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Petite encyclopédie du Grand Sud de Madagascar

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Jean-Michel Lebigre

I

Texte intégral

1Iaboakoho-Riandava [24°36′S, 47°12′E] [litt. : « iaboakoho » : poule de grande taille ; « riandava » : ruissellement] : Cette commune littorale appartient au fivondronana de Tôlagnaro. Elle avait environ 3 200 habitants répartis sur 168 km2 lors du recensement de 2001.

2Iaborotra [22°56’S, 46°52’E] [litt. : « le rotra de grande taille »]  : Cette commune du fivondronana de Betroka a une superficie de 273 km2 pour 5 000 habitants. La population y est majoritairement Bara avec une petite minorité tandroy et antaisaka. Les principales cultures vivrières y sont le riz, le manioc et le maïs, les cultures commerciales l’arachide, la canne à sucre et les bananes. Il n’y a qu’une seule école primaire. L’insécurité pose de gros problèmes (SIRSA, 2006).

3Iakora : 1. [23°06’S, 46°39’E, 600 m d’altitude] [étymologie : d’akora, matière première] : Cette commune est le chef lieu d’un des 3 fivondronana de la région Ihorombe. Située sur les rives de l’Ionaivo, elle compterait environ 20 000 habitants et s’étendrait sur 1 200 km2. 2. Le fivondronana d’Iakora qui s’étend sur 4 633 km2 compte seulement 3 communes très étendues : outre Iakora, il s’agit de Begogo et de Ranotsara Avaratra. Il constitue une région très montagneuse et fortement enclavée dans laquelle l’agriculture et l’élevage sont plutôt prospères du fait d’une pluviométrie favorable.

4Iana(m)binda [23°31’S, 46°56’E] [litt. « la descendence des vinda »] : Cette commune du fivondronana de Betroka compte 7 000 habitants répartis en 13 fokontany sur 830 km2.

5Ianakafy [23°21’S, 45°26’E] : Cette commune du fivondronana de Betroka, sur le Mangoky, un affluent de l’Onilahy, compte 7 200 habitants répartis en 16 fokontany sur 857 km2.

6Iana(n) tsono/Iana(n) tsony [23°33’S, 43°45’E] [litt. « qui est placé sur le bord » ou « la plantule de sony »] : Aujourd’hui, on compte dans cette commune du fivondronana de Toliara II, parfois désignée sous le nom de Saint-Augustin ou d’Anantsono, environ 16 000 personnes dont 3 000 dans le bourg appelé Ampasimoro ; elle s’étend sur 156 km2 et est essentiellement habitée par des Vezo et des Masikoro. Le bourg se situe sur la baie de Saint-Augustin, à l’embouchure de l’Onilahy au bas de grandes falaises calcaires. C’est un point d’échange entre un bief amont riche en rizières et une baie encore aujourd’hui très poissonneuse. Restes et reliques de la monarchie tetembola, un groupe fondu dans le creuset masikoro, y sont protégés par une enceinte. En 1894, de nombreux commerçants indiens se sont établis à Saint-Augustin, principalement dans le bourg d’Ampasimoro. Un peu en amont se trouve la vallée d’Andoharano et sa « piscine », but de randonnée. Riz, manioc, patate douce et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter le pois du Cap et la canne à sucre.

7Ianapera [23°37′S, 45°08′E] : Cette commune du fivondronana de Benenitra, située au sud de l’Onilahy, est peuplée d’environ 13 000 habitants majoritairement des Bara et des Tanosy. Le pastoralisme y tient une grande place. La découverte d’un gisement de charbon par le capitaine Colnacap remonte à 1908. Cette commune est partagée en 30 fokontany et 2 140 km2 (SIRSA, 2006). Riz, manioc et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, le voandzou et la canne à sucre. L’activité minière y est développée : des carrières d’Antsohamamy [23°53’S, 45°10’E], on extrait de la labradorite, exportée dans le monde entier. Les conditions de sécurité étaient appréciées comme très bonnes en 2005. Cette localité a donné son nom à la feuille H-59 de la carte FTM au 1/100 000e.

8Iatsantsa : Les Bara Iatsantsa peuplant la région d’Ivohibe se seraient d’abord établis dans la vallée de la Manarahaka qui draine une petite partie de la façade orientale de Madagascar. Leurs rois sont les descendants de Masoandro, le fondateur de la dynastie.

9Ibanona ou Libanona : Cette péninsule gréseuse, bordée de hautes falaises, a donné son nom à un quartier de Tôlagnaro situé à l’extrémité méridionale de la ville. On est ainsi passé de l’Ibanona à Libanona, terme en fait sans rapport avec le Liban. Elle a donné également son nom à une petite plage bien abritée sur le flanc occidental de la péninsule. C’est là que se trouvent l’ancien camp d’entraînement militaire, l’ancien centre de repos de la mission luthérienne et les ruines de l’ancien hôpital. Ce quartier peu bâti et boisé de filaos, constitue un espace intéressant pour le devenir de la ville. On y a ouvert un hôtel (le Village Petit Bonheur) et au moins une maison d’hôtes. En amont de l’estran rocheux de la plage Monseigneur, sise face au vent, des viviers de stockage de langoustes, destinées à une exportation sur la France, ont été implantés dès les années 1970.

