1 Texte extrait du communiqué de presse de l’exposition Héros populaires, 22 mai 2001- 10 juin 2002, Marie-Claude Groshens (commissaire de l’exposition), Paris, Musée national des arts et traditions populaires.
2 Héros populaires, 22 mai 2001-10 juin 2002, op. cit. ; Héros, d’Achille à Zidane, 9 octobre 2007- 13 avril 2008, Odile Faliu et Marc Tourret (commissaires de l’exposition), Paris, Bibliothèque nationale de France.
3 Odile Faliu, « Entre les deux guerres : la concurrence des héros », dans Odile Faliu et Marc Tourret (dir.), Héros, d’Achille à Zidane, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2007, p. 138.
4 « Les héros politiques, qui combattent pour un monde nouveau et veulent renverser l’ordre établi, connaissent un succès certain jusque dans les années 1970 », Odile Faliu, « Les héros dans un univers mondialisé », dans Héros, d’Achille à Zidane, op. cit., p. 167.
5 Voir Pierre Centlivres, Daniel Fabre, Françoise Zonabend (dir.), La Fabrique des héros, textes réunis par Claudie Voisenat et Eisa Julien, Mission du Patrimoine ethnologique, Collection Ethnologie de la France, Cahier 12, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’homme, 1998. Les contributions rassemblées dans ce volume examinent les liens entre héros et nation dans le cadre de l’expansion de l’État-nation entre 1750 et 1920.
6 Odile Fallu et Marc Tourret, « Introduction », dans O. Faliu, M. Tourret (dir.), Héros, d’Achille à Zidane, op. cil., p. 11.
7 Marc Tourret, dans O. Faliu, M. Tourret (dir.), Héros, d’Achille à Zidane, op. cit., p. 109.
8 Marie-Claude Groshens (dir.), Héros populaires, Paris, Réunion des Musées Nationaux, 2001, p. 15.
9 Umberto Eco, De Superman au Surhomme, [Milan, 1978], traduit de l’italien par Myriem Bouzaher, Paris, Grasset, Le Livre de poche (Biblio essais), 1993, p. 144. Les italiques sont dans le texte.
10 Ibid., p. 20.
11 Voir par exemple ce qu’il écrit au sujet de la série des James Bond : les romans de Fleming, dit-il, « ont été diversement accusés de maccarthysme, de fascisme, [...] j’en passe et des meilleures », ibid., p. 188.
12 Jean-Pierre Albert, « Du martyr à la star. Les métamorphoses des héros nationaux », dans Pierre Centlivres, Daniel Fabre, Françoise Zonabend (dir.), La Fabrique des héros, op. cit., p. 25.
13 Le recueil de Bérenger est édifiant à ce titre : Laurent-Pierre Bérenger, Le Peuple instruit par ses propres vertus, ou cours complet d’instructions et d’anecdotes, recueillies dans nos meilleurs auteurs, Paris, Nyon l’aîné, 1787.
14 Nous avons pu le montrer dans notre article : « Le peuple, ce héros : manuels d’éducation populaire à l’aube de la Révolution française », dans Écrits de civilité et d’éducation dans l’Europe des Lumières/ Writings on education and courtesy in the period of the Enlightment, textes rassemblés par Sylvie Imparato-Prieur, Le Spectateur européen/The European Spectator, volume 9, Université Paul-Valéry-Montpellier III, 2007, p. 139-152.
15 Voir le Convoi de très haut et très puissant seigneur des Abus, mort sous le règne de Louis XVI le 27 avril 1789, gravure de Sergent copiée de nombreuses fois en mai 1789.
16 Voltaire avait pris parti dans ces deux affaires judiciaires dont les principaux accusés étaient morts sous la torture. Bien entendu, l’affaire Calas est avant tout une question d’intolérance religieuse, bien avant d’être un exemple d’injustice des puissants envers les gens du peuple.
17 Auteur d’un faux colis piégé contre la Pompadour, puis fameux évadé de la Bastille, cet enfant naturel nommé Jean-Henri se fit appeler successivement Jean Danry, puis Masers de Latude en prenant le nom d’un lieutenant-colonel dont il se prétendit le fils.
