1 Au XVIIIe siècle, cinq éditions (1719, 1723, 1731, 1751, 1777) paraissent à Amsterdam, au XIXe siècle, les Mémoires sont publiés quatre fois (en 1817, 1820, 1825 et 1828).
2 R. Chantelauze (éd.), Œuvres du cardinal de Retz, Paris, Hachette, coll. « GEF », 1870, « Notice », t. I, p. 5.
3 Ibid.
4 Nicolas Goulas (1603-1683), fidèle de Gaston d’Orléans, écrivit ses Mémoires à partir de 1664 pour répondre à ceux de Montrésor, autre serviteur du duc.
5 Château de La Mothe en Brie où il écrivit ses Mémoires.
6 Il s’agit d’un coussin.
7 Mémoires de Nicolas Goulas, Paris, Librairie Renouard, 1874, t. 2, chap. L, p. 447.
8 Voir M. Tsimbidy, « La fausse confidente du cardinal de Retz », Méthode, 9, numéro spécial Agrégation de Lettres, 2006, p. 121-132.
9 Retz, Mémoires, dans Œuvres, éd. M.-T. Hipp et M. Pernot, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1984, p. 127. Toutes les références renvoient à cette édition.
10 Ibid.
11 Voir M. Tsimbidy, « La fausse confidente du cardinal de Retz », art. cit., p. 121-132.
12 Mémoires, p. 286. Voir M. Tsimbidy, Le cardinal de Retz polémiste, Saint-Étienne, Presses de l’Université de Saint-Étienne, 2005, p. 450-460.
13 Retz suppose qu’elle désire des éclaircissements sur la conjuration du duc de Soissons. L’origine de la tentative du duc à Sedan en 1641 est révélée par le compte rendu de la conjuration d’Amiens contre Mazarin en 1636 dont « il faut, pour plus d’éclaircissements, déclare le mémorialiste, vous entretenir un moment ». Voir M. Tsimbidy, « Le vrai récit d’une fausse conspiration : Retz et l’attentat de Juillet 1636 contre Richelieu », dans Ph. Chométy et S. Requemora (dir.), Gueux, frondeurs, libertins, utopiens, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, coll. « Textuelles », 2013, p. 31-39.
14 « Il est si beau, si honnête et si extraordinaire, Monsieur, à des gens qui font une entreprise de cette nature, d’hasarder de la manquer et de se perdre eux-mêmes par une action aussi difficile qu’est celle d’enlever un homme qui ne va pas la nuit sans être accompagné, et de le conduire à soixante lieues de Paris, au travers du royaume : il est si beau, dis-je, d’hasarder cela plutôt que de se résoudre à l’assassiner, qu’il vaut mieux, à mon sens, ne pas pénétrer plus avant, de peur que nous ne trouvions quelque chose qui dépare une générosité qui honore notre siècle » (Mémoires, p. 744).
15 Ibid.
16 Il apparaît seulement en note.
17 Éd. cit. R. Chantelauze, t. I, p. 149. Ce passage est cité en note dans l’édition de la Pléiade, p. 1266.
18 Mémoires, p. 251.
19 L’expression « replis du cœur » se trouve dans la lettre de la Rochefoucauld au père Thomas L’esprit du 6 février 1664, aussi l’expression les replis de mon âme est-elle singulière.
20 Mémoires, p. 932.
21 J. Derrida, Papier Machine, Paris, Galilée, 2001, p. 71.
22 Mémoires, p. 163.
23 Historiettes de Tallemant des Réaux, éd. A. Adam, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1960, t. 1, « Voiture », p. 499-500. Voir sur ce sujet I. Trivisani-Moreau, « L’autoportrait manquant dans les Mémoires du cardinal de Retz », Littératures classiques, 57, 2005/2, p. 69-84 ; B. Tribout, « Des diables au seuil de la conscience moderne : raconter l’expérience de soi dans un fragment des Mémoires de Retz », Intermédialités / Intermediality, 2, 2003, p. 77-99 ; https://doi.org/10.7202/1005458ar.
24 Mémoires, p. 599.
25 « Je fus assez fou pour la prendre à la gorge sur ce qu’elle m’avait lâchement abandonné ; elle fut assez folle pour me jeter un chandelier à la tête sur ce que je ne lui avais pas gardé fidélité à l’égard de Mlle de Chevreuse. Nous nous accordâmes un quart d’heure après ce fracas » (Mémoires, p. 446-447).
26 H. Merlin, Lire dans la gueule du loup, Paris, Gallimard, coll. « NRF Essai », 2016, p. 63 sq.
27 L. Marin, Le récit est un piège, Paris, Les Éditions de Minuit, 1978, p. 38-47.
28 Mémoires, p. 458-459.
29 Ibid.
30 Voir par exemple l’historiette avec Mlle de La Louppe, la future Mme d’Olonne, l’une des héroïnes de l’Histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin (Mémoires, p. 795).
31 À cela s’ajoute ce que l’on appelle les écrits du for intérieur (voir M. Neyraut, « L’invention du for intérieur », Revue française de psychanalyse, 75, 2011/4, p. 969-977). Cette vie intérieure au XVIIe siècle a pris une dimension religieuse et sacrée, elle consiste à offrir dans une écriture particulière le spectacle d’une conscience qui se rapproche de Dieu. L’exemple le plus remarquable est illustré par la doctrine du quiétisme avec les écrits de Mme Guyon ainsi que sa correspondance avec Fénelon.
32 Mémoires, p. 172.
33 Ibid., p. 172-173.
34 Ibid., p. 173.
35 Ibid.
36 Ibid., p. 128-129 : « Ainsi je demeurai là avec ma soutane et un duel… et je demeurai encore là avec ma soutane et deux duels ».
37 Ibid., p. 428. Évoquant l’attentat raté de juillet 1636 contre Richelieu, il avoue encore ses regrets : « Je vous confesse que cette entreprise, qui nous eût comblés de gloire si elle nous eût réussi, ne m’a jamais plu. Je n’en ai pas le même scrupule que des deux fautes que je vous ai marqué ci-dessus avoir commises contre la morale ; mais je voudrais toutefois de tout mon cœur n’en avoir jamais été » (ibid., p. 145).
38 Ibid., p. 677.