10Ibara : Ce terme désigne l’ensemble du pays Bara. (p. 87)

11Identité : La région de Tuléar peut être considérée comme une région à très fortes identités culturelle et paysagique. Son relatif isolement, au même titre que sa pauvreté, l’ont jusqu’à aujourd’hui protégée de la banalisation et de l’uniformisation qui touchent les paysages à l’échelle mondiale. Une culture originale imprègne l’habitat, les activités et les terroirs et s’ajoute aux caractères exceptionnels de la végétation et du climat.

12Ifarantsa [24°56′S, 46°51′E] [étymologie : fait référence à la France] : Cette commune du fivondronana de Tôlagnaro compte environ 10 000 habitants répartis sur 148 km2 et 9 fokontany. La population est formée majoritairement de Tanosy avec de petites communautés antesaka et tandroy. Les principales cultures vivrières y sont le riz, le manioc et les patates douces, les cultures commerciales étant la canne à sucre, les litchis, les bananes et le café. Un élevage bovin familial coexiste (SIRSA, 2006).

13Ifaty [litt. « au cadavre »] : Ce village vezo est devenu centre de villégiature pour les habitants de Tuléar, propriétaires d’un cabanon. Les plages d’Ifaty, les plus connues de la région, sont situées à une trentaine de kilomètres au nord de Tuléar. On y accède par la RN9, une mauvaise piste sablonneuse qui laisse entrevoir des lambeaux de bitume. On y trouve depuis quelques années de nombreux hôtels et clubs de plongée ainsi que des bungalows utilisés le week-end par des Tuléariens. Les plages sont bordées de quelques arbres et d’un très beau fourré à euphorbes sténoclades, mais les rivages du lagon de Ranobe, colmatés par les boues coralliennes, se découvrent sur de vastes étendues à marée basse ce qui les rend impropres à la baignade pendant une grande partie de la journée. Chronologiquement Ifaty a précédé Anakao comme centre de villégiature et a suivi Sarodrano.

14Ifotaka [24°47′S, 46°08′E] [litt. « la boue »] : Cette commune du fivondronana d’Amboasary est située dans la basse vallée du Mandrare. Cet ancien poste militaire est peuplé d’environ 19 000 habitants répartis sur 30 fokontany et 909 km2. La population est Tandroy avec des minorités tanosy et antesaka. Manioc, patate douce et maïs sont les principales cultures vivrières auxquelles s’ajoute la canne à sucre (SIRSA, 2006). Cette commune dispose d’un aéroport privé. L’élevage bovin y est médiocrement développé. On peut y visiter la réserve privée de Kaleta.

15Igname : Le genre Dioscorea est représenté à Madagascar par une quarantaine d’espèces endémiques. Certaines (au moins une dizaine) sont inféodées aux sables et aux alluvions des régions côtières du Sud et de l’Ouest. C’est le cas des babo, des ovy et oviala, des soso, des anjiky et des fandra. On les trouve dans les sous-bois à l’état sauvage mais elles sont également cultivées. Ces tubercules sont surtout utilisés pour l’alimentation en période de disette mais aussi, plus modérément, en période ordinaire.

16Ihorombe : La région enclavée et montagneuse de l’Ihorombe, qui couvre 26 390 km2, rassemble 3 fivondronana : Ihosy, Ivohibe et Iakora. Sa population majoritairement Bara rattache cette région au Grand Sud mais son passé administratif la lie davantage à Fianarantsoa qu’à Tuléar, tandis que son relief en fait un prolongement des Hautes Terres merina et betsileo. Pour le visiteur parti de la capitale, Ihosy où l’on observe quelques grandes Didiereaceae, constitue incontestablement la porte du Sud. (p. 87)

17Ihosy : 1. [22°24’S, 46°07’E] [litt. « qui prépare le terrain pour les rizières » ; en argot citadin : Bengy (Sambo, 2001)] : Cette commune est le principal centre administratif (30 000 habitants) du fivondronana d’Ihosy et de la région de l’Ihorombe. Autrefois, ce district fut rattaché au cercle des Bara (1897), à la province de Betroka (1908) puis à celle de Fianarantsoa. C’est aussi un évêché depuis 1967. La ville est située le long de la RN7 à 334 km de Tuléar et à 730 m d’altitude. Sous la royauté Merina, Itompomananairariny fut, à partir de 1821, une garnison merina dont les circonstances de création en plein Ibara sont données par le Dr Louis Catat (1890). Les ruines des anciennes fortifications sont visibles dans l’Est de la ville. Un poste français y fut mis en place en 1897. Un évêché y a été créé en 1967. En 1953, Amblard a développé la vigne dans les environs du bourg d’Ihosy. La société Tozzi Green y cultive Jatropha curcas en grande plantation. La commune dispose d’un aéroport doté d’une piste de 1 650 m de long. Celle-ci fut bombardée par les Britanniques en octobre 1942. La ville, dénommée comme le cours d’eau qui la traverse, a donné son nom aux feuilles K-55 et K-56 de la carte FTM au 1/100 000e. 2. Le fivondronana d’Ihosy est un district montagneux duquel on observe l’Isalo et l’Horombe. Le paysage est marqué à l’Est par la présence de magnifiques inselbergs. Le district couvre une superficie de 17 358 km² et compte plus de 106 000 habitants (2004). Ses différentes communes sont Ambatolahy, Ambia, Analaliry, Analavoka, Andiolava, Ankily, Antsoha, Ilakaka, Irina, Mahasoa, Menamaty Iloto, Ranohira, Sahambano, Sakalalina, Satrokala, Soamatasy, Tolohomady et Zazafotsy. 3. La rivière Ihosy est un affluent du Zomandao, lui-même affluent du Mangoky. Ce long cours d’eau, coulant du Sud vers le Nord, prend sa source aux environs de Betroka sur l’Ambonondrobe à 1 824 m d’altitude, et draine la commune d’Ihosy. (p. 86)

