État et société dans le Tiers-Monde
De la modernisation à la démocratisation ?
Dans le tiers-monde, l’échec des grands programmes de « développement » - qui se sont soldés au mieux par des modernisations inégales et inégalitaires - est d’abord un échec de l’État. N’induit-il pas une crise de la légitimité et ne souligne-t-il pas l’étroitesse de sa base sociale, dans le même temps où ses capacités d’intervention sont réduites par la crise économique et les politiques d’ajustement structurel ?
Dans un contexte de désengagement de l’État, la démocratie apparaît enco...
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Note de l’éditeur
Ouvrage publié avec le concours du Conseil scientifique de l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne).
- Éditeur : Éditions de la Sorbonne
- Collection : Homme et société | 19
- Lieu d’édition : Paris
- Année d’édition : 1992
- Publication sur OpenEdition Books : 20 juillet 2021
- EAN (Édition imprimée) : 9782859442163
- EAN électronique : 9791035104375
- DOI : 10.4000/books.psorbonne.82065
- Nombre de pages : 368 p.
Introduction au colloque
Introduction au colloque
Introduction à l’ouvrage
Le développement en question : crise de l’État et recompositions sociales
1. L’État modernisates en question : la crise politique
L’agriculture irriguée et le désengagement de l’État au Sénégal et à Madagascar
(Déguerpissement à Lomé, rénovation à Ouagadougou)
2. L’État entre dépendance et autonomie relative
Un partenariat sous contraintes
3. La société : une effervescence politique multiforme
L’exemple de l’Équateur
4. État et société : vers une recomposition du politique ?
Courtiers, filières d’acteurs et associations d’usagers dans trois villes moyennes du Sénégal
Le paradigme ghanéen
De la modernisation à la démocratisation ?
Dans le tiers-monde, l’échec des grands programmes de « développement » - qui se sont soldés au mieux par des modernisations inégales et inégalitaires - est d’abord un échec de l’État. N’induit-il pas une crise de la légitimité et ne souligne-t-il pas l’étroitesse de sa base sociale, dans le même temps où ses capacités d’intervention sont réduites par la crise économique et les politiques d’ajustement structurel ?
Dans un contexte de désengagement de l’État, la démocratie apparaît encore comme un processus ambigu, inachevé et souvent manipulé par l’État lui-même. Cependant, n’est-ce pas à une redéfinition du politique, des rapports entre État et société, qu’appellent les constats d’échec et les revendications légitimes qu’ils nourrissent ? De nouveaux acteurs n’émergent-ils pas un peu partout, qu’ils soient d’emblée politiques ou que se reconstituent des groupes sociaux ou économiques ?
© Éditions de la Sorbonne, 1992