Le charme du charme

« Une puissance qui n’a pas de nom vous prend à témoin du bonheur de composition ou du savoir-faire ou de la grâce dont elle est capable. Qu’est-ce que la minute de la surprise, de l’étonnement, sinon celle de la révélation, sinon celle de la Manifestation instante de la vie ? En vous et hors de vous, la banalité s’est provisoirement retirée. »
(Henri Raynal, Cosmophilie, Nantes, Éd. Cécile Defaut, 2016, p. 115)

1Quelle est la puissance d’attirance, d’apaisement ou de trouble du charme ? Sur quelle expérience première s’enracine cette puissance ? Il ne s’agit pas à proprement parler d’une expérience esthétique, puisque le charme n’est pas la beauté.

2Dans le Contrat de mariage, roman qui se passe en grande partie à Bordeaux, Balzac écrit ceci à propos de l’héroïne, Natalie :

Sa beauté vraiment merveilleuse venait d’une excessive régularité de traits en harmonie avec les proportions de la tête et du corps. Cette perfection est de mauvais augure pour l’esprit. On trouve peu d’except