Le débat des cinq sens de l’Antiquité à nos jours
|Première partie. Le débat philosophique des cinq sens en Grèce et leur hiérarchisation
Le rejet des sens et l’économie des plaisirs : l’interprétation platonicienne de la relation pédérastique et son influence sur la répression sexuelle du Moyen Âge à aujourd’hui
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Extrait du texte
Plus que la banale aventure du plaisir cueilli, les Grecs ont puisé dans l’amour des adolescents une étrange ivresse pour le cœur et pour l’esprit.
L’adolescent était pour eux, non pas une fleur, mais un homme encore en fleur : respirer son parfum, admirer son charme exquis était un bonheur rare mais éphémère : car la fleur, par un destin inexorable, perd, pour se muer en fruit, sa fugitive splendeur1.
Aux yeux des Grecs anciens, ce qui fait que l’on peut désirer un être, c’était tout bonnement l’appétit que la nature a implantée dans le cœur des hommes envers ceux qui sont beaux, quel que soit leur sexe. Or pour les Grecs, les plus beaux êtres, dignes de l’amour le plus beau représenté par l’Aphrodite céleste, réunissent à la fois la beauté de l’âme et la beauté physique, ils sont ceux qui possèdent le plus de vigueur et d’intelligence et bien entendu il ne peut s’agir que des garçons :
[…] L’autre Éros, lui, se rattache à l’Aphrodite céleste. Celle-ci, premier point, partici...
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