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Le Bestiaire de Circé Homère, F. Rops, P. Quignard

p. 121-132


Extrait

1Lorsque nous songeons au bestiaire fantastique de Circé, nous pensons tout d’abord avec raison aux pourceaux, anciens compagnons d’Ulysse métamorphosés par la déesse magicienne. Toutefois, ce bestiaire se révèle beaucoup plus complexe et composite. L’analyse des réécritures et des transpositions intermédiales de l’Antiquité à nos jours révèle que les porcs n’en sont pas l’élément central, puisqu’ils viennent progressivement à disparaître. Chez Homère, le bestiaire se compose d’un cerf merveilleux, d’une horde animale (constituée de loups et de lions) qui entoure les abords du palais, et bien entendu des compagnons métamorphosés en porcs1. Félicien Rops, artiste décadent, privilégie cette seule figure dans sa toile Pornokratès2. Pascal Quignard, dans le Ve traité de La Haine de la musique, fait disparaître la quasi-totalité de ces animaux3. Il privilégie seulement deux figures : le cerf et l’épervier.

2L’ensemble de ce bestiaire, d’Homère à Quignard, touche au fantastique. Tout

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