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Espace et pouvoir du quaternaire

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Màrio Tomelin

Bibliographie pertinente relative à la théorie quaternaire

Texte intégral

1Tout ce que nous avons identifié comme étant une partie de la théorie quaternaire répond aux dénominations les plus diverses : société postindustrielle, ère de l’information, société de la connaissance, troisième vague, capital intellectuel, intelligence compétitive, ère de la troisième révolution industrielle, intelligence organisée, société du temps à la carte, société programmée, société somme zéro ; Roger Sue (1997), et avec lui d’autres auteurs, donne à son œuvre La Richesse des hommes le sous-titre Vers l’économie quaternaire sans pour autant définir le secteur quaternaire.

2Le livre de Domenico de Masi (1999), La Société postindustrielle, identifie plusieurs auteurs qui se penchent sur la question de la société postindustrielle et s’efforcent de découvrir quels sont les progrès à réaliser pour accéder à une société du futur. L’hypothèse de Domenico de Masi est que nous traversons une ère balisée par des principes économiques, sociaux, politiques, parfaitement différenciés de ceux de l’ère industrielle. Les transformations de l’Âge Universel ne représentent pas seulement un nouveau stade dans la société industrielle mais un saut en avant qualitatif par rapport à la période antérieure.

3La somme des parties est supérieure au tout et il en est ainsi chaque fois que nous partons à la recherche des auteurs qui sont à l’origine des changements ou lorsque nous approfondissons la description de ces derniers. Ce n’est pas en nous penchant sur les auteurs qui ont identifié la nouvelle ère de la connaissance que nous découvrirons la rationalité capable de nous conduire vers une œuvre capable d’exprimer les progrès de l’humanité, mais nous trouverons cependant, dans l’étude des différents courants de pensée, un nouveau monde à prendre en considération.

4John Kenneth Galbraith dans son livre The New Industrial State montre une série de facteurs émergents qui déterminent et caractérisent le nouvel état industriel, ciblé sur la technologie et les changements économiques et productifs en passant par le nouveau facteur de production, la combinaison de la connaissance et l’intelligence organisée.

5Daniel Bell (1973), dans son livre The Coming of post-industrial Society, ainsi que dans différents articles, formule des hypothèses sur le développement des sociétés contemporaines en travaillant sur des suppositions et des prévisions basées sur des données concrètes, empruntées à la réalité présente.

6Les dimensions de la société postindustrielle, selon Bell, consistent en un passage d’une économie de biens vers une économie de services, de contrôle de la technologie et de valorisation technologique, base d’une nouvelle technologie industrielle.

7 Dans le changement du caractère du savoir lui-même, Bell déclare que le nerf de la société postindustrielle est la connaissance.

8Thomas A. Stewart (1998) dans Le Capital intellectuel déclare : « aujourd’hui, les actifs, capitaux nécessaires à la création de la richesse, ne sont ni la terre, ni le travail physique, ni les instruments mécaniques ou les usines ; les actifs se basent aujourd’hui sur la connaissance. Dorénavant, les entreprises doivent apprendre à gérer la connaissance. La technologie de l’information est un instrument de gestion ». Le sujet est si riche et si important que l’auteur consacre trois chapitres à l’économie de la connaissance, à l’entreprise de la connaissance sans parler du travailleur de la connaissance. Sur ce thème du capital intellectuel, il serait nécessaire de transcrire tout le chapitre car il confirme l’ensemble de notre travail sur le quaternaire. Les évidences sur l’ère de la connaissance sont d’une telle clarté que si cet auteur avait eu connaissance de notre identification des secteurs économiques, il serait allé plus loin permettant à l’humanité de bénéficier d’un progrès plus rapide.

9Viviane Forrester (1997) dans L’Horreur économique traite du nouveau pouvoir, de la mondialisation, de la globalisation, de l’emploi et du chômage, met en évidence et confirme la nouvelle période historique que nous avons déjà préconisée dans ce livre : « Nous participons d’une ère nouvelle sans parvenir à l’envisager. Sans admettre, ni même percevoir, que l’ère précédente a disparu ».

10Krishan Kumar (1995) dans son livre From post-industrial to post-modern Society confirme toute notre théorie quaternaire lorsqu’il dit que « au moment où la connaissance détermine, à un niveau sans précédents, l’innovation technique et la croissance économique, parallèlement et très rapidement, sont en train de se former l’activité clef de l’économie et la principale déterminante du changement occupationnel ». Les quaternaires forment le sommet de la pyramide de la structure occupationnelle, les occupations inférieures revenant aux autres secteurs : primaire, secondaire et tertiaire.

11Karl Erik Sneigy (1997) dans son New organizational Wealth déclare que « Une économie basée sur la connaissance et sur l’information possède des ressources illimitées. Contrairement à la terre, au pétrole, au fer, l’information et la connaissance ne sont pas des produits intrinsèquement rares. L’esprit humain est capable de les produire à partir du néant ».

12Pierre Lacroix et alii (1997), dans Demain l’an 2000 – vers la Société Quaternaire, déclarent que le savoir et son utilisation seront désormais la principale ressource, la valeur ajoutée essentielle, dans l’économie-monde de demain.

13L’éveil à cette nouvelle civilisation de la connaissance ouvre des horizons illimités pour la création d’activités productives capables de modifier la vie en société.

© Éditions de la Sorbonne, 2002

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