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Danger pollutions !

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Jean-Noël Salomon

Introduction

Texte intégral

Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants.
Antoine De Saint-Exupéry

1Une pollution, à l’origine, c’est une profanation, une souillure. La U pollution d’une église, d’une mosquée, d’un temple, c’était la profanation par des souillures : il faut enlever ses chaussures, se mettre un voile sur la tête, parler à voix basse... Par similitude, cette notion d’impureté s’applique de nos jours à trois grands domaines : l’air, les eaux et la terre que l’on souille par des ordures, des fumées, des produits chimiques, etc. Par extension, d’autres domaines de la vie sociale sont également atteints par ce qu’il est convenu d’appeler des pollutions.

2Polluer c’est rendre malsain ou dangereux un milieu en répandant des matières toxiques. La pollution c’est un changement brusque ou à long terme des taux de composantes de l’air, de l’eau ou du sol, par une activité humaine (industrie, agriculture, etc.) qui provoque la dégradation de l’environnement humain, celui-ci étant souvent construit et ressenti. Phénomène planétaire, la pollution est surtout liée aux complexes industriels et urbains et touche donc principalement les habitants des villes, mais pas seulement. En effet, si les problèmes de pollution en site urbain se caractérisent par la diversité des polluants rejetés, la dispersion des polluants est régie par les conditions d’émission (température, vitesse, structure de l’écoulement à la sortie des cheminées), mais aussi par le climat du moment car les facteurs météorologiques comme la pression atmosphérique et le vent sont très importants pour le maintien ou la dispersion des polluants. Dans ce dernier cas, la pollution peut être exportée très loin comme le prouve la pollution par les pluies acides. Dans d’autres cas, pollution peut se confondre avec nuisance au sens où l’on parlerait de pollution sonore ou encore visuelle.

3On peut aussi distinguer entre pollution chronique et pollution accidentelle. Dans le premier cas comme dans le second, le phénomène dangereux est certain car le risque porte sur les effets subis par les éléments exposés (dégradation d’un milieu naturel, morbidité, mortalité). Ces effets sont la toxicité pour les êtres vivants (dont l’homme) par inhalation, ingestion ou contact, chocs, brûlures, etc., ou le sentiment de malaise. Avec la multiplication des sources de pollution, avec son augmentation et la mise en évidence de sa dangerosité, la prise en compte institutionnelle des problèmes de pollution est devenue évidente depuis les années 20.

4Cependant, face à l’inertie des habitudes et d’une économie fondée sur une rentabilité toujours plus forte et à court terme, prenant souvent l’alibi de l’emploi pour maintenir le système, la prise en compte des problèmes de pollution a été, la plupart du temps, reléguée à l’arrière-plan.

5Le but de cet ouvrage est une tentative de mise au point et de montrer les principaux aspects de cette pollution, puis les problèmes qu’elle induit, notamment sur le plan sanitaire.

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