de Maroaloke s’est scindée en deux nouvelles communes ayant des ancêtres distincts et dont les espaces sont curieusement imbriqués : Marolomainte, qui serait peuplée d’habitants au teint plutôt sombre, et Marolopoty, peuplée de gens à la peau plutôt claire.

92Maroalopoty [25°10’S, 46°15’E] [litt. « beaucoup d’ombre blanche »] : Cette commune du fivondronana d’Ambovombe est peuplée d’environ 20 000 habitants, en grande majorité des Tandroy, répartis sur 50 fokontany et 72 km2 (SIRSA, 2006). La densité de population y est exceptionnelle puisqu’elle dépasserait 260 habitants/km2. Patate douce, manioc et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter le niébé, les haricots et le pois du Cap. Maroalomainte.

93Maroarivo Ankazoma [23°48’S, 44°05’E] [litt. « beaucoup-Ankazoma »] : Cette commune du fivondronana de Betioky Atsimo est située juste au nord du couloir d’Itambono. Elle est peuplée d’environ 9 000 habitants répartis sur 1 658 km2 (données SIRSA, 2006), en majorité des Mahafaly. Manioc et maïs sont les cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le niébé et les lentilles. La colline qui domine le village est couverte par un ensemble exceptionnel de tombeaux. La localité de Maroarivo a donné son nom à la feuille D-59 de la carte FTM au 1/100 000e. Celle d’Ankazoma est située à quelques kilomètres plus au Nord.

94Marofoty [22°56’S, 43°32’E] [litt. « très blanc »] : Cette commune du fivondronana de Toliara II est peuplée d’environ 12 000 habitants, en majorité des Masikoro, répartis sur 8 fokontany et 315 km2 (SIRSA, 2006). Manioc, patate douce et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter le pois du Cap, le pois chiche, le coton et la canne à sucre. La question de l’insécurité y est souvent posée.

95Marolinta [25°06′ S, 44°37′ E] [litt. « de nombreuses limaces »] : Cette commune littorale du fivondronana de Beloha, dans l’Androy, est située sur la rive gauche du Menarandra. Celle-ci compte environ 13 000 habitants répartis en 22 fokontany sur 1 800 km2 (données SIRSA, 2006). La majorité de la population est composée de Tandroy mais les Mahafaly sont également nombreux. Manioc, maïs et patate douce sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le pois du Cap, le niébé et les lentilles. L’élevage bovin y est bien développé. Elle a donné son nom à la feuille F62-63 de la carte FTM au 1/100 000e qui couvre notamment l’embouchure du Menarandra.

96Maromiandra [23°16’S, 43°42’E] [litt. « beaucoup de surveillance »] : Cette commune rurale du fivondronana de Toliara II a donné son nom à la feuille G-56 de la carte FTM au 1/100 000e.

97Maromby [24°21′ S, 46°34′ E] [litt. « beaucoup de zébus »] : Cette commune du fivondronana d’Amboasary Atsimo est située dans la vallée du Manambolo. Elle a un fort potentiel minier : on y a découvert en 1991 de très beaux saphirs sur le site d’Andranondambo, déjà connu pour son mica. En 2012, la presse malgache a avancé qu’un aéroport privé y avait été aménagé par Premchai Karnasuta, investisseur thaïlandais, avec comme finalité l’exploitation de minerai d’uranium. Un violent conflit a opposé en mai 2014 les deux fokontany d’Andranondambo et d’Ambatotsivala. Des habitants de ce dernier ont été accusés de détenir du bétail volé. Les affrontements se sont traduits par 22 morts, plusieurs centaines d’habitations détruites et la fuite de plus de 2 000 villagois réfugiés dans les communes proches par peur d’un engrenage des représailles.

98Maropaika [22°42’S, 46°58’E] [litt. « de nombreux coups »] : Cette commune du fivondronana d’Ivohibe s’étend sur 1 200 km2 et est peuplée de 12 000 habitants (SIRSA, 2006). Au pied de l’Andringitra, elle se situe sur le bassin de la Menarahaka (Mangoky). Sa population est majoritairement formée de Bara et d’Antaisaka. Les cultures vivrières principales sont le riz, le manioc, la patate douce et le maïs. S’y ajoutent des cultures commerciales comme l’arachide et le voandzou.

99Marosavoa [23°42’S, 44°57’E] [litt. « de nombreux savoa »] : Cette commune du fivondronana de Betioky Atsimo est peuplée d’environ 3 000 habitants répartis sur 750 km2 (SIRSA, 2006), en majorité des Tanosy avec une minorité tandroy. Manioc, maïs, patate douce et riz sont les cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, les oignons, la canne à sucre et le niébé. L’élevage bovin y est très développé.

100Maroseranana/Marosera(g) na : Cette grande dynastie qui porte le nom d’une plante, commune aux Sakalava et aux Mahafaly, a fondé vers le début du XVIIe siècle dans l’actuel pays Mahafaly 4 royaumes : ceux de l’Onilahy, de la Linta (Ankazontaha), du Menarandra (Ampalaza-Firanga) et du Sakatovo (Ankililiabo). À l’origine de la dynastie, on trouverait des groupes originaires du souscontinent indien ayant migré du Sud-Est de Madagascar vers l’Ouest.

101Marotsiraka [24°17′ S, 45°59′ E] [litt. « le bord de mer »] : Cette commune littorale du fivondronana d’Amboasary Atsimo est peuplée d’environ 11 500 habitants répartis sur 17 fokontany et 650 km2 (SIRSA, 2006). La population est partagée entre Tandroy, Bara et Tanosy. Manioc et riz sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, la canne à sucre et le voandzou. L’élevage bovin y est bien développé. La question de l’insécurité y est souvent posée. En 2014, elles ne se sont pas améliorées. La presse malgache s’est faite l’écho des combats meurtriers opposant des forces de l’ordre et des dahalo ; au moins 40 de ces derniers auraient été tués et leurs campements brûlés.

102Marovato [25°31’S, 45°14’E] [litt. « de nombreuses pierres »] : Cette commune du fivondronana de Tsiombe compte environ 13 500 habitants répartis en 18 fokontany sur 546 km2 (SIRSA, 2006). La majorité de la population est Tandroy. Manioc, maïs et patate douce sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter le pois du Cap, le niébé et les haricots. L’élevage y est bien développé ainsi que la pêche. On y trouve une école secondaire.

103Marovato-Befeno [25°07′ S, 45°41′ E] [litt. Befeno : « Très rempli »] : cette commune du fivondronana d’Ambovombe est peuplée d’environ 7 000 habitants, en grande majorité des Tandroy, répartis sur 11 fokontany et 82 km2 (données SIRSA, 2006). Patate douce, manioc et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles s’ajoutent le niébé, l’arachide et le voandzou.

104Maroviro [24°15’S, 45°19’E] [litt. « de nombreuses Cactaceae viro »] : Cette commune rurale du fivondronana de Bekily est peuplée d’environ 15 000 habitants répartis en 12 fokontany sur 613 km2 (SIRSA, 2006). La population est partagée entre Tandroy, Tanosy et Bara. Riz, manioc, maïs et patate douce sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le voandzou et le niébé. La question de l’insécurité y est souvent posée.

Le Canal de Mozambique

Les îles de la région de Morombe

105Marseillaise (la) : Compagnie marseillaise de Madagascar

106Martin (François, 1575-1631) : François Martin, parfois appelé Martin du Vitré, est un des marins français, originaire de Vitré en Bretagne, qui en 1602, partit de Saint-Malo à bord du Croissant à destination des Indes orientales (Oberlé, 1979). Il était probablement chirurgien. On lui doit la « Description du premier voyage fait aux Indes orientales par les Français en 1602 » dans laquelle il dépeint le lieu. À la suite d’une avarie du navire, les navigateurs entrèrent en effet en relation avec les habitants de la baie de Saint-Augustin. Par précaution, ils construisirent un fortin mais les relations entre communautés restèrent bonnes.

107Martin (Henri) : Ce personnage non identifié, vu le grand nombre d’Henri Martin connus, a donné son nom à une rue de Tuléar.

