1 Dans le projet de ce colloque, il est souligné : « Il s’agit de comprendre comment la criminalité féminine a été culturellement forgée depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. » Il s’agirait donc, ajoute la note d’intention, d’une représentation de la femme coupable chargée d’une sorte d’intemporalité. De plus, il serait aussi question d’un imaginaire tenace.

2Il est bien évident qu’il s’agit ici de femmes criminelles, et non pas de femmes en désordres, en émeutes ou débauchées, ni même violentes. En tout cas, le prisme choisi est celui du crime perpétré par une femme : inceste, meurtre, homicide, suicide, empoisonnement, viol, infanticide, parricide ou matricide.

3Pour essayer de discuter de toutes ces questions, et surtout de la construction de figures stéréotypées et souvent monstrueuses qui déforment, caricaturent et amplifient de façon plus que négative les visages des femmes très déviantes, il faut repenser en entier l’ensemble des contextes sociaux, économiques et politiques qui entourent et les crimes masculins et les crimes féminins. Repenser l’ensemble des relations entre hommes et femmes.

4D’entrée de jeu, il est très important de dire que des figures de criminels masculins font aussi autorité dans les archives et annales judiciaires, dans les imaginaires, dans les récits produits par la Bibliothèque bleue et, de façon plus contemporaine, dans la presse.

5On ne peut parler de femmes sans évoquer l’histoire particulière et constamment faite de ruptures et d’évolutions des relations entre hommes et femmes. Pour l’historienne, les figures sont rarement intemporelles, et si elles ont une fâcheuse tendance sans doute à se perpétuer, elles sont, époque après époque, infléchies, transformées, réaménagées, reconsidérées et retouchées constamment. Même si quelque chose de la non-égalité entre les sexes les surplombe bien évidemment, elles existent aussi sous de nombreuses formes extraordinairement variées.

6 La femme criminelle n’est pas une actrice de l’histoire en soi, elle est simplement l’objet de discours et de représentations constants, et c’est très différent. J’aurais tendance à dire qu’elle n’existe pas, si ce n’est par les commentaires qui en sont faits et qui n’épuisent jamais ni sa faute, ni ses intentions, ni son existence.

7L’homme criminel n’est pas non plus un acteur de l’histoire, et sa légende elle aussi se construit jour après jour, selon d’autres termes.

8Certes, ces deux légendes ne se ressemblent aucunement, et la femme est chargée d’avatars, de caractéristiques et d’images qui n’ont rien à voir avec ceux qui affublent les hommes, ne serait-ce que si l’on se réfère au xviii^e siècle.

9Par ailleurs, et c’est une question essentielle, les femmes sont moins apparentes que les hommes dans les statistiques criminelles. Aussi, puisqu’elles font exception, sont-elles le lieu de grandes questions et l’objet de supputations exécrables. Pourquoi la femme est-elle moins criminelle que l’homme ?

10On peut avancer tant de raisons : la conscience de son rôle maternel en particulier, son peu d’importance dans la vie publique, sa douceur supposée, son rôle de garante familiale, son peu de force physique, sa sensibilité exacerbée qui la fait davantage pleurer que tuer, sa chaleur en somme, la culture dont elle est imprégnée et sa soumission à l’homme qu’on dit guerrier par nature. Tout est valable ici, et rien n’est tout à fait valable en ces raisonnements qui sont tous, eux aussi, des stéréotypes. Il faut donc chercher à comprendre, dans la plus grande précision, ce qu’est le face-à-face de la femme avec la société d’abord, avec ses parents ensuite, avec l’institution, avec les autorités, avec l’enfant, avec le mariage et avec la mort pour mieux comprendre, d’une part, ce qu’est une femme criminelle à telle ou telle époque et, d’autre part, ce qu’est une figure de femme criminelle.

11Aussi en viens-je à mon sujet et à mon époque : L’espace public de la criminalité féminine au xviii^e siècle.