18Ihotry (lac) [21°53’S à 22°00’S, 43°36’E et 43°45’E] : Ce lac, anciennement appelé Manen’zéba selon Guillain, orthographié Héoutry par Alfred Grandidier, se trouve à 35 km à vol d’oiseau au Sud-Est du canal de Mozambique et de Morombe. À une cinquantaine de mètres d’altitude, cette nappe d’eau salée séparée de la mer par des systèmes dunaires est en fait, si l’on emploie le vocabulaire géomorphologique, une sebkhra alimentée par l’aquifère du Mikoboka et les précipitations. Sa profondeur moyenne varie d’environ 2 à 4 m. Ses contours sont imprécis variant d’année en année et de saison en saison. De 16 000 ha dans sa plus grande extension, elle passe à seulement 960 ha lors des années les plus sèches (1927, 1991). L’appendice occidental (800 ha) correspond à un ancien chenal qui liait à la mer un lac de 34 000 ha, 3 fois plus grand que l’actuel (Vallet-Coulomb et al., 2006). Sa salinité lors des périodes les plus sèches peut atteindre celle de l’eau de mer. Mais en période pluvieuse, celleci se réduit considérablement. Le lac Ihotry constitue un espace exceptionnel pour les oiseaux d’eau notamment les jacanas et les flamants roses. C’est un lieu d’hivernage pour les migrateurs : pluvier argenté (Pluvialis squatarola), chevalier aboyeur (Tringa nebularia), chevalier guignette (Actitis hypoleucos), bécasseau cocorli (Calidris ferrugine). Tilapia rendalli serait la seule espèce de poisson observée. Dans une périphérie d’une trentaine de kilomètres, on observe d’autres marais : Marohatay, Kiliolio, Saronanala et Andranolava. Plusieurs villages s’étendent autour qui se consacrent à l’agriculture et à la pêche. Le site d’intérêt biologique du lac Ihotry qui s’étend sur 11 200 ha a été classé en 1972. Outre le lac et sa zone de battement, marécageuse, le site est entouré par des massifs de forêt sèche et de fourré xérophile qui devraient être un jour inclus dans la future aire protégée des Mikea. Le lac a donné son nom à la feuille C-54 de la carte FTM au 1/100 000e.

19IHSM : L’Institut Halieutique et des Sciences Marines de Tuléar est le nom qui fut donné en 1992 à la station marine, fondée en 1961, rattachée à l’université de Toliara.

20Ilakaka(be) [22°41’S, 46°13’E] : Cette commune du fivondronana d’Ihosy a une population, sujette à de fortes fluctuations, d’environ 18 000 habitants répartis sur 2 356 km2 (SIRSA, 2006). Cette petite localité, située le long de la RN7, est devenue à partir de la ruée de 1998, la ville du saphir, réputée pour sa pauvreté, son manque d’hygiène et sa dangerosité (rixes, agressions). Deux pôles se sont constitués autour des fokontany d’Andohanilakaka et de Manombobe. Des commerces se sont mis en place. L’association Bel Avenir y a une école, l’Ecole des Saphirs à Antsoamadiro. Cette création résulte de la prise de conscience de la situation tragique d’enfants, parfois employés au fond de profondes galeries dans des situations à hauts risques pour eux. Mis à part ce phénomène, les enfants d’Ilakaka sont en situation de précarité du fait de l’instabilité de leurs parents voués à changer de domicile. (Sources : Guérin & Moreau, 2000 ; Feltz & Razafimandimby, 2010).

21Ilanana : Cet affluent de l’Imaloto se situe dans bassin de l’Onilahy.

22Ilemby [22°26’S, 45°47’E, 629 m] [litt. « là où on trouve une ruine »] : Ilemby a donné son nom à la feuille H-56 de la carte FTM au 1/100 000e. Il s’agit en fait d’un simple village situé très à l’écart des grands axes et dépendant de la région Ihorombe. Les lieux les plus remarquables de la feuille sont le col des Tapia, où passe la RN7, et plusieurs reliefs tabulaires.

23Ilinta : On dénomme Ilinta, la région du bassin de la Linta en pays Mahafaly.

24Ilménite : Comme ceux de Tôlagnaro (société QMM), les rivages de la baie de Ranobe apparaissent très riches en ilménite, un minerai à forte teneur en titane et en zircon. D’autres gisements ont été mis en évidence à Basibasy, Ankililoaka et Morombe. La société World Titanium Resources devrait entreprendre leur exploitation, à partir de 2014, à raison de 400 000 tonnes par an. Les réserves permettraient d’entrevoir une exploitation sur une centaine d’années.