108Martin Pêcheur (Le) : Le Martin Pêcheur est une société créée en 1986 à Tôlagnaro par Jacques Daumas. La société collecte et commercialise vers l’Europe et le Japon, des langoustes, des crevettes et du poisson. Elle employait 83 personnes et 10 journaliers en 2001. Le Martin Pêcheur traitait alors environ 50 % des langoustes produites dans le Sud de Madagascar.

109Masavana (vers 1740-1769) : Masavana aurait joué un rôle majeur dans la mutinerie d’une cargaison d’esclaves emmenés sur le Meermin, un navire de la VOC (Compagnie hollandaise des Indes Orientales) sous les ordres de Johann Kraus, des côtes de Madagascar vers la ville du Cap en 1766. C’est grâce à l’historien sud-africain Nigel Worden qu’on connaît cet épisode de l’histoire de Tuléar. En effet, on sait grâce aux comptes rendus du procès qui suivit que Masavana, un homme libre, aurait été vendu aux Hollandais par le mpanjaka de Tuléar. Les mutins furent faits prisonniers au Cap des Aiguilles où s’échoua le Meermin et Masavana fut déporté sur l’île de Robben où il mourut trois ans plus tard. Voilà un événement qui rapproche la ville du Cap, grand centre esclavagiste du XVIIIe siècle, et Tuléar.

110Masiaboay [23°53’S, 44°27’E] [litt. « le méchant crocodile »] : Cette commune du fivondronana de Betioky Atsimo, située sur la haute Sakamena, est peuplée d’environ 14 000 habitants répartis sur 485 km2 (SIRSA, 2006), en grande majoritédes Mahafaly. Manioc, maïs, patate douce et riz sont les cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le niébé, les tomates et le voandzou. Il n’y a pas de puits et la population est obligée de s’alimenter en eau dans des mares.

111Masikoro [litt. « ceux qui chassent le sanglier » ; « les gens de la terre » par opposition aux Vezo (Raharinjanahary et Velonandro, 1996)] : Paul Ottino (1998) nous dit quant à lui que le terme vient du mot shokora, « brûlis de forêt sèche » en bantou tanzanien. Les Masikoro forment une communauté d’éleveurs-agriculteurs, réputée très proche des Sakalava et des Vezo. À l’origine, on observe de petits groupes dédiés au pastoralisme et dispersés dans toute la partie méridionale intérieure de Madagascar. Il s’agit principalement des Antambaha, des Antandavaka, des Ambolavaha, des Tetembola de Saint-Augustin, des Temaro et des Tamby. Une dynastie royale, celle des Andrevola, se met en place entre Onilahy et Mangoky au début du XVIIe siècle : c’est le royaume du Fiherena(na) (Dina, 1995). Ce sont ses sujets d’origines fort diverses qu’on définit comme Masikoro. Au Sud de l’Onilahy, les Andrevola sont en lutte avec les Mahafaly conduits par la dynastie des Maroserana. Au XVIIIe siècle, devant la menace bara venue de l’Est, ils s’allient néanmoins aux Mahafaly. Les Bara, créant selon la tradition orale un climat de terreur, repoussent les Masikoro loin à l’Ouest. Le royaume éclate en 4 dont un a sa capitale à Antanimieva (Esoavelomandroso, 1981). Leur dernier roi fut Tompoemana qui résidait à Manombo. La musique masikoro traditionnelle est appelée le renitra. Masombika : Ce terme est synonyme de celui de Makoa. Il désignait des esclaves amenés de l’Afrique de l’Est après avoir été vendus sur le port de Moçambique.

112Masonday [litt. « les yeux de la voile »] : Un signe de reconnaissance, parfois un simple rapiéçage, bien en évidence sur la voile, permet d’identifier la pirogue (B. Pascal, 2008).

113Masondrano [litt. « les yeux de la mer »] : Ce nom est donné à un clan vezo et par extension aux personnes ayant obtenu une délégation royale, notamment aux envoyés des mpanjaka masikoro, sortes de missi dominici auprès des traitants : « Le roi a toujours sa résidence dans l’intérieur, à 50 ou 60 kilomètres au moins de la côte, mais il a sur la côte même des gens appelés Masondrano (veilleurs de plage) qui sont chargés de le faire prévenir dès qu’un navire veut prendre son mouillage ou qu’il y a des droits importants à percevoir. Ce sont les traitants qui doivent entretenir ces Masondrano... » (Anonyme, 1901). Ce statut, qui leur permet d’être en contact avec tous les gens de passage, bénéficie à toute la communauté vezo grâce à l’adoption de nouveaux objets et de nouvelles techniques.

114Masonjoany  : Le bois de santal de Madagascar, Santalina madagascariensis Baill. (Santalaceae), appelé localement masonjoany, est utilisé râpé pour fabriquer un masque de beauté du même nom.

115Masque : Il s’agit d’enduits colorés appliqués sur le visage. On distingue le batrake porté par les jeunes mères, juste après l’accouchement, et le kiloke ou masonjoany, masque de beauté dont se parent les coquettes.

116Matra : Ce dispositif de pêche au requin, ou akiho, comporte cordes et hameçons (Pascal, 2003).

117Maudave (comte Louis Laurent de) : De 1768 à 1771, des Français commandés par le comte de Maudave, un ami de Voltaire, se ré-établissent à Fort-Dauphin. Ce comte restaure le fort et conclut plusieurs traités avec les chefs locaux, encourageant l’agriculture de plantation. L’idée est de créer un pôle de ravitaillement au profit des Mascareignes. Cet utopiste, qui condamne l’esclavage et préconise les mariages mixtes, lâché par l’administration de la Marine et déçu par l’ambiance qui prévaut là-bas, quitte finalement le Sud de Madagascar pour s’établir à Bourbon (aujourd’hui Maurice).

118Mazoto : Cette association (Miaro Aina-Zon’olombelona-Tontolo iainana) a été mise en place par diverses communautés riveraines devant la menace créée par le projet d’exploitation de l’ilménite de Ranobe par WTR.

119Megaladapis : Ce nom correspond à un genre de lémurien géant. Au moins 7 espèces de grands lémuriens ont disparu à Madagascar depuis les débuts de l’Holocène. C’est le cas de Megaladapis edwardsi, retrouvé à l’aven de Beavoha et qui pesait une centaine de kilogrammes. Sa vie, diurne, était probablement assez proche de celle des babouins qui vivent actuellement en Afrique.

120Megaptera : Cette ONG, présente dans le Sud de Madagascar, se consacre à l’étude et la défense des baleines.

121Mémoire d’Aspasio : En 1799, fut communiqué à la London Missionary Society un mémoire qui préconisait l’évangélisation de Madagascar à partir de Saint-Augustin. Aspasio est probablement le pseudonyme de Samuel James qui a laissé une intéressante description de Saint-Augustin (Huyghues-Belrose, 1981).

122Menamaty : [litt. « la mort rouge »] : cet affluent de la rive gauche du Mangoky prend sa source près de Ranohira.

123Menamaty Iloto [22°57’S, 45°22’E] [litt. « la mort rouge Iloto »] : Cette commune du fivondronana d’Ihosy compte environ 7 500 habitants répartis sur 1 361 km2 (SIRSA, 2006).

