Science, opportunisme, politique
Deux perspectives sur Louis Liard et la rénovation de l’enseignement supérieur français, 1884-1902
Science, opportunism, and policy : two perspectives on Louis Liard and the reform of french education, 1884-1902
p. 277-284
Résumé
Since 1968, the history of education in France h as been largeiy and successfully re-conceptualised to account for the reiationship between educational experience and subsequent and previous social status. Beyond this, recent historicai studies have carefuiiy investigated differences of educational provision in the various regions of the country, and re-examined the political history of State education.
So far, however, history of French higher education has come in for rather little of this attention. Louis Liard (1846-1917) is generally considered to have been responsible more than any other for the late XIXth century renaissance of universities in France. The présent paper tries to assess the motives of his activity as reformer during a particuiariy criticat and fruitfui period of institution-building, it suggests that his work was not wholly motivated by social-economic class ambition ; in view of the fact that Liard was similar in so many respects to thousands of persons who could be characterised in this exact way, this hypothesis is a risky one.
Roughly speaking, the paper argues that Liard’s extraordinarily powerful grasp of the logic of inquiry, combined with a healthy dose of opportunism when the occasion warranted, led him to take the actions he did between 1884-1896. Using the examples of his push towards reform of medical studies (essentially to require a year of pre-medicat general science work), and his support of applied science institutes, it is possible to make the case that a merely social or economic explanation of his career will not suffice.
Texte intégral
1 Le biographe de Louis Liard (1846-1917) est obligé, comme le serait l’historien de tout autre grand universitaire de la Belle Époque, de choisir la perspective dans laquelle il veut travailler. Depuis 1945, en effet, on a généralement écrit l’histoire de l’enseignement, y compris celle de l’enseignement supérieur français, dans une perspective soit « événementielle », soit « sociale »1. Cette communication propose une troisième voie qui évite d’expliquer la carrière multi-dimensionnelle de Louis Liard soit d’un point de vue strictement empirique, soit d’un point de vue purement déterministe.
2Pour l’histoire dite événementielle, la « densité évidente » des activités universitaires, intellectuelles, administratives, politiques et familiales de Liard semble appeler, voire nécessiter un traitement chronologique et descriptif. Comment mieux apprécier, comment apprécier autrement la grande force d’un homme qui débuta dans la vie comme péquenot normand, et en ressortit comme le plus haut fonctionnaire de l’Instruction publique en France, familier du Conseil d’État et génie administratif en temps de guerre ? Cette « densité » de données historiques, pourrait-on dire, n’admet que difficilement d’autres approches analytiques.
3Pour l’histoire sociale, ces mêmes données sont tout simplement les preuves visibles et concrètes de l’existence de structures sociales et économiques. L’intérêt d’une seule vie, d’une seule carrière, est minime. Ce qui compte chez Liard, c’est l’ascension rapide à Paris, ascension typique à l’époque et révélatrice des structures sociales et politiques contemporaines. Ce qui compte, ce sont les relations qu’il entretenait soigneusement avec la « noblesse » d’industrie et de naissance, l’utilité politique et bureaucratique de ses liens avec un cercle tout puissant de collègues normaliens. Dans une telle analyse, la création intellectuelle d’un Liard, tête foisonnante d’idées philosophiques, ses argumentations d’une force incontestable – toute cette activité doit s’expliquer dans cette même perspective structurale. L’ingéniosité de Liard en tant que logicien, moraliste, historien, théoricien des universités, ne serait qu’une arme de plus dans son combat social. Dans ce combat, la rapidité et l’opportunité politique de sa production n’auraient été que les garants de son statut socio-bureaucratique. Après tout, dirait-on, nous sommes ici en présence d’un cas « typique », celui de l’homme à la recherche de la mobilité sociale et géographique2.
4N’insistons pas trop sur cette prétendue bifurcation, simpliste bien sûr, des sciences historiques en France et ailleurs. Il est tout de même évident que les données d’une vie, d’une biographie, exigent l’application d’une troisième perspective. Cette troisième voie, je la nomme l’approche « contextuelle-intellectuelle »3. Elle reconnaît les rôles aussi bien des idées que des données matérielles dans la vie. Elle rejette une conception de l’histoire qui n’y verrait qu’une description minutieuse de « l’événement ». Elle rejette également une histoire qui conçoit l’homme en fonction des structures qu’il traverse d’un moment à l’autre. Elle se propose de découvrir (dans la mesure du possible) le raisonnement qui est présent à l’esprit de l’individu au moment où il agit – y compris l’idée qu’il se fait de son contexte social. Quoique cette idée du contexte exerce souvent une influence causale sur un individu historique, elle n’est qu’une parmi beaucoup d’autres. Il n’est donc pas question d’un quelconque déterminisme, si affaibli soit-il.
