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La musique a-t-elle un genre ?

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Mélanie Traversier
, 
Alban Ramaut

Les auteur·e·s

Testo integrale

Claire Bodin

1Titulaire de deux premiers prix, clavecin et basse-continue du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, ainsi que du certificat d’aptitude à l’enseignement du clavecin, c’est d’abord en tant que claveciniste que Claire Bodin s’engage dans la voie musicale. Elle se produit durant de nombreuses années comme continuiste ou soliste, particulièrement de 2006 à 2015 au sein de sa compagnie, Les Bijoux indiscrets, dont elle assume la direction artistique et musicale. En 2011, elle crée dans l’agglomération de Toulon le festival Présences féminines, seul festival sur le territoire français ayant pour ligne artistique la mise en valeur des compositrices de tous temps. À la lumière de cette expérience et des entretiens menées avec nombre de musiciennes, elle a établi le bilan des huit premières éditions du festival dans Festival Présences féminines : huit années de programmation des compositrices, master 2 en musicologie sous la direction de Bertrand Porot, université de Reims Champagne-Ardenne, 2018. Dans le prolongement de son activité de directrice artistique, Claire Bodin anime régulièrement des ateliers et donne de nombreuses conférences et cours sur l’histoire des musiciennes. Elle est également autrice en co-écriture avec Anna Veyrenc de plusieurs textes destinés à la scène ou au concert.

Catherine Cessac

2Directrice de recherche au CNRS (CESR/CMBV), Catherine Cessac est spécialiste de la musique française des xviie et xviiie siècles. Elle s’intéresse plus particulièrement au compositeur Marc-Antoine Charpentier auquel elle a consacré un ouvrage (Fayard, 2004), un site www.charpentier.culture.fr et de nombreuses études (articles, éditions critiques…). Elle est également l’auteur de Élisabeth Jacquet de La Guerre (Actes Sud, 1995), Nicolas Clérambault (Fayard, 1998), L’œuvre de Daniel Danielis (1635-1696). Catalogue thématique (CNRS Éditions, 2003) et Jean-Féry Rebel, musicien des Éléments (CNRS Éditions, 2007). Son livre La duchesse du Maine (1676-1753). Entre rêve politique et réalité poétique est paru aux éditions Classiques Garnier en 2016.

Alexandre Cerveux

3Alexandre Cerveux est musicologue, affilié à l’IReMus (CNRS et université Paris-Sorbonne, UMR 8223) et à Saprat (École pratique des hautes études, EA 4116). Ses recherches portent sur l’expression de la musique dans la pensée juive du Moyen Âge à la période moderne.

Stéphan Etcharry

4Agrégé de musique et docteur en musicologie, Stéphan Etcharry est maître de conférences à l’université de Reims-Champagne-Ardenne (URCA), rattaché au Centre d’études et de recherche en histoire culturelle (CERHiC). Ses travaux s’articulent principalement autour des musiques françaises et espagnoles et des transferts culturels entre ces deux nations à la charnière des xixe et xxe siècles. Outre de nombreux articles sur ces questions, il a publié, avec Florence Doé, l’ouvrage collectif La Grande Guerre en musique. Vie et création musicales en France pendant la Première Guerre mondiale (Bruxelles, Peter Lang, 2014) et a coordonné, avec la linguiste Machteld Meulleman, le numéro 4 de la revue en ligne Savoirs en prisme consacré à la thématique Langue et musique (2015). La musique de Germaine Tailleferre a aussi fait l’objet de plusieurs de ses études. Il prépare actuellement, avec Jérôme Rossi, un ouvrage collectif sur les musiques classiques préexistantes au cinéma.

Florence Launay

5Florence Launay, docteure en musicologie de l’université Rennes 2, est cofondatrice du CReIM (Cercle de recherche interdisciplinaire sur les musiciennes). Elle a publié en 2006 aux éditions Fayard un ouvrage issu de sa thèse, Les compositrices en France au xixe siècle. Elle est aussi l’auteure d’articles sur les compositrices Mel Bonis, Lili Boulanger, Cécile Chaminade, Louise Farrenc, Sophie Gail, Marie Jaëll, Armande de Polignac, Blanche Selva et Pauline Viardot, ainsi que d’articles examinant l’accès des femmes aux professions de la musique, notamment « Les musiciennes : de la pionnière adulée à la concurrente redoutée. Bref historique d’une longue professionnalisation » (Travail, genre et sociétés, 19/1, 2008). Également artiste lyrique, elle se consacre à la romance, à la mélodie et aux chansons françaises et languedociennes, en liaison avec ses recherches musicologiques.