124Menarandra : 1. Le fleuve Menarandra [litt. « la tresse rouge » ou « (qui rend) les mollets rouges »] : la ou le (les deux genres sont ici admis) Menarandra sert de limite méridionale à la région Atsimo Andrefana ; au sud commence le Karimbola. Le bassin du fleuve s’étend sur une partie de l’Androy cristallin où les sols n’ont pas une bonne rétention des eaux pluviales. En amont de Tranoroa, ce bassin couvre 5 300 km2. Dans cette station, le module brut du fleuve est de 30,3 m3/s avec un maximum de janvier (108 m3/s) et un minimum d’août (1,75 m3/s). Les débits absolus d’étiage peuvent être très faibles : moins de 100 l/s. En aval de Tranoroa, le fleuve a un écoulement intermittent. Les crues sont rares et brutales à l’image de ce qui se passe dans les milieux désertiques. Les très grandes crues peuvent atteindre, en un laps de temps très court, 7 200 m3/s (cyclone Joëlle, le 18 février 1971 - Chaperon, Danloux & Ferry, 1993). Comme pour la Linta, cela explique la largeur du lit mineur sablonneux : 550 m à Mahatsandry. 2. Le royaume du Menarandra : en pays Mahafaly, le royaume du Menarandra fut fondé suivant la tradition orale par Andriamandembarivo, probablement au XVIIe siècle. 3. Le triangle du Menarandra : c’est la toute petite région dans laquelle s’ancre l’insurrection sadiavahe (F. Esoavelomandroso, 1975). Elle est limitée par le fleuve (au Nord et à l’Ouest), par la piste Kirimosa-Maheny (à l’Est) et la piste Ampotaka-Kirimosa (au Sud). On y trouvait le repaire d’Ambohitsy. Ce « triangle », en partie inhabité sauf dans sa partie septentrionale, situé sur la rive gauche du Menarandra, fut pendant une dizaine d’années (de 1904 à 1915) une zone qu’on pourrait qualifier de non-droit, d’abord annexée à la province de Tuléar à la demande du mpanjaka Etsiamponde, avant d’être rattachée en 1915 à la province de Fort-Dauphin. S’y croisaient Karimbola, Mahafaly et Tandroy. (p. 102et 113)

125Merfaughla : Ce nom a été donné anciennement par Drury au pays Mahafaly.

126Merina : 1. On désigne couramment les Merina sous les noms d’Ambaniandro, d’Ambanylanitra, de Mpiavy ou encore de Hova. Dans les ouvrages anciens, apparaissent ceux d’Oves et d’Antimerina. Les termes de vazaha et d’amboalambo sont, quant à eux, volontairement méprisants. Venus des Hautes Terres de Madagascar, les Merina ont longtemps souffert de leur statut d’anciens conquérants à l’époque où la royauté Merina souhaitait unifier la Grande Île ; c’était juste avant les débuts de la colonisation française. Les pires histoires courent d’ailleurs à propos de leur cruauté et de leur oppression sur les populations locales, notamment dans l’Anosy. Inversement, selon certaines croyances populaires, quelques mauvais faits de guerre dont les Merina sont supposés avoir été victimes laissaient planer la crainte d’une inévitable vengeance. Avant les débuts de la colonisation française, les Merina tiennent quelques postes militaires qu’ils ont créés comme à Ihosy ou à Ranohira. Ils se sont établis de manière durable au nord du Mangoky et dans le Sud-Est, de manière précaire à Tuléar. Le plus souvent ils sont commerçants dans les rares bourgs existant à cette époque et dans les comptoirs. La politique des races était censée les marginaliser mais paradoxalement la création d’une élite merina dans le Sud, liée aux besoins de l’administration coloniale française, les favorisa. Des débuts de la colonisation à aujourd’hui, de nombreux Merina se sont établis dans le Sud. Certains sont arrivés comme militaires, d’autres comme fonctionnaires, ou encore pour exercer des professions libérales. Cette communauté a pourtant été à maintes reprises victime de rotaka. Par ailleurs, depuis quelques années, une partie de la main-d’œuvre qualifiée est formée de Merina qui, au même titre que les Betsileo, ont réussi à s’imposer par leurs qualités personnelles sur le marché du travail artisanal. 2. Le royaume Merina : La royauté Merina a étendu au XIXe siècle son pouvoir sur la plus grande partie de Madagascar, à l’exception du Sud. Cette quasi-hégémonie fut rendue possible par le Traité signé entre le roi Radama Ier (1810-28) et les Britanniques en 1817. L’implantation militaire merina dans la région ne se fit cependant pas comme prévue. En 1835, année au cours de laquelle un détachement arriva à Saint-Augustin, les envoyés de la Reine durent battre en retraite devant l’hostilité créée par l’affaire du Voltigeur.

127Merle de roche de Benson : Pseudocossyphus bensoni Farkas ou singetringetry est un oiseau endémique de la famille des Turdidae découvert en 1971. Il est observable entre le Mangoky, l’Isalo et l’Andringitra (Langrand & Goodman, 1996). Cette espèce rare, qui fréquente les sites rocheux, est assez différente d’un sexe à l’autre ; elle se nourrit d’insectes (Langrand, 1995).

128Merle de roche du sub-désert : Pseudocossyphus imerinus Hartlaub ou tsibotrotsy est un oiseau endémique assez commun de la famille des Turdidae. Il n’est observable que de Morombe à l’Extrême-Sud de Madagascar. Cette espèce, qui a une préférence pour les milieux sablonneux, est peu farouche ; elle se nourrit de fruits et d’insectes (Langrand, 1995).

129Métayage : Dans le Sud de Madagascar, le métayage est un phénomène bien antérieur à la colonisation. En pays Mahafaly, on parlait de komba. Lors de la colonisation, des métayers furent employés dans la plupart des exploitations agricoles européennes de la région de Tuléar alors que dans l’Est de la Grande Île on faisait plutôt appel à du salariat. Selon Isnard (1951), on aurait compté jusqu’à 20 000 métayers dans le Sud-Ouest sur un total de 28 000 pour Madagascar en entier. La Samangoky, avant sa faillite, a instauré, elle-aussi, un système de métayage à mi-fruit. Le métayage a été longtemps à l’origine de grandes migrations saisonnières : Paul Ottino (1963) décrit les impressionnants déplacements saisonniers liés à la culture du pois du Cap dans la région du Bas Mangoky. Il est vrai qu’aux métayers s’ajoutaient des salariés agricoles.

130Miary [23°18’S, 43°43’E] [litt. « la dérivation »] : Cette commune du fivondronana de Toliara II dans la région d’Atsimo Andrefana est peuplée de plus de 13 000 habitants répartis sur 140 km2, majoritairement masikoro. S’y rattachent les fokontany d’Ankoronga, d’Ankasina et de Belemboka Nord. Cette localité, qui correspond sans aucun doute à l’ancien Andonaka, est située à environ 10 km du centre de Tuléar, à l’apex du delta du Fiherenana. Une partie de ses résidents travaille à Tuléar. Elle est connue pour son gigantesque banyan et pour son agriculture issue d’un système d’irrigation mis en place à partir de 1904 puis dans les années 1930, aujourd’hui en très mauvais état. C’est là qu’est enterré le roi Tompomanana. On y trouve une station de captage de la JIRAMA destinée à alimenter en eau la ville de Tuléar. Manioc, maïs et patate douce sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter le pois du Cap, la canne à sucre, les haricots et le coton. La question de l’insécurité y est souvent posée. On y trouve un collège.

131Miary Lamatihy [22°50’S, 44°26’E] : Cette commune rurale du fivondronana de Sakaraha est située sur le Fiherenana. Sa population était en 2001 de 3 000 habitants. Ses principales productions agricoles étaient le manioc et le coton.

132Miary Taheza [23°08’S, 44°37’E] : Cette commune rurale du fivondronana de Sakaraha est peuplée d’environ 3 200 habitants répartis sur 6 fokontany et 800 km2, en majorité des Bara et des Tanosy. Riz, manioc et patate douce sont les principales cultures vivrières. L’élevage bovin y est peu développé. Les conditions de sécurité étaient appréciées comme très mauvaises en 2005 (SIRSA, 2006).

133Mica : Depuis les premières découvertes de 1912 à Tranomaro, on extrait du mica phlogopite dans plusieurs petites exploitations du fivondronana de Betroka et à Ampandrandava près de Bekily. Il s’agit notamment de la SMGI et du groupe Akesson. La Société Minière et Forestière l’exploita à partir de 1920 à Ambatomica. Ce minéral est destiné à divers usages industriels dans des pays importateurs comme la France. L’activité minière, le splitting et le conditionnement ont employé jusqu’à 1 100 personnes sur les sites d’extraction et à Tôlagnaro pour une production annuelle oscillant entre 700 et 1 800 tonnes (Douessin, 1981). La demande, forte vers les États-Unis juste après la Seconde Guerre mondiale, s’est effondrée. Les réserves restent importantes.

