Les paysans peuvent-ils nourrir le Tiers-Monde ?
|Avant–propos
Texte intégral
1Cet ouvrage est une étape dans un projet de recherche réalisé conjointement par le Centre d’Etudes Comparatives sur le Développement (CECOD), laboratoire de sociologie de l’Institut d’Etude du Développement Economique et Social (IEDES) de l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et un groupe d’organismes scientifiques brésiliens, particulièrement l’Université Fédérale Rurale du Pernambouc. L’objet de la recherche est, à partir de la problématique du Nord-Est du Brésil, mais en étendant les analyses à d’autres régions du tiers-monde, d’étudier dans quelle mesure les petits producteurs familiaux peuvent contribuer à satisfaire les besoins alimentaires des populations des pays concernés, et plus spécialement ceux des petits consommateurs urbains. Autrement dit, faut-il admettre une situation, telle que celle qui tend de plus en plus à s’imposer, où d’un côté la situation alimentaire se détériore, tandis que d’un autre la grande masse des petits producteurs se retrouvent marginalisés et poussés à l’exode rural ? N’y a-t-il pas d’autre solution pour combattre la faim et la malnutrition que de déverser sur les pays pauvres les surplus alimentaires des pays riches ? Ou bien peut-on mettre en oeuvre un autre modèle de développement, qui ferait pleinement appel aux potentialités des paysans du tiers-monde et leur reconnaîtrait leurs droits à la fois d’acteurs et de bénéficiaires du progrès économique et social ?
2Dans le cadre de ce projet de recherche, deux colloques ont été organisés par le CECOD au Centre Malher de l’Université de Paris I, le 1er avril 1992 et les 31 mars et 1er avril 1993 (dans ce dernier cas avec la participation de nos partenaires brésiliens) de façon à approfondir l’analyse comparative des relations entre question alimentaire et agriculture paysanne. Nous avons rassemblé ici les communications présentées à ces colloques, ainsi qu’une synthèse des débats auxquels elles ont donné lieu.
3J’exprime ici ma plus vive reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à notre réflexion, que ce soit en présentant des communications ou en participant aux débats.
4Je dois des remerciements particuliers à Marguerite Bey, qui a pris une part essentielle dans la réalisation de la recherche (notamment en dirigeant les travaux de groupes d’étudiants de l’IEDES), l’organisation des colloques et la mise au point de cet ouvrage.
5Enfin, ma très chaleureuse gratitude va à Josselyne Leblanc pour l’aide inappréciable qu’elle nous a apportée, au secrétariat du CECOD, dans la préparation de ce texte.
© Éditions de la Sorbonne, 1995