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Le Paris des étrangers depuis 1945

 | 
Antoine Marès
, 
Pierre Milza

Annexe. La vie politique des Algériens

Texte intégral

1En 1958, la Fédération de France du FLN a réussi, en l’espace de trois années, malgré une répression policière terriblement brutale et efficace, à s’implanter puis à s’enraciner dans la communauté algérienne, au point d’en devenir indissociable.

2Cent trente cinq mille membres cotisants dans la dernière année de la guerre, des structures sans cesse reconstituées au fur et à mesure qu’elles étaient décapitées par les arrestations (42 000 jusqu’en 1962), un quadrillage très serré des quartiers, des banlieues déshéritées des grandes villes françaises, une administration clandestine parallèle qui fixe les tarifs des chambres dans les hôtels algériens, rend la justice, organise un minimum d’hygiène dans les bidonvilles... On peut, sans exagération, estimer que la plus puissante organisation politico-militaire clandestine qui ait existé en, France au cours de ce siècle, était algérienne.

3Ce n’était pas une organisation armée ordinaire qu’affrontaient les services des Renseignements Généraux ou de la DST sur le sol français, mais bien une véritable contre-société.

  • 1 Sur les rivalités politiques internes qui secouent la direction du CNRA, du GPRA, voir en particul (...)
  • 2 Ali Haroun : La 7e wilaya (La guerre du FLN en France), Paris, éd. Le Seuil. 1986. 523 p.

4Deux raisons politiques expliquent l’essor, le tournant que connaît le FLN à partir de 1958 : d’abord l’élimination du MNA laisse le FLN, seul, dans son contrôle exclusif des Algériens en France ; ensuite la permanence de l’équipe qui dirige la Fédération du FLN, dans l’immigration. Après les arrestations successives des directions précédentes, un militant exceptionnel, Omar Boudaoud, est à la tête de la Fédération à partir de 1957. Il s’entoure d’un Comité dirigeant de cinq membres. Installé en Allemagne en 1958, d’où plusieurs de ses membres feront de fréquents voyages clandestins en France, ce comité fédéral restera en fonction jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. Cette stabilité, cette permanence est exceptionnelle par rapport aux responsables de « l’intérieur » décimés par les terribles opérations du « plan Challe » (1959-1960), ou même par rapport à la direction du FLN fixée à Tunis, en proie à d’incessantes rivalités1. Cette permanence a permis à Ali Haroun, avocat et membre de ce comité fédéral, de présenter dans La 7e wilaya un intéressant témoignage vécu de l’histoire de la Fédération, entre 1958 et 19622.

5Notre travail, à partir d’archives policières inédites et documents non encore exploités du FLN, tente de donner une vision d’ensemble sur cette séquence d’histoire, très importante, de la Fédération de France. Comment fonctionne-t-elle entre 1958 et 1962 ?

Un exemple d’organisation : les Wilaya de la région parisienne dans les « papiers » de Bachir Boumaza (1958)

  • 3 A. Belhadj, B. Boumaza, M. Francis, M. Khabaïli, B. Souarni : La Gangrène, Paris, éd. de Minuit, 1 (...)

6Bachir Boumaza est un cadre important de la Fédération de France du FLN. Né le 26 novembre 1927 à Beni-Neraï dans le Constantinois, il entre à l’âge de 17 ans au PPA, après les massacres de mai 1945. Il fait partie de l’entourage de Messali en France, accomplit avec lui une tournée de propagande dans la région de Bordeaux en juillet 1951. Permanent du MTLD à Lyon, il se rallie très vite au FLN après le 1er novembre 1954. B. Boumaza est chargé des Comités de Soutien aux détenus, s’occupe de Paris et la région parisienne. Il est arrêté en décembre 1958, incarcéré à Fresnes, d’où il s’évadera le 21 octobre 1961. Pendant sa détention paraîtra La Grangrene, ouvrage qu’il rédige (en collaboration avec Mustapha Francis, Benaïssa Souarni, Abdelkader Benhadj et Moussa Khébaïli) contre les méthodes de violences et de tortures3.