5Nos données historiques permettent une estimation assez exacte des motivations de Louis Liard, et du rôle de l’ambition sociale dans ses calculs. Pour Liard, l’ambition était chose composite : un mélange de curiosité, de sentiment du devoir, et de besoin psycho-économique. Cette avidité de tout comprendre, de tout voir, explique beaucoup chez Liard. Elle explique, autant que le peuvent les structures externes de la vie de Liard, la cadence et le contenu de son action. Mieux encore, elle établit un lien essentiel entre l’intellectualité de l’homme et ses passions de voyages, d’expérience politique, etc. Quant aux autres éléments de l’ambition chez Liard – le devoir et le besoin de sécurité –, ils répondent aux définitions classiques de l’état d’esprit du petit ou du grand bourgeois. Et voilà le côté franchement social, visiblement égoïste de l’homme.
6Dans les pages suivantes, cette idée nuancée de la biographie comme genre d’histoire sociale, se manifestera à travers quelques tournants de la carrière de Liard.
Deux perspectives sur une vie de haute densité
7Le père de Liard, constructeur de maisons et menuisier à Falaise, mourut en 1851, laissant à sa femme la charge d’élever le jeune Louis, âgé alors de cinq ans. Dès ce moment, la petite famille dut subsister des quelques sous laissés par le père, et peut-être d’une subvention de l’oncle Octave, frère de Jacques, et déjà commissaire de police à Paris4. Il semble qu’il ne restait déjà plus beaucoup de membres de la famille Liard en Normandie dans les années 1850-1860. Le grand mouvement vers Paris avait visiblement eu ses effets aussi funestes qu’inévitables5.
8En tout cas, la petite famille Liard de Falaise était de la très petite bourgeoisie. Le moment venu, si difficile qu’il fût de le trouver, l’argent nécessaire ne manqua pas pour que Louis puisse aller à l’école, et faire ensuite son collège municipal. Parti de Falaise, grâce à une bourse d’origine normande, Liard fait deux années de khâgne à Charlemagne, à Paris, avant d’entrer cinquième à l’École normale supérieure en 1866. Il en sort, premier de l’agrégation de philosophie, en 1869, emportant en même temps une belle réputation d’agitateur républicain. En raison de ces qualités qui le mettent très en vue, le ministère envoie le sieur Liard au lycée de Mont-de-Marsan, poste intéressant mais loin de Paris6. La guerre de 1870 éclate, et les activités politico-professorales du jeune débutant se transforment en exercices d’artillerie. Mais il n’est capitaine que depuis trois mois quand la défaite survient. Il se trouve muté à Poitiers, mutation pas trop sévère7.
9Et dès ce moment l’homme que nous reconnaîtrons, vingt-cinq ans plus tard, dans le recteur de Paris, se manifeste, et avec force. Il est élu immédiatement président du Comité des professeurs du lycée de Poitiers – comité d’importance aléatoire, mais élection qui révélait quelque chose de beaucoup plus important dans la vie de Liard : ses qualités de chef. Il semble devenir une sorte de fil conducteur des énergies extraordinaires des mouvements scientifiques et politiques de son temps. En 1873, agrégé depuis quatre ans, il est licencié ès sciences et officier d’Académie. En 1874 il devient docteur ès lettres avec des thèses sur la théorie géométrique, et est enfin chargé du cours de philosophie à la faculté des Lettres de Bordeaux. Dès 1876, il est titulaire (et devient père de famille). En 1878, il rentre dans la politique – bordelaise cette fois – et devient conseiller municipal et adjoint au maire, délégué à l’Instruction publique.