Espace public

121. L’espace public est un espace de corps à corps, une vie urbaine poreuse et mouvementée où hommes et femmes du peuple, de la nuit tombée jusqu’au matin, travaillent et vaquent à leurs affaires dans la cité, sans relâche. Une cité par ailleurs très marquée par les nombreux espaces ruraux non défrichés qui en font partie. Vie publique et vie privée se confondent, et les hommes et les femmes vivent, peut-on dire, en perpétuelle mixité. Est-ce facile ? Est-ce peu facile ? C’est une première question à se poser.

13C’est facile au sens où cela est évident, où cela ne peut être autrement, où cela ne pose pas question : que ce soit dans la rue, à l’église, dans les tavernes et cabarets, dans les attroupements, dans les immeubles, auprès des bords de Seine ou dans les ateliers.

14Ce n’est pas facile dans la mesure où les femmes n’ont aucune protection particulière. La vie domestique en tant que telle, puisqu’elle n’existe pas, ne les protège pas. L’espace public est autant à elles qu’aux hommes, mais les hommes y ont plus souvent qu’elles le pouvoir des agressions. Ce contre quoi elles ont du « répondant », c’est ce qu’on appelle le verbe, la parole, la voix, le cri, cette oralité qui n’appartient qu’à elles.

15C’est une société de promiscuité embarrassante et de possibles solidarités, une société où les corps sont acteurs du politique, et cela est essentiel à préciser.

16Dans ce xviii^e siècle populaire, la femme détient une activité professionnelle et des pouvoirs (non juridiques) importants : femme de maître-artisan, marchande, ouvrière... Elle participe à beaucoup d’activités dans le quartier, garde la réputation du foyer, tout en n’ayant aucun droit et en étant souvent soumise à la violence du mari.

172. Dans quelle mesure cet espace public à la fois très exposé (il n’y a pas d’intimité, on vit constamment sous le regard d’autrui) et sans secret permet-il à la femme d’avoir de l’influence sur la vie publique et politique ? Certes, elles en ont dans les marchés, dans les rassemblements, au cours des grèves, dans les émeutes (qu’elles soient ou non vivrières), et leur violence s’y remarque facilement. Non leurs crimes, ce qui n’est pas la même chose. Violentes, oui, mais aussi stratégiquement opposantes sans violence, comme lorsque, dans les émeutes, elles défilent les premières, entourées de leurs enfants, montrant à la police et aux autorités leur rôle le plus respecté qui soit : celui de la maternité. Et les hommes consentent à cette participation, non seulement cela : ils ont besoin de cette participation et souvent la leur demandent.

183. Dans quelle mesure les autorités politiques font-elles attention aux femmes ? Elles y font attention justement pour leur possible violence. Elles n’ont pas peur de leur criminalité mais de leurs paroles, de leur voix, de leurs gutturales, des sons rauques de leur colère. Ce qui leur permet de les caractériser ensuite par ces voix en termes peu amènes : poissardes, harengères, femmes mâles et glapissantes, rauques émeutières aux borborygmes inconsidérés. On a peur des femmes mais on ne les entend pas, dit-on, puisqu’elles glapissent : elles ont des voix, mais sans signification, sans contenu, croit-on. Pourtant, les hommes ont peur de ce bruit, de ce vacarme.

19Elles y font attention aussi car ce sexe dit faible ou imbécile est souvent moins puni parce que moins punissable. Le paradoxe bat son plein : harpies elles sont, mères pourtant.

20Parfois les autorités n’y font aucune attention quand ce sont elles qui se disputent entre elles, au marché par exemple. Dispute de femmes ne vaut rien. Même la police s’éloigne devant la violence entre femmes, non qu’il soit considéré contre nature de voir une femme se battre contre une autre femme, mais parce qu’il est considéré que cette relation violente est fréquente, usuelle, inextricable et ne peut être du ressort de la garde ou du guet. Elle peut seulement être freinée, empêchée ou dénouée par d’autres femmes. Il existe un entre-soi des femmes qui est un lieu passionnant de réflexion pour l’historien.