Caroline Ledru

6Caroline Ledru est titulaire d’un DEA de musicologie obtenu à Paris 4-Sorbonne sous la direction de François Picard et ayant pour sujet « Classification et légitimation des répertoires musicaux dans le monde arabo-turco-persan », d’un diplôme d’État de formation musicale et d’un master en management des organisations à vocation culturelle et sociale (Cnam). Après avoir enseigné la formation musicale, le piano et la culture musicale dans divers établissements d’enseignement artistique de la région parisienne, Caroline Ledru est actuellement responsable de l’action pédagogique au CRD de Pantin. Elle propose des conférences sur la thématique du matrimoine et est également la cofondatrice de l’association APM-Égalité et pédagogie musicale.

Raphaëlle Legrand

7Professeure de musicologie à l’université Paris-Sorbonne depuis 2001, Raphaëlle Legrand travaille sur l’opéra et l’opéra-comique en France au xviiie siècle, l’œuvre musicale et théorique de Rameau, la place des femmes dans l’opéra. Membre de l’UMR 8223 (IReMus), codirectrice du Groupe de recherche interdisciplinaire sur la musique et les arts du spectacle (GRIMAS), cofondatrice du Cercle de recherche interdisciplinaire sur les musiciennes (CReIM), elle a publié entre autres Regards sur l’opéra-comique (CNRS Éditions, 2002, avec N. Wild) et Rameau et le pouvoir de l’harmonie (Cité de la musique, 2007), codirigé Sillages musicologiques (CNSMDP, 1997) et Musiciennes en duo (Presses universitaires de Rennes, 2015).

Sarah Nancy

8Sarah Nancy est maîtresse de conférences en littérature française du xviie siècle à l’université Sorbonne-Nouvelle-Paris 3. Elle travaille sur la voix aux xviie et xviiie siècles – ses pratiques (éloquence, théâtre, chant…), ses effets, ses représentations, notamment ses représentations genrées, et s’appuie pour cela sur sa propre pratique du chant lyrique. Elle a publié La voix féminine et le plaisir de l’écoute aux xviie et xviiie siècles en France (Classiques Garnier, 2012). Récemment, elle a collaboré à l’Anthologie de l’écoute musicale de l’Antiquité au xixe siècle (éd. Musica Ficta et Philharmonie de Paris, sous presse) et a dirigé, avec Julia Gros de Gasquet, La voix du public. Manifestations sonores des spectateurs et spectatrices en France aux xviie et xviiie siècles (Presses universitaires de Rennes, sous presse).

Bertrand Porot

9Bertrand Porot est professeur des universités à l’université de Reims et rattaché au Centre d’études et de recherches en histoire culturelle (CERHIC) de cette université. Il est codirecteur, avec Raphaëlle Legrand, du GRIMAS, groupe de recherches sur les arts de la scène, de l’IReMus (CNRS-université Paris-Sorbonne). Il est directeur du projet ANR CIRESFI (Contrainte et intégration : pour une réévaluation des spectacles forains et italiens sous l’Ancien Régime), pour la partie musicologique. Ses recherches portent sur l’opéra et l’opéra-comique français ainsi que sur la vie musicale des xviie et xviiie siècles. Il a publié plus de cinquante articles scientifiques, articles de dictionnaire et préfaces. Il a donné notamment un chapitre à l’ouvrage paru chez Brépols, The Opéra-comique in the XVIII and XIX Centuries (2011) : « Aux origines de l’opéra-comique : étude musicale du Théâtre de la Foire de Lesage et d’Orneval (1713-1734) ». Il prépare actuellement un livre sur l’opéra-comique dans la première moitié du xviiie siècle pour les éditions Vrin, dans la collection « MusicologieS », ainsi que l’édition critique d’Amadis de Lully (1684) pour les éditions Lully. Son intérêt pour les questions du genre en musique l’a poussé à participer à la fondation du CReIM, le Cercle de recherche interdisciplinaire sur les musiciennes. Il a codirigé l’ouvrage collectif Musiciennes en duo. Compagne, fille, sœur d’artistes, publié aux Presses universitaires de Rennes en 2015.

