« Le retour de l’orientalisme en Orient »

p. 205-209

Note de l’éditeur

[d’après « Le retour de l’orientalisme », La Revue, n° 19, février 2012, pp. 130-134]

Note de l’auteur

C’est Jean-Louis Gouraud qui m ’a demandé de rendre compte pour La Revue de Béchir ben Yahmed, du colloque Après l’orientalisme que nous venions de tenir à l’EHESS et dont l’intérêt lui paraissait aller au-delà du cercle des spécialistes... qui d’ailleurs n ’avait guère manifesté d’intérêt pour ce travail.


Extrait

1Dans une chronique de l’été 2012, le critique d’art du Monde, face à un calendrier serré, publiait un article conjoint sur deux expositions portant sur la peinture et l’art orientalistes. C’était sans doute un hasard, mais une exposition allait se clore à Lyon alors qu’une autre triomphait à Marseille. On avait là, en fait, les manifestations d’une longue série amorcée il y a une trentaine d’année dans les grandes capitales impériales : Londres, New York, Paris (et là notamment à l’institut du Monde Arabe), sans parler des expositions locales, communautaires, et des ventes publiques dans les plus grandes salles, toutes consacrées à la peinture orientaliste et aux arts de l’Islam.

2La chose laisse un peu perplexe parce qu’on s’était laissé dire que cette manière « orientaliste » de représenter les gens n’était pas très politiquement correcte. Dans un livre manifeste, Edward Said développait la thèse que toutes ces manières artistiques et même scientifiques s’attachant à rendre c

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