  • 4 Document Renseignements Généraux : L’implantation du FLN en région parisienne, mars 1959, 20 pages (...)

7Au moment de son arrestation, la police française découvre et saisit dans son appartement, au 146 rue Montmartre, rapports, notes, organigrammes. Cette importante documentation, émanant de l’intérieur de la Fédération de France, permet une minutieuse reconstitution du fonctionnement du FLN à Paris et région parisienne, pour l’année 19584.

8L’Ile de France est divisée en deux wilaya : « Paris-Centre », et « Paris-Extérieur ».

Abdallah Filali (1923-1957) fondateur du PPA (1937) et du MNA (1954).
Assassiné à Paris par le FLN le 7 octobre 1957. (coll. part.)

– La wilaya de Paris-Centre

9Elle comprend Paris même, avec ses vingt arrondissements. Selon Bachir Boumaza, l’organisation des comités de soutien est calquée, en ce qui concerne la structure et la compétence territoriale, sur l’organisation politique, à partir de l’échelon « secteur » (non compris). Or, ses bilans financiers, pour le soutien aux détenus parisiens, montrent que la wilaya de Paris-Centre est divisée en quatre zones, à la fois donc pour l’aide aux détenus, domaine de l’organisation sociale, et pour l’administration, la collecte et la propagande, domaine de l’organisation politique.

10Dans un autre rapport concernant l’organisation des comités de soutien, on lit que le « secteur comprend à Paris un arrondissement », ce qui montre qu’à partir de cet échelon l’organisation sociale diffère de l’organisation politique. Les arrondissements parisiens à forte implantation algérienne (le 10e, le 19e, le 18e, le 20e et le 15e notamment) comprennent chacun plusieurs secteurs et même des régions. Par contre, le 16e ou le 8e ne comptent pas de militants ou seulement quelques cellules éparses. Le mouvement reste toujours basé bien plus sur une structure numérique que sur un découpage géographique.

11La zone II qui s’étend de la Place Clichy à la Place de la Nation est construite de part et d’autre de la ligne de boulevards où se trouvaient sous l’ancien régime les bâtiments des Fermiers Généraux (boulevards de Clichy, de Rochechouart, de la Chapelle, de la Villette, de Belleville, de Ménilmontant, de Charonne). Cette zone comprend trois régions.

  • Une, portant le numéro 3, s’étend sur le 17e pour englober le quartier de la Fourche où se trouve un secteur très actif. Le quartier de la Goutte d’Or constitue au moins deux secteurs à lui seul.
  • Une deuxième région portant le numéro 1 se situe à droite de la ligne des boulevards lorsque, partant de Stalingrad, on va vers la Nation. Le 10e arrondissement constitue un secteur avec, comme axe principal, pour les liaisons et les rendez-vous, la rue du Faubourg St-Denis, et des cellules très actives dans les ruelles entre le boulevard de la Villette et l’Hôpital Saint-Louis. Le 11e arrondissement constitue un deuxième secteur avec des points névralgiques autour de la Bastille et dans les rues donnant sur les boulevards de Belleville et de Ménilmontant. Le 12e arrondissement est le siège d’un troisième secteur, portant le numéro 2.
  • Quant à la région portant le numéro 2, ses 4 ou 5 secteurs chevauchent les 19e et 20e arrondissements avec des kasma très importantes Place du Combat. Rue de Meaux, à Belleville, Couronnes, Ménilmontant et Charonne.

12La Seine sert de ligne de démarcation entre les zones. Il y a donc sur la rive droite de la Seine une zone avec le 1er, 2e, 3e et 4e arrondissments et comme axe principal la rue Saint-Denis, et sur la rive gauche une troisième zone basée sur le quartier Saint-Michel avec les cafés-maures, hôtels et garnis du bas de la rue Saint-Jacques, rue Saint-Séverin, rue de la Huchette, de la Bûcherie, rue Maître-Albert, etc.

13La quatrième zone comprend enfin les 13e, 14e et 15e arrondissements (avec les hôtels et garnis des rues Blomet, Mademoiselle, de la Croix-Nivert, Clouet, Neuve-du-Théâtre, de l’Ingénieur Robert-Keller.... dont les patrons sont des chefs de kasma et des responsables de collectes actifs).