Théodora Psychoyou

10Formée à Athènes, à Tours et à Paris, Théodora Psychoyou est maîtresse de conférences à l’UFR de musique et musicologie de l’université Paris-Sorbonne et membre de l’Institut de recherche en Musicologie (IReMus – CNRS UMR 8223). Docteure de l’université François-Rabelais de Tours, elle a été pensionnaire de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis (2005-2007), membre de l’équipe du RISM (manuscrits musicaux anciens) à la Bibliothèque nationale de France (1997-2005) et chercheuse associée au Centre de musique baroque de Versailles. Elle est actuellement responsable du master de musique et musicologie et directrice adjointe de cette UFR de Paris-Sorbonne, et membre du CA de la Société française de musicologie.

11Ses travaux portent sur l’histoire et les mécanismes du discours sur la musique aux xviie et début du xviiie siècles en France, sur l’économie et le statut des sources musicales et théoriques, et sur la musique religieuse au xviie siècle, notamment celle de Marc-Antoine Charpentier. Ses projets actuels concernent les fortunes et les fonctions de l’héritage antique dans la pensée musicale à l’époque moderne en France et en Italie, la querelle des Anciens et de Modernes en musique et ses ramifications, enfin le rapport entre musique et science au xviie siècle.

Alban Ramaut

12Alban Ramaut est professeur au département de musicologie de l’université Jean-Monnet université de Lyon/Saint-Étienne. Ancien élève du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, il est actuellement titulaire au laboratoire IHRIM – Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités – (UMR 5317). Sa recherche s’articule sur l’histoire du romantisme musical. Il a publié, avec Olivier Bara, Généalogies du romantisme musical français (Vrin, 2012) et, avec Hervé Audéon et Herbert Schneider, Écrits inédits et oubliés d’Antoine Reicha (Olms, 3 vol., 2011-2013). Il travaille sur le vocabulaire de la musique de Jean-Jacques Rousseau à Hugo Riemann a récemment coordonné avec Céline Carenco un ouvrage sur la série « Musique » de l’Encyclopédie méthodique (1791-1818). Lexique, nomenclature, idéologies, paru chez Champion en 2018. Dans le cadre de ses recherches sur les études de genre, il vient de publier avec Betsy Jolas De l’aube à minuit. Écrits et entretiens réunis et édités par Alban Ramaut, Hermann, 2017.

Alexandre Robert

13Alexandre Robert est chercheur postdoctoral au sein du projet « Alcoll » (IreMus – Ircam). Après avoir été formé en musicologie et en sciences sociales, il a été doctorant contractuel puis ATER entre 2012 et 2017 à l’université Paris-Sorbonne. En 2016, il a soutenu une thèse sur la pratique de la composition de Déodat de Séverac sous la direction de Hyacinthe Ravet. Ses travaux portent plus généralement sur la pratique de la composition musicale entre les xixe et xxie siècles, et se situent au croisement de la musicologie et de la sociologie. Il a publié dans diverses revues telles que Revue musicale de l’OICRM, Revue Musicorum, Revue de musicologie ou Proteus, et a codirigé avec Irina Kirchberg un ouvrage collectif intitulé Faire l’art. Analyser les processus de création artistique paru en 2014 chez L’Harmattan.

Imyra Santana

14Imyra Santana est diplômée de musique et de musicologie à l’université de São Paulo, Brésil. Elle est actuellement doctorante en musicologie à Paris-Sorbonne, attachée à l’IReMus, sous la direction de Raphaëlle Legrand. Ses recherches portent sur la carrière des femmes instrumentistes en France au xviiie siècle. Elle s’intéresse particulièrement à leur réception par le public en tant que femme et instrumentiste, leur formation musicale et leurs stratégies artistiques, ainsi que les possibilités de circulation – en France comme en Europe – et à leurs conditions de travail professionnel.

Liliana Rolfsen Petrilli Segnini

15Liliana Rolfsen Petrilli Segnini enseigne la sociologie à l’université – Universidade Estadual de Campinas (UNICAMP, Brésil). Ses enquêtes portent sur la sociologie du travail et en particulier sur les rapports sociaux de genre dans le monde professionnel de la musique aussi bien en France qu’au Brésil. Elle a notamment publié « Accords dissonants : rapports salariaux et rapports sociaux de sexe dans des orchestres », Cahiers du genre, 40/1, 2006, p. 137-161 et « Questions sur les carrières des femmes musiciennes », dans Nádya Araujo Guimarães, Margaret Maruani, Bila Sorj (dir.), Genre, race, classe. Travailler en France et au Brésil, Paris, L’Harmattan, 2016.