25Iloto [21°57’S, 47°23’E] [litt. (le cours d’eau) « crasseux »] : Cette localité de la commune de Menamaty Iloto, dans l’Ihorombe, située au SE de Beroroha, a donné son nom à la feuille I-54 de la carte FTM au 1/100 000e.

26Ilova : 1. [litt. « l’héritage »] : Ce cours d’eau est un affluent rive droite du Fiherenana, en amont de Mahaboboky. 2. La faille de l’Ilova : elle suit la vallée de l’Ilova. C’est l’une des plus importantes du bassin sédimentaire. Elle s’allonge sur plus de 300 km. Son rejet avoisinerait 300 m.

27Imaloto : [litt. (le cours d’eau) « sale »] : de la jonction de ce cours d’eau avec la rivière Mangoky naît l’Onilahy.

28Imamono : 1. [litt. « ceux qui tuent »] : La réputation de férocité de ce groupe bara de la région d’Ankazoabo lui serait venue d’un comportement très violent envers les Masikoro. Venus des Hautes Terres, des bassins de la Mananara, du Mangoky et de l’Onilahy, les Imamono conduits par Tsimivila s’établirent au XIXe siècle sur les bassins de l’Isahena et de la Sakanavaka à la limite de grands massifs forestiers, comme celui de l’Ampataka, qui leur servent de parc à zébus (Moizo, 1997 ; Saint-Sauveur, 1998). 2. La circonscription des Bara Imamono : dès le début de la colonisation, il fut décidé de prendre en compte l’attitude positive du mpanjaka Impoinimerina, rallié aux Français. La circonscription administrative des Bara Imamono prit la forme d’un protectorat interne en 1901, avant de devenir le district puis le fivondronana d’Ankazoabo.

29Imanombo [24°26′S, 45°49′E] [litt. « ce qui fait augmenter »] : Cette commune de la partie septentrionale du fivondronana d’Ambovombe est située sur un petit affluent de la Sakamanga. Celle-ci compte environ 21 000 habitants répartis en 19 fokontany sur 1 720 km2 (SIRSA, 2006). La majorité de la population est Tandroy avec une forte minorité tanosy. Manioc, maïs, patate douce et riz sont les principales cultures vivrières auxquelles il faut ajouter l’arachide, la tomate, le voandzou et la canne à sucre. On retrouve ces produits sur le marché hebdomadaire. Les élevages caprin et bovin y sont bien développés. Cette localité a donné son nom à la feuille J-61 de la carte FTM au 1/100 000e. Poste militaire, créé en 1900, elle a d’abord été dénommée Filippini du nom d’un soldat tué à Tsivory en 1898.

30Imerimandroso : Ce vieux quartier de Tôlagnaro est situé au centre de la péninsule. On y trouvait de nombreux commerces de détail tenus par des Indiens et des Chinois (Peyrot, 1974).

31Imongy [25°19’S, 45°14’E] : Cette commune du fivondronana de Tsihombe compte environ 13 000 habitants répartis en 18 fokontany sur 560 km2 (SIRSA, 2006). La majorité de la population est Tandroy mais les Mahafaly sont également nombreux à y vivre. Manioc, maïs et patate douce sont les principales cultures vivrières auxquelles s’ajoutent le niébé et les haricots.

32Imorna : Ce nom correspond à un des 3 forts bâtis par les colons français au XVIIe siècle dans l’Anosy. Il n’est pas localisé.

33Impluvium : On compterait environ 350 impluviums dans le Sud de Madagascar (PANSA, 2007) dont plus de 200 dans l’Androy (Morlat, 2009). Ces aménagements (bassins de captage et réservoirs d’eau pluviale) permettent de soulager les populations les plus mal approvisionnées en eau en temps normal, mais ils ne constituent pas une solution dès qu’on est confronté à des sécheresses. Un impluvium naturel dans le rocher est un tanty vato.

34Impoinimerina : Ce chef des Bara Imamono (un groupe estimé à environ 30 000 personnes à l’époque) s’est habilement rallié à l’autorité française dès 1897 ; il fut nommé gouverneur du protectorat interne d’Ankazoabo, son lieu de résidence depuis 1848. Le fait qu’il ait accepté le principe d’une exportation massive de bétail de sa circonscription vers l’Afrique du Sud assura le succès de cette expérience (Frémigacci, 1981). Ses funérailles en 1907 durèrent 3 mois ; 3 000 zébus furent sacrifiés à cette occasion, a-t-on raconté.

35Indien ou Indo-pakistanais : Gujarati, Karana.

36Indosuma : L’usine de la société des Industries Oléagineuses du Sud de Madagascar a été édifiée le long de la route qui va du centre de Tuléar à Miary, dans le quartier de Belemboka. Elle avait au départ deux fonctions : de produire du savon et de l’huile alimentaire à partir de coton et d’arachide. La société a donc pris le relais de la défunte SNHU. Sa capacité est passée à 50 tonnes d’huile et 1,5 tonne de savon ménager par jour après diverses améliorations en 1991, puis en 2010. Cette société est à l’origine du Projet Moringa qui consiste à créer de grandes plantations de cet arbre.