134Microcebus : Ce genre endémique à Madagascar correspond à de tout petits lémuriens de la famille des Cheirogaleidae. On les dénomme microcèbes ou encore, au risque de confusions, chirogales. Une espèce est commune, observable dans les grands arbres, même en milieu urbain : M. murinus. M. griseorufus a été redécouvert. Une nouvelle espèce a été répertoriée récemment : M. tanosi.

135Middleton (David) : Ce marchand britannique, sur la route des Indes, s’arrêta à Saint-Augustin en 1610, pour s’y ravitailler en eau et en bois et laissa une relation écrite de son séjour (Belrose-Huyghues, 1981).

136Miel : Le miel (tantely) est à la fois une gourmandise et un produit utilisé par les ombiasa. Il est produit par diverses espèces d’abeilles comme la sy vey, petite et inoffensive. Mandelslo, en 1639, lors de son passage à Saint Augustin note que la population pratique l’élevage des abeilles pour tirer une boisson du mélange riz-miel. Le miel sauvage et la cire d’abeille (loko) sont des produits de collecte vendus dans des bouteilles ou dans un angolo (récipient à miel) sur divers marchés, mais on trouve aussi, plus rarement, de petits producteurs propriétaires de ruches (mpiompy tantely). « La collecte du miel se fait au hasard des déplacements, en général ce sont des bouviers qui découvrent les essaims. La collecte détruisant l’essaim, les Bara n’ont pas de lieux d’approvisionnement fixes. » (Saint-Sauveur, 1998). Des programmes sont en cours pour développer l’apiculture notamment à Mangily ou en Ibara. Le varroa, un Acarien parasite qui fait des ravages dans le monde entier, touche les ruches malgaches depuis 2010. Szumski (1968, p. 66) fait une belle description d’une récolte de miel à Andoharano dans un petit récit intitulé « Au miel des jours ».

137Migrant, migration : La question des migrations internes à Madagascar qui ont mené et continuent à mener de l’Extrême-Sud vers Tuléar et diverses régions rurales, des populations pauvres, soumises à de fréquents kere, comme les Tandroy et les Mahafaly (Hoerner, 1990 ; Fauroux et Koto, 1993), est essentielle pour comprendre la transformation des paysages. Lors du kere de 2015, la presse a signalé le départ de Tsiombe et de Beloha de nombreux taxis bondés vers le Nord. Le mouvement déborde d’ailleurs bien au-delà du Grand Sud. Il a comme corollaire un puissant flux de retour vers les régions d’origine de ces hommes soucieux de finir leur vie et d’être inhumés au pays natal. On note que les migrations tanosy du SE vers la vallée de l’Onilahy, à la fin du XIXe siècle ont pris un caractère d’installation définitive de même que les migrations antaisaka d’Est en Ouest. Les migrants, main-d’œuvre bon marché, sont en effet souvent un outil entre les mains des tompontany pour effectuer de basses besognes, comme certains défrichements interdits par la coutume. Par ailleurs, dans une ville comme Tuléar, en 1989 les néo-citadins issus des migrations représentaient 80 % de la population (Koto, 1995). On a parlé, un peu abusivement, de migrations pour définir les déplacements des villageois de la côte mahafaly vers le causse lors des kere de 1909 et 1911. L’administration coloniale fut alarmée par ce phénomène allant à l’encontre de sa préoccupation de contrôle de la population.

138Mihaky : C’est le nom donné à la pêche à pied pratiquée à marée basse sur les récifs, fondée sur le ramassage des invertébrés et l’emploi d’un harpon.

139Mihavatsy [22°54’S, 44°08’E] : Cette commune rurale enclavée du fivondronana de Sakaraha, située au pied de l’Analavelona, a une population d’environ 3 000 habitants en 2001.

140Mikaiky [22°08’S, 44°39’E] [litt. « appelé »] : Ce site de subfossiles se trouve près d’Ampandralava. Le travail de terrain réalisé dans les années 1970 était dirigé par Vérin et Ramilisonina.

141Mikea : 1. Ce tout petit groupe de personnes, numériquement parlant, est rattaché à l’ensemble linguistique sakalava. Il pratique la cueillette et la chasse (le propre des mpizaha). Les Mikea ont fait abondamment parler d’eux à travers une quantité de publications depuis Birkeli (1936), notamment Molet (1958), Fanony (1984), Stiles (1991 et 1998) et Tucker (2001). Longtemps en effet il y eu un débat autour des Mikea, considérés abusivement comme des sortes de Pygmées refusant le contact avec le reste du monde. On a, à tort, considéré ceux-ci comme un peuple mystérieux vivant caché au cœur de la forêt et très différent de leurs voisins Vezo et Masikoro. Il n’en est rien comme l’a montré l’étude de Razafindraka (2010) : les Mikea sont génétiquement très proches des Vezo du Nord. Une hypothèse est qu’il s’agit de personnes fuyant les groupes voisins, ayant adopté un mode de vie forestier. Une autre serait que des Pré-Mikea, apparentés aux Vazimba, se soient autrefois réfugiés dans la forêt, avant d’être progressivement assimilés dans le cadre d’échanges constants avec les populations voisines. 2. La forêt des Mikea : cet espace forestier faiblement peuplé s’étend en un vaste ensemble du Manombo, au Sud, au delta du Mangoky, au Nord. Le pays Mikea correspond à un long littoral bordé de récifs frangeants couvert par un massif forestier xérophile de plus de 1 500 km2. Il existe une grande différence entre le Sud du massif, très sec, et le Nord parsemé de grandes dépressions humides comme celle du lac Ihotry. La création d’une grande aire protégée, couvrant 371 340 ha, est en cours depuis 2007, gênée par des projets d’exploitation d’illeménite. On parle du centre d’endémisme du Mikea (espèce portedrapeau : Monias benschi). 3. Mikea (groupe musical) : Théo Rakotovao, né en 1975 à Tanandava, ancien élève du Sacré-Cœur à Tuléar, est à l’origine du groupe Mikea. Celui-ci a acquis une notoriété récente puisque c’est en 2009 qu’a eu lieu son premier concert en Europe. C’est lui le président de l’association Mazoto. (p. 120)

142Mikoboka : 1. [22°45’S, 44°04’E] [litt. « enfermé »] : Le bourg de cette commune rurale du fivondronana de Sakaraha se situe sur la Manandana à la base du flanc occidental de l’Analavelona. La commune est peuplée d’environ 3 400 habitants, en majorité des Bara, répartis sur 5 fokontany et 810 km2 (SIRSA, 2006). Riz, manioc et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le voandzou et le niébé. La question de l’insécurité y est souvent posée. Mikoboka a donné son nom à la feuille C-56 de la carte FTM au 1/100 000e. 2. Le massif du Mikoboka. Difficile d’accès, le massif du Mikoboka est situé au NE de Manombo, entre le Fiherenana et la Manandana [22°32’S, 44°01’E]. Son sommet, formé d’une surface de basaltes basculée, culmine à 1081 m. La Manombo y prend sa source. C’est aussi un causse remarquable par ses formes karstiques bien décrites dans la thèse de J. N. Salomon (1985). On peut y observer quelques avens très spectaculaires. 3. La rivière Mikoboka est un affluent du Sakanavaka.

143Milenaka [22°50’S, 43°35’E] : Cette ancienne commune du fivondronana de Toliara II est aujourd’hui rattachée à celle d’Ankoraobato, peuplée d’environ 15 000 habitants. Une ONG, Projet Action, s’y est établie et a contribué efficacement à la faire connaître.

144Mily’kilao : C’est le nom donné autrefois aux taxis-brousse de marque Renault qui avaient la réputation de pouvoir transporter « mille kilos ».

145Minière (activité) : Bauxite, émeraude, gaz, ilménite, mica phlogopite, labradorite, Molo (graphite), or, pétrole, QMM, rubis, Sakoa (charbon), saphir, Soalara, uranium, vanadium, World Titanium.