10Sa vocation pour l’administration et l’élargissement de l’enseignement supérieur français ne fait plus guère de doute à partir de cette élection du 6 janvier 1878. Depuis plusieurs mois déjà, Liard fréquente ces groupes d’hommes politiques et de la finance sans lesquels ses grands projets futurs – la nouvelle faculté de Médecine entre autres – ne se réaliseraient jamais. En même temps, il travaille à la réforme des horaires et à une meilleure préparation de l’agrégation à Bordeaux et dans les villes voisines8. A l’intérieur des facultés, il s’obstine à pousser celles-ci à tenir des réunions plénières – fût-ce simplement pour boire un verre –, afin de nourrir cet esprit pan-universitaire, perdu depuis l’ère napoléonienne. En publiant pendant ces mêmes années La Science positive et la métaphysique et Les Logiciens anglais contemporains 9, et préparant les épreuves de son fameux Descartes, il met en place une base théorique – épistémologique, axiologique, politique dans le sens primitif de ces mots – sur laquelle il pourra ériger plus tard les programmes d’études et les institutions concrètes d’enseignement supérieur que nous connaissons en France depuis 189610.
11Et nous voilà déjà face à face avec ce Liard qui croyait si profondément à l’unité logique des sciences, qui était aussi empiriste que John Stuart Mill (mais certainement pas autant que Auguste Comte, ce qui le différenciait de Jules Ferry). Un Liard qui croyait à la possibilité d’une science sociale – nous connaissons la glorieuse histoire de Durkheim, dont le premier foyer académique à Bordeaux fut une grâce de Liard11. C’est un Liard qui a fait ses preuves de capacité administrative à la mairie. C’est un Liard qui s’impatiente devant les facultés mal organisées, horriblement logées, mais avant tout dotées de programmes d’études atomisés qui ne séduisent personne qui ait tant soit peu de qualités intellectuelles sérieuses. Pour Liard, en 1880, la solution est évidente : il faut reconsidérer tous les programmes d’études, insister sur l’unité épistémologique qui caractérise tout enseignement scientifique ou social, trouver des instruments autres que ceux qui existent déjà (les Grandes Écoles, les Arts et Métiers, etc.), pour sanctifier le mariage université/industrie. Un dernier atout : il faut trouver l’argent nécessaire pour mener à bien ce programme12.
12Mais avant d’entamer l’exécution de ses projets, il lui fallait beaucoup plus de pouvoir, de préférence un poste de fonctionnaire haut placé. Isis et Minerve ont dû lui sourire, car Louis Liard est nommé recteur de l’Académie de Caen en 1880, évidemment en stage. Le moment venu, à la suite de la mort très subite de son prédécesseur, Liard est nommé directeur de l’Enseignement supérieur à Paris. Il entre en fonction à partir du 28 septembre 1884. Quelques mois plus tard, René Goblet devient ministre de l’Instruction publique ; il se déclare partisan des projets liardiens, et la campagne pour une réforme de l’enseignement supérieur français commence13.
13Il n’est guère nécessaire dans le contexte présent de raconter l’histoire détaillée de la Direction de l’Enseignement supérieur sous la tutelle liardienne. Après tout, notre titre parle de « perspectives ». De toutes façons, l’on peut s’informer sur les grandes lignes de son œuvre dans les publications de Paul Gerbod, George Weisz, Terry Shinn, Harry Paul, Victor Karady, moi-même et d’autres encore14. Nous nous pencherons plutôt sur un nombre très restreint de développements institutionnels et personnels choisis dans les décennies 1880 et 1890, qui soulignent la nécessité de faire un tri entre plusieurs stratégies explicatives.
14Jusqu’ici, cette brève exposition d’une vie d’universitaire fait briller celle-ci par sa réussite insolite et par son caractère typique. Il ne serait que trop facile de raconter cette merveilleuse ascension – preuve, semble-t-il, de l’ouverture sociale de la Troisième République. Mais la caractéristique fondamentale d’une telle perspective serait la célébration : la célébration d’un homme dont la force de personnalité, l’ascension sociale et le génie « méritent » notre intérêt et notre complaisance. Cette perspective est au fond celle d’un culte. Ce n’est pas de l’histoire.