37Industrie : « ...L’industrie apparaît dans les régions du Sud et du Sud-Ouest de Madagascar, comme une activité mineure, dispersée, épisodique même, étrangère à des populations en majorité rurales... » (Douessin, 1981). Il est vrai que la région et sa capitale, Tuléar, ce « cimetière d’industries » (Hoerner, 1990), ont pour le moment raté leur rencontre avec cette activité économique fondamentale. Au début de la colonisation, on s’extasie : « Deux industries sont à mentionner : celle de la soie (bombyx indigène), peu importante, et celle de la construction de pirogues, boutres et goélettes, plus développée ». (Anonyme, 1901). Mais depuis cette description, l’industrie dans le Sud malgache est restée marquée par l’échec de la plupart des grandes entreprises qui s’y sont implantées, brasserie mise à part. Les menaces qui pèsent sur QMM à Tôlagnaro depuis l’ouverture de l’exploitation minière semblent s’inscrire dans une continuité.

38 corderie, Hasyma, Indosuma, la Rochefortaise, SCAMA, SNHU, STAR, Sumatex, Toly.

39Inféroflux : Sur le littoral subaride où prédominent des causses et des dunes, une grande partie de l’eau circule non en surface mais par sous-écoulements ou inféroflux. On parle parfois d’aréisme pour désigner cette absence d’écoulement de surface. Cela est en partie dû à la nature des terrains, calcaires ou sablonneux.

40Inondation : Le risque d’inondation concerne principalement les dépressions fermées comme le lac Ihotry, les lits majeurs des fleuves et leurs deltas. La partie du delta du Fiherenana où se trouvent Tuléar et Miary est protégée des crues par des digues. Le risque existe cependant que, lors d’un cyclone, ces digues rompent, comme cela s’est produit dans le passé (Angèle de décembre 1978 ; le 13 et le 30 janvier 2011 ; Haruna en 2013), ou pire que l’ancien lit, qui passait au sud de Tuléar pour rejoindre le secteur des salins d’Ankiambe, se réactive. Les crues liées à de fortes précipitations sont brèves mais violentes. Certains secteurs de lits mineurs, en aval de certains fleuves intermittents, qui restent à sec pendant la plus grande partie de l’année (Fiherenana, Manombo, Linta, Menarandra) sont balayés par un front de crue tonitruant : « Il arrive que des troupeaux soient emportés (une fois même un camion…). En quelques minutes, l’eau peut monter de deux mètres. Ce premier flot de crue est d’un jaune sale, et les eaux charrient à grande vitesse une multitude de gros radeaux d’écume. Au plein de la crue on peut voir des Tamariniers entiers arrachés aux berges… ». (Battistini, 1960a, p. 50). Des cases végétales peuvent aussi être balayées par la crue provoquant des morts, notamment la nuit, lors de cyclones. Quant aux routes et pistes qui traversent le plus souvent les cours d’eau par des radiers, elles restent momentanément impraticables.

41Insectes : Les collections d’insectes du Sud malgache ont commencé avec Flacourt et se sont poursuivies notamment grâce à Charles Alluaud, Raymond Decary, André Seyrig et Alfred Voeltzkow. L’entomologie a encore de beaux jours devant elle dans cette région : les découvertes de nouvelles espèces sont encore promises à de riches développements, même si l’entomodiversité est moindre que dans les forêts de la façade orientale.

42 Belohina inexpectata, blatte souffleuse, criquet, Dactylopius, Flatidae, fourmilion, guêpe, landibe, miel, mouche, moustique, termitière.

43Insécurité : L’insécurité alimentaire, liée principalement à des sécheresses, est dans le Grand Sud la principale composante du phénomène. En ce qui concerne les risques de vols et d’agressions, on doit a priori dissocier aujourd’hui l’insécurité en milieu rural et l’insécurité urbaine. La première est un fléau fort ancien, souvent lié autrefois au comportement des mpanjaka envers la population. C’est en luttant contre l’insécurité que l’Armée française a probablement réussi à se concilier une partie de la population au début de la colonisation. Dahalo, malaso, rekotro, fahavalo et sadiavahe font, en effet, partie des paysages du Sud au même titre que les cangaceiros dans le Sertão brésilien. L’insécurité, souvent limitée aux vols de zébus, n’a jamais disparu notamment dans les régions de pastoralisme du Moyen-Ouest. Depuis les années 1970, elle a connu un nouvel essor, culminant avec les hauts faits de Remena Bila et le conflit entre les fokontany d’Andranondambo et d’Ambatotsivala en 2014 à Maromby. L’insécurité urbaine est un phénomène plus récent par la force des choses. Elle a franchi un seuil préoccupant avec la décomposition progressive de l’État malgache et lors de la ruée vers le saphir. Les affaires Rehavana et Johanna Delahaye et Gérald Fontaine en sont une illustration. Les attaques de malfrats visant les véhicules circulant sur les grands axes de circulation (équivalents des « coupeurs de route » de l’Afrique) sont devenues également préoccupantes comme l’atteste leur place grandissante dans la presse écrite. Un lieu réputé pour ce genre de délit se trouve sur la RN7 à Mahavory, à une centaine de kilomètres de Tuléar.

44Inselberg : On peut observer de beaux inselbergs dans l’Ihorombe et dans l’Androy occidental, dominant la pédiplaine centrale. Ces monolithes, littéralement « îles montagnes », sont le plus souvent formés de roches résistantes comme les quartzites ou les granites peu diaclasés. Les parois subverticales présentent en général des traces de desquamation ou d’exfoliation. En sont des exemples l’Andriamitsioka, le Voilais, le Vohimena, les inselbergs quartzitiques de la région de Bekily (Battistini, 1964b).