146Miraindraiky : Ce type d’organisation intervillageoise et le plus souvent interethnique, probablement d’origine antaisaka, s’est développée notamment dans le Betsileo et dans la région du Bas-Mangoky (Ottino, 1963).

147Mirza : Le genre Mirza (famille des Cheirogaleidae) désigne de petits lémuriens proches des microcèbes (►Microcebus). M. coquereli vit principalement dans la forêt sèche. Une nouvelle espèce a été découverte en 2009 dans la vallée du Fiherenana (Gardner, 2009).

148Mitoho (aven de) : Ce grand aven inondé [litt. « qui s’agenouille »] est ouvert sur le causse Mahafaly, sur la rive NE du lac Tsimanampesotse.

149Mitroatse : 1. Ce terme qui signifie « arrêter le travail » est en fait utilisé pour désigner le départ de la transhumance. 2. Mitroatse hazomanga est la fête au cours de laquelle on dresse le poteau cérémoniel.

150Mitsabo : Cette danse était exécutée dans le Sud-Est par les femmes de combattants lors de l’insurrection de 1904-05 (Rajaonah, 1995).

151Mitsinjo : 1. [22°42’S, 44°53’E] [litt. « qu’on aperçoit »] : Cette commune rurale du fivondronana de Sakaraha est située en pleine zone de prospection et d’exploitation du saphir ; elle est donc sujette à de fortes variations de population. À l’origine, celle-ci était majoritairement bara. 2. Mitsinjo Betanimena [23°19’S, 43°41’E] : cette commune du fivondronana de Toliara II est située au Sud-Ouest de Miary, dans la delta du Fiherenana (région d’Atsimo Andrefana). S’y rattachent les fokontany de Befanamy, de Belemboka Androvakely, d’Analatsimavo et de Tanandava Mikambana. Quelques uns des anciens villages ont été progressivement absorbés dans le tissu urbain de Tuléar. Vulnérables aux inondations, ils ont été sinistés lors du passage d’Haruna.

152Mohair : À partir de 1897, quelques caprins, des chèvres angora (Capra hircus angorensis) que l’administration française avait achetées au Kenya et en Afrique du Sud, ont été introduites à Madagascar, notamment à Befanamy (1924). Le début de l’expérience en pays Mahafaly daterait de 1929 : grâce à un vétérinaire, M. Vivant, une première chèvrerie fut aménagée à Vohitany près d’Ejeda. La première « foire du mohair » a d’ailleurs eu lieu peu après en 1934, qui consacre Ampanihy comme la capitale de ce produit de luxe. Ce type de foire durera jusqu’en 1963. La zone d’élevage, d’abord circonscrite autour de ces deux localités, s’est étendue progressivement jusqu’à la côte. D’autres chèvreries ont été ouvertes à Betioky et à Andranovaho sur la Menarandra en 1934, puis à Ambovombe et à Itampolo en 1945. En 1949 la Maison du Mohair, support d’une grosse coopérative, ouvre ses portes à Ampanihy. La production de laine a atteint un premier pic en 1954 (5 tonnes) avant de péricliter jusqu’à l’Indépendance. Un second pic (15 tonnes de laine) suit en 1966 après qu’ait été tentée l’amélioration génétique d’un cheptel qui atteignait à cette époque 200 000 têtes environ. Récemment ces tentatives ont été réitérées avec l’importation de reproducteurs. Cet artisanat fait encore vivre quelques tisserandes. On peut acheter des tapis mohair dits « tapis d’Ampanihy », soit à Ampanihy, soit à Tuléar où l’on trouve quelques boutiques et établissements spécialisés. La production, de qualité variable, ce qui a nui à sa réputation, a été relancée par Eric Mallet dans les annes 1990. Pour en apprendre davantage sur « l’Opération Mohair » on lira la thèse d’Alain Bernard (1978).

153Mohara : La corne de zébu est remplie de divers objets et est fabriquée par des ombiasa pour son pouvoir magique. ► kiomanga.

154Moka : On désigne ainsi un champ en jachère.

155Mokala (pointe) [25°07′ S, 46°49′ E] : À ce cap correspondent un village et une ancienne nécropole composée de pierres levées et de poteaux de bois sculptés. Cette dernière commémorerait le souvenir d’une princesse disparue (Peyrot, 1997).

156Mokazary (lagune de) [25°07′ S, 46°48′ E] : Cette petite lagune, d’un km de long sur 100 à 200 m de large, est séparée de l’océan par un solide lido à l’ouest de la pointe de Mokala.

157Mokonazy : On appelle ainsi le fruit du jujubier (genre Ziziphus), objet d’une consommation courante dans le Sud et l’Ouest de Madagascar.

158Molanga : Les pirogues monoxyles sans balancier destinées principalement à la navigation sur les cours d’eau sont appelées ainsi. On parle aussi de jilo.

159Mollusque : antsiva, casque, Conus, escargot, huître, marché aux coquillages, Marimar, porcelaine, tsakody.

160Molo [23°59’S, 45°08’E] : Dans ce fokontany de la commune de Fotadrevo, la compagnie Energizer Resources a découvert un gros gisement de graphite lamellaire à très grande paillettes dont l’exploitation pourrait commencer en 2016, vu la forte demande sur le marché mondial. Depuis plus d’un siècle, l’exploitation du graphite était localisée dans l’Est de Madagascar.

161Monias de Bensch : Monias benschi Oustalet et Grandidier, de la famille des Mesitornithidae, constitue une espèce avienne terrestre et forestière qui partage le même habitat que le brachyptérolle à longue queue. Endémique de la région, il vit en groupe et collecte sa nourriture (graines et insectes) à même le sol.

162Monima : Ce parti politique, à forte implantation dans le Grand Sud, a été créé à Tuléar le 28 juillet 1958 par Monja Jaona lors de la période qui précède le vote d’adhésion de Madagascar à la Communauté française. Le sigle correspond à Mouvement National pour l’Indépendance de Madagascar devenu plus tard Madagasikara Otronin’ny Malagasy (Madagascar pour les Malgaches). Il s’est fait connaître lors de l’insurrection de mars-avril 1971. Son organe de presse était Tolona. Ce parti se veut non-violent mais son modèle politique est clairement la Chine Populaire, pays pauvre dans lequel le processus révolutionnaire a été initié par la paysannerie (Galibert, 2002b). À la mort de Monja Jaona, son fils Monja Roindefa prend la succesion de ce parti désormais appelé Monima Kamivimbio (qui avance sans détour).

163Monja Jaona (1910-1994) : Cette figure à la personnalité très forte est un des hommes politiques malgaches majeurs de la période tournant autour de l’indépendance. On trouvera dans Raison-Jourde & Roy (2010) quelques éléments biographiques. Monja Jaona est typiquement un homme ancré au Sud : né dans le clan des Andriamagnare à Amboasary Atsimo, il se fixe définitivement à Tuléar en 1955. Analphabète et parti travailler à pied dans les grandes plantations du Nord-Ouest de Madagascar, il se convertit au christianisme à la suite de sa rencontre avec un pasteur, Jean Vernier, qui lui apprend à lire. Il revient dans la région de Tôlagnaro, à Manambaro où il travaille pour la mission luthérienne. Agé de 29 ans, il gagne un procès contre le chef de poste français d’Antanimora Atsimo, Simoni, et plusieurs fonctionnaires malgaches sous ses ordres. Cela lui vaut d’être renvoyé de la mission. Son choix est fait : il se lance dans la défense de la paysannerie. Engagé en 1939 dans les forces françaises, il ne peut rejoindre la France. Démobilisé quelques mois après l’armistice de 1940 et déjà craint par l’administration coloniale, il est mis en résidence surveillée à la station agricole du lac Alaotra, puis à Manakara. Là, il fonde le Jiny en 1942. Il rejoint, en 1946, la région de Tuléar. Condamné par le « décret Cayla » en septembre 1946, il est emprisonné jusqu’en 1950. Dans l’administration, on le considère en effet à tort ou à raison comme un des inspirateurs des événements de 1947. Et en 1958, il fonde un nouveau parti politique, le Monima dont il restera le chef jusqu’à la fin de sa vie. Un de ses fils, Monja Roindefo, lui succède alors. Il est maire de Tuléar de 1959 à 1961. Depuis cette ville où il est surnommé affectueusement « le Vieux », il participe de près ou de loin à toute la vie politique malgache de 1955 à 1994. Sa doctrine révolutionnaire emprunte au marxisme mais possède une forte coloration rurale et chrétienne. Sans être totalement pacifiste, il appelle à aimer « même ceux qui nous ont tués ». Revendiquant la paternité de l’insurrection du 31 mars 1971, il est arrêté le 23 avril 1971 après s’être caché dans la forêt du haut Fiherenana, mis en résidence surveillé mais autorisé à rencontrer Philibert Tsiranana en visite à Tuléar le 16 mai. Surprise : la radio transmet en direct leur discussion qui se termine par une poignée de mains. En 1982, il se présente à l’élection présidentielle contre Didier Ratsiraka avec qui il s’était allié en 1975. Pour avoir dénoncé des fraudes, « Dada Monja » est mis en résidence surveillée à Kelivondraka. Il se représente en 1989, à 79 ans, mais n’obtient que 4 % des voix. Il rejoint de nouveau les partisans de Didier Ratsiraka. Il est même blessé par balle en mars 1992 lors d’un affrontement du MMSM-Fédéralistes avec les forces de l’ordre. On a donné son nom en 1999 à la principale avenue de Tuléar. Dans tout le Grand Sud, sa popularité est toujours très grande. (p. 121)