15La deuxième perspective proposée en première page est celle de la « nouvelle histoire ». Dans cette perspective, Louis Liard est agent et victime à la fois. Il est victime de par sa naissance dans les conditions définies plus haut. Il est agent au moment où il participe à l’école d’État, car il entame à ce moment une ascension, utilisant le système si bien décrit dans les remarquables livres de Sanford Elwitt, R.D. Anderson, Patrick Harrigan, Paul Gerbod, Antoine Prost, et le tout récent recueil publié par Don Baker et Patrick Harrigan. La signification plus générale, voire métaphysique du système, et la participation liardienne, se dessinent admirablement dans le récent ouvrage de Pascale Gruson sur L’État enseignant. Dans cette deuxième perspective, la classe sociale ou socio-économique compte pour beaucoup ; la croissance de l’État comme outil nécessairement bourgeois semble inévitable, et en fait, l’école devient une institution parmi d’autres, dont certaines paraissent beaucoup plus centrales et indispensables. La construction d’un énorme mécanisme de tri social – c’est-à-dire l’instruction publique à ses différents niveaux – semble répondre aux exigences d’une société démocratique, sans toucher aux relations fondamentales entre le capital et la politique15.
16Ni l’une ni l’autre de ces deux explications/perspectives ne satisfait entièrement. Dans la troisième et dernière perspective proposée plus haut, une autre explication devient possible. L’examen de deux actions particulières de Liard – la première de portée assez générale, la deuxième un peu plus spécifique – démontrera la nécessité de cette troisième explication.
Science et opportunisme à la Direction de l’Enseignement supérieur
17En 1890, après la défaite parlementaire d’un premier projet de loi qui aurait créé six universités régionales – projet évidemment naïf et prématuré – Liard redoubla ses efforts en vue d’une réforme des études médicales. Il était parfaitement conscient des mouvements réformateurs qui existaient depuis peu aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Plus que cela, surtout en 1890-1892, il savait combien l’éducation médicale, même à Paris, était rendue médiocre par la nécessité de donner aux débutants un enseignement scientifique pratique qui aurait pu être beaucoup mieux assuré dans la faculté des Sciences. De surcroît, il savait combien les syndicats et associations de médecins désiraient professionnaliser la médecine dans les intérêts de la science et de la santé, et dans la possibilité glorieuse d’un monopole des certificats préalables à l’exercice médical. Pour lui-même, Liard était convaincu de la nécessité d’exposer chaque étudiant ès sciences à l’expérience, à la pratique vécue des inductions empiriques qui sont à la base de toute connaissance scientifique. Et là, il songeait à ce sens du mot « scientifique » qui provient de la Science, S-majuscule16.
18La conséquence fut, bien entendu, le fameux PCN (certificat d’études physiques, chimiques et naturelles) du 31 juillet 1893, une année préparatoire destinée non seulement aux médecins débutants, mais à toute personne intéressée par les sciences. Il est inutile de raconter l’histoire orageuse de cette innovation, sauf pour dire combien elle nous révèle les véritables sources de l’action et de la politique éducatives de Louis Liard. Les voici :
- Opportunisme administratif. Liard fait appel, en 1890, à l’amour-propre du corps médical pour s’assurer le soutien des médecins, sensibles – surtout depuis 1840 – aux avantages sociaux et économiques réservés aux professions libérales. Les Conseils et les chambres écoutent : le PCN est approuvé.
- Utilitarisme philosophique. Liard a insisté, de 1874 à sa mort, sur le « triple office » de l’enseignement supérieur : moral, social, économique. L’enseignement public, surtout l’enseignement supérieur, donne corps à deux vérités quasi-métaphysiques : le devoir, notion centrale de la morale pour Liard, et l’unité logique des sciences. L’accès universel aux connaissances constitue, chez Liard, le devoir essentiel de l’État en matière d’éducation. Quant au citoyen, le devoir (de faire le bien) s’apprend en partie dans la salle de classe (y compris la salle de classe des sciences) ; et en partie il en est ainsi parce que le respect du maître, analogue à celui que l’on doit à ses parents, se traduit en patriotisme. Le rôle du néo-kantisme dans certains de ces calculs est assez considérable. Le PCN avait donc une justification extrêmement variée. Tout bon démocrate, scientifique, capitaliste, homme politique devait être d’accord !