45Insurrection : 1. Linsurrection anticoloniale de mars 1947, et sa répression, est celle à laquelle on pense d’abord. Elle a enflammé l’Est et les Hautes Terres de Madagascar, mais n’a en fait que peu concerné le Sud et l’Ouest. À Fort-Dauphin, un plan d’attaque de la rebellion fut cependant déjoué. À Tuléar, une répression, discrète, a parfois été dénoncée. 2. L’insurrection du Sud-Est ou de 1904-05 touche le pays Antaisaka, l’Anosy et marginalement une partie de l’Androy (Jacob, 1981). À Amparihy dans la province de Farafangana, le 17 novembre 1904, le caporal de Tirailleurs Kotavy, exaspéré par le comportement brutal et méprisant de certains sous-officiers français envers la population, tue le sergent Vinay, et avec l’aide de déserteurs, incendie le poste militaire. Soulèvements et désertions se propagent à Manantenina (30 novembre), Esira (3 décembre), Tsivory, Behara, Bekitro et Antanimora. Fort-Dauphin est sous la menace. Cette rébellion, clairement anticoloniale et très meurtrière, alimentée par l’hostilité contre l’impôt et les corvées, finit par être matée par les troupes de Galliéni en début d’année 1905. Ce dernier démissionne de son poste à Madagascar en octobre de la même année. Le rapport Augagneur sera assez sévère sur les « causes extrinsèques » de cette insurrection. 3. L’insurrection des Sadiavahe concerne les populations mahafaly, tandroy et karimbola de 1915 à 1917. Elle débute en février 1915, par une révolte paysanne à Ampotaka sur les rives du Menarandra. Sadiavahe. 4. L’insurrection du 31 mars 1971 (« Ny fikomiana tany atsimo » c’est à dire « La révolte du Sud »), qualifiée de « manifestations paysannes » par Althabe (1972), de rébellion par l’État, fut durement réprimée par le colonel de Gendarmerie Richard Ratsimandravo les semaines qui suivirent. Cet événement semble avoir été engendré par l’appauvrissement, les pénuries alimentaires et le détournement par les agents administratifs venus des Hautes Terres de l’aide consécutive aux kere. Dirigée contre un pouvoir administratif considéré comme étranger, elle a notamment touché Betioky, Bezaha, Ampanihy, Bekily, Tsiombe, Antanimora, Ambovombe et Amboasary (Bernard, 1978). Des casernes et des bâtiments publics furent attaqués. Le rôle du Monima et de son chef Monja Jaona qui, arrêté le 23 avril, revendique les faits, est déterminant quoique mal connu dans ses détails. La répression prise en main par des autorités subalternes aurait fait entre un millier et deux milliers de morts, en partie sous la torture ; 6 000 personnes furent arrêtées et environ 523 déportées par cargo vers le bagne de Nosy Lava où la torture était considérée comme normale. Elles furent cependant relâchées dans les mois qui suivirent (Galibert, 2002b). Cette férocité, complètement disproportionnée face aux faits reprochés, scandalisa jusque dans les églises comme l’atteste la déclaration des prêtres du Sud. On pourra lire la traduction d’un tract intitulé « Pleure, ô mon pays » (Raison-Jourde et Roy, 2010, p. 453). L’insurrection de 1971 marque durablement les relations des gens du Grand Sud avec l’État.

Le massif du Makay

Le bassin du Mandrare

Le bassin du Manambovo

Le bassin du Manampanihy

Un quartier de Tuléar : Mahavatse

Le bassin du Mangoky

Le delta du Mangoky

46Ionaivo : Ce cours d’eau qui coule du Sud vers le Nord, en confluant avec le Menarahaka, forme la Mananara du Sud qui aboutit dans l’océan Indien. Il draine le fivondronana d’Ivohibe.

47Irrigation : On pratique principalement l’irrigation dans le delta du Mangoky (Samangoky), celui du Fiherenana (canal de Miary, 1904) dans le couloir d’Antseva, le long de l’Onilahy, de la Taheza et du Mandrare. Elle concerne également de nombreux talwegs mis en valeur à l’échelle villageoise. À la riziculture se sont ajoutées diverses productions comme le pois du Cap ou le coton. La mise en place de réseaux sur les meilleures terres a généré d’âpres conflits entre les colons et les premiers occupants du sol. (p. 86)

48Isahena : Ce cours d’eau, affluent du Malio (rive gauche), appartient au bassin hydrographique du Mangoky. S’y sont établis les Bara Imamono. Sur ses berges on trouve la commune de Berenty et la localité d’Andranomanintsy.

49Isaka-Ivondro [24°47′S, 46°51′E] : Dans cette commune de la vallée de l’Efaho, deux anciens militaires français créèrent vers 1890, sur 400 ha (concession l’Émeraude), une plantation de caféiers, plants de vanille et manioc (Peyrot, 1974). Elle compte, en 2010, 5 800 habitants répartis sur 131 km2.

50Isakoa [23°23’S, 45°58’E] [litt. « le sakoa »] : Cette localité, située au Sud-Ouest de Betroka, a donné son nom à la feuille J-58 de la carte FTM au 1/100 000e.