Au cœur de l’espace public, la femme criminelle

211. La voleuse et la compagne du voleur. Beaucoup de voleuses de petites choses dans les archives judiciaires, menus larcins, vols d’effets dans les garnis, vols dans les églises, vols de boucles de chaussures, mais toujours moins de voleuses que de voleurs. Chapardages constants que permet la vie publique.

22Pourtant, un rôle très important est celui que joue la concubine dans les grandes bandes de voleurs (cf. registre de l’inspecteur Poussot). Elles sont les relais, les moyens qu’ont les voleurs pour se relier les uns aux autres, le fil rouge, celles qui vont voir en prison leurs concubins arrêtés et qui donnent les nouvelles aux autres voleurs en liberté. Si l’une est arrêtée, le voleur en prendra une autre pour continuer le chemin. C’est le chaînon non manquant, l’intelligence des troupes de bandits et l’amoureuse. Et on ne peut séparer les deux. Ce qui, évidemment, complique souvent les choses. 2. L’empoisonneuse. Après la grande affaire des poisons en 1682 (442 accusés, 36 condamnés à mort), on trouve beaucoup moins d’empoisonneuses qu’auparavant. Ce qu’on a appelé le crime féminin par excellence n’est pas si fréquent que cela, en tout cas dans les classes populaires du xviii^e siècle. Mais s’il y a peine de mort, il y a dramatisation et construction d’un légendaire crime lâche.

233. En revanche, le crime qui semble le plus couramment commis et qui pose problème, car il n’y a pas pour le xviii^e de travaux dessus, est celui d’infanticide. Là aussi, et en l’absence de travaux, il existe une figure criminelle patente mais, contrairement à ce qu’on pourrait attendre, c’est d’abord une absence de figure criminelle. Car de l’infanticide on ne parle pas, et si l’on en parle, c’est une figure pour laquelle il existe parfois de l’indulgence. De même pour l’avortement (présence de fœtus dans les eaux glauques, au fond des puits), il y a peu de véritables peines car il est difficile de retrouver la mère. Entourage et voisinage se trouvent en situations contradictoires, soit solidaires, soit non. On peut donner l’exemple atroce de Pernette Billy, dont les voisins ont pincé les seins pour faire couler le lait.

24De toute façon, l’infanticide recule de manière marquée. Souvent commis par des femmes seules, sa qualification passe de la catégorie du meurtre à celle d’homicide non criminel ou de négligence.

254. La meurtrière. Elle ne représente pas, sauf exception, une figure de légende. La figure qui s’impose ou, du moins, que véhiculent abondamment les chroniqueurs comme Louis-Sébastien Mercier, c’est sa cruauté. En effet, il est très souvent souligné comme faisant partie de son caractère que la femme est avide de spectacles d’exécutions publiques, où elle est réputée ne jamais fermer les yeux devant le supplice. Étonnés, les chroniqueurs s’offusquent de cette attitude féminine sans s’offusquer jamais de celle des hommes qui manifestent aussi bien souvent de l’engouement. Le supplice est un théâtre qui fut très discuté tout au long du siècle, et surtout après l’attentat de Damiens sur le roi Louis XV en 1757. Son supplice totalement horrible laissa cette fois la population plus indignée que satisfaite.

26S’il fallait, autour du meurtre féminin, trouver une figure souvent décrite, plus que de la criminelle, c’est de la suppliciée qu’il faudrait parler. Le corps féminin dédié à la mort devient aux yeux des hommes un corps érotique. Sur le passage qui mène à l’exécution, chacun regarde celle qui est livrée à la peine dans une semi-nudité. Le procureur du Roy, Gueulette, semble se détacher difficilement de cette vision de la femme suppliciée. Il note des appréciations sur son physique, l’harmonie des formes, l’agréable du visage, la boucle échappée du bonnet. Le libraire Siméon Prosper Hardy se sert à peu près des mêmes descriptions. Apercevant une femme qui arrive au lieu de son exécution, il note : « Elle est coiffée en baigneuse, ayant une seule boucle de chaque côté. » Une fois morte, il semble que la suppliciée traverse encore l’imaginaire masculin.