164Monja Roindefo Zafitsimilavo : Né en 1965, cet homme politique originaire de Tuléar est le fils cadet de Monja Jaona. Lorsque celui-ci décède en 1994, il lui succède à la tête du Monima Ka Mivimbio. Considéré comme un homme d’affaires, ayant eu jusqu’alors une vie facile, il se fait connaître en se présentant aux élections présidentielles de décembre 2006, sous les couleurs de son parti. Le 7 février 2009, Andry Rajoelina, maire de la commune urbaine d’Antananarivo, à l’origine d’un mouvement d’opposition au président Marc Ravalomanana, met en place une Haute Autorité de Transition (HAT) et nomme Roindefo Monja Premier Ministre. Le 17 mars 2009, après plusieurs mois de conflit, le gouvernement du général Rabemananjara est dissout. Le directoire militaire choisi par le président Marc Ravalomanana pour lui succéder transmet le pouvoir suprême à Andry Rajoelina. Roindefo Monja est confirmé à son poste de Premier Ministre. Le 9 septembre 2009, il conduit son Second gouvernement jusqu’en octobre où il est démis au profit d’Eugène Mangalaza, un universitaire de Tamatave ayant travaillé à l’université de Tuléar dans les années 1980. Il se présente au premier tour de l’élection présidentielle de 2013 mais n’obtient qu’un pourcentage très faible des voix.

165Monka : On désigne ainsi la déprise culturale qui suit le hatsake ou tetik’ala : l’espace en friche est alors affecté au bétail (monto) sans qu’il y ait obligatoirement de véritable perspective pour une remise en culture ; ce n’est donc pas une jachère. Diverses associations villageoises, comme Fanahisoa Antanimora) ou Mandady Mora Ankiliabo) en pays Mikea, militent aujourd’hui pour la valorisation du monka.

166Monseigneur (plage) : C’est une des plages les plus connues de Tôlagnaro. Mais à la différence de la plage de l’Ibanona, prolongée par une plate-forme à vasques, elle reçoit de front l’alizé.

167Montagnole (Lieutenant) : Le lieutenant Montagnole, de la Légion étrangère, a été tué lors de l’attaque du massif de Vohinghezo le 12 mars 1898. Il donné son nom à une rue de Tuléar ainsi qu’au poste militaire de Soaserano.

168Montefeno [25°15′ S, 45°50′ E] : Cet ancien village royal est situé non loin de l’embouchure de la Manambovo. C’était la résidence d’un prince tandroy à qui Flacourt et ses soldats rendirent visite en 1795.

169Montifeno [23°28’S, 44°48’E] : Cette petite commune rurale du fivondronana de Betioky Atsimo est située à une vingtaine de km au nord de Belamoty. En 2001, on n’y comptait environ qu’un millier d’habitants. L’élevage et la riziculture y sont les activités les plus importantes.

170Monto : Dans l’Androy et en pays Mahafaly, c’est une clairière, l’espace pastoral extérieur au village, utilisé lors des transhumances. Il est en partie créé par des défrichements aux dépens du fourré xérophile et comprend donc le monka. C’est aussi parfois le nom donné à l’endroit où l’on fait ses besoins.

171Mo(n) tombe [litt. « le grand no man’s land »] : Ce quartier du firaisana de Mahavatse I à Tuléar est connu pour ses salins près d’Ankiembe, côté RN7.

172Morafeno Bekily [24°13’S, 45°19’E, 380 m] [litt. Bekily : « Gros tamarinier »] : cette commune du fivondronana de Bekily, dans l’Androy, est située en marge de la RN13. Celle-ci compte environ 12 000 habitants répartis en 16 fokontany sur 93 km 2 (données SIRSA, 2006). La majorité de la population est Tandroy avec des minorités tanala et tanosy. Cet ancien poste militaire a été créé en juillet 1900. On y exploite le grenat bleu et, à Ampandrandava, le mica. Manioc, maïs, patate douce et riz sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide (programme Aropa), le voandzou et la canne à sucre. Les élevages caprin et bovin y sont bien développés. On y trouve une école secondaire et 6 écoles primaires ; une piste d’aviation fonctionnelle de 1 280 m de long à environ 2 km du centre. Cette localité a donné son nom à la feuille I-60 de la carte FTM au 1/100 000e.

173Moraingy : C’est une boxe à poings nus pratiquée dans le Sud et l’Ouest de Madagascar, appelée également dorango, à ne pas confondre avec l’ondre, danse bara de bouviers. Les combats ont lieu juste avant le crépuscule et donnent lieu à des défis d’individu à individu. Ils sont sous le contrôle d’un arbitre qui arrête dès qu’un adversaire a le dessus. Le tambour et les cris d’encouragement donnent l’ambiance sonore.

174Moramora [prononcer mouramour(a) plutôt que mo-ra-mo-ra comme certains commentateurs de documentaires] : S’il est bien une région du moramora à Madagascar, c’est bien celle de Tuléar. Littéralement le terme veut dire « lentement » mais en fait le moramora peut être considéré comme un véritable concept : « le vivre doucement ».

175Moringa : Dans le Sud de Madagascar, 3 espèces du genre Moringa (famille des Moringaceae) s’imposent : M. hildebrandtii Engler ( hazomaroseranana), pachycaule endémique cultivé, utilisé en pharmacopée et en ornemental (Tuléar, Betioky) ; M. drouhardi Jum. (hazomalandry) ; et M. oleifera Lam. (moranga, ananambo), introduit de l’Inde, parfois appelé « arbre radis de cheval » par analogie avec le raifort. Leurs graines donnent une bonne huile de cuisine. Leurs feuilles sont également comestibles avec une très forte valeur nutritionnelle. Il existe un projet de grandes plantations par Indosuma. Un réseau international (Moringanews) créé par une spécialiste de la région, Armelle de Saint-Sauveur, tend à promouvoir la diffusion de Moringa oleifera.