51Isalo : 1. Le massif de l’Isalo [litt. « là où les vaincus ont été dépouillés »] : prolongement méridional du Makay, l’Isalo se présente en 3 entités facilement identifiables (Sourdat, 1977) : un massif gréseux ruiniforme incisé par de profonds canyons, qui culmine au Mitsinjoroy à 1 304 m ; un ensemble tabulaire (Betandraky 1 029 m, Ankazomanga 1 107 m, etc.) situé plus à l’Ouest à la surface duquel des phénomènes de cuirassement sont visibles ; enfin, plus à l’Ouest, le domaine des dômes sableux et des glacis. L’Isalo est limité à l’Est par un talus rocheux abrupt. Il s’agit d’un escarpement de faille inverse et non d’un front de cuesta. Celui-ci surplombe d’environ 200 m une vaste dépression périphérique formant contact entre le bassin sédimentaire malgache et le socle cristallin, représenté ici par l’Horombe. S’y trouve le bourg de Ranohira. Les deux massifs sont traversés dans toute leur largeur par la RN7 qui passe au col des Tapias d’où quelques buttes (Korobe 1 238 m, Kelihorombe 1 112 m, Bekoaky) et quelques crêtes plus hautes sont visibles. Au Sud, le long de la RN7, on observe des reliefs résiduels (buttes, tours, clochetons, chicots) ennoyés sous des épandages sableux. C’est une montagne refuge bien connue des voleurs de zébus mais aussi de leurs poursuivants. 2. Isalo I et II : il s’agit de deux grands groupes sédimentaires correspondant à l’immense fosse du Karroo, bien connue en Afrique australe. Formés de bancs de grès, à stratification entrecroisée facile à observer, et de conglomérats de galets quartzeux, accumulés sur une épaisseur de 2 000 à 6 000 m, ces dépôts témoignent d’une longue période pendant laquelle d’innombrables torrents ont évacué les matériaux altérés du socle. Ils se sont mis en place entre le Trias et le Jurassique inférieur (Besairie, 1972, selon Sourdat, 1977). La silicification des diaclases est à l’origine d’un réseau impressionnant de filonnets. Depuis, leur altération a libéré d’importants volumes sableux à l’origine de la carapace sableuse. Les grès, très peu cimentés, sont armés de filonnets ferro-siliceux, formés le long des diaclases, qui restent en saillie. Comme les recristallisations affectent également les plans de stratification, on peut observer de curieuses parois d’aspect réticulé. On peut, par ailleurs, observer de spectaculaires formes d’érosion : les taffonis. 3. Le Parc national de l’Isalo : traversé par la RN7, cette aire protégée de 81 540 ha, qui relève de l’ANGAP, a été créée en 1962. Chronologiquement c’est le second parc officialisé à Madagascar après celui de la Montagne d’Ambre. Il est réputé pour ses paysages remarquables et pour sa faune. L’abri-sous-roche d’Ampasimaiky présente des inscriptions rupestres exceptionnelles (Rasolondrainy, 2012) mais n’est pas ouvert au public. Longtemps le nombre de visiteurs est resté à un niveau très faible : moins de 500 par an. Les visiteurs admiraient des formes curieuses comme celle du rocher de la Reine depuis la route et s’aventuraient au mieux jusqu’au canyon des Singes. Aujourd’hui des randonnées pédestres de plusieurs jours sont organisées par des voyagistes, notamment jusqu’à la célèbre grotte des Portugais. Ranohira, la ville la plus proche, a bénéficié du développement de l’aire protégée. 4. Le district de l’Isalo : cette circonscription administrative, qui s’étirait de l’Onilahy (Benenitra) au Mangoky, faisait partie de la province de Tuléar en 1905. (p. 86et 94)

52Isalus : Il s’agit d’un genre endémique de la famille des Poaceae : Isalus isalensis (A. Camus) Phipps et I. humbertii (A. Camus) Phipps sont caractéristiques des sables et des grès de l’Isalo.

53Ismaélien : Bien que le terme d’agakhaniste serait plus exact que celui d’ismaélien, à Madagascar on emploie ce dernier pour désigner les musulmans chiites reconnaissant l’Aga Khan comme leur chef spirituel [à la différence des Khodja qui sont également des ismaéliens mais qui ne reconnaissent pas ce dernier]. À Tuléar et à Morombe, ils forment des jamat ou communautés formées de descendants d’immigrants gujarati.

54Isoanala [23°51’S, 45°42’E] [litt. « belle en forêt »] : Cette commune du fivondronana de Betroka, située sur la RN13, aurait une superficie de 781 km2 et 19 000 habitants. La population se partage entre Tandroy, Tanosy et Bara. On y trouve un collège. Les principales cultures vivrières y sont le riz, le manioc et le maïs, et les cultures commerciales, l’arachide et la canne à sucre. L’arachide a fait la prospérité (relative) de la ville qui fut autrefois dotée d’une petite huilerie. C’était un très important marché de zébus dans les années 1950-1970. Les bêtes étaient acheminées par convois vers Fort-Dauphin, à pied par des pistes situées à l’est de la RN13, ce qui prenait environ une semaine. L’insécurité pose depuis plusieurs années de gros problèmes dans la commune (SIRSA, 2006).