– La wilaya de Paris-Extérieur

14Les documents découverts dans l’appartement de B. Boumaza font état de zones partant des boulevards extérieurs. Elles chevauchent les communes suburbaines de la Seine et s’évasent en direction des localités à implantation algérienne de la Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne.

15Selon ces rapports, consacrés aux Comités de soutien aux détenus, la wilaya comprend deux super-zones et 6 zones. L’existence d’une zone III sur la rive gauche de la Seine (il s’agit de celle commandée par Noui-Mehidi, arrêté en même temps que Boumaza), comprenant essentiellement Boulogne-Billancourt et Versailles, et la présence d’une zone III sur la rive droite, groupant principalement Saint-Denis, Aubervilliers et Aulnay, conduit à dire que la limite des deux super-zones est constituée par la Seine à la sortie de Paris vers l’aval et par la Marne vers l’amont. Dans chaque super-zone. Nord et Sud, les trois zones respectives ont une numérotation parallèle de I à 3 et non pas cumulative de 1 à 6.

– La super-zone Nord

16Les deux boucles de la Seine que l’on rencontre à la sortie de Paris, en direction de la Normandie, soit les boucles englobant respectivement Colombes et Maisons-Laffitte, sont rangées dans la zone nord. La démarcation vers le sud est une ligne imaginaire joignant Sèvres à Saint-Germain et Beauregard.

– La zone I (numérotation de B. Boumaza)

17La Nationale 13 de l’époque, unissant Nanterre à Mantes, constitue l’axe de la zone. Cette zone I comprend trois régions :

  • La première région englobe quatre secteurs : un à Suresnes. un à Puteaux, deux à Nanterre qui ont autorité sur les militants du FLN de Rueil-Malmaison, et par-delà la boucle de la Seine, en passant par le Vésinet, jusqu’à la section de Saint-Germain-en-Laye.
  • La deuxième région est située au-dessus des limites de Nanterre et Puteaux, et comprend essentiellement Courbevoie avec une portion voisine de Nanterre, le lieu dit « La Folie », et les trois meublés algériens de Neuilly (96, avenue de Neuilly. 13, rue de Sablonville, et 32, rue d’Ybry) constituant une section.
  • la troisième région est située en Seine-et-Oise au-delà de Saint-Germain et chevauche la Seine de Conflans-Sainte-Honorine à Mantes, en passant par Poissy, Meulan, les Mureaux et Flins. A la fin de novembre 1958, Evreux (dans l’Eure) dépendait également de Poissy.

– La zone II

18Cette zone couvre les localités du nord de Paris, à cheval sur les deux boucles de la Seine. Elle est comprise entre la route nationale 308, de Levallois à Sartrouville, et la route nationale 14, de Saint-Denis à Pontoise. Elle comporte quatre régions et elle comptait en novembre 1958. 7 500 militants.

  • La première région comprend Colombes et Bois-Colombes.
  • La deuxième région englobe, toujours dans la première boucle de la Seine, Asnières et Gennevilliers. Cette région comprenait à l’automne 1958, 2 500 membres.
  • La troisième région est située au-delà du fleuve, dans la Seine-et-Oise, avec Argenteuil, Sannois, Sartrouville, Cormeilles-en-Parisis et Bezons.
  • La quatrième région est située dans la Seine, aux portes de Paris, à Levallois et Clichy-la-Garenne.

– La zone III

19Voici les quatre régions de cette zone III telles qu’elles sont indiquées dans le rapport de Bachir Boumaza :