176Morombe : 1. [21°44’S, 43°22’E] [litt. « le grand estran »] : Située au sud du delta du Mangoky, Morombe est une commune et un chef-lieu de fivondronana peuplé d’au moins 20 000 habitants. Le comptoir de « Morambé » où est survenu le drame de la Grenouille, en avril 1852, est signalé au XIXe siècle par Du Vergé (1887) mais n’apparaît pas encore sur toutes les cartes. Cette ville bâtie sur des cordons littoraux, séparée de la forêt d’Analalava par des dépressions salées, prend véritablement son essor en 1923 sur le site d’un village vezo pour servir de débouché portuaire à la production de pois du Cap. Cet événement est à mettre en relation avec le cyclone qui, en 1922, détruisit Ambohibe, l’ancien centre administratif et jusqu’à cette date le centre commercial de la région du Bas-Mangoky. Une paroisse y a été créée en 1928 par les Salettins (Père Breault). L’église qui allait devenir cathédrale a été édifiée en 1933 par le Père Mac Donald. La ville est en effet passée en 1960 au rang d’évêché, les missionnaires de la Sainte-Famille remplaçant les Salettins pour administrer un immense diocèse (Manja, Beroroha, Ankazoabo) créé aux dépens de celui de Morondava. Morombe bien que reliée par avion au reste de Madagascar depuis 1945 reste notablement enclavée. Séparée de Tuléar par 210 km de mauvaise piste (RN9), elle est en effet mal desservie par les transports en commun, notamment en saison des pluies. Les activités commerciales, aujourd’hui moribondes, reposent sur une petite communauté de Karana. L’avenir de Morombe semble cependant davantage lié à un inévitable développement du delta du Mangoky qu’au tourisme. Pourtant de ce point de vue, ses atouts sont certains. Un très beau récif barrière surmonté d’îles comme Nosy Lava, protège un lagon où viennent s’abriter les goélettes qui assurent le cabotage entre Tuléar et Morondava. Lors des cyclones, comme Funso le 24 janvier 2012 ou Haruna, la mer envahit les parties basses de la ville entraînant des inondations. Le 21 juin 2001, la mairie de Morombe a réussi à attirer quelques touristes à la faveur d’une éclipse solaire. Cela a fait l’objet d’un documentaire, intitulé « Morombe, ville ouverte » (Frank Sanson, 2002). Longtemps on a compté un seul hôtel-restaurant, celui du Mozambique, mais depuis quelques années grâce à l’essor du tourisme, on y trouve une douzaine de petits hôtels. Citons : le Lakana Volamena (la Pirogue d’or), le Crabe, la Croix du Sud, le Baobab, l’Hôtel Brillant, le Koweit City. Cette ville côtière a par ailleurs donné son nom à la feuille B-54 de la carte FTM au 1/100 000e. 2. Le fivondronana de Morombe : outre Morombe, il réunit les communes d’Ambahikily, Antanimeva, Antongo Vaovao, Basibasy, Befandefa, Befandriana Atsimo et Nosy Ambositra. (p. 120, 130et 131)

177Mort : Dans le Sud de Madagascar, à la différence des représentations qu’on en a aujourd’hui en Europe, la mort est une composante fondamentale de la vie. On vit dans la perspective d’un au-delà dans lequel il faut entrer bien pourvu, notamment en zébus. On lira Ottino (1998 : p. 183). ► aloalo, tombeau.

178Mortier : Pour décortiquer le riz, on utilise surtout des mortiers de bois et parfois des mortiers de pierre. Ceux de Soalara sont fabriqués en calcaire éocène par des artisans (Battistini, 1964a).

179Mosaregne : Grande famine. ► kere.

180Mouche [en langue locale : laletse, laledero]  : La chaleur associée à l’humidité est à l’origine de fréquents pullulements de mouches ; ces derniers semblent d’autant plus remarquables que les bovins sont nombreux.

181Moustique : Tous les habitants du Sud peuvent constater l’abondance des moustiques (insectes Diptères, famille des Culicidae), importante pour l’avifaune, et l’agressivité de certains genres (Aedes, Culex, Mansonia, etc.). Des moustiques sont à l’origine de plusieurs pathologies, notamment le paludisme (genre Anopheles) et la filariose de Bancroft (espèce Culex quinquefasciatus). Cependant on note que le nombre d’espèces présentes dans le Sud subaride est bien moindre que dans l’Est de Madagascar (Cunha Ramos & Brunhes, 2004).

182Mouyon (Jean-Claude, 1955-2011) : Ce journaliste et écrivain français, qui s’était établi dans le Grand Sud vers 1992, était l’auteur d’un excellente chronique dans le quotidien national Les Nouvelles : « Le jour où j’ai failli… ». Le résident bien intégré de la « rue sans nom » l’est aussi de plusieurs ouvrages se passant à Tuléar. « Roman vrac. Trilogie » (Bibliothèque malgache, 2007) est une chronique de la vie du narrateur, de sa femme Boketra, de leur fille Tamarine et d’une galerie de personnages à la Jorge Amado (Tai Be, Monpère, Caca Citron, Rimbaud, Huza). L’auteur connaît bien Tuléar, l’humour, la chaleur de sa population et sa désespérante pauvreté. Il l’observe cependant dans ce roman à travers la sphère des gargotes fréquentées par quelques assoiffés d’origine vahaza. Les femmes en particulier y sont vues au prisme d’un machisme considéré comme identitaire. Quelques excellentes descriptions en font un ouvrage intéressant quoiqu’emporté par une représentation assez glauque de la vie. « Beko ou la nuit du Grand Homme » (Bibliothèque malgache, 2008) apparaît comme plus original dans sa structure et fourmillant de remarques personnelles sur Tuléar. Moins connus sont « L’Antoine, idiot du Sud » (2009) et « Carrefour » (2010). Il est indéniable que Jean-Claude Mouyon a marqué de son empreinte la jeune littérature tuléarienne.

Le bassin de l’Onilahy

La pédiplaine centrale : un exemple de relief appalachien

L’organisation de l’espace dans le Grand Sud

183Moyen-Ouest : Les espaces géographiques faisant transition entre les Hautes Terres et les régions côtières sont communément appelées Moyen-Ouest. Il s’agit de régions à faible densité de population dans lesquelles prédomine l’élevage bovin extensif et où sévit le vol de zébus. En relèvent par exemple les fivondronana d’Ankazoabo, de Sakaraha, d’Ihosy et de Betroka.

184Mozambique : 1. Le Canal de Mozambique : cet appendice de l’océan Indien, en forme de rocade Ouest de Madagascar, long d’environ 1 600 km, large de 400 à 1 000 km, sépare la Grande Île des rivages africains, en l’occurrence ceux du Mozambique, un État lusophone. Cette mer chaude est parcourue par un courant marin chaud N-S, rapide et régulier : le courant des Aiguilles [du nom d’un cap se trouvant non loin du cap de Bonne-Espérance]. Dans sa partie amont, il est parfois dénommé « courant du Mozambique ». Un contrecourant chaud longe le littoral occidental malgache. On parle parfois de « courant de Madagascar ». Les ZEE de Madagascar et du Mozambique se partagent l’espace avec celles d’Europa, de Bassas da India et de Juan de Nova. 2. L’État du Mozambique : Tuléar est située à peu près 800 km face à Inhambane, une ville côtière du Sud mozambicain. Comme les ondes radio se déplacent plus facilement de l’Ouest vers l’Est que dans le sens contraire, on capte bien les radios mozambicaines sur toute la côte de part et d’autre de Tuléar, ce qui a influé sur le tsapiky. En revanche les relations entre les deux régions sont actuellement inexistantes. Il n’en fut pas toujours de même au vu de la traite des masombika et des Makoa sur la côte avant la colonisation. Plus tard, au début du XXe siècle, Lyautey écrit que l’avenir économique de Tuléar se situe dans l’exportation de produits locaux, notamment de bétail, vers Lorenço-Marques, Beira (et Durban). À cette époque des bovins partent déjà de Fort-Dauphin vers Lorenço. (p. 130)

185Mpagniriky : Ce terme désigne une personne qui pratique la pêche en plongée.

186Mpakafo : Ce terme malgache signifie « mangeurs de cœur ». Il existe d’autres catégories qui se déclinent sur la première : les mpaka-aty (mangeur de foie) notamment. Le mpakafo est étranger à la communauté où il perpètre son forfait, ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas être malgache. Le mythe selon lequel sévissent des personnes arrachant puis dévorant les cœurs (au sens propre) de jeunes enfants, est partie anciennement, semblet-il, des Hautes Terres avant de s’imposer peu à peu dans le reste du pays, notamment le Grand Sud. S’y est substitué récemment celui, plus moderne, de l’activité de trafiquants d’organes. La rumeur qui consiste à laisser entendre que quelqu’un est un mpakafo est une arme utilisée dans des règlements de compte. Elle fonctionne généralement bien, tant la crédulité des populations rurale et citadine pauvre est grande. L’accusé risque d’être lynché comme cela s’est passé à Nosy Be en octobre 2013, d’être obligé de fuir ou, au minimum, de se mettre temporairement sous la protection des autorités locales. Plusieurs personnalités de Tuléar ont été victimes de cette rumeur.