55Isoanala a donné son nom à la feuille J-59 de la carte FTM au 1/100 000e.

56Isoky Vohimena : Il s’agit d’un des massifs de forêt dense sèche proches de Sakaraha. Zombitse.

57Italien : De nombreuses personnes de nationalité italienne se sont établies à Tuléar à partir des années 1980. Les pionniers sont venus en tant que simples touristes et ont notamment fait le succès du premier hôtel et centre de plongée d’Anakao, le Safari Vezo. Depuis de nombreux ressortissants italiens se sont installés dans la capitale du Sud, ouvrant des gîtes comme « Chez Andrea » à Sarodrano, des restaurants réputés conviviaux et de qualité (Corto Maltese, le Jardin) et même un glacier/snack (la Gelateria italiana) bouleversant le paysage de la restauration tuléarienne longtemps circonscrite à Chez Alain et à l’Etoile de Mer, les deux plus anciens établissements connus.

58Italy ou Taly [25°08′S, 46°45′E] : Ce village est situé su les rives de la baie des Galions, également appelée baie d’Italy.

59Itamboina (couloir d’) : Cette dépression rectiligne, longue d’une quarantaine de kilomètres, large de 2 à 4 kilomètres, traverse le causse Mahafaly d’Est en Ouest. Elle est en partie emplie par des sédiments sablo-argileux. La piste qui l’emprunte est parcourue par d’innombrables charrettes à zébu qui ont ainsi la possibilité de joindre la plaine mahafaly en partant de la région de Betioky sans passer par le causse. Un chemin de fer y fut même brièvement mis en place pour transporter le charbon de la Sakoa vers Soalara.

60Itampolo [24°41’S, 43°56’E] : Cette commune littorale du fivondronana d’Ampanihy est peuplée d’environ 42 000 habitants, répartis sur 40 fokontany et 2 417 km2 (SIRSA, 2006), en majorité des Mahafaly avec une minorité vezo. La principale activité est la pêche. Manioc, maïs et patate douce sont les plus importantes cultures vivrières. On y compte 28 écoles primaires et un collège. Le petit bourg, un ancien comptoir transformé en poste militaire, situé sur le littoral mahafaly, à 200 km au sud de Tuléar, est réputé pour la beauté de son site. Cela lui a valu la mise en place d’une toute première petite structure hôtelière à la fin des années 1990. On trouve un important site de subfossiles à 1,3 km du village d’Itampolo et un autre à l’aven de Vintany. Des prospections y ont été faites en 1964 par Battistini et Vérin, puis en 1976 par l’équipe de Dewar. Itampolo a donné son nom à la feuille D-61 de la carte FTM au 1/100 000e.

61Itapera (cap) [24°54′S, 47°07′E] : Ce cap rocheux est situé au Sud-Est de Madagascar.

62Itrongay ou Tongay : Dans cette localité ont été découverts des gisements d’orthoclase jaune (sanidine), une pierre semi-précieuse, par le minéralogiste A. Lacroix, sur la commune de Mahasoa Atsinanana.

63Ivahona : 1. [23°27’S, 46°10’E] : Cette commune du fivondronana de Betroka est située à la confluence du Mangoky et de la rivière Ivahona. 2. Ce nom correspond également à un cours d’eau du bassin de l’Onilahy, affluent du Mangoky.

64Ivakoany : Ce massif cristallin culmine à 1 637 m d’altitude et est situé au sud de Betroka.

65Ivohibe : 1. [22°29’S, 46°53’E, 660 m d’altitude] [litt. « la grande colline »] : Cette commune sert de chef-lieu à un des 3 fivondronana de la région Ihorombe. La ville, dominée par le massif de l’Andringitra, aux confins des bassins du Menarahaka et de l’Onilahy, figure sur les cartes de 1894. Elle comptait environ 19 000 habitants en 2005. 2. Le fivondronana d’Ivohibe : il compte seulement 4 grandes communes ; outre Ivohibe, il s’agit d’Antambohobe, d’Ivongo et de Maropaika. Y vivent environ 55 000 personnes (estimation INSTAT pour 2011) sur 4 119 km2. Il s’agit majoritairement de Bara Iatsantsa. Drainé par le Menarahaka et ses affluents, c’est un district montagneux bien arrosé et encore fortement enclavé : Farafangana se trouve à une centaine de kilomètres du chef lieu et Ihosy à 109 km par des routes parfois impraticables. Les principales activités sont l’élevage bovin et la riziculture. Le WWF joue un rôle important dans l’évolution économique et sociale en tentant depuis plusieurs années d’améliorer la sécurité alimentaire, de façon à lutter contre la déforestation. Les excellents résultats de la candidate écologiste lors des présidentielles de fin 2013 semblent attester de l’efficacité des programmes en cours.

Table des illustrations

Légende Le massif du Makay
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Légende Le bassin du Mandrare
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Légende Le bassin du Manambovo
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Légende Le bassin du Manampanihy
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/509/img-4.jpg
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Légende Un quartier de Tuléar : Mahavatse
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/509/img-5.jpg
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Légende Le bassin du Mangoky
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/509/img-6.jpg
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Légende Le delta du Mangoky
URL http://books.openedition.org/pub/docannexe/image/509/img-7.jpg
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