Histoire et relations internationales
Au lendemain de la Première Guerre mondiale s’exprime un besoin renouvelé d’expertise sur les relations internationales. En France, un très jeune historien, Pierre Renouvin, ancien combattant, engagé dans le débat avec ses homologues allemands sur les responsabilités de la guerre, se voit confier par les pouvoirs publics des fonctions institutionnelles qui lui permettent de bâtir les fondements d’un domaine universitaire, l’histoire des relations internationales, dont les racines européennes p...
Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours de la Commission de la recherche de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Éditeur : Éditions de la Sorbonne
Lieu d’édition : Paris
Publication sur OpenEdition Books : 29 juin 2022
ISBN numérique : 979-10-351-0702-4
DOI : 10.4000/books.psorbonne.85909
Collection : Internationale | 102
Année d’édition : 2020
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-351-0558-7
Nombre de pages : 366
Laurence Badel
Introduction. Histoire et relations internationales : la construction d’une discipline universitaire au défi du xxe siècleRelations informelles et fondations institutionnelles
Valérie Tesnière
Un laboratoire pour l’histoire contemporaineCamille Bloch et Pierre Renouvin à la Bibliothèque et Musée de la Guerre
Benjamin Gilles et Anne Joly
La pérennisation de la collecte de la documentation internationale sur la Grande Guerre, 1919-1925Florian Michel
De l’histoire religieuse à l’histoire des relations internationalesL’apport décisif du détour de Jean-Baptiste Duroselle par les États-Unis
Sabine Jansen et Marie Scot
De l’histoire diplomatique aux relations internationalesDuroselle et la naissance du Ceri à Sciences Po
Antoine Fleury
Atlantique mais indépendante, Relations internationales, une revue franco-suisse de la guerre froideLe temps de l’engagement, entre médiation, attentisme et réconciliation
Ulrich Pfeil
Médiation scientifique et controversesPierre Renouvin et l’Allemagne des années 1930 aux années 1950
Rainer Hudemann
Construire une université européenne et une carrière internationale entre interdisciplinarité et « histoire diplomatique »Jean-Baptiste Duroselle, professeur à l’université de la Sarre, 1950-1957
Antonin Cohen
Comment écrire la « biographie de la Communauté européenne » ?Monnet et Duroselle en promoteurs des « études européennes »
Dialogues critiques et circulations
David Burigana
De la Storia dei Trattati e di Politica internazionale à la Storia delle Relazioni internazionaliÉclairages sur la polémique entre Federico Chabod et Mario Toscano
Vincent Genin
Pierre Renouvin et les historiens belgesDialogues critiques avec Frans Van Kalken et Robert Demoulin
Carlos Sanz Díaz
Autour de José María JoverL’ouverture internationale de l’historiographie espagnole
Talbot Imlay et Peter Jackson
Dépasser la dialectique de l’individu et de la structureLes propositions des historiens britanniques après 1945
Tomasz Schramm
Une réception faible et mitigée dans la Pologne communisteMohieddine Hadhri
Traductions et réception dans le monde arabe : un témoignageAu lendemain de la Première Guerre mondiale s’exprime un besoin renouvelé d’expertise sur les relations internationales. En France, un très jeune historien, Pierre Renouvin, ancien combattant, engagé dans le débat avec ses homologues allemands sur les responsabilités de la guerre, se voit confier par les pouvoirs publics des fonctions institutionnelles qui lui permettent de bâtir les fondements d’un domaine universitaire, l’histoire des relations internationales, dont les racines européennes puisent dans l’ancienne histoire des traités et dans l’histoire diplomatique. Son effort est poursuivi par Jean-Baptiste Duroselle, qui débute sa carrière universitaire à l’université de la Sarre, en 1950, dans un contexte politique particulier, avant de lui succéder à la Sorbonne en 1964.
Bénéficiant de l’accès à des archives inédites des deux historiens, les contributions rassemblées dans ce livre proposent, au travers de plans de coupe de leur vie professionnelle, des vues nouvelles sur la structuration du domaine, tant en France que dans des pays limitrophes (Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Royaume-Uni), dans un dialogue fécond avec les chercheurs établis aux États-Unis. Les années 1950 ont été une décennie cruciale dans l’affermissement de l’identité de la discipline historique face à la discipline sœur de la science politique, favorisant le mûrissement de ses concepts clés. Dans une perspective comparée, le livre permet aussi de réfléchir à son essor discontinu dans d’autres pays d’Europe et au Proche-Orient.
Professeur à l’universite Paris 1 Panthéon-Sorbonne
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