27La veuve Lescombat (figure de légende célèbre pour avoir, avec son amant, tué son mari) fut exécutée le 24 janvier 1755. Très belle, de son vivant, on moula son bras et sa main pendant sa détention. Comme il en est coutume, son cadavre fut réclamé par un médecin-chirurgien. Or, le médecin, appelé Hérissant, organisa avec son corps un tableau de charme que visita agréablement le procureur Gueulette. « J’ai vu sous glace Lescombat en négligé, pieds et jambes nus ; la droite légèrement découverte parce qu’elle relève son jupon de la main droite pour soutenir sur sa hanche un petit renardeau, lequel tient dans sa gueule un chardonneret ; elle a les bras et les mains fort beaux et la peau très fine et très blanche. »

285. L’émeutière et la « disputeuse ». L’espace public appartenant autant aux femmes qu’aux hommes, les violences avec « disputes et batteries » sont de très grande fréquence. Il est bien évident qu’il n’est pas question de sous-estimer ici l’importance considérable du nombre de femmes victimes de violences, mais le spectacle accoutumé est aussi de voir les femmes participer aux violences. Cela peut se passer au cours de leurs occupations professionnelles (vendeuses sur les marchés, blanchisseuses, ouvrières en atelier, prostituées), et cela se passe assez souvent entre elles. Mais il est un événement qui les met tout particulièrement en scène, c’est celui des émeutes. Dans les rixes entre elles, on constate que la police se détache des lieux de la bataille : « Femmes entre elles » est une habitude, dit-on. Les laisser de côté est la meilleure des choses.

29L’émeutière, sur laquelle il fut déjà publié pour montrer comment elle tient ostensiblement sa place, entourée de ses enfants et précédant le cortège masculin1, est une figure si importante au xviii^e siècle que, au moment de la Révolution, elle sera très crainte et passée au crible des chroniqueurs (cf. Dominique Godineau), qui verront en elle la pire des femmes : hyène croqueuse et hurlante, ayant si peu de pensée qu’elle hurle sans mots, par borborygmes.

Que disent les discours ?

30Si l’on interroge les discours de façon minutieuse (impossible de les avoir tous lus), on s’aperçoit avec étonnement que, si la criminelle est bien l’objet d’un effroi et d’une incompréhension particuliers, les auteurs trouvent d’autres moyens que la criminalité féminine pour fustiger la femme. La Bibliothèque bleue est certainement l’ensemble des textes les plus populaires, les plus lus ou entendus à la veillée ou ailleurs. Cette littérature ne prépare ni n’induit une image particulière de la femme criminelle, mais elle s’en rapproche par la description cruelle du caractère féminin. En la nommant emplie de venin et de cruauté, tel un serpent, affublée de constants mensonges, ses traits et ses attitudes sont dits démoniaques. « Craignez, hommes, craignez, dit-il, tout de la femme, ses yeux, sa voix, ses mains sont pour vous des lacets infâmes. » « Il n’est point de malice dont elle ne fut l’instrument », s’exclame un autre texte. Pas de visage de criminelle, mais une figure de démon. Si l’on y réfléchit, c’est peut-être pire, car si le démon n’est pas répertorié dans la catégorie des criminels, il est l’ordre inversé de Dieu, et Lucifer est bien le lieu de l’abjection pure.

