Le Romanesque aux xive et xve siècles
L’automne du Moyen Age est flamboyant : la richesse des productions artistiques, le nombre des manuscrits superbement illustrés, les rituels des cours et des villes, le foisonnement des textes littéraires, dans une synchronie embrassant les xive et xvie siècles jusqu’à l’aube de la Renaissance, témoignent d’un dynamisme remarquable. La passion des bibliophiles anime les commandes de livres, et les témoignages de leurs lectures révèlent des goûts et un souffle nouveaux. Face aux héritages des ...
Éditeur : Presses Universitaires de Bordeaux
Lieu d’édition : Pessac
Publication sur OpenEdition Books : 16 juin 2020
ISBN numérique : 979-10-300-0527-1
DOI : 10.4000/books.pub.25106
Collection : Eidôlon | 83
Année d’édition : 2009
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-903440-83-1
Nombre de pages : 294
Gérard Peylet
AvertissementDanielle Bohler
PrésentationI. Normes et écarts
Christine Ferlampin-Acher
Brun de la Montaigne : une chançon de matière enforcie (v. 2744) ?Fabienne Pomel
L’allégorique, une voie de déni du romanesque ?Le cas de quelques réécritures du Roman de la Rose
II. Réécritures
David F. Hult
Pour ou contre une esthétique de la compilation ?La mise en prose du Chevalier de la Charrette dans deux manuscrits du Lancelot-Graal de la fin du xive siècle
Nathalie Koble
Un nouveau Ségurant Le Brun en prose ?Le Manuscrit de Paris, Arsenal, Ms 5229, un roman arthurien monté de toutes pièces
Virginie Greene
Contes cruels : Le romanesque édifiant et sadique du manuscrit français 112 de la BnF (1470)III. Mouvances
Tania Van Hemelryck
Les figures romanesques dans la littérature des xive et xve sièclesDe la réminiscence courtoise à la remotivation satirique
Jean-Marie Fritz
Un héros de roman au milieu des philosophes : la figure d’Alexandre chez Guillaume de TignonvilleFrançois Suard
Figures du romanesque dans l’épique de la fin du Moyen ÂgeIrit Kleiman
Judas Iscariote à l’image du romanesqueIV. Modèles et miroirs
Friedrich Wolfzettel
Le Petit Jehan de Saintré : une « Éducation sentimentale » du xve siècle ?Maria Colombo Timelli
C’est d’armes et d’amours... et d’enjeux politiques.Le manuscrit T de Cleriadus et Meliadice
Sylvie Lefèvre
Emprise chevaleresque et projet romanesque : entre réalité et fictionÀ propos de Jean de Saintré
Élodie Lecuppre-Desjardin
L’imaginaire chevaleresque à l’assaut des villes : représentation et organisation des pas d’armes en milieu urbain au xve siècleV. Lectures plurielles
Anne-Cécile Le Ribeuz
Des manuscrits aux imprimés d’Ysaïe le Triste : le romanesque à l’épreuve de la mise en pages et en imagesCéline Van Hoorebeeck
Les lectures « romanesques » des officiers des ducs de Bourgogne (ca 1420-1520)L’automne du Moyen Age est flamboyant : la richesse des productions artistiques, le nombre des manuscrits superbement illustrés, les rituels des cours et des villes, le foisonnement des textes littéraires, dans une synchronie embrassant les xive et xvie siècles jusqu’à l’aube de la Renaissance, témoignent d’un dynamisme remarquable. La passion des bibliophiles anime les commandes de livres, et les témoignages de leurs lectures révèlent des goûts et un souffle nouveaux. Face aux héritages des siècles passés, qu’en est-il du Romanesque à la fin du Moyen Age ?
Ce volume rassemble les questions débattues, au cours d’une rencontre pluridisciplinaire, par des spécialistes du livre manuscrit et imprimé, par des historiens d’une littérature dont les richesses restent à découvrir. Idéal et émotions héroïques, imaginaire chevaleresque et modèles de comportement, emprises et pas d’armes puisent leurs schèmes dans l’écrit littéraire. Ainsi la vie se dessine-t-elle comme un roman. Faire resurgir des figures légendaires dans des contextes inattendus, allier l’épique et le roman, investir de nouveaux rêves : les normes culturelles engendrent leurs écarts, dans la dynamique d’un miroir et de la mémoire. La tradition remise en question démythifie l’héritage courtois, mais la littérature du passé est fécondée par une esthétique nouvelle et des remotivations surprenantes. L’image désormais s’inscrit puissamment dans le texte, dont la perception visuelle sollicite l’interprétation. Réécritures et mouvances littéraires témoignent d’un goût pour un style romanesque, qui remodèle l’espace social.
Danielle Bohler (dir.)
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