  • La première région s’étend sur le haut de la commune de Saint-Denis avec le carrefour Pleyel et la Plaine, vers Stains.
  • La deuxième région comprend de gauche à droite, en tournant autour des boulevards extérieurs, Saint-Ouen, le début de Saint-Denis, près de la porte de la Chapelle, Aubervilliers, La Courneuve, Pantin, le Près-Saint-Gervais.
  • La troisième région s’étend sur Le Bourget, Drancy, Noisy-le-Sec, Bondy, Pavillon-sous-Bois, Villemomble, Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance et, en plus, le secteur reconnu en octobre par la police et portant alors le numéro II, soit Aulnay-sous-Bois, Sevran, Livry-Gargan, Vaujours, Coubron, Montfermeil, Chelles-Les-Coudreaux, Villepinte, Tremblay-les-Gonesses et, à la limite de la Seine-et-Marne, Villeparisis, et Mitry-le-Neuf.
  • La quatrième région comprend les localités de la Seine-et-Oise situées sur l’Oise et orientées vers le département de l’Oise dont elles sont très proches, comme Beaumont, Persan et Bernes, ou encore, dans le canton de Taverny, Sain-Leu-la-Forêt, qui est citée dans le document de Boumaza.

20Dans le département de l’Oise, on trouve d’abord le groupe des localités industrielles, à implantation algérienne et « frontiste », entourant Creil (métallurgie), c’est-à-dire Villers-Saint-Paul (industrie chimique), Montataire (métallurgie), Nogent-sur-Oise et Liancourt (avec son hôpital psychiatrique où sont soignés de nombreux Algériens). A droite de la Nationale 16, dans la région boisée de Chantilly et Senlis, ces deux localités sont le siège d’activités frontistes et figurent sur le document de Boumaza. Enfin, dans le nord de l’Oise, Beauvais, Saint-Just-en-Chaussée et Breteuil comprennent également des militants du FLN.

– La super-zone Sud

21Située au sud de Paris, elle est délimitée, de droite à gauche, au nord par la Marne jusqu’à son confluent avec la Seine à Charenton, puis par les boulevards extérieurs, enfin, à partir de Boulogne, par la Seine, c’est-à-dire la rive gauche du fleuve moins les localités avoisinantes appartenant à la super-zone Nord. La super-zone Sud s’étend loin vers l’Ouest et le Sud, d’une façon certaine jusqu’à Dreux, Chartres, Etampes et Fontainebleau, vraisemblablement jusqu’à Orléans et Troyes. Elle est divisée en trois zones qui vont être étudiées en partant de l’ouest et en se dirigeant vers l’est.

– La zone Boulogne-Billancourt/Sèvres-Versailles (zone IV).

22Cette zone compte environ 6 000 adhérents à l’automne 1958, et compte trois régions :

  • La première région comprend Boulogne-Billancourt, où l’on trouve près de 5 000 Algériens avec, « chez Renault, un noyau frontiste très dur de 1 500 employés, par ailleurs influencés par la CGT », selon les services de police.
  • La deuxième région commence à Sèvres et s’étend sur le Sud-Ouest de la Seine-et-Oise. Elle a pour axe la route nationale 10 et la voie de chemin de fer gare Montparnasse-Dreux-Chartres avec les localités à implantation algériennes, situées de part et d’autre, vers la boucle de la Seine et Bougival au Nord-Ouest et Jouy-en-Josas au Sud-Est.
  • La troisième région est située à Gentilly.

– La zone d’Ivry-Fontainebleau (zone V)

23Cette zone s’étend entre Seine et Marne, mordant sur la rive droite de la Marne avec Montreuil et Nogent, et sur la rive gauche de la Seine avec Ivry et Vitry.

24Les régions d’Ivry, Vitry, Montreuil comprennent 4 secteurs.

25Ainsi que la région de Fontainebleau : un secteur situé entre la Marne et la Nationale 19 a pour centre Sucy-en-Brie. Un deuxième s’étend entre la Nationale 19 et la Seine et dans le sud jusqu’aux environs de Melun (cette ville exclue). Les kasma sont situées à Villeneuve-Saint-Georges, Créteil et Montgeron. L’effectif est de 473 membres. Le secteur n° 3, d’un effectif de 600 membres (militants, adhérents, sympathisants), comprend trois kasma implantées à Melun et Dammarie-le-Lys (kasma n° 1), Fontainebleau, Nemours et Montargis (kasma n° 2), Moret et Montereau (kasma n° 3). Un quatrième secteur, d’un effectif de 445 membres, est situé sur la rive gauche de la Seine, délimité au nord par Paray-Vieille-Poste, au sud par Etampes, à l’ouest par la Nationale 20 avec Longjumeau et Arpajon, à l’est par la Seine avec Juvisy, Vitry-Chatillon et Corbeil-Essonnes.