31Chez d’autres chroniqueurs, comme le libraire Hardy ou L.-S. Mercier, il est beaucoup parlé des femmes pour les décrier souvent mais aussi, quand elles sont pauvres ou ouvrières de peine, pour les présenter tels de hideux corps envenimés. Les matrones, les nourrices, les blanchisseuses, les femmes portefaix (« gorge rouge et voix hurlante ») sont stigmatisées pour leurs gestes agressifs, leur voix, leur façon grossière de se disputer. Si l’on tire le raisonnement jusqu’au bout, quelque chose sous-entend que la femme n’a qu’un pas à faire pour devenir criminelle.

32La « dépouilleuse d’enfants » frappe pourtant les esprits : encore une fois, par cet acte, la voici dénaturée. D’essence maternelle, la femme ne peut, sans horrifier le public, ôter leurs hardes à des enfants pauvres : « Elles les attirent avec des dragées », ajoute Louis-Sébastien Mercier à sa description.

33Sur la criminelle elle-même, peu de choses dans ces discours, sauf si elle est enceinte, ce qui amoindrit sa peine, parfois sa culpabilité.

34Si l’on prend l’Encyclopédie (article « Femme », 1756) et les philosophes comme Diderot, écrivant Sur les femmes en 1772, on s’aperçoit que l’effort des Lumières consiste à chercher des solutions face à ce que les intellectuels commençaient à ressentir, c’est-à-dire un sentiment d’injustice vis-à-vis des femmes et une sorte de reconnaissance des souffrances physiologiques et morales qu’elles subissent. En cherchant à les définir avec un tant soit peu d’attention, ils constitueront de fait une sorte de « fantasme femme ». On trouve à la femme un destin tragique qu’il faut améliorer, un charme qu’elle ne devrait pas perdre sous le poids des conditions sociales. Diderot, dans l’article « Femme », s’avance et suggère la domination d’un sexe sur l’autre : « Nulle part, écrit-il, il n’y a d’égalité ou de respect des droits des femmes. » Sous ces efforts perce l’analyse de leurs défauts criminels, mais de façon assourdie : « Tout à la vérité parle en elles, mais un langage équivoque. » Ce rappel constant de la sournoiserie, du mensonge et de la duplicité induit la construction d’une figure qui ne devint légende que dans des conditions extrêmes (cf. la Lescombat).

35S’il faut conclure sur un tel sujet, volontairement pris à rebours pour démonter les mécanismes trop affirmatifs sur la femme criminelle, on peut tenter l’hypothèse que le siècle des Lumières ne produit pas une figure type de la délinquante. Cela pour plusieurs raisons :

• L’empire de la séduction féminine évoquée par les textes met en place un mécanisme qui oscille entre fascination et dégoût. Dans le dégoût bien sûr existent les germes d’une définition éventuelle de la meurtrière.
• Le vol, le voleur, la voleuse sont autant de types marquants du siècle : ici, pour la voleuse, l’art du mensonge, de la dissimulation est un véritable moyen de la mettre en scène. Mais les différences avec les descriptions du monde masculin restent minimes.
• L’infanticide subsiste, mais il faut se rappeler la manière dont il est absorbé par la société. C’est un crime dit barbare, ballotté entre sévérité des peines et désir de ne pas rechercher avec fermeté les accusées.
• En revanche, l’un des traits marquants de la femme du xviii^e siècle est sa cruauté et le rapport qu’elle entretient avec le sang, le sien, celui d’autrui. Cette intimité féminine avec le sang (menstrues, accouchement), tant de fois explorée par le monde médical, lui donne l’occasion si proche de le faire couler. Ici, il faut se référer à l’ensemble des recherches faites au moment des massacres des guerres de religion : les femmes ont pris les premières places, tuant même les enfants avec férocité.
• L’audace féminine dans l’espace public. Bien que souvent violentée à l’intérieur même de cet espace, la femme y vit avec une certaine « aisance ». Aisance entre les événements et les sexes, prises de parole, détermination, initiatives pacifiques, participation aux débats sont la preuve flagrante de sa capacité à agir et à s’émouvoir, secouant les oripeaux de la misère et recherchant malgré tout ce qu’on appelait à l’époque le « maniement du plaisir ».