Frédérick Sendra

16Professeur titulaire du diplôme d’État et doctorant en musicologie, Frédérick Sendra enseigne le piano au Conservatoire de Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire. Sous la direction du professeur émérite Jean Gribenski, il obtient un master 2 recherche en musicologie de l’université des sciences humaines et arts de Poitiers, portant sur l’activité artistique de la salle Henri Herz entre 1838 et 1886. En 2009, il contribue à l’ouvrage collectif George Onslow. Un romantique entre France et Allemagne, dirigé par Viviane Niaux (Lyon, Symétrie, 2009), puis, en 2011, au colloque international Liszt et la France, pour le bicentenaire du compositeur, dirigé par Malou Haine et Nicolas Dufetel. Depuis 2013, il collabore avec le CReIM (Cercle de recherche interdisciplinaire sur les musiciennes), notamment sur l’ouvrage collectif Musiciennes en duo. Mères, filles, sœurs ou compagnes d’artistes (Presses universitaires de Rennes, 2015). Ses travaux de recherche sur la notion de genre dans le domaine musical l’amènent à participer à différents colloques internationaux, dont Apprenties sages. Apprentissages au féminin (Presses universitaires de Reims, 2018) et Women in Touch/Le bruit des femmes à l’université de Tallahassee, en Floride, en février 2018. Dans le cadre des séminaires sur l’Histoire des grandes collections musicales, organisés en 2017 par la Bibliothèque nationale de France et IReMUS, ses recherches portent actuellement sur le fonds manuscrit du violoncelliste Auguste Franchomme (1808-1884), conservé au Département de la musique.

Mélanie Traversier

17Ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université de Lille et membre de l’Institut universitaire de France, elle consacre ses recherches à l’histoire socio-économique et technique du spectacle et à l’histoire du genre dans l’Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l’opéra. Une histoire politique de l’opéra à Naples (1767-1815), École française de Rome, 2009 ; Musiques nomades. Objets, réseaux, itinéraires (xviie-xixe siècle), Diasporas, 26, 2015, et Le journal d’une reine. Marie-Caroline de Naples dans l’Italie des Lumières, Champ Vallon, 2017. Auteure de plusieurs travaux portant sur l’histoire du paysage sonore, elle a codirigé Mélodies urbaines. La musique dans les villes d’Europe (PUPS, 2008) et Aller au théâtre (Histoire urbaine, 3, 2014). Dans le cadre de ses recherches sur les rapports entre sciences, innovation technique et musique, elle a récemment coordonné le volume La mécanique de la représentation. Machines et effets spéciaux sur les scènes européennes (xve-xviiie siècle) pour la Revue d’histoire du théâtre (juin 2018). Membre du conseil d’administration de l’association Mnémosyne pour le développement de l’histoire des femmes et du genre, et du comité de rédaction de la revue Genre & Histoire, elle prépare actuellement un ouvrage sur le marché de la musique et les carrières musicales au xviiie siècle.

Éliane Viennot

18Éliane Viennot est professeuse émérite à l’université Jean Monnet université de Lyon/Saint-Étienne et membre honoraire de l’Institut universitaire de France (2003-2013). Spécialiste des femmes d’État de la Renaissance, éditrice des œuvres complètes de Marguerite de Valois, elle travaille depuis une quinzaine d’années à une histoire des relations entre La France, les femmes et le pouvoir (Perrin, 3 vol. parus). Fondatrice de la Société internationale pour l’étude des femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR), elle collabore à sa rubrique « La guerre des mots » et à son Dictionnaire. Elle a signé en 2014 Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin ! Petite histoire des résistances de la langue française (iXe, rééd. augmentée 2017) et dirigé en 2016 l’ouvrage collectif L’Académie contre la langue française. Le dossier « féminisation » (iXe). Elle vient de publier Le langage inclusif : pourquoi, comment (iXe, 2018).

Viviane Waschbüsch

19Viviane Waschbüsch est compositrice, violoniste et musicologue. Elle a suivi des études de composition à la Musikhochschule Karlsruhe auprès de Wolfgang Rihm et obtient ensuite un master franco-allemand de musicologie dans les universités de Paris-Sorbonne et de la Sarre. Chargée de cours puis assistante à l’Institut de musicologie de l’université de la Sarre, elle obtient en 2013 un contrat doctoral et en 2016 un poste d’ATER à l’université Paris-Sorbonne. Depuis 2017, elle est Education Manager à la Philharmonie Luxembourg et codirige un projet de formation recherche franco-allemand du CIERA entre l’université Paris-Sorbonne, la Hochschule für Musik und Theater Leipzig et l’université de Lorraine sur les compositrices des xixe, xxe et xxie siècles.

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