18 Mme de Genlis était intervenue pour sauver de la mort cette jeune fille accusée d’empoisonnement.
19 Jean-Claude Bonnet oppose le « grand homme » de la fin du XVIIIe siècle au « héros » guerrier et aristocratique de l’Ancien régime (voir Jean-Claude Bonnet, Naissance du Panthéon, essai sur le culte des grands hommes, Paris, Fayard, « L’esprit de la Cité », 1998).
20 Selon Daniel Fabre, la Révolution a admis au Panthéon deux types de figures, les « grands hommes » que le mérite a fait passer à la postérité, et les « héros populaires » que l’émotion immédiate autour d’un événement a porté à l’admiration publique [D. Fabre, « L’atelier des héros », dans Pierre Centlivres, Daniel Fabre, Françoise Zonabend (dir.), La Fabrique des héros, op. cit., p. 246-247].
21 Joseph Bara (ou Barra) et Joseph Agricol Viala sont deux jeunes patriotes de 14 et 13 ans morts en 1793 en défendant la République, le premier contre les Vendéens, le second contre les troupes royalistes montant vers Avignon.
22 Selon Michel Vovelle, « Bara et Viala, malgré la strophe du Chant du départ qui les célèbre (« De Bara, de Viala, le sort nous fait envie »), doivent plus au légendaire républicain du XIXe siècle finissant qu’à la Révolution elle-même ». Michel Vovelle, « Héroïsation et Révolution : la fabrication des héros sous la Révolution française », dans Le Mythe du héros, Actes du colloque interdisciplinaire, Centre aixois de recherches anglaises, 12-13-14 mars 1982, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 1982, p. 223.
23 U. Eco, op. cit., p. 189.
24 Il est intéressant de noter qu’une enquête menée dans les années 1990 auprès des lycéens français sur leurs héros a montré que les jeunes plébiscitaient des héros politiques qui n’étaient pas des héros révolutionnaires : les valeurs morales (comme les droits de l’homme) l’emportaient sur les luttes politiques violentes et le mot « révolution » n’était associé à l’idée de héros que dans 7 % des réponses. Voir Anne Muxel, « Les héros des jeunes Français : vers un humanisme politique réconciliateur », dans Pierre Centlivres, Daniel Fabre, Françoise Zonabend (dir.), La Fabrique des héros, op. cit., p. 79-100. Nous supposons qu’une même enquête réalisée fin 2011, après l’exaltation des révolutions du « Printemps arabe » donnerait des résultats sensiblement différents et tempérerait le clivage générationnel que pourrait laisser transparaître l’écart entre les articles de notre volume, associant volontiers héroïsme politique et révolution, et l’opinion lycéenne.
25 Nous renvoyons ainsi entre parenthèses aux articles du présent volume.
26 Michel Vovelle, op. cit., p. 230.
27 Ellen Constans, « Victime et martyre ! Héroïne ? La Figure Féminine dans le roman de la victime (1875-1914) », dans Douleurs, souffrances et peines : figures du héros populaires et médiatiques, L’Ull crític, 8, Lleida, Edicions de la Universitat de Lleida, 2003, p. 26.
28 Selon Anne Eriksen, les besoins interprétatifs des sociétés dominées par les hommes font disparaître les femmes des panthéons nationaux. Voir A. Eriksen, « Être ou agir ou le dilemme de l’héroïne », traduit de l’anglais par Claudie Voisenat, dans Pierre Centlivres, Daniel Fabre, Françoise Zonabend (dir.), La Fabrique des héros, op. cit., p. 149-164.
29 Vittorio Frigerio, Les Fils de Monte-Cristo. Idéologie du héros de roman populaire, Limoges, Pulim, coll. « Médiatextes », 2002, p. 100.
30 Ibid., p. 163.
31 Cité par V. Frigerio, op. cit., p. 288.
32 Voir le numéro du Rocambole consacré au mythe napoléonien : « Napoléon et le roman populaire », Le Rocambole, Bulletin des Amis du roman populaire, Amiens, A.A.R.P., n° 27, été 2004.
33 Les articles rassemblés ici n’abordent cependant pas la frontière entre le populaire et le populisme, qui en serait la schématisation la plus outrée.