– La zone de Fresnes-L’Hay-les-Roses (zone VI)

26De même que les localités de Boulogne-Billancourt (où la présence de l’usine Renault est décisive) ou Ivry constituent à elles seules des régions, Le Kremlin-Bicêtre, Arcueil, Villejuif, L’Hay-les-Roses, Fresnes, Choisy-le-Roi forment également des régions.

27Cette zone VI s’étend loin vers le sud, jusqu’à Etampes, La Ferté-Allais, Milly-la-Fôret et Orléans.

*

28Il n’y a pas une seule Fédération de France du FLN, mais plusieurs qui se sont succédées. Pour comprendre comment on a pu passer de l’une à l’autre, il importe de saisir ce qui s’est joué à « l’extérieur » (opérations policières et arrestations successives, batailles meurtrières comme l’organisation rivale, le MNA), mais également comprendre ce qui s’est joué à « l’intérieur » : structures, fonctionnement, direction.

29Pour entretenir la perspective de rupture indépendantiste, il ne suffit pas pour le FLN de multiplier la propagande idéologique externe. Il faut surtout développer l’esprit militant. La nécessité s’impose donc de réformer, de révolutionner sans cesse le mouvement de l’intérieur. Pour le FLN, le mouvement nationaliste algérien devient une forteresse assiégée, dont l’appareil est le donjon. Le plus grand danger demeure celui de l’infiltration des « agents » ennemis à l’intérieur de l’enceinte protectrice. Le dispositif organisationnel est justifié pour entretenir une vigilance de tous les instants. Tout en assurant la sélection des hommes les plus aptes à assurer le fonctionnement de cet appareil, qui forme progressivement le cœur du système. Ce monolithisme, au terme de cette transformation, envahit obligatoirement toute l’organisation. Et l’esprit indépendantiste se ramène à une mystique, une obéissance inconditionnelle.

30Les structurations successives suscitent des comportements qui sont autant de contributions décisives à la formation d’une société dans la société, d’un milieu fermé et hiérarchisé où tout est perçu à travers le prisme idéologique du FLN, guide unique d’une révolution inéluctable. Cette ambiance oblitère les rencontres informelles, les contacts personnels.

31« Algérie nouvelle », révolution par l’indépendance, lutte armée, future société égalitaire, progrès économique et retour au pays, bonheur terrestre et spirituel par les valeurs coraniques, composent le paysage intérieur de chaque esprit. Un fort particularisme militant s’ébauche, où se combinent les facteurs religieux, et les éléments sentimentaux, de solidarité. On s’imprègne, dans l’immigration que le front, seul, montre le dur chemin du combat, de la connaissance et de la réussite.

Notes

1 Sur les rivalités politiques internes qui secouent la direction du CNRA, du GPRA, voir en particulier : Mohamed Harbi, Le FLN. mirane et réalité, Paris, éd. Jeune Afrique. 1980, 450 p. ; Ferhat Abbas, Autopsie d’une guerre. Paris, éd. Garnier, 1980, 346 p. ; Pierre Montagnon, L’Affaire Si Salati, Paris éd. Pygmalion. 1987. 187 p.

2 Ali Haroun : La 7e wilaya (La guerre du FLN en France), Paris, éd. Le Seuil. 1986. 523 p.

3 A. Belhadj, B. Boumaza, M. Francis, M. Khabaïli, B. Souarni : La Gangrène, Paris, éd. de Minuit, 1959. 190 p.

4 Document Renseignements Généraux : L’implantation du FLN en région parisienne, mars 1959, 20 pages ronéotypées. « Papiers B. Boumaza ».

Table des illustrations

Légende Abdallah Filali (1923-1957) fondateur du PPA (1937) et du MNA (1954).Assassiné à Paris par le FLN le 7 octobre 1957. (coll. part.)
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© Éditions de la Sorbonne, 1995

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