19Deuxième exemple de l’action liardienne : la multiplication des instituts à Paris et partout en France. Un récent article de Harry Paul nous donne tous les faits nécessaires à une reconstruction des raisonnements qui ont dû motiver le patronat industriel et Liard lui-même dans leurs campagnes. Liard a peut-être ressenti les qualités limitées des 35 instituts de techniques appliquées fondés en France entre 1870 et 1910. Mais quoi qu’il en soit, le lien industrie/intelligence le fascinait encore. Recteur à Paris, il soutenait vigoureusement les Instituts de Chimie, d’Aéronautique, de Phonographie même – sans les doter des fonds nécessaires : d’où ses relations presque trop sucrées avec les mécènes de l’époque17.
20Dans le cas de ces différents instituts, il serait justifié de douter de la relation Capital/État/Enseignement qui a tant fasciné Elwitt et Gruson. Mais la documentation des débats personnels entre Liard et ses contemporains suggère qu’il n’était pas dupe. L’affaire des instituts l’a peut-être rendu un peu plus cynique qu’il ne l’était auparavant. Mais au fond, Liard a été motivé, ici comme ailleurs, par un certain opportunisme administratif – son génie pour l’administration l’y poussait – et par un utilitarisme philosophique, où la notion de l’unité logique et une certaine conception du devoir étaient absolument centrales.
21Certes, Liard a agi, de temps en temps, pour des raisons de classe, pour des motifs économiques, pour des idées en partie irrationnelles. Mais considérées dans le contexte d’une France à la recherche d’une unité apparemment essentielle à sa survie, d’une France où une renaissance industrielle s’imposait, d’une France où les structures sociales n’évoluaient que très lentement, il semble que les motifs essentiels de la vie de Louis Liard sont les deux que propose cette communication : l’opportunisme administratif, un utilitarisme lumineux.
Notes de bas de page
1 J. Le Goff, et al., La Nouvelle histoire, Paris 1978.
2 Cf. P. Harrigan, Mobility, Elites and Education in French Society of the Second Empire, Waterloo, Ont. 1980.
3 Pour une théorie contextuelle de la biographie, voir W.A. Bruneau, « An Apologia for Biography in French History », communication au colloque de la Western Society for French History, Eugene, Oregon, 1980.
4 Arch. nat., F17 4199.
5 V.J. Bouvier, et al., Histoire économique et sociale de la France, t. IV, vol. 1 : L’Ere industrielle et la société d’aujourd’hui (1880-1980), Paris 1979, surtout les sections par A. Daumard.
6 E. Lavisse, « Louis Liard », Revue de Paris, 1er février 1918, pp. 449-469.
7 Arch. nat., F17 25839 ; Arch. dép. de la Vienne, dossier pers. T-10-2507.
8 L. Liard, « Quelques souvenirs », Revue politique et littéraire, 1912, pp. 705-709.
9 Tous deux parus à Paris, 1878.
10 La plus importante exposition de la théorie générale des universités chez Liard se trouve dans le t. Il de son L’Enseignement supérieur en France, 1789-1889, Paris 1888-1894.
11 V.S. Lukes, Emile Durkheim, Harmondsworth 1973.
12 Cf. H. Paul, « Apollo courts the Vulcans : the applied science institutes in nineteenth century French science faculties », in R. Fox & G. Weisz, éd., The Organization of Science and Technology in France, 1808-1914, Cambridge 1980, pp. 155-182.
13 Cf. W. Bruneau, The French Faculties and Universities, 1870-1902, Phil. Diss., Université de Toronto, 1977, pp. 70 et suiv.
14 Pour tous ces auteurs, voir R Fox & G. Weisz, op. cit., à l’exception de Paul Gerbod, dont La Condition universitaire en France au XIXe siècle, Paris 1965, reste indispensable.
15 P. Gruson, L’État enseignant, Paris 1978 ; et pour les auteurs précédents : P. Harrigan et P. Gerbod op. cit. ; A. Prost, L’Enseignement en France 1800-1967, Paris 1968 ; R.D. Anderson, Education in France, Oxford 1975 ; S. Elwitt, The Making of the Third Republic, Baton Rouge (É.-U.) 1975.
16 L. Liard, « La Nouvelle réglementation des études médicales », Revue des deux mondes, 15 octobre 1894, pp. 810-842.
17 Cf R. Fox & G. Weisz, op. cit., et L. Liard, Les Bienfaiteurs de l’Université de Paris, Paris 1913.
Auteur
University of British Columbia, Vancouver (Canada)
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