Avant-propos

1Ce volume est le premier d’un travail entrepris à l’U.F.R. de Sciences de l’éducation de l’Université Paris V. Il en présente la problématique et le modèle général d’analyse qui sera dans les volumes suivants appliqué à l’étude des principaux types de sociétés historiques, l’ambition étant d’arriver à l’esquisse d’une théorie générale de l’éducation.

2Le projet est né des insatisfactions que je ressentais devant les théories existantes, qui ne présentent qu’un aspect des choses (la reproduction sans la production, la dépendance sans l’indépendance) et le plus souvent dans un seul type de société. Or, deux dimensions semblent essentielles : l’histoire qui révèle des changements inaperçus lorsqu’on se place dans le court ou même le moyen terme, et la comparaison qui distingue les sociétés et leur logique propre, ce qui fait que des phénomènes apparemment analogues prennent des significations différentes selon le contexte et qu’une relation valable ici ne l’est pas ailleurs. La combinaison des deux approches évite d’oublier soit le général, soit le particulier : au contraire, la démarche commune tendra à retrouver le général dans le particulier.

3L’idée de cette recherche s’est formée progressivement au cours de mes enseignements et des missions que j’ai effectuées dans une quarantaine de pays pour l’Unesco, le Bureau international du travail, l’Université des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement, l’Agence de coopération culturelle et technique, et à l’invitation de différentes Universités. J’ai bénéficié également de crédits de recherche de l’Université Paris V et du ministère de l’Éducation nationale.

4J’exprime ma reconnaissance à ces institutions, à mes collègues, à mes étudiantes et étudiants, à tous les hommes et à toutes les femmes que j’ai rencontrés, qui m’ont aidé à mieux comprendre les problèmes de l’éducation. Je mentionnerai particulièrement Carmel Camilleri, Joffre Dumazedier, Georges Snyders, qui ont lu une partie du manuscrit et m’ont fait d’utiles remarques. Je n’oublierai pas Madame Kahn qui a dactylographié avec dévouement mon texte.

5Paris, juillet 19871