187Mpanandro : C’est le nom donné aux devins mahafaly.

188Mpanarivo [litt. « qui en a mille »] : Ce terme s’applique au propriétaire d’un grand troupeau. En Ibara Imamono, il faut au moins 500 bêtes dont de nombreux vositsy pour être considéré comme mpanarivo (Saint-Sauveur, 1998). Nombreux sont ceux qui ont su habilement utiliser le vol de zébus. Le pouvoir économique de ce type de propriétaire tend à s’opposer au pouvoir des chefs de lignage, rarement eux-mêmes mpanarivo.

189Mpanjaka : 1. Il s’agit d’un des grands ordres des sociétés de l’Ouest malgache, notamment chez les Mahafaly et les Masikoro., par opposition aux assujettis (vohitse) ou aux valohazomanga, les hommes libres d’origines diverses (Bernard, 1978). Mais c’est aussi le roi ou souverain qui est assisté par une assemblée de notables ou ondaty be. 2. Le Mpanjaka : ce paquebot des Messageries maritimes fut affecté dans les années 1891-1895 à une liaison mensuelle Nosy Be - Nosy Ve (M. Esoavelomandroso, 1981).

190Mpiavy : Dans le Sud, ce nom est parfois donné aux Merina.

191Mpihaza : Il s’agit de ceux qui chassent, pêchent ou/et cueillent : les chasseurs-cueilleurs.

192Mpirakely : On désigne ainsi une sorte de maquignon, intermédiaire dans la vente de bovins sur les marchés aux bestiaux (Hoerner, 1990).

193Mpisoro : Ce patriarche est l’officiant au sein d’un foko des cérémonies traditionnelles, notamment du savatse.

194Mpitankazomanga : Le mpitankazomanga est le chef d’un lignage, le détenteur des droits liés au hazomanga.

195Mpitan’tsambo : Le mpitantsambo est un pilote de navigation. Il en fut ainsi pour certains marins vezo expérimentés à l’entrée des passes dangereuses pour les navires venus d’Europe.

196MST [en argot : matoto ou biby, petites bêtes (Sambo, 2001)] : les maladies sexuellement transmissibles (notamment la syphilis (angama) et les blennoragies (angatra : fantôme) constituent des pathologies répandues, difficiles à éradiquer, mais ayant un peu reculé dans les villes grâce à la crainte du sida survenue tardivement dans les années 1990, poussant à l’utilisation de préservatifs dans certaines catégories de population à risque.

197Mulet : 1. L’armée française, au début de sa conquête du Sud, utilisa d’abord des bourjanes et un grand nombre de mulets de bât pour transporter le matériel (ravitaillement, pièces d’artillerie) via un réseau de sentiers muletiers rapidement aménagé. Ces derniers furent remplacés par des pistes charretières adaptées à la circulation des voitures Lefèbvre, d’abord tirées par ces mêmes mulets puis par des zébus qui les remplacèrent définitivement. Les mulets, animaux frugaux, capables de porter une centaine de kg, sans compter le poids du bât, étaient particulièrement à leur aise sur des sentiers plats et dégagés d’obstacles mais peu adaptés à la circulation en forêt. On les faisait venir de France et du Maghreb. Ils étaient accompagnés de conducteurs formés localement et de quelques vétérinaires. En 1901, pour le seul axe Tongobory-Ejeda, on comptait une cinquantaine de mulets et autant de conducteurs (Lyautey, 1905). 2. Les mulets sont également des poissons de la famille des Mugidae. ► antenjo.

198Musée : On ne compte encore qu’un petit nombre de musées dans la partie méridionale de Madagascar. Au CeDRATOM qui relève de l’université de Toliara se trouve le musée des Arts et Traditions populaires du Sud malgache ; on peut y voir une tombe mahafaly reconstituée, une collection d’objets ethnographiques et un œuf d’Aepyornis. L’IHSM a aussi son musée, le musée Rabesandratana qui présente au sein de ses collections un cœlacanthe conservé dans du formol. À Tôlagnaro, le fort Flacourt offre au visiteur la possibilité de visiter un musée de l’Anosy et la réserve de Berenty, un musée des Arts et Traditions locales.

199Musique : Au regard de sa population, le Grand Sud malgache est devenu en quelques années un hâvre pour la créativité musicale. Les habitants de cette région semblent posséder une réelle aptitude à la maîtrise instrumentale, sans être passés par des cours ou des conservatoires. En atteste le grand nombre de groupes musicaux et d’artistes natifs de cette région. Certains ont déjà acquis une notoriété à l’échelle de Madagascar, voire en dehors. C’est le cas pour D’Gary, Damily, Régis Gizavo, Théo Rakotovao (groupe Mikea), Zambey ou encore Teta. D’autres sont des célébrités locales, voire nationales, comme Dadah de Fort-Dauphin, Rasoa Kininike (disparue), le groupe Mizeha, Mario Badjio, Dedake, Jeahibesele, Koike, Onja, Roger de Tuléar, Saïd, Tahiry et Tsiliva. D’autres encore ne sont connus que très localement comme Jean Balsac, ou parcourent les villages de fête en fête ou ont acquis reconnaissance et prestige à l’échelle d’un ou deux fivondronana ; ainsi Pelea sy Mahavoaky à Sakahara, Los Belia à Ejeda, Mahafaly Mihisa, ou encore Bedona sy Befila. Le paradoxe est que depuis quelques années, grâce à l’Internet, on peut les voir et les écouter depuis n’importe quel lieu du Globe. Quant à Angeline sy Jacqueline et à Vetson Androy, ces groupes qui ont autrefois été enregistrés sur vinyle font déjà office de classiques de la chanson du Grand Sud. Tous ces artistes ont en commun d’être solidement ancrés dans des traditions musicales locales (► rythmes, tsapiky). Quelques-uns sont réunis en association comme Sairy.

200Musulman : La religion musulmane est pour l’essentiel représentée dans le Sud de Madagascar par quelques milliers de personnes d’origine indo-pakistanaise (dites Karana) appartenant à diverses communautés chiites (khodja, borha, ismaéliens) et sunnites. Il faut y ajouter quelques Comoriens. Ces communautés, établies depuis plusieurs décennies, sont peu enclines au prosélytisme. La présence de mosquées et de cimetières musulmans sont les signes tangibles de cette présence de l’islam au sud de Madagascar. Par ailleurs, les traces d’une ancienne et timide présence musulmane sont observables au nord de la région de Tôlagnaro.

201Mycose : Le Sud de Madagascar est touché par de nombreuses formes de mycoses. La chromomycose est une grave mycose sous-cutanée, particulièrement bien représentée dans la région car liée à des échardes de bois et à des épines. L’anodin Pityriasis versicolor apparaît d’autant mieux sur de nombreuses personnes que celles-ci ont les épaules ou le torse nu.

Notes

1 On pourra lire à ce sujet le célèbre ouvrage de Jean Paulhan, 1970 (réédition) - Le repas et l’amour chez les Merinas. Ed. Fata Morgana.

Table des illustrations

Légende Le pays Mikea
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 288k
Légende Les communes du fivondronana de Morombe
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Fichier image/jpeg, 202k
Légende Topobioglyphe de Monja Jaona
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 694k
Légende Blocs de calcaire vendus le long de la RN9 (© J.-M. Lebigre).
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 4,2M
Légende Plan de Morombe
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 382k
Légende Le Canal de Mozambique
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 381k
Légende Les îles de la région de Morombe
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
Légende Le bassin de l’Onilahy
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 348k
Légende La pédiplaine centrale : un exemple de relief appalachien
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 671k
Légende L’organisation de l’espace dans le Grand Sud
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/527/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 781k

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