La littérature de jeunesse mise à l’épreuve du genre

Sylvie Cromer

p. 55-66


Extrait

1Au xxie siècle, la littérature de jeunesse, « genre mineur1 », longtemps minoré et réduit au divertissement ou à une entreprise de morale, s’est fait « une place » au sein de la littérature. Cette place institutionnalisée n’est pas dépourvue d’ambiguïté ni de paradoxe, confirmant, s’il en était besoin, les enjeux puissants qui agitent ce secteur de l’édition et ce champ de la littérature.

2Face aux vastes débats que provoque la littérature de jeunesse, le propos est ici d’appréhender l’enjeu spécifique, formulé dans les années 1970, de « la place des personnages féminins et/ou les stéréotypes liés au sexe » dans les œuvres littéraires2, enjeu reformulé dans les années 1990, grâce au concept de genre, comme « la représentation du masculin et du féminin ». Dans un premier temps, je ferai état des nouvelles connaissances produites au prisme du genre sur la littérature pour les moins de dix ans. Dans un second temps, pour considérer la littérature à l’épreuve du genre, il faudra au

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